Module 5
PICCAPANE Sylvie Module 5 Etablir une communication adaptée à la personne et son entourage Je prenais simplement le temps.. or 8 Sni* to View IFAS du centre hospitalier d’Orange Année 2014/2015 SOMMAIRE Introduction.. . page 1 chante, se laisse glisser de son fauteuil roulant et tombe sur le Elle refuse de s’alimenter et de s’hydrater. Les soignants ont essayé de trouver des solutions pour la faire manger, en vain. Mon premier jour de stage, à la relève, l’équipe m’informe que Mme g. n’a rien mangé la veille.
L’infirmier présent me demande si je veux bien essayer de donner le petit-déjeuner à cette atiente. Il m’informe de Pétat de Mme B. et me dit de lui donner ce qu’elle veut bien manger, en privilégiant peut-être le froid car les boissons chaudes elle ne les avait pas acceptées. Il est 9 h, je m’approche de Mme B. qui se trouve dans son fauteuil roulant dans la salle commune. Je m’assoie près d’elle. Elle a les yeux fermés et chante comme à son habitude. Je me présente : « Bonjour, Mme g. je suis Sylvie, je suis élève aide-soignante, comment-allez-vous ? » Mme B. : « Bonjour, ça va ? » me répond-elle avec une intonation chantante. Moi : « Je vais vous donner votre petit-déjeuner et votre raitement, je vous ai préparé un yaourt nature et une compote de pomme. Cela vous convient-il ? » Mme B. : « Ouiiiii » chantonne-t-elle. Je lui donne la première cuillère de yaourt qu’elle prend volontiers, puis une deuxième, puis une troisième jusqu’à finir son yaourt et sa compote complètement.
Je suis ravie de ce que je suis arrivée à accomplir. Le petit-déjeuner terminé, je Finstalle confortablement dans son fauteuil et l’isole un peu dans la bibliothèque car les autres patients se plai dans son fauteuil et l’isole un peu dans la bibliothèque car les utres patients se plaignent énormément de l’entendre chanter perpétuellement. Régulièrement dans la matinée, je lui rends visite et lui propose à boire ce qu’elle accepte également. Arrive le repas de midi, l’infirmier me demande une nouvelle fois si je peux renouveler l’expérience.
Je prépare son plateau, et je m’avance vers elle. Je l’ai au préalable réinstallé dans la salle commune. Moi : « Mme B. c’est Sylvie l’élève aide-soignante, je viens vous donner votre déjeuner et votre traitement, comme ce matin ! Mme B. : « D’accord ! » dit-elle en chantant encore et les yeux oujours fermés. Je commence à lui donner une cuillère, puis une autre, et là, elle s’arrête, elle ne veut plus. Je la regarde et lui demande gentiment d’ouvrir ses yeux pour me regarder. Elle ouvre ses grands yeux bleus et me regarde bien en face.
Ily a un moment de silence où l’on se regarde sans parler, puis je lui dis : « Il faudrait que vous mangiez un peu pour garder des forces, faire plaislr à votre fils et votre petite-fille qui vont venir vous voir. » A ma grande surprise, elle a fini son repas complet lentement. Je suis allée noter sur la fiche alimentaire qui avait été établi tout e qu’elle avait pris durant la matinée. Je remarque que cette fiche est quasiment vierge. A la relève de 13h30, lorsque l’infirmier parle de Mme B. j’en profite pour les informer de sa prise alimentaire, hydrique, de son traltement et B. ‘en profite pour les informer de sa prise alimentaire, hydrique, de son traitement et que je l’ai noté sur la fiche. L’équipe très étonnée de cette performance, me félicite et me demande de renouveler l’opération les jours suivants, ce que j’ai fait jusqu’? la fin de la première semaine, avec ses phases d’acceptations et e refus, que j’essaie toujours de contourner et de lui donner un maximum d’eau et de nourriture. A la fin de la semaine, je quitte le service en me posant quelques questions : « Est-ce que Mme B. a-t-elle accepter de s’alimenter le soir avec un autre soignant ? » « Dans quel état vais-je la retrouver le lendemain ou après le week_end ? Le week-end se passe, je reviens le lundi après-midi. Je retrouve Mme 3. alitée, complètement déshydratée et dans un état semi- comateux. Elle était perfusée, pour pouvoir l’hydrater, l’alimenter et lui passer ses traitements. Avec une infirmière, je passe régulièrement la voir, prendre ses constantes, vérifier son état général. Il est environ 17h1 5, quand je me rends une nouvelle fos auprès de Mme B.
Nous observons une patiente qui se dégrade rapidement, je vais chercher une 2ème infirmière pour qu’elle le constate aussi, elles préviennent le médecin somaticien. Je décide alors de laisser les infirmières faire leurs soins avec le médecin, pendant que j’irais m’occuper des autres patients et de préparer le repas du soir. Lorsque le médecin arrive, il voit une patiente dans un état très grave, elle est en arrêt c PAGF soir. grave, elle est en arrêt cardiaque. Vers 17h45 le SAMU (Service d’Ade Médicale Urgente), qui a été appelé, arrive.
Il est trop tard, Mme B. n’est plus en vie. Vers 18h, l’infirmière vient m’annoncer le décès de Mme B. un sentiment d’insatisfaction me submerge. Je n’étais pas auprès d’elle au moment de son dernier souffle. Je me suis sentie frustrée et déçue de ne pas avoir pu aider à la réalisation de la toilette mortuaire de Mme B. Analyse de la situation J’ai été amené à me poser un certain nombre de questions auxquelles je vais tenter de répondre et d’amener des solutions otentielles. Pourquoi ai-je réussi à donner les repas de Mme B ?
Pourquoi ai- je été insatisfaite, frustrée et déçue lors du décès de Mme B. ? Qu’aurais-je souhaité cet après-midi là ? Pourquoi ai-je décidé de laisser les infirmières dans la chambre au moment du décès ? -2- L’infirmier me demande de m’occuper de Mme B. pour les repas car cette patiente est dans le refus complet avec l’équipe qui aimerait qu’une nouvelle personne tente de le faire et de voir ce qu’il se passe. Je pense que mon statut d’élève m’a considérablement aidé. En effet, en tant que stagiaire, je possède e plus de temps que l’équipe pour m’occuper de Mme B. ui a besoin de temps pour manger ‘e res ectais aussi les goûts et les textures, le lui faisais man rtie du repas séparément pac;F faisais manger chaque partie du repas séparément sans jamais les mélanger, ce que ne faisait pas l’équipe par manque de temps et peut-être par lassitude. Je l’avais aussi installé dans la salle commune à l’écart des autres patients, au calme. J’ai mis en œuvre une méthode que l’on a étudiée, le concept de l’Humanitude2. Cela a bien fonctionné puisque j’ai réussi durant toute une semaine à la nourrir.
En effet, le regard, le toucher et les silences ont joué un rôle essentiel et m’ont permis d’aboutir ce soin. Cet échange non verbal fut bref mais intense. Je crois avoir perçu dans son regard un remerciement à mon égard. Je prenais simplement le temps et j’employais des mots simples et sur un ton doux et calme. L’Humanitude Lors de son décès, j’étais insatisfaite, frustrée et déçue car j’aurais peut être aimé que l’infirmière vienne me proposer de participer à sa toilette mortuaire afin d’assurer la continuité des soins que je lui avais prodigué pendant son hospitalisation malgré ma rès grosse appréhension sur ce soin.
J’aurais voulu essayer d’y participer. De plus, la toilette mortuaire fait partie des objectifs de chacun de mes différents stages. En effet, je n’ai jamais pratiqué ce soin si particulier malgré mes différentes expériences professionnelles en EHPAD, à l’hôpital ou à domicile. je pense que j’aurais pu expliquer aux infirmières ce jour là, mon appréhension et mes craintes sur la toilette mortuaire afin de leur permettre de m’accompagner dans ce soin et craintes sur la toilette mortuaire afin de leur permettre de m’accompagner dans ce soin et d’être confronter à cette ituation avant d’entrer dans ma vie professionnelle.
J’aurais du aller au devant des infirmières et leur proposer de participer à cette toilette ou peut-être simplement d’être présente dans la chambre. Je n’en ai pas discuté avec elles avant le décès, ni même après. Peut-être que mes craintes ont été plus fortes à ce moment-là que mon envie d’y participer. Je le regrette aujourd’hui. Je pense que si j’avais pu cet après-midi là effectuer cette dernière toilette à Mme B. cela ce serait surement bien déroulé car j’avais tissé des liens avec cette patiente et je lui avais ouvent fait la toilette du matin.
Au moment du décès de Mme B. , je décide de quitter la chambre qui est très petite où se trouve déjà deux infirmières, le médecin somaticien avec le chariot d’urgence, je suis comme invisible. Ce que je comprends très bien puisque les trois soignants sont concentrés dans leurs soins. Je ne me sens pas à ma place. Puis je réalise également qu’il n’y a pas d’aide-soignant titulaire présent, et qu’il faut aussi s’occuper des autres patients et de l’intendance : préparation du dîner, changes éventuels des protections et réparation de certains patients pour la nuit.
Donc, dlscrètement, je m’éclipse les laissant à leurs soins. Les infirmières ravies de mes initiatives me félicitent. Elles me disent également qu’elles n’ont pas eu l’impression d’avoir une élève félicitent. Elles me disent également qu’elles n’ont pas eu l’impression d’avoir une élève mais une « vraie » collègue de travail. Conclusion Dans ma future vie professionnelle, j’expliquerais à l’équipe mes peurs et mes appréhensions pour qu’elle puisse m’aider et que j’ai la possibilité de passer le relais si le besoin s’en faisait sentir.
J’essaierais de m’imposer un peu plus, d’avoir plus confiance en moi et de dépasser mes craintes et peurs. Je retiens surtout que le regard, l’intonation, et le toucher ont des sens importants que nous ne devons pas négliger. Prendre le temps est primordial pour le patient mais aussi pour le soignant qui pourra donc réaliser des soins de qualité. Je suis arrivée à gérer cette situation d’urgence, et cela m’a conforté dans le choix de ma future carrière professionnelle grâce aussi au stage que j’ai effectué dans un service durgences. Je m’orienterais, je pense, vers une carrière dans un service d’urgences.