petit journal
e Petit Journal du chantier des Collections Reportages par des élèves de Cosne-Cours-sur-Loire N02 2013 gratuit Édito Ce second numéro du Petit Journal du chantier des collections est l’aboutissement d’un travail pédagogique mené d 2012 avec deux établ scolaires cosnois : l’é Franc-Nohain collège 7 S -p next page Claude Tillier. Le musée a ainsi ouvert ses portes et ses espaces habituellement fermés au public pour offrir aux 47 élèves de ce projet des moments privilégiés autour des œuvres et des missions de l’établissement.
En véritables petits « reporters les écoliers t collégiens ont découvert les réserves et les collections du musée, se sont intéressés aux différentes opérations du chantier des collections et ont pu manipulation, conditionnement, récolement, marquage et traitement des collections n’auront plus de secret pour vous. Bonne lecture ! Fanny Charton Directrice du musée de la Loire es étapes du chantier des collections Le récolement en chiffres Janvier à novembre 2011 : évaluation des collections et planification du chantier Décembre 2011 réaménagement des réserves Janvier 2012 : début de la stabilisation des peintures
Août 2012 : début du récolement des arts décoratifs Février 2013 : début de la stabilisation des sculptures IO mai 2012 : 1ère œuvre récolée 151 peintures récolées 388 objets d’arts décoratifs récolés 317 sculptures récolées Musee 062013. indd 1 l,’ il faut s’assurer que le parcours est dégagé (les portes ouvertes, les couloirs non encombrés) et que le lieu de destination est prêt à recevoir l’œuvre (socles, vitrines, étagères ou sol recouvert d’un film de mousse protecteur).
Les 3èmes Manipulation d’une sculpture par les agents du musée répartition des œuvres du musée par formats Vase en faïence manipulé par les côtés et non par l’anse interview Miniature : tient dans la paume de la main petit : tient dans la main ou peut être tenu avec deux mains rapprochées Moyen : peut être tenu avec deux mains, les bras le long du corps grand : peut être tenu avec deux mains, les bras étendus très grand et hors normes : nécessitent au moins deux personnes, plus parfois en fonction du poids ragent technique Quelles études faut-il faire pour être agent technique ? l n’est pas nécessaire de f chantier des collections. Avec qui travaillez-vous ? Pour déplacer les sculptures ou les randes peintures, je suis toujours avec un collègue car il faut être deux. Je travaille avec toute Péquipe du musée dès qu’elle a besoin de moi. des couvertures et dans le camion j’utilise des sangles pour ne pas qu’elles bougent. Nous avons aussi des chariots pour déplacer les œuvres plus facilement. Je mets toujours des gants pour protéger les œuvres mais aussi mes mains.
Je peux aussi porter une blouse pour ne pas me salir et éviter de m’accrocher dans les œuvres, des lunettes également pour me protéger de la poussière. Enfin, pour accrocher les œuvres, il me faut un scabeau, un niveau à bulle et un mètre aussi pour faire cela bien droit. votre métier est-il difficile et si oui expliquez pourquoi ? Oui c’est difficile parce que c’est une grosse responsabilité, je dois prendre beaucoup de précautions pour protéger les œuvres, bien les manipuler, ne pas les cogner ou les faire tomber.
C’est dur aussi parfois car les œuvres peuvent être lourdes et grandes. interview par les CMI d’alain Pacault, agent technique Avec quels outils travaillez-vous ? Pour emballer les œuvres avant de les transporter l’utilise du pla 4 OF opération Domaine e choix des 3èmes Le conditionnement Le conditionnement est une étape importante du chantier des collections. toutes les œuvres et tous les objets qui ne sont pas exposés sont stockés en réserves dans des conditions adaptées à leur état de consen’ation et à leur domaine.
Différents matériaux les protègent des chocs, de la lumière ou de la poussière. es peintures de chevalet sont rangées dans des « packs-cadres sortes de pochettes en plastique faites sur mesure. Les assiettes en faïence sont insérées dans des blocs de mousse creusés sur mesure puis rangées dans des bacs. Les sculptures sont posées sur des étagères rotégées par de la mousse. Les petits objets d’art décoratif sont stockés dans des armoires fermées.
Enfin, les arts graphiques sont placés horizontalement et individuellement dans des pochettes neutres conservées dans des meubles ? tiroirs. une photo et le numéro d’inventaire des œuvres sont affichés sur les boîtes pour les identifier facilement. Les bacs, les étagères, les travées et les salles sont numérotés pour retrouver facilement les œuvres. crayon sanguine (de couleur marron, ocre à orange clair), de mine de plomb (de couleur grisée), de pastel sec ou ras (polychrome), de fusain (à partir de charbon de bois donc de couleur noire foncée).
Dans cette catégorie entre également l’encre de Chine appliquée au pinceau (lavis d’encre) ou à la plume. Les « estampes » rassemblent toutes les gravures composées à partir de bois (xylographie), de métal (eau- forte ou pointe sèche) et de pierre (lithographie). Dans le sous-domaine « photographie » sont réunis les tirages argentiques (noir et blanc ou couleurs) et les négatifs (certains au début du 20ème siècle étaient réalisés sur plaques de verre).
Les « peintures » concernent dans ce omaine uniquement les œuvres sur papier comme l’aquarelle (qui utilise beaucoup d’eau) ou la gouache. Enfin, on classe dans le domaine arts graphiques les « documents imprimés reliés ou non comme les cartes de géographie, les documents d’archives ou les livres publiés. henri harpignies, La Loire à Bonny, 1892 Lavis sur papier egs Loiseau, 1970 Musée de la L0ire – cop 9 6 OF l,’ couleurs différentes, sont gravées puis encrées. pour imprimer les exemplaires, les feuilles passent ensuite sur chaque plaque de couleur.
On remarque d’ailleurs à plusieurs endroits les couleurs qui se superposent. C’est une affiche très bien faite car elle dit tout du spectacle de Nikita Balieff qu’elle annonce : une chauve-souris qui s’envole vers le spectateur et la silhouette d’une ville russe dans un nuage pour évoquer le titre « revue de la Chauvesouris de Moscou » ; la tour Eiffel pour indiquer que la revue est donnée à Paris ; un grand rideau de scène, des couleurs vives, des formes en mouvement et un arlequin pour illustrer le côté joyeux de la représentation.
Sergei soudeikine, Affiche pour le théâtre de la chauve-souris, vers 1920 Lithographie avec rehauts de gouache – 114 x 80 cm achat, 2010 Musée de la Loire — COP 2010. 1. 1 e Petit Journal du Chantier des Collections – Loire Musee 062013. indd 3 3 29/06/13 18:33 l’homme tient la charrue qui retourne la terre. Sur la droite il y a un chemin bordé de grands arbres qui mène certainement au village que l’on voit derrière en haut de la colline. Ce dessin au crayon de papier est très mystérieux, il ressemble à un brouillon, d’ailleurs il n’est pas signé.
Nous avons appris que c’est le sculpteur Emile Fernand-Dubois qui l’a donné au musée en même temps que tout ce qu’il y avait dans son atelier. il représente peut-être une idée de culpture pour une armoire en bois avec un miroir au milieu. L’auteur n’a pas tout dessiné car c’est un projet symétrique ce que l’on voit d’un côté existe de l’autre mais à renvers. Le temps est gris, il y a de gros nuages dans le ciel, le vent souffle fort et fait bouger les arbres aux feuilles jauneorange.
Cest l’automne ! Les CMI Jules-emile Zingg, Automne en Auvergne, début du XXe siècle aquarelle et encre sur papier – 27,5 x 45 cm Don des amis du musée, 2012 Musée de la Loire — inventaire en cours On peut voir comme un nceud papillon, un dragon très rigolo qui se mord la ueue ou crache du feu, une couronne avec des perles. On dirait BOF Cauteur du roman est l’académicien Maurice genevoix. il a des attaches dans notre département puisqu’il est né à Decize. l ne s’est jamais éloigné de la Loire : sa maison près d’Orléans avait une vue directe sur le fleuve et c’est l? qu’il a écrit ses plus grands romans. e livre raconte la vie de rémi des rauches, un pêcheur de Loire, notamment au moment d’une grande crue du fleuve. L’ouvrage du musée a été illustré à l’aide de burins originaux réalisés par l’artiste Louis-Joseph Soulas. Les dessins qui eprésentent des paysages de la Loire et des personnages du livre sont reportés à la pointe sur une plaque de cuivre qui est ensuite encrée.
La plaque est alors essuyée mais l’encre reste dans les sillons qui forment le dessin. On presse enfin une feuille de papier sur la plaque pour que l’encre imprime le dessin. On remarque facilement l’empreinte en creux (la cuvette) laissée par la plaque de métal lorsque les pages sont passées sous la presse. Maurice genevoix, rémi des rauches, 1948 Ouvrage illustré par Louis-Joseph Soulas Estampe, 16x 11 cm achat, 1999 Musée de la Loire – cog 1093 Le Petit Journal du Chantier des Collections – na 2 – Musée de la notice intégrée au registre d’inventaire.
Le numéro d’inventaire peut permettre de reconnaître immédiatement le propriétaire en cas de prêt pour des expositions ou de vol. au musée de la Loire, il commence toujours par CO pour Cosne. Vient ensuite la classification par domaines (P pour peinture par exemple), l’année d’entrée dans les collections, puis le numéro de lot dans l’ordre chronologique et enfin le numéro d’objet. Le marquage doit être infalsifiable mais il doit aussi respecter l’intégrité e l’œuvre (une sorte de vernis permet de protéger les surfaces du marquage à l’encre de Chine). l s’adapte aux matériaux et est proportionné aux dimensions de l’œuvre. il est également reproduit sur tous les éléments qui constituent l’œuvre (le châssis et le cadre pour un tableau par exemple). Enfin il se positionne à un endroit immédiatement identifiable par les agents du musée, discret pour ne pas être visible du visiteur et loin des zones où il pourrait être effacé par frottements (sous la base d’une statue par exemple). une élève de S’exerce au marquage des œuvres 0 7