Monsieur Prudhomme

essay A

Monsieur Prudhomme, Paul Verlaine paul verlane, (1844-1896), mouvement : SYMBOLISME Biographie : Silhouette familière des cercles et cafés parisiens, il est très influent dans le milieu symboliste. Très lié avec Rimbaud, avec qui il mène avec lui une vie vagabonde de poète maudit, il laisse des poèmes pleins de mélancolie et de muslcalité. parmi ces recueils on peut citer Fêtes galantes (1869) et Sagesse (1881). Genre de l’œuvre : Poésie Thèmes de l’œuvre : Mélancolie, amour, etc..

Organisation du texte : C’est un sonnet. (4/4/3/3). Registre : Satirique. Problématiques -En quoi ce poème e -De qui se moque Ve -Quelle vision du poè -En quoi les différent caricaturaux ? ine age de ce texte ? poète sont-ils Intro : L’essor de l’industrialisation et du capitalisme dans la deuxième moitié du XIXème siècle fait émerger une nouvelle classe sociale dont l’influence devient prépondérante : la bourgeoisie.

Verlaine, jeune poète marginal, fait dans « Monsieur Prudhomme » la satire de la classe bourgeoise (l) tout en évoquant le difflclle statut des poètes et de la poésie sous le Second Empire (Il). /1-lne satire de la bourgeoisie -La cible de ce poème satirique est la bourgeoisie, dont Verlaine se moque à travers un portrait caricatural de Monsieur Prudhomme et de son gendre. bourgeoise. Par ailleurs,« Monsieur Prudhomme » qui signifie : Monsieur prudent » est un nom propre péjoratif. La diérèse sur le i de « Monsieur » aux vers 8 (il est nécessaire de prononcer Mon-si-eur (3 syllabes) au lieu de Mon-sieur (2 syllabes) souligne le caractère pompeux du bourgeois qui s’accorde beaucoup d’importance. -L’ironie du poète est présente dès le premiers vers qui met en vant un jeu de mots : « il est maire et père de famille D. -Le poète joue ici sur l’homophonie de maire mère créant ainsi un effet humoristique. Il soullgne par cette homophonie la domination du bourgeois sur sa famille. La tenue vestimentaire de Monsieur Prudhomme est également caricaturale : « Son faux col engloutit son oreille » (v. 2). L’image grotesque du col engloutissant l’oreille accentue le ridicule du maire. -Le faux-col connote la raideur morale du bourgeois déjà présente dans son attitude : « Il est grave » (v. 1). L’emploi du verbe d’état « être » renforce cette rigidité et dénonce le caractère figé et conservateur du bourgeois. -Mais de façon paradoxale, la raideur extérieure de Monsieur Prudhomme s’accompagne d’une mollesse intérieure.

En effet, « ses yeux / Dans un rêve sans fin flottent, insoucieux » : cette phrase dénonce le caractère apathique du bourgeois, à l’opposé de l’image qu’il souhaite donner. -Ce contraste entre gravité et égèreté s’entend également dans les sonorités, avec le caractère grave et pompeux de l’allitération n « p » d’une part, et la légèreté de l’allitération en « » d’autre part • « il e « p » d’une part, et la légèreté de l’allitération en « I » d’autre part : « il est maire et père de famille » (v. ), « Et le printemps en fleurs sur ses pantoufles brille » (v. 4, 14), « Et les prés verts et les gazons silencieux ? /Monsieur prudhomme songe à marier sa fille » (v. 7-8), « Il est juste-milieu, botaniste et pansu » (v. 10), « Ces fainéants barbus, mal peignés, il les a/Plus en horreur que son éterne coryza » (v. 12-13). Le nom « Machin » est, comme « Prudhomme péjoratif. Il tourne en dérision et dépersonnalise le jeune bourgeois.

Verlaine insinue par-là que monsieur Machin peut être n’importe qui : ce qui compte pour la bourgeoisie n’est pas l’individu mais son appartenance sociale. Le gendre réunit toutes les qualités essentielles aux yeux de la bourgeoisie : l’adjectif qualificatif « cossu » (v. g), signe de grande fortune, connote l’aisance financière, tandis que « pansu » (v. 10), signe de la prospérité bourgeoise, suggère le confort matériel.

Placés à la rime, ces deux adjectifs sont mis en évidence comme les deux valeurs fondamentales pour la L’accumulation de questions rhétoriques dans le second quatrain offre une vision romantique de la nature dont l’harmonie est soulignée par le rythme binaire : « Que lui fait l’astre d’or, que lui fait la charmille/Où l’oiseau chante à l’ombre, et que lui font les cieux, ‘Et les prés verts et les gazons silencieux ? » (v. 5 à 7). Cette suite de questions crée un effet d’attente jusqu’à la chute du vers 8 : « Monsieur Prudhomme songe à marier sa fille » Cett