Monsieur
LA LIBERTE INTRODUCTION Nous entendons souvent évoquer le thème de la liberté selon l’opinion commune selon laquelle « la liberté des uns s’arrête où commence celle des autre. » Au fond, chacun aimerait faire librement ce qui lui plait mais une liberté absolue serait invivable car elle conduirait chacun à agir comme il le souhaite Comment donc vivre re, or 8 les autres dans unes Sni* to View nextggge Nous verrons qu’être Définissons la liberté ables. contrainte et avec La liberté désigne la capacit agir en con ormité avec soi-même, sans que rien ni quiconque n’interfère.
La liberté est une capacité, cela suppose que nul n’est obligé de faire usage de sa liberté. Il existe différents degrés de liberté dont on peut plus ou moins faire usage : liberté de mouvement, d’expression, de penser, liberté religieuse, d’association etc.. Agir en conformité avec soi-même indique le fait de se réaliser soi-même. Aussi, tout ce qui peut s’interférer entre moi et mes actes (physiquement, moralement, juridiquement Etc.. ) est vécu comme un obstacle à ma liberté, comme un contrainte gênante.
Problématisation du cours La définition indique qu’il importe d’agir en conformité avec soi- même. Est ce libre, est ce donc faire tout ce que nous voulons ? Si personne ne vient influencer le choix libre, une décision n’est alors déterminée par aucun motif. Avons nous cependant un libre arbitre ? (2eme partie) Si nous avons le choix de faire usage de notre liberté, au point parfois de se soumettre à autrui. Est ce pour fuir notre liberté que nous sommes tentés de la fuir ? Voulons nous vraiment être libres ? (3eme partie) l.
ETRE LIBRE EST CE FAIRE TOUT CE QUE NOUS VOULONS ? « Liberté : c’est un de ces détestables mots qui ont plus de valeur que de sens, qui chantent plus qu’ils ne parlent, qui demandent lus qu’ils ne répondent » déplore Paul Valéry. 1. Suivre ses désirs, folie ou raison ? Définir la liberté comme le fait de faire ce que l’on veut et de suivre ses envies posent les dlfficultés suivantes. -Faire tout ce que nous voulons nous mettrait en conflit avec autrui, ou alors sommes nous libres que de manière solitaire, c’est à dire pratiquement jamais.
La liberté coïnciderait alors avec ce qu’il est permis de faire et non possible. Montesquieu dans l’Esprit des Lois affirmait que la liberté consistait à faire ce que les lois permettaient. (ce qui est permis. ) Il nous arrive de faire des choix et ensuite de les regretter comme si notre volonté n’était pas totalement éclairée. Comment pouvons nous alors nous prétendre libres alors que notre volonté ne l’est pas ? Le stokisme, courant ancien de la ensée grecque(les philosophes de l’école l’est pas ?
Le stoitisme, courant ancien de la pensée grecque(les philosophes de récole du portique stoa abordait le problème de la liberté comme l’école de la maîtrise de soi-même. La liberté est considérée comme maîtrise des représentations, pensées, opinions et désirs. Elle est donc le pouvoir absolu de l’homme en outes situations. Épictète a célèbre la liberté absolue de l’homme qu’il soit sur le trône comme dans les chaines, dans les fers ou torturé dans la mesure où il peut demeurer maître de lui-même.
Le stoiCien fera coïncider sa volonté avec le destin( dans ce destin est présent le feu divin des dieux.. ) Texte d’Epictète (fiche élève) 2. Etre libre, indépendance ou autonomie ? Il faut souvent avoir souffert des contraintes pour ressentir pleinement ce qu’est la liberté. On peut alors définir la liberté comme une forme d’indépendance relative à tous les empêchements extérieurs ? n « vers libre » n’est soumis ? aucune règle comme pourra l’être un alexandrin. Or, la liberté n’est-elle pas différente de rindépendance ?
La liberté suppose une raison intérieure, autrement dit que le sujet libre soit lui-même la cause des ses actions et qu’il ne soit soumis à aucun autre homme. Le citoyen d’une république (res publica) n’est pas indépendant mais il devrait être libre car il n’obéit à aucune volonté particulière étrangère à lui-même. La loi le libère en l’affranchissant de la volonté d’autrul (seul particulière étrangère à lui-même. La loi le libère en ‘affranchissant de la volonté d’autrui (seul oppresseur potentiel. Pour Rousseau(171 2-1778), la volonté générale est un concept essentiel au fonctionnement de la république car elle représente l’expression du peuple souverain, elle est la volonté qui vise les décisions les plus conformes à l’intérêt général. La loi (comme expression d’une volonté générale) libère car elle affranchit le sujet citoyen de la volonté d’autrui- L’homme libre doit ainsi être considéré comme auto-nome(du gr autos : soi et nomos :la loi) Il est donc possible d’être libre et d’obéir, car l’obéissance à la 01 est garante de la liberté. Ainsi l’obéissance n’est plus une seraitude.
La liberté pourrait se conquérir en acquiesçant aux contraintes, en les faisant siennes, en se les appropriant comme les éléments nécessaires à la construction de cette dernière. « En un mot, la liberté suit toujours le sort des lois, elle règne ou périt Texte page 465, Passerelle L’homme peut donc trouver sa liberté dans une intériorisation de la loi comme s’il en était lui-même l’auteur (auto nomos), ou par l’intermédiaire d’une volonté générale, garante de la rationalité, e ce qui impose une raison dans Vorganisation d’une société dans laquelle le citoyen peut être libre.
Or, l’homme pourra-t-il être libre dans le cas où la volonté générales ou les lois seraient mauvaises et ne corres PAGF être libre dans le cas où la volonté générales ou les lois seraient mauvaises et ne correspondraient pas à sa raison. Dans ce cas, ne faudrait-il pas que le sujet puisse exprimer sa liberté en désobéissant ? Dans ce cas, il faudrait savoir comment se révèle le sentiment de liberté ainsi que son expression ? L’homme est-il doté d’un libre arbitre et comment pouvons nous le définir ? Il. AVONS NOUS UN LIBRE ARBITRE ?
Tout être a fait l’expérience de sa capacité de décision, capable de dire oul ou non, de suspendre son jugement, de s’affirmer ou de ne rien faire ( sa liberté d’indifférence, analogie de l’âne de Buridan). L’homme agit il car il est condamné à le faire( certaines raisons nous poussent à l’action… ex : travailler pour gagner notre vie, l’expression « je n’ai pas le choix » l’illustre bien, ou bien, demeure-t-il l’arbitre libre de ses choix , même si ce sont des choix pénibles, il est tout de même l’auteur de ses actes selon sa réflexion et son jugement. . Le libre arbitre existe-t-il ?
Le libre arbitre est ce qui distinguerait le choix humain du choix animal, ce dernier procède par l’instinct naturel ( la brebis fuit devant le loup). Or, l’homme agit d’après son jugement. Celui ci n’est pas l’effet d’un instinct naturel mais d’un raisonnement. D’après Thomas D’aquin (1227-1274), le libre arbitraire n’a rien de contingent ni n’arbitraire (il ne pourrait pas ne pas être), il s’explique par le falt q rien de contingent ni n’arbitraire (il ne pourrait pas ne pas être), il s’explique par le fait que tout jugement est éclairé par la raison. L’homme agit, selon lui, selon un jugement libre et investi par la rationalité.
L’absence de libre arbitre rendrait caduque toute forme de possibilités d’action, les conseils, les exhortations, les interdictions et les récompenses. En effet, l’homme est libre de transgresser une loi, de tricher, de mentir ou de contourner les règles. Extrait de la Somme théologique, Cerf 1984, p. 721 Fiche texte élève 2- Le libre arbitre, nécessité ou prétexte ? Si pour Thomas d’Aquin, le libre arbitre est une nécessité caractérisant l’identité libre et responsable de l’être humain, pour e philosophe Nietzsche, le libre arbitre est une invention de théologien servant de prétexte à la culpabilisation.
La conception d’un libre arbitre pour l’homme le dépouillerait de toute forme d’innocence et le condamnerait aux jugements de la morale ancienne, celle de l’ancienne psychologie avant le renversement des valeurs nietzschéen. « Si l’on a conçu les hommes libres, c’est à la seule fin qu’ils puissent être jugés et condamnés, afin qu’ils puissent devenir coupables : par conséquent, il fallait absolument que chaque action fût conçue comme voulue, que l’origine de oute action fût conçue comme résidant dans la conscience. ? Nietzsche, Le Crépuscule des idoles, 1888. Quels sont les fondements de dans la conscience. » Quels sont les fondements de la morale, peut —on juger de la valeur d’un acte si l’on ne s’appuie pas sur le choix libre dun homme ? Il ne nous viendrait pas à l’idée de juger le comportement d’un loup ou d’un aigle s’attaquant à sa proie ? Pourrions nous bâtir une société sans considérer les aptitudes humaines à poser des choix raisonnés ? Le libre arbitre ne pourrait être un prétexte ne profitant qu’? a religion comme le reproche Nietzsche.
N’est-il pas le garant des valeurs, raisonnées et réfléchies sur lesquelles les hommes peuvent s’appuyer dans la recherche d’un bien commun et l’élaboration d’une vie en société ? 3. Le libre arbitre, une illusion ? Les raisons qui nous poussent à agir sont-elles conscientes ou échappent-elles à notre saisie ? Si les raisons qui nous déterminent à notre insu échappent à notre conscience, cette liberté prétendue ne serait alors qu’une illusion. La conscience serait capable de connaitre les désirs mais non pas ce qui les détermine.
Définition du déterminisme : Le déterminisme est une doctrine qui considère que tous les phénomènes sont produits par un enchainement nécessaire de causes et d’effets, y compris la volonté humaine Selon Spinoza(1632-1677), le sentiment de liberté ressenti par le commun des mortel n’est qu’une illusion lui cachant les véritables raisons qui le poussent à agir. Dans l’Ethique n’est qu’une illusion lui cachant les véritables raisons qui le poussent à agir. Dans l’Ethique (1 677), l’auteur ne nie pas que la liberté soit possible mais il montre les illusions à laquelle elle-ci peut donner lieu.
L’homme pourrait alors confondre le déterminisme et la liberté. L’homme ivre est persuadé qu’il prononce un discours lucide et pertinent alors qu’il est sous l’emprise de ses passions, la conscience d’une action n’implique pas qu’elle soit libre. « Ainsi donc, l’expérience et la raison sont d’accord pour établir que les hommes ne se croient libre qu’à cause qu’ils ont conscience de leurs actions et ne l’ont pas des causes qui les déterminent. » Ill. VOULONS NOUS VRAIMENT ETRE LIBRES ? L’idée de liberté se révèle donc plus lourde de conséquences u’elle ne semblait l’être de prime abord.
Chypothèse selon laquelle tout être voudrait être libre est également loin d’être certaine. Ne serait-on pas tenté de se défaire d’une liberté trop encombrante et surtout exigeante quand elle nous renvoie, de surcroit, vers des motivations inconscientes ? 1. Préférer la servitude à la liberté Dans un système féodal où régnaient rois souverains et tyrans, La Boétie (1530-1563) s’étonnait déjà de voir des peuples s’habituer à se soumettre alors qu’ils auraient pu aisément se révolter. La liberté effraie t elle ?