Manon Lescaut 3 1
Manon Lescaut, extrait 3 : L’évasion de Saint Lazare De « ce compliment devait le surprendre » (p. 100) à « qui m’attendait avec deux amis, selon sa promesse » (p. 102) Situation de l’extrait : suite à la dilapidation de leurs biens par le frère de Manon et la femme de chambre, les deux héros se retrouvent sans argent. Sur les conseils de son frère, Manon se rabat sur un vieux voluptueux, M. de G… M.. Finalement, Des Grieux se présente à ce dernier comme le frère de la jeune femme pour se moquer de lui avec Manon au cours d’un repas.
S’ensuit une scène de comédie. Mais M. M de G… M… se venge en faisant enfermer Lazare. Ce dernier, p d’autre solution que n’y avait mort d’hom PB : en quoi cette narrateur? se to View Des Grieux à Saint- t, ne trouve pas pu être amusant s’il ssi un plaidoyer du IO) Le récit dynamique d’une évasion : Cet épisode offre une récréation dans l’ensemble de l’oeuvre qui est avant tout le récit rétrospectif, la confession d’un jeune homme concernant ses amours malheureuses et les conséquences qui lui sont liées.
Il ne s’agit plus ici d’exprimer es sentiments de remords ou d’affliction mais de raconter de façon rapide une évasion. Ce récit n’occupe qu’une page dans le livre et pourtant l’épisode fait de Des Grieux un meurtrier. Les actions s’enchaînent rapidement dans des phrases courtes ou d des propositions qui mettent avant tout en relief les actions de Des Grieux.
La plupart des verbes dans la partie narrative de l’épisode sont des verbes d’action précédés par le pronom personnel « je Celui-ci, racontant son histoire au chevalier de Renoncour dans un récit-confession rétrospectif, se place donc ici en temps ue personnage acteur de son évasion, prenant les choses en main, et rompant avec l’image qu’il donne trop souvent de son indétermination voire de sa soumission vis-à-vis de Manon.
Au début de l’extrait, Des Grieux vient de se faire ouvrir la porte par le trop confiant supérieur. II s’ensuit une bousculade, puis Des Grieux demande la remise des clés. C’est ce que recouvre le mot employé à contresens : « ce compliment » (icl : demande fâcheuse). Face à cette exigence, le supérieur reste interdit et le temps semble s’étirer : « quelque temps » : l’adjectif indéfini montre urtout la perception subjective que Des Grieux a, a ce moment- là, du temps qui s’écoule.
Les deux courtes propositions qui suivent mettent en évidence l’opposition des attitudes: « il demeura », « je n’en avais pas ? perdre » Suit alors une argumentation reprise au discours indirect par Des Grieux narrateur racontant au chevalier de Renoncour comment deux ans auparavant il a vécu cette évasion et sans aucune critique rétrospective : le Des Grieux narrateur assume donc, deux ans après les choix qu’il a fait : sa liberté individuelle prime esprit nouveau au XVIIIème siècle). L’action est concentrée, et sa tension se individuelle prime (esprit nouveau au XVIIIème siècle).
L’action est concentrée, et sa tension se suffit à elle-même sans éléments descriptifs inutiles. Ne seront donc mentionnés que les éléments essentiels : les clés, les portes ouvertes les unes après les autres, le dernier obstacle avant la liberté, traité plus longuement : la sortie finale. Par contre, les échanges verbaux entre le supérieur et Des Grieux sont repris au discours direct à partir de l’apparition du pistolet e qui donne de la vivacité au récit et permet de retranscrire très fidèlement les réactions des personnages et donc de bien percevoir leurs caractères et leurs attitudes. ? chaque porte franchie par le couple, a lieu la même scène.. « Il me répétait » : l’utilisation du verbe à l’imparfait évite au narrateur de décrire en détail la progression de l’évasion et met l’accent sur les lamentations du père supérieur d’un côté et sur l’impatience de Des Grieux de l’autre. La proposition « enfin nous arrivâmes » annonce au lecteur une ssue rapide ce qui va être démenti par l’épisode qui va suivre et qui apporte une tension dramatique nouvelle.
L’irruption du présent de narration : « un domestique[… ] se lève et met la tête à sa porte » met en relief l’élément qui va transformer Des Grieux en meurtrier. Les actions s’enchaînent ensuite rapidement et sont données comme inéluctables par l’emploi de phrases déclaratives courtes et de la parataxe (enchaînement de propositions sans connecteurs logiques qui fait ressortir l’évidence des transitions)