Madame bovary

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Flaubert commence le roman en 1851 et y travaille pendant cinq ans, jusqu’en 1856. À partir d’octobre, le texte est publié dans la Revue de paris sous la forme de feuilleton jusqu’au 1 5 décembre suivant. En février 1 857, le gérant de la revue, Léon Laurent- Pichat, l’imprimeur et Gustave Flaubert sont jugés pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs Défendu par l’avocat Antoine Jules Sénardl, malgré le réquisitoire du procureur Ernest Pinard, Gustave Flaubert est blâmé pour « le réalisme vulgaire et souvent choquant de la peinture des caractères »2, mais est acquitté3,4.

Le roman connaitra un important succès en librairie. l’éd, , „ next page Honoré de Balzac av Femme de trente an qui parut en 1842 da sans toutefois faire s a sous-titré l’œuvre sujet dans La nouvelle-roman omédie humaine, oire que Flaubert nt référence à la nomenclature de la Comédie humaine. Au début, Flaubert ne voulait pas qu’on illustrât son roman avec un portrait de femme, pour laisser libre cours à l’imagination du lecteur.

Madame Bovary recèle des aspects réalistes et des aspects romantiques, comme l’œuvre de Flaubert, qui oscille elle-même sans cesse de la grisaille à la couleur, de la terne réalité aux astes de l’imagination. Il y a loin de L’Éducation sentimentale à Salammbô, de Bouvard et Pécuchet à La Tentation de saint Antoine. Mais même lorsque Flaubert entend écrire sur un sujet trivial, il renonce au réalisme pur. F Sv. ‘ipe to Flaubert pouvait affirmer : « Ma pauvre Bovary souffre et pleure dans vingt villages de France ! 5, preuve qu’il ne s’agissait plus de la simple transcription réaliste de l’affaire Delamare. L’auteur des Trois Contes se situe exactement à la charnière de son siècle, héritant du mal du siècle romantique, cette difficulté à vivre dans n monde borné, il annonce le spleen baudelairien et l’incapacité à s’accommoder d’une existence qui brime l’idéal. Épurant le romantisme de ses excès, il fonde une certaine impartialité dans le récit, ouvrant la voie au roman moderne fait de critique et d’échec[réf. ouhaitée]. En effet, un jeu subtil de changement de point de vue permet, tout en épousant parfois le regard romantique de Madame Bovary, de s’en détacher et ainsi de créer ce fameux effet dironie flaubertienne. Madame Bovary a été profondément influencé par Don Quichote, de Cervantes. Flaubert, pendant qu’il écrivait le roman, s’exclama : Je retrouve toutes mes origines dans le livre que je savais par cœur avant de savoir lire, Don Quichotte »6.

Alonso Quichano et Emma Bovary désirent ardemment imposer les conventions du roman de chevalerie et des œuvres romantiques, respectivement, à la vie, ce qui mène « le héros et l’héroine à la destruction, la désillusion et finalement à la mort Soledad Fox relève que « les emprunts et les transpositions sont substantiels », dans ce roman comme dans L’Éducation sentimentale et Bouvard et Pécuchet, ultérieurement7. Le roman de Flaubert est donc notamment un regard littéraire sur la lecture.