Monsieur

essay A+

Qui adore Dior ??? Voilà bien longtemps que je n’avais pas lu de livre théorique sur le marketing… depuls le bouclage de mon mémoire de DESS, pour être très précise, et je préfère ne pas compter à quand cela remonte, sinon je sens que ça va me filer le cafard… pas parce que je regrette ces longues heures passées à la bibliothèque du Celsa ou à celle de Beaubourg, vous l’aurez compris, mais parce que je me souviens de cet état d’esprit très particulier qui était le mien à la fin de mes études, quand le monde professionnel m’apparaissait comme une vaste airede découverte dans laquelle ‘étais impatiente de plonger.

Mais je m’égare… Donc quand j’ai eu la collègue, je me suis d que ors sombrer dans une pr . quand le Elle devient penser à changer de ce livre à une pages avant de Ot our plus tard e conceptualisation, compter le style joliment troussé et l’audace de Marie-Claude Sicard..

A vrai dire, son discoure détonne au sein du petit milieu de l’analyse marketing du luxe, et cela pour une raison qu’elle avance elle-même et qui me parait assez fondée : « [les public Swipe to View next page publications sur le luxe] sont le fait d’auteurs qui ont été, sont u espèrent être un jour les responsables ou les conseillers des maisons de luxe françaises Même chose, plus curieusement, pour les enseignants dont on pourrait penser qu’ils sont plus indépendants.

Mais d’une part certains d’entre eux opèrent dans des écoles ou pour des formations partiellement ou totalement subventionnées par telle ou telle marque de luxe et d’autre part il leur arrive, à eux aussi, d’intervenir à titre de conseil auprès de ces-mêmes marques. » Arrivée à ce point de Pintroduction, je ne tiens plus sur mon siège de métro et je me retiens de faire des petits sauts sur la anquette en moleskin : 2009, il a fallu 2009 pour voir écrite cette vérité ! Dans mes bras Marie-Claude !

Je ne peux alors m’empêcher de penser à certains profs du Celsa (où elle enseigne visiblement ; dommage, je n’ai pas eu la chance d’assister à ses cours… Mon DESS date décidément terriblement ou certains fournisseurs, qui n’estimaient n’avoir plus le droit à la moindre objection après nous avoir asséné le fameux « Quand je travaillais pour Dior/ Hermès/ Yves St Laurent/ Chanel (barrer la mention inutile). ,. ». Ou comment certains noms ont en France le pouvoir de faire barrage à toute objection ou discuss omment certains noms ont en France le pouvoir de faire barrage à toute objection ou discussion constructive.

Marie-Claude Sicard a donc l’honnêteté de remettre en cause notre point de vue franco-centré mâtiné de langue de bois sur le luxe et ses poncifs : gage de qualité, d’histoire, de création Ses incursions du côté des marques italiennes et américaines (Gucci, Ralph Lauren, Armani, Versace… ) ou technologique (Sony, Mercedes. .) constituent une vraie bouffée d’air frais. Sa distinction des trois types de luxe (luxe moderne, luxe classique et luxe contemporain) et de ses incursions entre-eux, est otalement convaincante et constitue une vraie grille d’analyse pour les marketeurs du secteur.

Ajoutez à cela un vrai sens de la formule (« Qui adore Dior ? Réponse : les prostituées russes (aucun goût mais beaucoup d’argent) ») et vous obtiendrez ce petit livre jouissif qui ne joue pourtant pas dans le registre de la provocation gratuite (contrairement à ce que pourrait faire penser son titre un peu racoleur) mais fait réellement avancer la réflexion. Bon, ça me donne bien envie de lire d’autres opus de cette dame. Encore un peu et je n’aurais même plus le temps de lire le Elle .