Mémoire ème année éducateur spécialisé

essay A+

Introduction Avant mon entrée en formation, j’ai pu remarquer l’appréhension des gens par rapport aux personnes handicapées mentales. Mon expérience dans une structure de vacances adaptées a confirmé ce constat. Mon questionnement étant déjà entamé j’ai donc prêté attention aux manifestations de cette crainte : regards insistants, réflexions des vendeurs, surveillance accrue dans les page musée ou les restaur Je me suis rendue co te 8 handicapées mentale e J’ai souhaité prolonge ciale des personnes nelle dans un cadre professionnel.

J’ai effectué mon stage à responsabilité éducative ans un Institut Médico Educatif, plus précisément dans la section Médico Professionnel accueillant des adolescents et jeunes adultes handicapés mentaux. J’ai pu remarquer que si cette intégration sociale ne va pas de soi, elle se travaille. Il ne suffit pas de confronter les jeunes à une ouverture vers l’extérieur – ce qui, sans préparation et accompagnement préalable, peut mettre le jeune dans une situation d’échec donc de souffrance – mais l’équipe éducative doit travailler sur différents aspects pour qu’ils puissent mettre du sens à Vintégration sociale.

J’ai donc émis la question centrale suivante : Comment l’éducateur spécialisé accompagne des adolescents et jeunes adultes handicapés mentaux au sein d’un IMPro dans un projet développer trois pistes de travail et à poser les hypothèses suivantes : Le groupe est un outil éducatif permettant de travailler le rapport à l’autre et les règles de vie. Il est un lieu de réflexion sur les normes et a une visée sociale. our appuyer mon propos, je commencerais par une définition du groupe, puis j’aborderais les phénomènes de communication dans un groupe en m’appuyant sur des expériences de terrain uis je développerais en quoi le groupe est un outil de l’éducateur spécialisé pour une visée d’intégration sociale. es partenaires extérieurs (école, mission locale, stages) permettent à l’adolescent de réfléchir et de vivre des expériences d’intégration sociale en dehors de l’institution. Les éducateurs spécialisés les accompagnent dans ce cheminement. étude se divisera en trois temps : tout d’abord je développerais le travail préalable à tout projet de partenariat, puis j’aborderais le travail éducatif avec les jeunes en m’appuyant sur deux expériences d’intégrations (Unité Pédagogique d’Intégration t Mission Locale). Enfin je montrerais en quoi le partenariat doit être réfléchi pour un accompagnement progressif vers l’intégration sociale. Un travail éducatif avec la famille de l’adolescent est nécessaire pour réalise son projet d’intégration sociale.

Je voudrai montrer en quoi une implication de la famille dans le projet du jeune est importante pour une prise de sens de son intégration sociale. J’aborderais donc les représentations des familles en rapport à l’intégration familiale de leur enfant handicapé mental. Enfin j’expliquerais en quoi ce partenariat amène à une prise de sens ar l’adolescent. 2 OF se prise de sens par l’adolescent. Présentation du lieu de stage J’ai effectué mon stage à responsabilité éducative à l’IME (Institut Médico-Educatif) de C. qui dépend de l’ADAPEI (Association Départementale des Amis et Parents d’Enfants Handicapés). C’est une association « loi 1901 » qui gère 33 établissements en Auvergne. Ainsi, sur le secteur de Thiers, il existe un Institut Médico-Educatif, un Service de Soins Spécialisés à Domicile (rattaché à PIME), deux Centres d’Aide par le travail et un foyer d’hébergement CAT et occu ationnel (externat et internat). OF se de concertation, de participation à l’élaboration de projet individuel de leur enfant. CIME de C. regroupe un IMP et un IMPro IMP .

L’Institut Médico-Pédagogique assure la prise en charge des jeunes de 3 à 14 ans. Ses missions éducatives sont de favoriser l’épanouissement et l’autonome de l’enfant, de chercher développer ses possibilités et ses potentialités et de tendre à une visée de socialisation. IMPro : L’Institut Médico-professionnel a pour mission d’accueillir des jeunes de 14 à 20 ans et de les préparer à l’orientation future dans une structure pour adultes. CIMPro de C. ccueille 22 adolescents et Jeunes adultes. Il favorise rinsertion et la formation professionnelle et développe l’autonomie sociale.

Il est organisé en 3 groupes de niveau : un groupe d’autonomie sociale : il prend en charge des jeunes présentant des troubles graves de la communication, des troubles envahissants du développement et de la personnalité (diagnostiqués Autistes ou présentant des troubles autistiques). 2. un groupe de pré apprentissage : il accueille des jeunes dont l’orientation future pourrait être le Foyer occupationnel. 3. un groupe pré professionnel : il reçoit des jeunes pour lesquels ne orientation en CAT pourrait être envisagé.

Ces deux unités sont encadrés par une équipe pluridisciplinaire composée : – d’un médecin généraliste, – d’un médecin psychiatre, – d’une psychologue, – de deux psychomotriciennes, d’une orthophoniste, – d’une kinésithérapeute, – d’une institutrice spéci 4 OF se technique spécialisée, de moniteurs éducateurs, – d’aides médico psychologiques. Mon stage Sest déroulé plus particulièrement sur la section IMPro dans le groupe pré professionnel accueillant des adolescents et des jeunes adultes présentant une déficience intellectuelle oyenne à légère avec parfois des troubles associés.

La première mission inscrite dans le projet de l’établissement est de favoriser l’insertion et la formation professionnelle et de développer l’autonome sociale. Favoriser l’insertion et la formation professionnelle comprend une mission d’évaluation de la personne accueillie pour lui permettre une meilleure orientation possible, mais aussi des recherches de stages, des visites d’institutions avec les jeunes pour leur amener une réalité du monde du travail. Mais le manque de places dans les structures adultes et le rendement exigé dans certains ateliers cartent certains jeunes adultes du monde du travail.

Les missions de PIMPro sont également de favoriser fautonomie dans les actes de la vie quotidienne (des repas jusqu’ l’apprentissage des déplacements en milieu urbain) et de favoriser la socialisation. La socialisation se définit comme la capacité à adapter son comportement aux personnes et lieux nouveaux rencontrés. Le premier lieu d’apprentissage à la socialisation en institution est le groupe où il faut respecter des règles de vie et autrui. L’équipe éducative accompagne les jeunes au quotidien dans leurs apprentissages. Elle tend à favoriser une ouverture vers l’extérieur.

Elle a également une mission d’observation et d’évaluation. Les jeunes accueillis en IMPro poursuivent ou non des apprentissages scolaires selon leur rojet personna s OF se accueillis en IMPro poursuivent ou non des apprentissages scolaires selon leur projet personnalisé (par une Unité Pédagogique d’Intégration dans un collège ou par une institutrice spécialisée dans l’institution). CIMPro amène également les jeunes à participer à des activités sportives et culturelles. CIMPro aide aussi les jeunes à une meilleure communication, ‘exprimer dans un cadre sécurisant, à acquérir une confiance en autrui.

Le projet individualisé doit aller dans ce sens-là. Le travail en groupe permet un apprentissage à la communication, l’éducateur doit veiller à ce que chacun puisse s’exprimer et surveiller que les phénomènes de groupe soit dans le respect de chacun. La mission de l’IMPro est aussi de travailler avec les familles dans le sens du devenir adulte de leur enfant. 6 OF se comportement, d’évaluation, cognitives, perceptives. Cest également un lieu d’intégration, il est le lieu du rapport de l’homme à la société. Le groupe modèle les individus, il s’y joue des phénomènes d’identification, c’est un moteur de la socialisation.

Chacune de nos vies est déterminée par une appartenance des groupes plus ou moins divers, cette appartenance est une caractéristique fondamentale de l’espèce humaine. Notre personnalité est façonnée à travers ces groupes. Ils sont des facteurs déterminants de nos personnalité par le rôle que chaque membre assume dans la collectivité. Selon Alain BLANCHET et Alain TROGNON2, ce « façonnage » des individus par ses appartenances à différents groupes constitue la socialisation. Un double mouvement de l’individu s’accomplit: la personnalisation et l’individuation.

La personnalisation est le processus par lequel un individu devient un être humain parmi les autres et semblables à eux. Les groupes auxquels on appartient apportent une contribution majeure. Cest un « modèle réduit » de socialisation. La personnalisation résulte des effets d’interaction (influence réciproque entre au moins deux personnes) et d’intériorisation. Alain BLANCHET et Alain TROGNON définissent trois domaines de réalisation de la personnalisation: le domaine de la personnalité, le domaine cognitif et le domaine social.

Le domaine de la personnalité: Même si on considère classiquement que la formation de la personnalité se forge de O à 3 ans, par la symbiose psychologique (processus selon lequel la mère intègre le psychisme de l’enfant en répondant à ses conduites d’attachements), le stade du miroir (entre 6 et 18 mois, l’enfant va reconnaître son image da OF se conduites d’attachements), le stade du miroir (entre 6 et 18 mois, l’enfant va reconnaître son image dans le miroir comme étant la sienne, se découvrant comme un tout unifié), et la crise oedipienne (l’enfant accède à l’altérité de l’autre), elle se ecompose à l’adolescence au sein du groupe des pairs ( dans les milieux scolaires, sportifs et assimilés). Cela permet la mise en place d’inter identifications. -Le domaine cognitif: Grâce aux conflits sociocognitifs avec ses pairs, l’enfant dépasse sa pensée centrée sur lui-même et progresse dans la prise en compte d’autrui. Un conflit sociocognitif est à la fois social car il y a désaccord entre les enfants et cognitifs car les représentations des enfants sont opposées.

L’enfant doit donc coordonner « dans sa propre pensée » son point de vue et celui de son partenaire. Autres mécanismes du domaine cognitif rentrant dans la réalisation de la personnalisation: l’imitation (l’enfant utilise l’action d’autrui comme modèle) et la tutelle (l’enfant utilise l’action d’autrui comme interaction de tutelle et se l’approprie comme sa propre action, cette tutelle s’estompe au fur et mesure que l’enfant maîtrise l’action). -Le domaine social: L’enfant commence par intérioriser les rôles d’autrui par un processus de décentration. Il se rend compte de ce qu’est l’autre dans son environnement, il perçoit et connaît ses réactions.

Sajoute ensuite une perception d’une part des attitudes sociales u groupe dappartenance dans sa totalité et d’autre part de celles de la société à laquelle son groupe appartient. L’enfant ou le jeune assimile alors les normes et les valeurs de son groupe culturel, c’est-à-dire un « Autrui généraliste ». L’indi se et les valeurs de son groupe culturel, c’est-à-dire un « Autrui généraliste » L’individuation est le mécanisme par lequel l’individu s’affirme dans une singularité sociale, c’est un processus qui s’équilibre entre la ressemblance et la dissemblance avec l’autre. Cette individuation est importante, un manque ou un urplus de celle-ci entraîne des sentiments négatifs comme une insatisfaction ou une anxiété. Le groupe joue un rôle prépondérant dans la recherche de cet équilibre.

L’individu, en se référant à un groupe, se distingue des autres groupes. 2) Le groupe en IMPRO L’IME de C. est un externat, tous les jeunes du groupe pré- professionnel d’IMPro rentrent dans leurs familles les soirs. Les jeunes sont présents sur la structure de 9 heures et demi à 17 heures du lundi au vendredi. La majorité du temps, les jeunes sont encadrés par Monic, éducatrice technique spécialisée. Monic s’occupe en particulier des apprentissages pré-professionnels au niveau du jardin et des espaces verts, entretien des locaux, travaux de sous-traitance. Cinitiation à ces secteurs d’activités passe par un apprentissage des règles élémentaire de sécurité.

Elle organise des stages de découverte puis d’approfondissement dans le monde du travail, en particulier en CAT, puis cherche par la suite une orientation professionnelle pour le jeune. Par la présence de Chantal, éducatrice spécialisée à mi-temps, le groupe est divisé en deux les lundi après-midi et les mercredi en journée. Ces groupes sont répartis selon l’âge : – Groupe 1 : Christophe D, Christophe IJ, Noémie, Mickail, Sauffiane, Angélique. Dominique, Melissa, – Groupe 2 : Anne-Marie, J 2 : Anne-Marie, Jacques, Jessy, Dominique, Melissa, Anthony, Fabien. Chantal travaille avec les jeunes la socialisation et l’apprentissage de la cuisine et de la pâtisserie.

Avec le groupe 2, elle élabore avec eux un menu et part faire les achats correspondants le lundi après-midi. Ils confectionnent le repas le mercredi matin, mangent tous ensemble puis font le ménage de la cuisine pédagogique l’après-midi. Avec le groupe 1, l’apprentissage se imite à la confection d’une pâtisserie le mercredi après-midi. Ce groupe a une activité judo le matin. Le mardi, le groupe 1, excepté ceux qui sont à l’Unité Pédagogique d’Intégratlon1 ce Jour-là, participent à des ateliers plus spécifiques avec d’autres éducatrices de PIMPro : randonnée, sortie socialisation, atelier créativité. Tout le groupe participe à l’activité piscine le jeudi matin et au sport le vendredi matin.