L’indicible – philosophie

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Cependant, il est aus aussi ce qui est r l’indicible comme r que l’indicible est confus et obscur : on peut alors concevoir l’indicible comme éfaut de la pensée Ainsi, certes l’indicible existe puisqu’ ‘il fait partie intégrante de notre vocabulaire, mais comment y avoir accès ? Le langage est-il donc inapte traduire la totalité du réel ? Ou alors est-ce notre esprit qui ne peut avoir accès à la totalité du monde qui nous entoure ? L’indicible ne peut-il pas devenir dicible ?

L’indicible comme limite du langage Le langage : système de signes ordonnés suivant des règles permet de communiquer et rend possible la société, celle-ci reposant sur les d’extérioriser la pensée cad l’ensemble des phénomènes produits par l’action de l’esprit. En effet, notre langage présente un caractère abstrait, les mots étant génériques et donc incapables de saisir l’être dans sa totalité. La figure littéraire de l’amphibologie met en évidence cette imperfection du langage que l’on retrouve dans la langue française.

Racine en offre un exemple dans la bouche du petit Jean in Les Plaideurs (acte l, scène 1) « Un juge l’an dernier, me prit à son service Et me fit venir d’Amiens pour être Suisse » Outre l’aspect comique créé par le sens équivoque du terme Suisse désignant à la fois un Pays mais aussi un domestique, cette figure rhétorique et à jour cette impersonnalité propre au langage qui ne permet pas de saisir une chose ds toute sa singularité.

Ainsi, pour Bergson (in Le Rire, 1 900) , le langage s’inscrit ds une logique purement utilitaire et dont la finalité n’est qu’un rapport efficace par rapport au réel : la communication permettant les échanges et donc la société. La langue tend ainsi à schématiser, classifier et simplifier le réel, les mots participant à cette tendance et l’accentuant même. Si l’on reprend les mots du philosophe, les mots ne sont que des « étiquettes »que nous mettons sur les hoses ss les connaître.

Mais c’est cacher en même tem s tout ce que le réel a de nuancé et de 2 OF s ne connaissons les choses que dans ce qu’elles ont de général et commun. Bergson souligne que cela vaut même ds notre vie la plus personnelle et nos sentiments les plus propres, « Nous ne saisissons de nos sentiments que leur aspect impersonnel » et vivons ainsi dans une zone mitoyenne faite de généralités. Il L ‘indicible comme défaut de l’esprit L’indicible est aussi un indicateur des limites de I ‘esprit.

Ce défaut de pensée renvoie à notre finitude d’homme et au fait que notre ntendement : faculté de comprendre et de pouvoir connaître soit limité par la structure même de notre esprit lié à nos capacités réceptives. Kant, ds La Critique de la Raison pure distingue ainsi les noumènes « réalité intelligible que l’on peut penser » et dont l’origine du terme semble remonter Platon (La République, VI, 508c et Timée,51d ) que l’on peut assimiler ainsi l’indicible.

Ainsi dans la philosophie kantienne , le noumène s’oppose au phénomène et le noumène ne peut être connu puisque selon le schéma de LA Dialectique Transcendantale, nous ne connaissons que les phénomènes , oute connaissance partant de l’intuition a posteriori c’est à dire de l’intuition liée sensibilité aucun objet ne peut être représenté puisque les conditions de la réalité objective leur font défaut et u’on y trouve rien d’autre que la simple 3 OF s assimile aussi aux choses-en-soi ) formant un monde problématique dont la fonction réside dans la limitation de la sensibilité et de l’hô lui même puisque les catégories ( élément de l’entendement ) ne permettent pas à ce dernier de les connaître.

En effet, pour Kant, ces noumènes, ces Idées Transcendantales qu’ils assimile au onde et à Dieu , considérés comme des objets conduisent à des contradictions dont il fournit les preuves ( voir chapitre sur les Antinomies, les paralogismes et l’Idéal Ill Certes, nous ne pouvons pas connaître l’indicible mais nous pouvons exprimer cette simple pensée, cette pensée pure dénuée de toute entendement Hegel voit dans l’art l’apparition de l’absolu : ce qui existe en soi et par soi-meme, indépendamment de toute condition extérieure, sous forme d’intuition. Dans son Esthétique, il relie ainsi l’art au développement de l’esprit dont il constitue une figure presque inachevée, rart inaugurant, en terme égélien « le 1er moment de la réalisation absolue ».

Ainsi l’art est une manière pour l’Esprit de se saisir lui même en apparaissant ss la forme d’une œuvre à signification spirituelle « En étudiant les œuvres d’art, c’est à lui même que l’esprit a affaire, à ce qui est a lul » L’œuvre d’Art est dc l’expression d’une idée , idée matérialisée ou matière 4 OF S l’indicible et c’est cette position que soutient Reverdy lorsqu’il affirme que « La poésie et le lien entre moi et le réel absent. C’est cette absence qui fait naître tous les poèmes » En effet, en poésie, les mots ne sont pas des entités totalement matériels puisqu’ils gardent leur sens mais le sens s’ajoutent à eux de manière originale, grâce à l’art de la rhétorique , les mots s’imposent plus fortement que les choses Ainsi ds une conversation courante , nous sommes plus éloignés du sens des mots que lorsque nous lisons un poème . Ainsi pour Mallarmé, l’hermétisme en poésie est une nécessité car l’essence même de la poésie est mystérieux et insaisissable.

Le poète refuse un poésie d’idées ou une poésie descriptive, il traduit les concepts en symboles ; au lieu de ommer un objet, il fait naître en nous l’impression : le désir de sa presence ou encore le vide de son absence. Dans Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui, on voit bien que l’un des enjeu de la poésie est de passer du concret à l’abstrait puisque tout en évoquant [‘heureux cygne prisonnier de sa prion de glace, Mallarmé se reproche sa stérilité par rapport à sa création littéraire CCL : L’indicible relève donc à la fois d’une limite du langage mais aussi d’un défaut de la pensée, mais il n’est pas conduit à être inexorablement inexprimable. Il peut ainsi devenir dicible mais pas dans un langage humain.