les rivalites franco-brianique dans l’ocean indien au 19e siecle

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Période française Carte de la fin du XVIIIe siècle Les Français s’installent pour la première fois dans l’océan Indien en 1643, sur la pointe sud de Madagascar, dans la garnison Fort- Dauphin. De là, des mutins sont envoyés à plusieurs reprises en exil à l’île Maurice où le nombre de Hollandais restait faible. À partir de 1 663, on note les premières tentatives françaises d’habiter durablement Ille. Après quelques péripéties, deux Français et dix esclaves s’y installent.

Au cours des décennies suivantes n’arrivent que des groupes isolés de colons sur Maurice, Swp to page n provenance de Br or7 En septembre 1715, I ra orientales est harcel envoie un bateau de rce avec les Indes dans la région, rice et en prendre possession. Cela ne présente pas de difficultés particulières, les Hollandais ayant presque totalement qultté Ille en 1710. Le malouin Guillaume Dufresne d’Arsel est chargé de cette mission par le Secrétaire d’État à la Marine, Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain, et prend possession de Ille au nom de Louis XIV le 20 septembre.

Dès lors, Maurice est rebaptisé « l’Isle de France Il ne s’agissait pas pour la France de faire de Ille une colonie de euplement mais de d disposer d’une base arrière afin de sécuriser les transports commerciaux avec l’Inde. En 1721, radministratlon de Maurice est confiée à la Compagnie française des Indes orientales qui prend possession de IIIe dans le but de la coloniser et y installe quinze colons et un prêtre. Puis d’autres colons et esclaves sont envoyés depuis la Réunion, la France et Madagascar. ? La première langue qui parvint à Maurice fut donc le français, ou plus exactement des dialectes des régions côtières de la France Du contact entre les colons français et leurs esclaves naquit ientôt le parler créole, un créole à base lexicale française dont les premières attestations imprimées datent de 1749 et 1769. « 2. Mais il faut attendre l’arrivée d’un nouveau gouverneur, le comte Mahé de La Bourdonnais, pour que la nouvelle colonie commence à prospérer.

Son arrivée en 1735 marque le début de la période de suprématie française dans l’océan Indien. Il fait construire des fortifications et un port à l’emplacement de ce qui est aujourd’hui Port-Louis et y déplace son quartier général. Cinq navires de guerre, 1 200 marins et 500 soldats sont stationnés à. La Bourdonnais fait venir des musulmans depuis la péninsule indienne pour travailler dans le nouveau port. En quelques années, Ille sauvage devient une colonie rentable.

De grandes plantations sucrières (canne à sucre) admin PAG » rif 7 file sauvage devient une colonie rentable. De grandes plantations sucrières (canne à sucre) administrées par des colons venus de France et de lîle Bourbon, avec des demeures de style colonial, commencent à être exploitées. Des marins (surtout originalres de Bretagne et de Normandie) s’installent sur I file et y font souche, es premiers entrepôts et magasins sont ouverts. Port-Louis s’étend.

La Bourdonnais participe de plus aux batailles maritimes contre les Anglais à la tête d’une flotte de 3 000 hommes. Le gouverneur général des Indes, à qui il fait de l’ombre, s’arrange pour le destituer. La Bourdonnais est rapatrié en France pour être jugé. Accusé d’avoir eté corrompu par les Anglais, il finit par être réhabilité mais seulement après avoir passé de nombreuses annees en prlson. Certains s’inquiètent d’une dégradation des ressources naturelles et en particulier des forêts de Ille, notamment autour de Port-

Louis (ex : « le 1er juin 1826, un avis convoque les habitants nommés par circulaire du 9 mai, pour faire partie d’un comité chargé de prendre en considération l’état des eaux et forêts en cette colonie » rapporte en 1838 1’ingénieur Bouton, arpenteur du roi3, qui précise que ce comité a en fait principalement travaillé sur l’ « amélioration des canaux » ; qui se demande pourquoi malgré « des lois qui étaient même sur certains points d’une gra PAGF3C,F7 canaux » ; qui se demande pourquoi malgré « des lois qui étaient même sur certains points d’une grande rigidité comment se ait-il que les ruisseaux de l’IIe soient à sec pendant plusieurs mois de l’année, que les rivières aient baissé de plusieurs pieds au -dessous de leur niveau, et que les bois de construction soient si rares et à des prix tellement exorbitants qu’on se voit forcé d’en importer à grand frais de l’Inde, de la Nouvelle Hollande et de différentes îles de l’Archipel Indien ? » 3), mais sur la base des structures mises en place par La Bourdonnais, la colonie continue de prospérer, protégée par vingt-deux bâtiments de guerre ? Port-Louis. La Guerre de Sept Ans et la défaite française face à l’Empire ritannique marque la fin de la prospérité pour « l’Isle de France La Compagnie des Indes étant proche de la ruine, l’île repasse sous la dépendance directe du roi.

Montée en puissance de l’Empire britannique Avec le déclenchement de la guerre d’Amérique, la puissance de la flotte anglaise s’accroît considérablement et les Britanniques commencent à disputer la suprématie française dans rocean Indien. Maurice compte à cette époque 48 000 habitants auxquels s’ajoutent 15 000 soldats que le roi de France envoie en renfort. Malgré des batailles victorieuses, les Français se retirent peu ? eu sur leurs positions dans les Mascar batailles victorieuses, les Français se retirent peu a peu sur leurs positions dans les Mascareignes car les possessions françaises en Inde ont été détruites les unes après les autres par les Anglais et sont désormais sans grande valeur.

La région devient la base française la plus importante à l’est de Madagascar et Port-Louis joue un rôle équivalent à celui de ports comme Bombay ou Madras. Le nombre de bateaux qui font escale à Port-Louis ne cesse d’augmenter pour atteindre près de 350 bateaux en 1803. Le commerce est florissant : riz de Madagascar, esclaves de ports arabes, épices de Java et d’Inde etc. À cette époque ont lieu les premières tentatives d’extension des possessions coloniales vers Madagascar, les Comores et les Seychelles, avec plus ou moins de succes. Au début du XIXe siècle, la France perd peu à peu sa suprématie dans l’océan Indien au profit de la marine britannique.

Cest ? cette époque que la France tente une réplique en armant des flottes de corsaires chargés de harceler les bateaux de commerce anglais et de s’emparer de leur précieuse marchandise. Bien que certains réalisèrent des exploits, comme Robert Surcouf, cela n’empêche pas l’Angleterre d’étendre sa domination. Bataille des Françals contre les Anglais à Grand port Après avoir mis en place un blocus sur l’ensemble des îles des Mascareignes, l’Angleterre rassemble t mis en place un blocus sur l’ensemble des îles des Mascareignes, l’Angleterre rassemble toutes ses forces de l’océan Indien sur Ille Rodrigues, tombée peu auparavant. Les Anglais lancent Hoffensive et débarquent avec 10 000 hommes au cap Malheureux. Après seulement quelques jours, le gouverneur capitule.

Ni lui ni ses 4 000 hommes n’eurent à aller en prison et les Français résidant sur Ille furent autorisés à y rester. L’administration passa sous pouvoir anglais ; Port-Louis, qui avait été rebaptisé Port Napoléon, reprend son nom d’origine et l’Île-de-France redevient Maurice. Avec le traité de paix de 181 5, la France recouvre sa souveraineté sur la Réunion, dont les Anglais s’étaient emparée, mais qui ne représentait à leurs yeux que peu d’intérêt stratégique et qui ne semblait pas pouvoir permettre aux Français de reconstituer leur position de force dans l’océan Indien. LIIe Maurice, Rodrigues, les Seychelles et de nombreuses autres petites îles demeurent sous administration anglaise.

Sous cette administration, la culture de la canne à sucre, lancée par La Bourdonnais, s’étend et fait rapidement la richesse des planteurs d’origine française. Ceux-ci vont lutter de toute leur force contre les projets d’abolition de l’esclavage qui devient effective en 1833, après que la couronne britannique verse aux planteurs de substantiels dédommagements. Pou 1833, apres que la couronne britannique verse aux planteurs de substantiels dédommagements. Pour compenser le départ e bon nombre de leurs anciens esclaves, les planteurs font venir des Indes britanniques des coolies qui travaillent dans des conditions proches de celles des esclaves noirs. La popu ation change radicalement de 1 833 jusqu’à la fin du XIXe siècle, pour devenir majoritairement d’origine indienne. ? Les Anglais ne témoignèrent que peu d’intérêt pour l’île Maurice, et très peu d’Anglais sy établirent, de sorte que la langue anglaise ne fut jamais d’un emploi fréquent, sauf dans l’administration et dans l’enseignement. »4 Tandis que Maurlce comptait 200 000 habitants en 1860, ils ont environ 500 000 en 1910. Au-delà de graves problèmes dalimentation que cet accroissement engendre, un nombre considérable de coolies indiens meurt au cours du trajet et de nouvelles maladies sont importées sur l’île. Bien qu’on leur ait garanti qu’ils pourraient rentrer chez eux après la fin de leur contrat, seuls un quart d’entre eux environ regagne l’Inde. Les autres ne restent pas de leur plein gré mais sont retenus de force car l’économie florissante de file Maurice en dépend. Les recours en justlce sont à cette époque exclusivement réservés aux blancs.