Modele Canadien De Diversit Culturelle
Le modèle canadien de diversité culturelle Jean-Claude Bernatchezl, Professeur titulaire, Université du Québec, campus de Trois-Rivières Rapport No Date Sujets : 2008 : 104 : Mars : Multiculturalisme, or 22 Sni* to View Synthèse Cette recherche porte sur la problematique de la diversité culturelle sous l’angle de son émergence et de ses principaux effets sur la réalité canadienne. D’entrée de jeu, il s’avère que la diversité culturelle crée une situation singulière au Canada tant dans la société en général que dans l’entreprise en particulier.
Le Canada subit présentement ne profonde mutation sociétale qui, à son tour, est créatrice d’une nouvelle identité canadienne. Dans ce contexte, la perception de la discrimination en milieu de travail s’estompe au fur et ? mesure que l’intégration s’effectue ; allant de la première génération vers la troisième génération de Canadiens. Il s’avère que le contrôle des flux migratoires est important comme provenant de la France et l’autre anglophone, de l’Angleterre, le peuplement canadien s’est accentué largement depuis le milieu du 20è siècle.
Diverses vagues d’immigrants se juxtaposèrent au milllon ‘autochtones, eux-mêmes, à l’instar des Québécois, en quête de leur identité culturelle. La provenance des néo-canadiens a subi une mutation. Elle est davantage non européenne soit asiatique ou sud-américaine. L’Europe a cessé dêtre la source principale de Fimmigration canadienne. Le résultat est frappant : la population canadienne est maintenant l’une des plus diversifiées au monde et le tissu ethnoculturel ne cesse de se développer.
Cet article porte sur la réalité ethnoculturelle canadienne en formulant notamment un regard croisé sur les différentes réalités culturelles des groupes thniques en place au Canada. Elle insère finalement l’analyse sur la société canadienne dans son ensemble, laquelle présente une diversité culturelle relativement élevée. Les données utilisées dans la présente recherche proviennent des données du recensement canadien tenu en 2002 par Statistiques Canada. Ce rapport rend disponible de l’information sur les dimensions ethnoculturelles de la population canadienne et sur leur conséquence sur le vécu des Canadiens.
L’enquête porte sur divers sujets notamment : l’identité ethnoculturelle, l’ascendance ethnique, la PAGF et la vie associative et ‘enquête de 2002 car l’information pertinente avait déjà été recueillie auprès d’eux dans le recensement de 2001. L’étude excluait les moins de 16 ans et les autochtones (près d’un million). Par conséquent, la population étudiée était de 22. 4 millions de citoyens sur un total de 32 millions soit de la population totale canadienne. L’objectif de la présente est de faire ressortir les caractéristiques du modèle canadien de diversité culturelle d’une part, par un regard sur Pintégratlon des nouveaux citoyens au Canada en tant que valeur de société et d’autre part, par un examen de la diversité ulturelle qu’une telle intégration produit. Finalement, cette recherche exploratoire établit un cadre de référence qui juxtapose les flux migratoires à la politique de diversité culturelle. MOSAÏQUE ETHNIQUE DU CANADA Le recensement de l’année 2002 révèle que le Canada subit présentement une mutation ethnoculturelle importante.
Il montre notamment que l’origine des néo-canadiens est diversifiée. Recensement canadien Selon Statistiques Canada2, en 2002, plus de 18 % des citoyens canadiens étaient nés ? l’extérieur du Canada. Envi population canadienne néo-canadiens Un peu plus de 19 % de la population canadienne a des origines européennes sans être française ou anglaise. Quant aux citoyens d’ascendance non européenne, ils comptent pour 13 % de la population. Dans ce groupe, les origines les plus fréquentes sont d’abord chinoise et ensuite, indienne de l’est.
Les citoyens d’origine non européenne viennent dans l’ordre décroissant de l’Asie, de l’Afrique, de l’Amérique Centrale et du Sud, des Caraibes, de l’Australie et de Statistiques Canada, Recensement 2002, Gouvernement du Canada. l’Océanie. Finalement, plus de 15 % de la population déclare un élange d’origines ethniques incluant au moins une origine européenne ou non européenne. Finalement, environ 12 % de la population canadienne déclare plus d’une origine européenne, par exemple : une mère française et un père britannique. Le tableau 1 présente la distribution des diverses ascendances ethniques au Canada.
Tableau 1 : Distribution de la mosaïque ethnique canadienne Population Pourcentage ethnoculturelle canadienne Trois (3) groupes sont particulièrement révélateurs de la réalité ethnoculturelle canadienne : Un groupe de première génération soit des citoyens nés ? l’étranger; Un second groupe de seconde génération formé de citoyens nés au Canada et qui ont au moins un parent né à l’extérieur du Canada; Gouvernement du Québec, Ministère de l’Éducation, des loisirs et du sport, Rapport sur la situation du français dans la région de Montréal, 2005. Un troisième groupe de troisième génération et plus formé de citoyens nés au Canada et dont les parents ainsi que leurs ascendants sont nés au Canada. Ce groupe comprend par exemple les citoyens qualifiés de Canadiens de souche. Il comprend notamment les descendants des premiers habitants du Canada, francophones ou anglophones. Près du quart des citoyens canadiens soit 24 % sont issus de la première génération. Cett s OF deux européens. L’Europe fournit donc encore une partie importante de l’immigration canadienne récente même si ladite immigration européenne est en régression par rapport ? d’autres origines.
Parmi le groupe de première génération, environ la moitié (46%) ont des origines non européennes. Parmi ces derniers, la référence chinoise formait le groupe ancestral le plus fréquemment déclaré, suivi des Indiens de l’est, des Philippins et des Vietnamiens. La proportion des personnes ayant déclaré des origines non uropéennes témoigne du nombre grandissant d’immigrants arrivés au Canada depuis les années 1970 en provenance de l’Asie, de l’Afrique, des Caraïbes, de l’Amérique Centrale et du Sud.
D’un bout à l’autre du Canada, les provinces comptant les plus grandes proportions de personnes de la première génération sont celles qui ont reçu le plus grand taux d’immigrants au cours des 50 dernières années. Il s’agit de l’Ontario (34 %) et de la Colombie- Britannique (33 %). Les récents flux migratoires échappent au Québec qui se retrouve avec les maritimes, avec une population en situation de vieillissement accéléré. . 3. 2 OF Colombie-Britannique.
Parmi les Européens de seconde génération, près du tiers (32 est constitué des personnes ayant une ascendance brltannique ou française. Seulement 10 % des citoyens de la deuxième génération avaient des origines non européennes, parmi lesquelles l’ascendance la plus fréquente était chinoise et indienne de l’est. Ce groupe est principalement constitué de citoyens nés au Canada des immigrants venus de l’Asie depuis les années 1970. La taille de la population de deuxième génération varie selon les régions du Canada tout comme la composition ethnique.
La Colombie-Britannique a la proportion la plus élevée (25 de personnes de la deuxième génération, suivie des provinces des Prairies (24 %) et de IOntario (21 La population de deuxième génération des Prairies canadiennes possèdent des origines plus européennes soit 42 une des plus importantes arrivée d’immigrants au cours des 100 dernières années s’est produite entre 1901 et 1921, amenant 3,4 millions d’immigrants au Canada en provenance du Royaume-Uni et d’autres pays européens, tels que l’Ukraine et l’Allemagne.
Bon nombre de ces immigrants européens se sont installés dans les provinces des Prairies (Manitoba, Saskatchewan et Alberta). À l’opposé, la composition ethnique des citoyens de deuxième génération en Colombie-Britannique témoigne essentiellement des deux va ues d’immigration vers la côte 7 OF ière britannique et la deux tiers (58 %) de la population canadienne. II s’agit de la population communément qualifiée de Canadiens de souche ; sous entendu britannique ou française.
Les régions du Canada ayant les proportions les plus élevées de citoyens de la troisième génération ont été construites tôt dans l’histoire du Canada. Il s’agit des provinces de ‘Atlantique et du Québec. Dans les provinces de l’Atlantique, 88 % de la population étaient de la troisième génération ou plus. Au Québec, cette proportion de citoyens dits de souche s’établit à 80 %, principalement d’ascendance française. 2. IDENTIFICATION ETHNOCULTURELLE La moitié de la population éprouve un profond sentiment d’appartenance à leur groupe ethnique.
Cela n’est d’ailleurs pas spécifique au Canada. Un peu partout dans le monde moderne, l’identité culturelle semble en constante progression, favorisée en cela par une capacité technologique apte la pousser vers des sommets inégalés Noreau et Woehrllng, 2005). Si, ? l’évidence, tous possèdent un antécédent ethnique, ladite ascendance est plus importante pour certains citoyens que pour d’autres. Par souci identitaire, des citoyens se sentent très près de leur groupe ethnique.
Ils resse n de maintenir les PAGF E OF sentiment d’appartenance qu’éprouve un citoyen face à son groupe ethnique varie selon l’ascendance ethnique. Par exemple, 78 % des philippins déclarent ressentir un fort sentiment d’appartenance à leur groupe ethnique, tout comme 65 % des Indiens de l’est, 65 % des Portugais, 60 % des Canadiens français, 58 % des Chinois et 56 % des Italiens. Une partie de la variation entre les groupes peut être liée à la proportion dont le groupe est composé de nouveaux arrivants, ou composé de personnes qui sont au Canada depuis plusieurs generations.
Quant aux Canadiens anglais, ils ont développé récemment un nationalisme lié à l’intégrité territoriale d’un océan à l’autre « coast to coast » probablement en réaction à la montée du nationalisme culturel québécois. Jusque là, les Canadiens anglais projetaient une image de citoyens « américains banlieusards » en pénurie de symbolique dentitaire. En effet, l’hymne national canadien autant que le drapeau canadien adopté en 1964 furent proposés par des Canadiens français dont la carrière politique se déroulait en contexte canadien.
COUTUME ET TRADITIONS ETHNIQUES Coutume et traditions ethniques s’harmonisent parfois avec difficultés en contexte de diversification culturelle. L’identité nationale est alors exacerbée. 3. 1 PAGF OF d’appartenance à leur groupe ethnique ou culturel. Cette proportion s’établit à 47 % chez les citoyens de la deuxième génération et 48 % chez ceux de la troisième génératlon. Dans ce dernier cas, il s’agit principalement du nationalisme canadien hors Québec et du nationalisme culturel québécois au Québec.
En clair, on appartient d’abord à son groupe ethnique et on évolue avec le temps vers un nationalisme sociétal. Le sentiment d’appartenance à un groupe ethnique témoigne aussi d’une meilleure connaissance du patrimoine, des coutumes et des traditions ethniques. Ce même principe de référence aux coutumes a servi d’assise à l’expression du nationalisme autochtone. La référence aux traditions représente donc une caractéristique importante de la société anadienne. 3. Identité canadienne Généralement, un peu plus de 55 % de la population canadienne déclare éprouver un nationalisme exclusif à l’égard du Canada. Par conséquent, des identités provinciales ou régionales, telles que québécoise, acadienne et terre-neuvienne sont présentes. par exemple, au Québec, l’identité ethnique la plus fréquemment déclarée est uniquement québécoise (40 Dans les provinces de l’Atlantique, l’identité exclusive a été déclarée par 10 % des TerreNeuviens et 6 % des Acadiens. Finalement, la première cipe davantaee dans les