les actes sans parole dans le cid de corneille

essay B

PLAN PARTIE THEORIQUE -Nature des actes sa . Didascalies explicit Sni* to View . Didascalies implicit Fonction des actes s . ExpIicatives . Guide de représentation PARTIE PRATIQUE -Fiche pédagogique n02 -Fiche pédagogique nb2 -Evaluation . Commentaire de texte . Sujet de dissertation Né avec le culte du Dionysos, le théâtre était dans l’antiquité plus une affaire de spectacle qu’une activé littéraire. On organisait des compétitions de théâtre ou chaque groupe devait présenter une tétralogie (trois tragédies et un drame satyrique).

La meilleure une imitation faite par des personnages en action, et non par le oyen de la narration, et qui par rentremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre »1 Il s’agit d’une histoire qui possède une introductlon, un développement et une fin. L’action des personnages doit être vraisemblable et il est conseillé qu’au moins l’un des personnages se réfère à une personne ayant existé.

C’est à cette époque que le théâtre français connut son âge d’or sous la plume des dramaturges comme Philippe Quinault, Thomas Corneille, Jean de Rotrou, Tristan l’Hermite, Molière, Jean Racine ou encore Pierre Corneille. Ils appliquent tant bien que al l’esthétique du théâtre classique et produisent des chefs d’œuvres telles que Phèdre, Andromaque de Jean Racine, Cid de Corneille etc. qui se posent en modèles incontournable pour le genre dans la postérité.

De nos jours quand on parle de théâtre classique (de la tragédie), souvent on pense à ces dialogues, à ces répliques, à la richesse poétique exceptionnelle (alexandrin, rime, image etc. ) et au texte captivant qu’isolé du mande an lit et relit inlassablement, en somme à sa richesse littéraire. Louis Jouvet déclare : « le théâtre, c’est d’abord un beau texte « 2. Beaucoup considèrent la tragédie classique juste dans sa version texte écrit. Hors la singularité du théâtre réside dans le fait qu’il est à la fois texte et spectacle.

Le texte de théâtre est écrit pour être représenté, c’est-à-dire incarné dans une parole vivante (la v 8 de théâtre est écrit pour être représenté, c’est-à-dire incarné dans une parole vivante (la voix et la diction de Facteur) et traduit visuellement dans un spectacle. Car c’est seulement par ce dernier que l’œuvre dramatique acquiert une signification définitive. En effet le théâtre est à mi-chemin entre une exécution ittéraire (le texte) et une exécution spectaculaire (le spectacle). Un rapport dialectique lie ces deux aspects. La communication théâtrale se caractérise par la densité et la diversité des signes.

Le théâtre, art total, n’utilise pas, en effet, le seul langage comme vecteur des effets produits sur le destinataire. II met en jeu un texte, mais également des conditions de réalisations spécifiques concrétisé le temps d’une mise en scène. Le spectateur de même que le lecteur est donc confronté à une véritable «polyphonie informationnelle »3 qui est l’essence même de la théâtralité, cette « épaisseur des signes t de sensations qui s’édifie sur scène à partir de l’argument écrit Cette spécificité suggère un made d’écriture et de lecture particulière.

Le lecteur est invité à s’imaginer spectateur pour percevoir le texte dans toute son entièreté. Cette particularité du genre théâtre, nous poussent à réfléchir sur les informations para et intra textuelles et leurs apports dans la compréhension d’une pièce de théâtre. D’ailleurs c’est ce qui guide le choix de notre sujet : « les actes sans paroles dans le Cid de Pierre Corneille Autrement dit : étude des didascalies dans le Cid. Qu aroles dans le Cid de Pierre Corneille Autrement dit : étude des didascalies dans le Cid. Qu’est ce qu’une didascalie ?

Qu’elle est son importance dans le Cid ? Nous nous appuierons sur le Cid de Pierre Corneille pour voir la nature et le rôle des actes sans paroles dans la tragédie classique. Notre travaille s’articulera autours de deux grands axes : une partie théorique qui traitera de la nature et de l’importance ou rôles des didascalies dans le cid de Corneille et une deuxième partie technique qui prendra en charge l’élaboration de deux fiches techniques et des sujets d’évaluations (dissertation et ecture expliquée) en rapport avec notre sujet sur le Cid.

Mais d’abord pourquoi le Cid ? Bien que n’étant pas inscrit dans le programme national de français du second cycle, cette pièce remplit tous les critères esthétiques du théâtre classique et par conséquent au même titre que Phèdre de Jean Racine, peut sewir d’œuvre de support pour l’étude de la tragédie classique. Pour plus d’informations, nous vous renvoyons aux nombreuses études faites sur ce sujet.

A/ LA NATURE DES ACTES SANS PAROLES OU DIDASCALIES DANS LE CID D’abord levons cette équivoque : dans notre devoir, au terme ous donnons une définition différente de celle du dictionnaire : «Didascalie : indication scénique qui commente les gestes, les tenues d’un personnage ou la façon dont il prononce ses paroles (ton, rythme… ) »5. Ici sous ce vocable, nous désignons les actes sans paroles, autrement dit l’ensemb 8 (ton, rythme… »5. Ici sous ce vocable, nous désignons les actes sans paroles, autrement dit Pensemble des éléments qui dans le cadre d’une représentation s’incarnent dans la mise en scène ou dans le jeu des acteurs. Ce sont des Informations fournies par l’auteur ou à chercher dans le discours des personnages. Avec Michel Pruner, on distingue deux catégories de didascalies : les didascalies explicites et les didascalies implicites6.

I / LES DIDASCALIES EXPLICITES Dans le concept de didascalie explicite, on regroupe ce que Michel pruner appelle dans l’analyse du texte théâtral les didascalies initiales et les didascalies fonctionnelles. | 0) Les didascalies initiales Ceux sont des informations d’ordre général qui prennent en charge toute la pièce. Elles regroupent : la liste des personnages : c’est une écriture particulière au théâtre. II consiste à donner au début de la pièce la liste exhaustive des personnages. En effet, aucun autre personnage en dehors de ceux cités ici n’apparaîtra dans la pièce. ? Don Fernand , premier roi de Castille. Dona Urraque , infante de Castille. Don Diègue , père de don Rodrigue. Don Gamès , comte de Gormas, père de Chimène. Don Rodrigue amant de Chimène. Don Sanche , amoureux de Chimène. Don Arias , gentilhomme castillan. Don Alonse , gentilhomme castillan. Chimène , fille de don Gomes. Léonor , gouvernante de l’infante. Elvire , gouvernante de Chimène. Un page de l’infante. »7 Aussi, nous avons ici les liens de arentés et les rela PAGF s 8 Chimène. Un page de Finfante. »7

Aussi, nous avons ici les liens de parentés et les relations qu’ils entretiendront dans la pièce (on sait que Rodrigue et Chimène sont amants, que Don Gomes est le père de Chimène, que Don Diegue est le père de Rodrigue) et surtout des informations sur leurs statuts sociaux, un aspect clé de la tragédie classique (comme nous le savons, le choix des personnages dans la tragédie fait partie des critères classiques à respecter. Aristote dans sa poétique nous dit : « il faut au moins (dans une tragédie) qu’un des personnages appartiennent à l’aristocratie et renvoie à une personne ayant existé »8 : des princes et des rois « Don

Fernand : premier rol de Castllle ; L’Infante : une prlncesse» , le « Fameux chevalier espagnol du nom de Rodrigo Diaz de Vivar (1030 à 1099). Cétait une sorte de héros national dont de nombreux poèmes célèbrent, depuis des siècles, la bravoure, la générosité, la beauté. Elle retrace un épisode fameux de son histoire devenue légendaire : Don Rodrigue, promu par le roi de Castille au rang de Cid Campeador (Seigneur) après avoir lutté victorieusement contre les Maures, épousa la fille d’un homme qu’il avait tué »9. Le lieu : elle informe sur le lieu principal où se déroulera l’action. Ici il s’agit d’un lieu général : la SEVILLE ville de la Castille en Espagne du sud à ne pas confondre avec les lieux secondaires que l’on rencontrera au cours de la pièce. Ainsi le dramaturge respecte l’unité de lieu, un des piliers de la règle des trois 6 8 cours de la pièce. Ainsi le dramaturge respecte l’unité de lieu, un des piliers de la règle des trois unités chère à resthétlque classique.

A ce propos Corneille déclare : « Tout sy passe donc dans Séville, et garde ansi quelque espèce d’unité de lieu général ; mais le lieu particulier change de scène n scène, et tantôt c’est le palais du roi, tantôt l’appartement de l’infante, tantôt la maison de Chimène et tantôt une rue ou place publique « IO -Le temps : Cest le moment où se situe l’action. Comme le lieu cette didascalie informe sur l’époque la période historique ou se situe l’action : « la Reconquista chrétienne sur les musulmans en Espagne (les Maures) au XIe siècle »1 1, la conquête chrétienne sur les musulmans maures en Espagne au XIème siècle.

Cette information temporelle en plus de situer l’action dramatique à une époque bien précise, participe de la vraisemblance en onnant plus de crédibilité aux faits théâtraux. 20) Les didascalies fonctionnelles : ceux sont des informations structurantes du texte. On y retrouve . -les définitions avant chaque relique de Hidentité du locuteur style propre au texte théâtral, c’est le fait de mettre le nom du locuteur devant chaque réplique pour montrer qui parle. Exemple « Chimène .

Il semble toutefois que mon âme troublée Refuse cette joie, et s’en trouve accablée : Un moment donne au sort des visages divers, Et dans ce grand bonheur je crains un grand revers. Elvire : Vous verrez cette crainte heureusement déçue. Chimène : Allo 7 8 un grand revers. Allons, quoi qu’il en soit, en attendre l’issue. »12 (Acte l, scènel) – Les indications de séparations dramatiques : il s’agit des divisons en Actes de la pièce. La division en actes est bien réglementée dans la tragédie classique. ne pièce tragique doit obligatoirement compter 5 Actes, comme c’est le cas dans la tragédie du Cid. Le premier acte correspond à l’exposition de la situation des personnages. Les personnages permettent au spectateur d’apprendre ce qui s’est passé avant le lever du rideau et de comprendre le problème qui leur est posé : Rodrigue et Chimène s’aiment mais une querelle survient entre leurs pères. Le deuxième voit apparaitre l’élément perturbateur. Un élément vient resserrer les difficultés de la situation de personnages : Rodrigue doit provoquer en duel le père de Chimène pour venger le sien.

Dans le troisième acte, les protagonistes cherchent une solution au drame, tout paraît encore possible. Les péripéties font progresser l’action, soit en levant les dlfficultés, soit en les aggravant comme c’est le cas ici : mort du Comte (père de Chimène) ; Dans le quatrième acte, l’action se noue définitivement, chez Racine du moins, les personnages n’ont plus aucune chance d’échapper à leur destin. Chez Corneille rebondissement et tout devient possible : victoire de Rodrigue sur les Mores et sur don Sanche. Au cinquième acte, l’action se dénoue enfin.

Un dénouement qui, selon les péripéties, p Au cinquième acte, l’action se dénoue enfin. Un dénouement qui, selon les péripéties, peut être heureux ou catastrophique. La mort d’un ou de plusieurs personnages chez Racine et chez Corneille une fin heureuse : Chimène doit s’incliner devant tant de victoires et accepter la main de Rodrigue Des unités de jeu c’est à dire la division des actes en scènes qui n’est pas fixée. Le nombre de scène peut varier d’un acte ? n autre dans une même pièce : Cacte III s’étale sur 6 scènes; et l’acte V, est composée de 7 scènes. Les précisions au début de chaque acte des éventuelles modifications du lieu de l’action « La maison de Chimène (acte l, scène1)13 » ; « la place publique devant le palals royal (acte Il, scène2)14 etc. » ; – La mention de personnages présents au début de chaque scène « Acte II, scène premier : DON ARIAS, LE COMTE »15 ; Acte IV, scène 2 L’INFANTE, CHIMENE, LÉONOR, ELVIRE : »1 6 ; – Les indications sur les objets « mettant l’épée à la main (acte l, scène 3) « 17 pour parler de son épée.

Dans cette réplique on peut bien imaginer Don Diegue montrer son épée qu’il porte à la ceinture. – L’éclairage « quoi ! Rodrigue, en plein jour ! (acte Ill, scène 4)»18 : renvoie à la lumière du jour en fin de la matinée, « [‘effet que produirait cette alarme inutile, dans la nuit qui survient troublerait trop la ville (acte IV, scène 3 »19 : renvoie à l’obscurité de la nuit. Les éléments sonores : « nous nous levons alors, et tous en même temps poussons jusques au ciel mille cris éclat PAGF 8 sonores : « nous nous levons alors, et tous en même temps poussons jusques au ciel mille cris éclatants (acte IV, scène les indications du destinataire : « Chimène, le succès répond à votre attente Si de nos ennemis Rodrigue a le dessus, Il est mort à nos yeux des coups qu’il a reçus Grâce au ciel, qui vous en a vengée. (A Don Diegue. Voyez comme déjà sa couleur est changée. » (Acte IV, scène 5)21 -Des déplacements, des mimiques, des entrées ou sorties anticipées : « (le page rentre) acte l, scène 2 »22 etc. Il/ LES DIDASCALIES IMPLICITES : Ceux sont les didascalies expressives et les didascalies textuelles. | 0) Les didascalies expressives Elles indiquent sur la façon de lire le texte, le débit de la parole, le imbre de voix, le sentiment ou l’intention qui détermine la parole, le jeu des acteurs, les mouvements et actions etc.

Ces didascalies sont rare dans le Cid et dans le genre da la tragédie d’une manière générale. Le scénographe Gllle Allaud dans un entretien déclare à propos du cid: «Je pense que ce n’est pas une pièce à représenter mais à lire. Comme chez Gruber, les acteurs ne bougeaient pas beaucoup. Et là, encore moins. Cest une tragédie où tout est immobile, le désastre est accompli. C’est comme un feu déjà éteint mais dans lequel il reste des braises. »23. Toute fois o