Madame Bovary

essay B

Madame Bovary, Gustave FLAUBERT (1821-1880) Edition : Petits Classiques Larousse Genre : Roman Date de rédaction : 1851-1856 1856 : publication en feullletons dans La Revue de paris 1857 : Procès et acquittement. Publication de Madame Bovary Personnages ( !

Flaubert attachait une grande attention au choix des noms): *Charles Bovary *Mme Bovary mère (très attachée à son fils, perçoit ses successives belles-fill (taciturne et irrévére cu or 27 homme à ne rien res cte,••- *Mme Dubuc = la 1 Dieppe, âgée de 45 a ) et Mr Bovary père Bovary était un n huissier de e) Le père Rouault, père d’Emma (tient la terme des Bertaux) *Emma Bovary *Le marquis et la marquise d’Andervilliers, propriétaire de la Vaubyessard (l, 8 : bal dans ce château) *Le duc de Laverdière, beau-père du marquis, ancien favori du comte d’Artois *1re bonne : Nastasie (renvoyée après le bal, parce que le diner n’était pas prêt et qu’elle répondit insolemment) bonne : Félicité (part avec Théodore à la fin du roman) *M. Homais, l’apothicaire d’Yonville (importante place dans le roman à partir de son apparition 11,1, libre penseur) *Mme Homais et les enfants : Napoléon, Athalie, Irma, Franklin Leur aide : Justin (transi d’amour pour Emma) *Mme Lefrançois, aubergiste du Lion d’or + son aide Hippolyte (a un pied bot) + la bonne, Artémise Guillaumin, 2e habité du Lion d’or, loge chez M. Homais) *M. Rodolphe Boulanger (propriétaire de la Huchette, homme ? femmes, 1er amant d’Emma) Lheureux, le marchand d’étoffes (accule E. ? la ruine en lui faisant signer beaucoup de billets de change) Bournisien, le curé d’Yonville *Berthe, la petite fille d’Emma et Charles + la nourrice : la mère Rollet (intermédiaire dans les échanges épistolaires entre Emma et Léon) Maître Guillaumin : maître chez qui travaille Léon à Yonville + son domestique, Théodore *M. et Mme Tuvache, le notaire, qui est aussi le maire du village, et sa femme *Hivert, le conducteur de l’Hirondelle Binet, le percepteur *M. Lestiboudois, en même temps fossoyeur et bedeau à l’église *Mlle Lempereur, le professeur postiche de piano d’Emma *Le docteur Canivet, collègue de Charles, le méprise pour son opération du pied bot. C’est lui qui réalise l’amputation d’Hippolyte. *Le docteur Larivière, célèbre médecin de Rouen. Le Suisse à la cathédrale de Rouen Maître Dubocage : maître de l’étude dans laquelle travaille éon à Rouen. *Maître Hareng : huissier venant établir le procès-verbal de la saisie au Ill, 7 *CAveugIe : vagabond sur la route de Bois-Guillaume. Véritable bataille avec Homais à la fin du roman. Trois Parties l. = 9 chap. Il = 15 chap. Il . = 11 chap. Première Partie (9 chap. ) Rq : dès les premiers chapitres subtilité de l’écriture de Flaubert fondée sur l’ironie par le i ce et de la dérision. PAGF OF collège DContre-héros présenté comme un individu grotesque et ridicule et ce du point de vue des collégiens (individu mis au ban / groupe) description de la casquette : Flaubert joue avec les codes de la description littéraire. ridicule du nom « bovary » : proximité avec le terme « bovin ridicule encore accentué par la situation = difficulté d’élocution de Charles et transformation de son nom dans un brouhaha le rendant incompréhensible. -Présentation des parents Bovary : désacralisation par rapport aux romans traditionnels CIOrigine sociale médiocre. parenté risible en raison de la manière dont elle est présentée. -Enfance de Charles entre pingrerie et espoirs de ses parents : n’est envoyé au collège seulement lorsque cela devient rgemment nécessaire. -Adolescence et formation : Certains traits de caractère font leur apparition. « Il maigrit, sa taille s’allongea, et sa figure prit une sorte d’expression dolente qui la rendit presque intéressante. ? CIToute l’ironie réside dans le « presque n, dans la capacité qu’a l’auteur de changer la portée de la phrase par un seul mot qui semble de prime abord insignifiant. -Ironie de l’auteur face au premier mariage de Charles avec Mme Dubuc : décalage entre les attentes de Charles et la réalité = liberté réprimée. =0Rq : Flaubert joue avec les attentes du lecteur. Le titre du roman est « Madame Bovary A deux reprises, au cours de ce chapitre d’exposition, nous sont présentées deux Mme Bovary différentes qui ne sont pas l’héroihe en question. Ainsi peut-on se demander qui Mme Bova t. Emma n’est pas d’abord PAGF Ainsi peut-on se demander qui Mme Bovary est vraiment. Emma n’est pas d’abord présentée comme telle : peut-être est-ce une construction progressive ? au fil du roman, le personnage peut de moins en mons se détacher de ce nom qu’elle rejette pourtant. ) Chap. 2 : -Bovary à la ferme des Bertaux pour remettre la jambe cassée de M. Rouault CIToutes les descriptions sont faites à partir de l’angle de vue et d’intérêt de Bovary. Ex. Attention d’abord aux ongles d’Emma. CIEmma vue sous le regard naif et limité de Bovary alors qu’il est encore marié : l’intérêt grandit à mesure que sa femme en prend ombrage. -Nombreux allers de Bovary à la ferme et réactions de son épouse : les remarques de Bovary montrent bien son caractère très pragmatique et trivial. – La fille au père Rouault, une demoiselle de ville ! Allons donc !

Le grand-père était berger, et ils ont un cousin qui a failli passer par les assises pour un mauvais coup, dans une dispute. Ce n’est donc pas la peine de faire tant de fla-fla, ni de se montrer le dimanche à l’église avec une robe de soie, comme une comtesse. » -Découverte de la lamentable dot de Mme Dubuc et mort subite de cette derniere de façon fort grotesque, qui souligne l’indolence et le caractère franchement indifférent de Charles : il ne voit jamais les choses venir. « [Elle est morte] tandis que Charles avalt le dos tourné pour ferme le rideau de la fenêtre » « Elle est morte ! Quel étonnement ! » (discours indirect libre) Chap. -Visite du père Rouault ve s condoléances (à mettre ondoléances (à mettre en regard avec Ill, 10) ose lit déjà chez cet homme le tempérament fougueux et exalté qu’on retrouve chez sa fille, Emma. Attitude qui s’oppose celle, pragmatique, de Charles, qui, malgré sa douleur, trouve des bons côtés à l’affaire : « La mort de sa femme ne l’avait pas mal servi dans son métier. » Rq : il n’y a pas une once d’introspection dans le personnage de Charles. Charles ne sais discerner ses sentiments amoureux : « Il avait un espoir sans but, un bonheur vague. II se trouvait la figure plus agréable en brossant ses favoris devant son miroir. ? CIAccumulation d’observations sans en tirer de conclusions. -Entrevue entre Charles et Emma : 1er vrai moment dintimité. Charles découvre peu à peu ses sentiments.

On remarque que les pensées et le ressenti d’Emma ne sont pour l’instant appréhendés que de l’extérieur. Par exemple, une note nous indique qu’elle veut un mariage ? minuit aux flambeaux. (Cet espoir s’oppose à la réalité de la noce, très villageoise, au chapitre suivant). -Demande de Charles : elle n’est pas explicitement formulée. Ce moment réveille la veulerie et le manque d’adresse du personnage. Chap. : Chapitre sur la noce -description des arrivants -description du cortège -description de la pièce montée -Aigreur de Mme Bovary mère : passation. -Arrivée du jeune couple à Tostes dans la maison conjugale, qu’Emma va découvrir. ‘est révélé sur les sensations d’Emma, ce qui contraste fortement avec la ioie clair de Charles, le PAGF s OF noces. Chap. 5 : 1ers temps du mariage -Description de la maison conjugale : Emma remarque avec stupeur que le bouquet de l’ancienne épouse n’a pas été enlevé . « C’était un bouquet de mariée, le bouquet de l’autre ! Elle le regarda. ? Le bouquet de mariée joue un rôle très symbolique pou représenter le mariage d’Emma, voué à Féchec (cf. fin du I, 9 : Emma jette le bouquet au feu en même temps que ses espoirs. ) -Bonheur de Charles longuement décrit -Le chapitre se clôt sur une chute féroce : le lecteur commence ? connaitre les sentiments d’Emma. Ainsi il est fait mention de son goût pour la lecture.

Le lecteur mesure l’abime entre les attentes et le quotidien d’Emma, l’écart entre ce que vit Charles et ce que ressent son épouse. Dernier 5 : « Avant qu’elle se mariât, elle avait cru avoir de ‘amour ; mais le bonheur qui aurait dû en résulter de ce amour n’était pas venu, il falla’t qu’elle se fût trompée, songeait-elle. Et Emma cherchait à savoir ce que fon entendait au juste dans la vie par les mots de félicité, de passion et d’ivresse, qui lui avaient pa u si beaux dans les livres. » Chap. 6 : Retour sur l’adolescence d’Emma (à mettre en miroir avec : adolescence de Charles) -plaisir mystique et sensuel au couvent -Emma découvre la lecture et la sentimentalité grâce à la bonne qui lui apporte des romans. ? Ce n’étaient qu’amours, amants, amantes, dames persécutées ‘évanouissant dans des pavillons solitaires, postillons qu’on tue à tous les relais, chevaux qu’on crève à toutes les pages, forêts sombres, troubles du cœur, serments sanglots, larmes et baisers, nacelles au clair d forêts sombres, troubles du cœur, serments, sanglots, larmes et baisers, nacelles au clair de lune, rossignols dans les bosquets, messieurs braves comme des lions, doux comme des agneaux, vertueux comme on ne l’est pas, toujours bien mis, et qul pleurent comme des urnes. Pendant six mois, à quinze ans, Emma se graissa donc les mains à cette poussière des vieux cabinets de lecture. » Procédés de style : Enumérations restrictives « ce n’était que… « il n’était question que de… » Ces restrictions marquent une certaine dépréciation des thèmes abordés : peu d’originalité ; Emma est séduite par une recette répétitive. Ce chapitre a une forte tonalité romanesque : Flaubert flirte avec son naturel lyrique. Le lecteur se laisse prendre à ce piège séduisant jusqu’à ce que Flaubert nous en retire au dernier moment (travail de sape et de chute très habile). Le comique jaillit de l’écart entre la situation des dames dans lesquelles se projette Emma et sa propre condition de fille de la ampagne. -Contemplation des gravures montrant des postures précieuses et mielleuses qui enchantent Emma. ? Cétait, derrière la balustrade d’un balcon, un jeune homme en cours manteau qui serrait dans ses bras une jeune fille en robe blanche, portant une aumônière à sa ceinture ; ou bien les portraits anonymes des ladies anglaises à boucles blondes qui, sous leur chapeau de paille rond, vous regardent avec leurs grands yeux clairs. » Dl_a présence du pronom personnel « vous b, prenant le lecteur à parti, révèle que ce sont là des postures traditionnelles et récurrentes. Mort de la mère d’Emma stesse là des postures traditionnelles et récurrentes. -Mort de la mère d’Emma : sa grande tristesse se transforme vite en habitude contrainte. -Sa vocation de religieuse s’inverse par excès : les sœurs ne sont pas mécontentes de la voir partir. Déception entre ses attentes de jeune fille et la réalité du mariage : « L’anxiété d’un état nouveau avait suffi à lui faire croire qu’elle possédait enfin cette passion merveilleuse qui jusqu’alors s’était tenue comme un grand oiseau au plumage rose planant dans la splendeur des ciels poétiques ; – et elle ne pouvait ‘imaginer à présent que ce calme où elle vivait fût le bonheur qu’elle avait rêvé. » Chap. 7 : Entrée dans le quotidien de la nouvelle Mme Bovary -Dans les premières pages se fait entendre le lyrisme d’Emma : on fait ici la pleine entrée dans le discours indirect libre au moment où elle aborde la lune de miel rêvée. // Grand contraste avec la réalité. ? La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire, sans exciter d’émotion, de rire ou de rêverie. » CISimplicité du train de vie et du bonheur de Charles. DLe narrateur aborde le rapport belle-mère/ belle-fille CIPramenades et efforts d’Emma pour s’adapter à cette vie désenchantée et s’épanouir -Le chapitre se clôt sur l’invitation du marquis d’Andervilliers pour une réception à la Vaubyessard. Chap. 8 : e bal à la Vaubyessard = moment clef du roman. Ce bal reste l’événement majeur de la vie d’Emma par rapport auquel elle compare la réalité de pparaitra pour elle comme PAGF 8 OF rapport auquel elle compare la réalité de sa vie et qui apparaîtra pour elle comme une splendeur passée. Description rapide de la propriété Emeweillement d’Emma *dîner : « Emma se sentit, en entrant, enveloppée par un air chaud, mélange du parfum des fleurs et du beau linge, du fumet des viandes et de l’odeur des truffes. » La description de la table dressée s’effectue à travers des jeux de miroirs et de reflets. Description à travers le regard d’Emma du vieux duc de Laverdière, ancien favori du comte d’Artois. « Sans cesse les yeux d’Emma revenaient d’eux-mêmes sur ce vieil homme aux lèvres pendantes, comme sur quelque chose d’extraordinaire et d’auguste. Il avait vécu à la Cour et couché dans le lit des reines ! » es mets servis sont des denrées rares pour Emma : « Le sucre en poudre même lui parut plus blanc et plus fin qu’ailleurs » *coiffure et préparation : Emma vit ce rêve seule.

Charles n’est qu’un élément perturbateur. « Charles vint l’embrasser sur l’épaule. – Laisse-moi ! dit-elle, tu me chiffonnes. » *le bal : Épisode des carreaux cassés où apparaissent au dehors des figures paysannes : « Alors le souvenir des Bertaux lui arriva. Mais, aux fulgurations de l’heure présente, sa vie passée, si nette jusqu’alors, s’évanouissait toute entière, et elle doutait presque de l’avoir vécue. Elle était là ; puis autour du bal, il n’y avalt plus que de l’ombre, étalée sur tout le reste. » CIEmma oublie vite sa condition pour se plonger entièrement dans le rêve qu’elle vit. ÜDanse avec le vicomte avec le vicomte « Emma ne savait pas valser.

Tout le monde valsait » (le narrateur revient vite, lui, à la réalité. ) -Durant tout le séjour, l’attitude de Charles est totalement opposée à celle d’Emma *au coucher, soulagement de l’un ‘rêverie de l’autre *la jeune femme s’est amusée/Charles veut au plus vite repartir : « Charles, cependant, alla prier un domestique d’atteler son boc. ? -Retour *Le boc se fait dépasser par des cavaliers. Charles ramasse, après leur passage, un porte-cigares. A la question étonnée d’Emma s’il fume, il livre une réponse qui révèle son caractère opportuniste : « Quelquefois, quand l’occasion se présente. » *Arrivée à Yonville : Nastasie est renvoyée sur une irritation de Madame.

Emma transporte, en effet, sa détresse sur un autre objet en la muant en colère et manifeste un certain dédain pour chapitre est un passage central, à partir duquel s’accentuent l’amertume et la frustration d’Emma. Le souvenir se cristallise autour de reliques : Elle serra pieusement dans la commode sa belle toilette jusqu’? ses souliers de satin, dont la semelle s’était jaunie à la cire glissante du parquet. Son cœur était comme eux : au frottement de la richesse, il s’était placé dessus quelque chose qui ne s’effacerait pas. » Peu à peu les détails de ces événements s’effacent, mais non l’amertume : cf. derniers moments du chap. « mais le regret lui resta. » Chap. 9 Une vie par l’imagination Le souvenir du bal tourne à l’obsession « Elle le reeardait, l’ouvrait : sacralisation de l’objet. flairait l’odeur de sa