Philosophie

essay B

Les avatars de quelques termes philosophiques occidentaux dans la langue chinoise amicale lacérer Il existe en chiné une plaisanterie déjà un peu usée selon laquelle un vieil ouvrier agricole, fatigué des éternelles campagnes politiques et des discussions, s’exclame : « J’entends toujours parler du cheval qui peut penser. Le cheval qui peut penser, à quoi ça sert ? Le cheval peut penser, le bêche peut penser aussi. Où est la différence ? Notre bonhomme est victime de sa angle maternelle : le nom de famille de kart mare est I amicale lacérer est Professeur suppléant de Langue et violation chinoises à l’Université de genèse (Faculté des Lettres, Département de Langues et littératures méditerranéennes, slaves et orientales, CH.-1211, genèse 4). Le présent article est en partie basé sur quelques hypothèses développées dans « arr. Uz si inné gelé avant la lettre ? », Internationales essaimerons, 1990, 34 , p. 39-53. Il n’aurait pu être écrit sans l’appui de plusieurs collègues que je tiens à remercier.

vivant haletant ma permis d’en présenter les principales hypothèses lors d’une conférence dans le cadre du Centre d’Études Comparatives du Monde Chinois/HIES. Française aubaine s’est chargée avec beaucoup de soin de la transposition de la forme essentiellement orale de ce texte dans sa forme écrite. Ce faisant, elle a aussi clarifié des idées insuffisamment u»pull premier boy rudoyons 1 empâta 23, 2011 | 34 pages Notre bonhomme est victime de sa langue maternelle : le 1 amicale lacérer est Professeur suppléant de Langue et la lettre ? », Internationales essaimerons, 1990, 34, p. 39-53. Élaborées auparavant.

Qu’elle en soit particulièrement remerciée. Ces grâce à tienne français et Jean-français billetterie que je ne e suis pas perdu dans les confusions d’un transfert linguistique à triple sens (chinois -allemand-français). Études chinoises, vol. SI, no 2, automne 1993 amicale lacérer rendu en chinois par « émaciés », ce qui peut se traduire, si l’on veut, par « le cheval peut penser »2. Dans cet article, je voudrais faire état de certains problèmes posés par la traduction de termes philosophiques en chiné, un sujet qui me semble assez négligé dans les travaux sur l’histoire intellectuelle contemporaine.

Les néologismes révèlent, au moins partiellement, le processus d’appropriation de la pensée occidentale par les Chinois. Ils révèlent, en même temps, l’idée nouvelle que les Chinois se sont faite d’eux-mêmes. C’est à cette idée que je vais m’intéresser ici. En chiné, la majeure partie des traductions de textes philosophiques a été effectuée par des gens qui se considèrent comme des philosophes. L’image que ces derniers ont d’eux-mêmes est largement due à la bipartite de la philosophie en ce pays : d’un côté, la philosophie chinoise et, de l’autre, la philosophie occidentale.

Avant d’aborder les problèmes de terminologie, il faut porter l’attention sur un phénomène on peut appeler « la construction de la philosophie chinoise », car c’est en le prenant comme point de départ qu’on peut rendre justice aux efforts des traducteurs contemporains en chiné. L’attitude de la chiné envers l’Occident est restée, jusqu’ nos jours, en beaucoup de domaines ce que jouées élèverons a décrit, il y a plus de vingt-cinq ans, comme un « face à face étamer ».

La division entre les catégories de vue « intérieur vingt-cinq ans, comme un « face à face éternel La division entre les catégories de vue « intérieure » et « extérieure » (née-ai), qui oppose la tradition chinoise à l’apport occidental, est extrêmement lourde de conséquences : ainsi il existe une « médecine chinoise » face à la médecine occidentale, des « sciences chinoises » et, qui plus est, une «philosophie chinoise », de sorte que, dans chaque université en chiné, le département de philosophie comporte une section de « philosophie chinoise » (songeur asexué).

Cette expression repose sur l’idée que la pensée chinoise est à la fois indépendante de la tradition européenne et qu’elle s’en distingue de manière essentielle ; et elle postule implicitement que la philosophie chinoise est égale, voire supérieure à la pensée 2 Voir aussi mon article « est traiter Auch bisser ? Arme chiennes satellites bégaierez os escher versèrent ? », franquette allégement soutenu, 16 août 1989, p. 3, traduction chinoise par hangar enseigne, « bijou ayan jeu si bijou ha ma ? », asexué au anneau, 190, 1990, p. 264-267. 136 Quelques termes philosophiques dans la langue chinoise occidentale.

Sinon, il faudrait parler de « philosophie en chiné Jamais la question ne s’est posée de savoir si cette « philosophie chinoise » appartenait esthétiquement à la tradition chinoise, ou si elle n’était pas plutôt maternellement déterminée par la réception de la philosophie occidentale, une interprétation moderne de cette tradition : l’interprétation de la tradition chinoise comme une « philosophie » ne serait donc pas l’expression d’une caractéristique propos tradition chinoise comme une « philosophie » ne serait donc pas l’expression d’une caractéristique propre à cette tradition, mais une réaction à la conception occidentale de la philosophies. Ces au jupon que la philosophie chinoise, par opposition à la philosophie des Chinois si chère aux lumières, fut inventée. Avant cette invention eut lieu un recousues d’exclusion.

Dans un ouvrage paru en 1873, ainsi maman, l’une des figures les plus importantes pour la transmission de la littérature scientifique occidentale, invente le 3 Sur la question de l’autodétermination de « la philosophie chinoise » (qui se veut distincte de déterminations telles que « l’existentialisme français » ou « l’idéalisme allemand »), ainsi que sur le développement historique du concept de cette « philosophie » (lui aussi inventé au jupon), on peut consulter les articles de joule territorial, « De la philosophie en chiné à la « chiné » dans la philosophie. Notes en réponse à la question : « Existe-t-il une philosophie chinoise ? », Perspectives chinoises, 4, juin 1992, p. 39-56, et de amicale friches, « siffla « asexué » ai naine axa de sain rugira » (Les néocolonialistes sous l’influence de la « philosophie » occidentale), danger, 65, 1991, p. 110-125 : les problèmes d’« ethnologiques » sont traités, dans ces deux travaux, avec plus de profondeur que dans le présent article, qui ne vise qu’ donner un exemple concret des avatars de la pensée philosophique en chiné contemporaine. Signalons en outre l’article de l’on avant-derniers, « Une tradition réfractaire à la théologie », Extrême-Orient Extrême-Occident, 6 Extrême-Orient Extrême-Occident, 6, 1 985, p. 9-21.

C’est météo ricin qui découvre un « philosophe » dans le personnage de confusion et rapproche en même temps la « Secte des lettrés » en chiné de l’académie de linceul qui venait d’être fondée sur le modèle des académies grecques et romaines. En 1687, philtre Couplet et son équipe achèvent la traduction du lune, du deux et du songeons, qui constituent le confusion usinais philosophes. Poursuivant leur quête des origines de ‘humanité, la Renaissance et l’humanisme élargissent le monde philosophique en y intégrant toute doctrine qui se réclame d’une manière ou d’une autre de la sagesse. On en connaît les résultats : les Lumières découvrent la philosophie pratique des Chinois. 4 137 amicale lacérer néologisme tatouages (en chinois, asexué), pour rendre le terme de philosophie européennes.

Selon son propre témoignage, il a délibérément choisi de forger cette expression afin de « la distinguer de la doctrine conférence de l’Orient ». Cette distinction fondamentale entre un terme occidental et les équivalents possibles de la radiation de l’aise orientale n’empêcha pas l’Université de toc, fondée en 1876, d’établir, en 1881, une chaire de « Littérature et philosophie chinoises » pour le savant encourra massant. Pour la première fois, en aise orientale, la pensée chinoise est définie comme chinoise. Dans la revue examine congés éditée par liant cocha à chômage paraît, en 1902, un article d’un certain nia An qui applique le terme sinon-japonais à la tradition chinoise.

La même année, paraît également la première histoire intellectuelle de la chiné, traduite d’un ouvrage japonais. Cette intégration ne fut pourtant pas suivie par tous les milieux intellectuels en chiné : le volumineux Dictionnaire de la philosophie, compilé par fana bénigne en 1926, et largement influencé par la terminologie japonaise, ne contient que des termes et expressions de la philosophie occidentale stricts sensuel . Mais, en hésitant qualifier Eure pensée de philosophie, fana bénigne comme d’autres grands intellectuels de cette époque restent attachés au « face à face » qui a empêché jusque’ aujourd’hui l’intégration de la pensée chinoise dans un discours philosophique universel par principe.

Depuis 1949, ce sont pour la plupart des spécialistes de la « philosophie étrangère », donc occidentale, qui ont la charge de traduire et de présenter les travaux occidentaux. C’est eux que se pose le problème de la médiation linguistique. Les spécialistes occidentaux de l’histoire 5 Voir M. lacérer, « aimer gagneriez. Dieu gestion Asnières-sur-Seine chiens mit demi este », ni hélium stockée, de. , chien mi durcisseurs, hamburger, roll, 1988, p. 139-152. Voir aussi l’article de L. avant-derniers, op. Cite. , en particulier les notes I et 3, et surtout celui de M. friches, op. Ait. fana bénigne, de. , asexué citadin, sangria, sang insinuant, 1926. 67 138 citadin, sangria, sang insinuant, 1926. Intellectuelle chinoise, de leur côté, négligent souvent de considérer les étapes qui ont précédé ou accompagné ce travail de traduction. Ils se contentent de retraduire, sans se rendre compte qu’une notion occidentale a été rendue de vingt manières en chinois et que le retour dans une langue occidentale a pu se faire à partir de n’importe lequel de ces équivalents plus ou moins fiables : retraduire, ce n’est pas comprendre. Prenons comme exemple le apaisement au sens geliez, le mot faubourg : on priverait a pensée de ses liens avec la langue si l’on n’accordait aucune importance à la différence entre la « traduction » du terme par ai-feu-ha-bain, d’une part, et par le néologisme hangar-qi, d’autre part.

Le premier terme est entièrement phonétique, le second associe les caractères correspondant à « soulever » et « écarter On voit par l que le choix des caractères pour introduire un nouveau terme dans la langue chinoise détermine des associations diverses, situées sur des plans différents, alors que, dans ne rétractation en allemand, nous aurons toujours affaire au terme faubourg. En principe, chaque caractère (syllabe) en chinois possède une signification dont la richesse varie selon l’érudition du lecteur et selon e degré d’usure du caractère : à ce propos, on a parlé de profondeur sémantique variable. C’est dans ce sens que pratiquement toute reproduction phonétique d’un terme d’un terme ou même d’un nom propre étranger peut être désignée comme une traduction : par exemple, coke celle ( lit. Agréable au goût et qui réjouit) est considéré comme une bonne traduction en chinois de « coco-cola ». Certes, peu de lecteurs chinois, devant le terme lu-je (logique) penseront à la combinaison originale que forment « l’investigation » (oui) et « la collection » (je), quoique ces deux éléments apparaissent aussi dans d’autres combinaisons. La sensibilité à la profondeur sémantique d’un mot relève de l’érudition. Pour rendre des termes et noms propres étrangers, la langue chinoise dispose de trois possibilités, qui sont restées les mêmes depuis l’introduction du bouddhisme en chiné. 139 amicale lacérer 1. La reproduction phonétique, déjà mentionnée, est la première d’entre elles.

Notons qu’il ne s’agit pas d’une transplanteraient, puisque le chinois ne dispose pas d’un alphabet, mais toujours d’une transcription syllabe par syllabe. Cette forme de traduction aide à dépasser le signifié, quoique chaque caractère garde son sens original par delà son phonétique. Cette distanciation s’exprime par des mots qui, accolés les uns aux autres, sont dépourvus de sens et, comme dans le cas de ai-feu-ha-bain (lit. , mystérieux-cacher-éminent- changement), visent à frapper le lecteur. AI arrive qu’une harmonisation entre éléments sémantiques et phonétique Ait été trouvée : le mot « romantique » traduit par land-man (lit. , indexerions).

Mais, en tout état de cause, l’apparition de ces formes phonétique souligne implicitement qu’il ces formes phonétique souligne implicitement qu’il s’agit de termes pour lesquels la tradition chinoise ne dispose pas d’équivalents. On pourrait voir dans ce phénomène l’aveu d’une étrangeté irréductible, comparable à ce que les mots ni, hangar ou do évoquent pour nous, quoique nos langues ne soient pas adaptées à l’harmonisation des deux dimensions sémantique et phonétique. 2. Le deuxième rocade, par opposition au précédent qui accentue la différence, est celui de la sensation totale, c’est-à-dire l’indemnisation de termes étrangers. La comparaison est le véhicule de cette assimilation, qui met en relation « l’autre » avec des constructions de la tradition chinoise.