Marketing territorial: méthode cerise rêvait de la région oriental du maroc
Jean-Louis Mucchielli Alliances stratégiques et firmes multinationales : une nouvelle théorie pour de nouvelles formes de multinationalisation ln: Revue d’économie industrielle. Vol. 55. 1er trimestre 1991. pp. 118-134. Citer ce document / Cite this document : Mucchielli Jean-Louis. Alllances stratégiques et firmes multinationales : une nouvelle théorie pour de nouvelles formes de multinationalisation. 1er trimestre 1991. p doi : 10. 3406/œi. 1991 http://www. persee. fr -3229 1991 num 55 dustrielle. vol. 55. rn 11 3 cri pt/article/rei_0154 JEAN-LOUIS MUCCHIELLI Professeur à l’Université de Paris I ALLIANCES ET FIRMES STRATÉGIQUES MULTINATIONALES : UNE NOUVELLE THÉORIE POUR DE NOUVELLES FORMES DE MULTINATIONALISATION renouveau technologique comme l’automobile (cf. Mytelka, Delapierre, 1988, Lemettre, 1990). Ces accords sont réalisés le plus souvent pour partager des frais de Recherche et Développement, qui deviennent de plus en plus élevés pour une seule firme, dans les secteurs technologiques, afin de permettre des économies d’échelle et de s’échanger des connaissances de marché ou de savoir-faire.
Ces alliances, existant dans certains domaines d’activités, n’empêcheront pas toutefois les multinatio ales concurrentes entre elles pour la vente de leurs produits. Dans le cas d’être des pays en développement, ces accords ont souvent pour but de se conformer aux désirs des États hôtes, demandant la participation de leurs entreprises à la production de produits élaborés initialement par les multinationales. l_Jne partie des démarches théorlques contemporaines tente d’intégrer ces nouv elles coopérations internationales dans leur grille d’analyse Pourtant peu réus sissent actuellement à être convaincantes.
Les faiblesses de la théorie des coûts de transaction ont, à cet égard, été soulignées ailleurs (Mucchielli, 1991). *) Cet article s’inscrit dans le cadre d’une recherche subventionnée par le Commissariat Général du Plan, na 31, 1989. 118 OF théorie synthétique » en se penchant, notamment sur les nouvelles formes d’investiss étrangers, tente de pallier cette lacune (Il) (cf. Mucchielli, 1985, 1987, 1991) à condition que l’on y renforce l’importance des stratégies industrielles (Ill). l. – THÉORIE ÉCLECTIQUE ET ALLIANCES S RATÉGIQUES 1.
Les bases de la théorie éclectique 1. 1 Le paradigme O. L. I. Dunning développe ce qu’il appelle la théorie éclectique ou encore le paradlgme O. LI, qui reprend les trois grands types d’avantages à la ultinationalisation qui sont : l’avantage spécifique de la firme (O. comme Ownership advantages), l’avan tage la localisation à l’étranger (L. ) et l’avantage à l’internalisation Chaque type d’avantage, déjà analysé dans la littérature, se rattache en priorité à un niveau d’analyse : O. à la concurrence imparfaite, l. ?? l’internalisation et à l’organisation de la firme et L. à l’avantage comparatif du pays d’accueil. En ce qui concerne l’avantage à la localisation, Dunning tient surtout compte des varia blesde coût, en particulier des coûts de production, ainsi que des coûts de trans ort et de distribution. Tableau 1 Récapitulatif des différents avantages à la multinationalisation Avantage spécifique (O) 2. 4. 5. Accès aux marchés, facteurs 5. Distribution spatiale des et produits inputs et des marchés 6. Multinationalisation 6. ntérieure Diminution du coût d’échange Diminution vol de droit de propriété Réduction incertitude Contrôle de l’offre, quantité qualité Contrôle des débouchés Possibilités d’entente Internalisation des externalités 8. Inexistence marchés à terme Source : Dunning, 1981 Comme on le sait, l’auteur étudie alors les trois voies alternatives e pénétra tion marchés étrangers déjà étudiées. Le choix de l’investissement direct sera des effectué lorsque la firme réunira simultanément les trois types d’avantage 0, L et l.
Par contre, s’il n’y a pas d’avantage à la localisation, mais que la firme pos sède un avantage spécifique et un avantage à l’internalisation, elle gardera la maît rise de la pénétration du er en y exportant et en spécifique (politique de protection des innovations, dépens publiques en R, commande de l’État… ), l’avantage ? l’internalisation (taxe, intervention sur les marchés en augmentant le coût) ou la ocalisation (aides aux investissements étrangers, zone franche… )…
La nation en tant que telle influen cera aussi ces variables, par exemple, la quantité disponible de travailleurs haute mentqualifiés rendra plus probable l’émergence d’innovations… De même la firme peut influencer la variable O, par sa propre politique d’innovation (dépenses en R. D. ), sa taille… Elle influencera également la variable L par l’aptitude de ses dirigeants à saisir des opportunités de délocalisation et à les mener à bien et la variable I, par sa capacité à organiser son internalisation. Enfin, l’industrie inte
Niendra sur les trois variables, par exemple sur O du fait de la nature des produits et des processus de production et des innovations s’y rattachant, sur L par la nature des inputs nécessaires et leur répartition plus ou moins fixe dans le monde et sur I par les coûts de transaction spécifiques aux marchés de l’industrie en question. Tableau 2 Influences des variables structurelles sur les avantages à la multinationalisation Pays Industrie PAGF s OF des ressources Stratégie d’implantation Illustration de autorisée psychique entre les marchés Coûtsnon transport à la diffusion Expériences d’IDE
Protectionnisme Protectionnisme spécifique Position dans le cycle du pdt Politique gvt pour IDE Nature de la concurrence Organisation centralisée ou Nature de l’industrie ? décentralisée Localisation libre ou non Goût pour le risque Politiques sectorielles Aptitude des managers I Différences structures de marchés nal et étrangers Infrastructures du pays hôte Politique gvt favorisant l’internalisation Besoin de contrôler l’approvisionnement Possibilité d’arrangements contractuels Modes d’organisation et de contrôle Aptitude à la croissance et ? l’intégration ou à organiser la sous-traitance, licence.. Source : Dunning, 1981. . Nouvelles formes d’inve PAGF OF t théorie éclectique l’adaptation des procédés de fabrication ou des machines, le contrôle de qualité, le marketing et les compétences organisationnelles… » (p. 33). – La globalisation des activités internationales des multinationales augment ant production à l’étranger et leur nombre de filiales étrangères de product leur ceci a pour conséquence d’accroître la dissémination de la connaissance, d’affaiblir les avantages spécifiques des firmes et d’améliorer l’expérience des fi rmes des pays d’accueil dans des activités et des technologies usque là dominées par les multinationales. . 2. L ‘évolution des variables macroéconomiques Dunning explique ensuite la montée des nouvelles formes d’investissements inte rnationaux et particulièrement des co-opérations internationales entre firmes, prin cipalement par l’évolution des variables macroéconomiques des pays. Il examine les relations entre deux paradigmes, à savoir son analyse en termes OLI et une analyse de Koopman et Montias (1971) appelée « paradigme ESP » qui étudie l’évolution des variables structurelles des pays concernant l’Environ (E), le Système (S) et le Politique (P).
Lienvironnement (E) d’une économie comprend pour ces auteurs, les ressour ces naturelles et humaines ai rastructure technologique réaliser leurs objectifs économiques et sociaux, ainsi que leurs politiques commerc ‘ale, internationale et d’investissement à l’étranger. Ces variables structurelles changent avec le temps, c’est le cas, par exemple de la variable environnement qui croît lorsque le PNB par habitant augmente.
Pour la variable système, plus le pays est développé et plus les marchés sont efficients ; cela engendre alors une préférence pour les transactions externalisées. La varia olitique évolue également lorsque, par exemple, un gouvernement encourage les projets multinationaux avec participation de firmes locales, comme c’est le cas dans les pays en voie de développement, mais aussi dans les pays développés.
Dunning résume ces évolutions en indiquant, qu’au fur et ? mesure qu’un pays se développe, sa propension à générer moins de flux internalises au sein des fi rmes et plus de flux externalises, s’accroît du fait de l’amélioration de l’efficience des marchés. Les formes de l’investissement international vont alors dépendre de l’évolution des variables S et P, influencées par les interventions es Etats ainsi que par l’évolution de la variable E, influencée elle-même par la croissance du PNB.
REVUE D’ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — no 55, let trimestre 1991 121 Ainsi, pour l’auteur, les dr BOF té et les produits comparatifs du pays d’accueil favorise les secteurs dans lesquels les coûts de transaction des ressources exportables sont faibles, c) la taille et le polds du pays d’accueil sont grands, permettant ainsi au pays hôte de posséder un pouvoir de négociation incitant les multinationales ? collaborer avec les firmes locales… (Dunning, 1984, p. 57) ; la Malaisie, la Corée u Sud et même l’Indonésie auraient vu se développer, ces dernières années, de fortes tendances aux coopérations internationales.
Figure 1 Relations entre les formes d’investissements à l’étranger, les stades de développement des pays et les interventions des États. p NB / tête Degré d’intervention des Etats à travers les variables S et faible Élevé INDONESIE THAILANDE Faible PHILIPPINES. Illustration non autorisée à la diffusion TAiWAN MALAISIE stratégies d’alliances et de coopérations internationales met en évidence des stra tégies globales des multinationales qui ne peuvent s’inscrire que dans un cadre héorique dans lequel la structure industrielle reprendrait toute son importance.
Il. – APPROCHE SYNTHÉTIQUE DE LA FIRME MULTINATIONALE Peu à peu il semble que les analyses sur les déterminants des investissements à l’étranger se focalisent : 1/ sur la firme et son aptitude à créer ou profiter des différents avantages déjà analysés, 2/ sur les différents modes de pénétration des marchés étrangers perçus comme des solutions substituables les unes aux autres.
Pour essayer de construire un schéma général des déterminants de la délocalisa tion, rétablir les trois niveaux d’analyse de façon plus distincte ue ce qui il faut est fait dans la théorie éclectique ; on doit également penser les modes de pénétra tion termes de complémentarité dans le cadre d’une firme multiproduits ou possédant un processus de production qu’elle peut décomposer en internationali sant niveaux selon différentes méthodes. es divers 1 . Avantage compétitif et avantage comparatif 1 . 1. Nature des deux types d’avantages Les avantages spécifiques des firmes multinationales sont ? rapprocher de la notion plus générale d’avantages compétitifs qui, selon Porter (1 988), peuvent être de deux sources : celles q 10 coûts de production