Le marché du Cacao ivoirien
Dans cette présentation, nous allons traiter des politiques publiques de soutien au développement de l’économie. Au travers du cas du cacao ivoirien, nous tenterons d’analyser ces politiques et de proposer des axes de développements. Avant de commencer cette étude de cas, nous proposons de faire un rappel de la politique stratégique de développement française au travers des Pôles de Compétitivité. capacité à s’adapter aux exigences des clients. 3. La capacité à appuyer les industries performantes (il existe une interdépendance des industries qui se tirent alors vers le haut). 4.
L’intensité des rivalités domestiques entre entreprises concurrentes. Les politiques d’innovations sont nombreuses, elles peuvent passer par un soutien financier à la R, la valorisation de la recherche publique, le soutien à la création de start-up etc.. Pour respecter la théorie de Porter, l’Etat doit mettre en place des politiques qui se traduise par la création de différents types d’institutions. Les institutions de types financière Elles accordent des financements aux entreprises qu’elles ne trouveront pas toujours auprès des établissements bancaires classiques. On trouve par exemple, OSEO ou bien la COFACE.
Les institutions pourvoyeuses d’infrastructures Les incubateurs (financé par le ministère de la recherche), qui accompagne les projets très innovants technologiquement. Les pépinières d’entreprises spécialisées. es pépinières d’entreprises classiques. Les institutions de type valorisation Elles optimisent l’impact de le recherche publique sur l’économie en encourageant le transfert Public/Privé Les institutions de réseau Elles mettent en place des moyens de connecter les acteurs afin qu’ils travaillent ensemble (exemple : Silicon Valley) Les institutions de type hybride Exemple : Pôle de Compétitivité.
Source : Sofiène Lourimi Aussi, la proximité géographique entre différents acteurs économiques et les institutions est extrêmement importante. En effet, elle peut permettre de créer une vitrine pour attirer plus de client ou encore permettre un accès à une main IE permettre de créer une vitrine pour attirer plus de client ou encore permettre un accès à une main d’œuvre compétence lorsqu’on est proche d’une école.
Voici quelques exemples pour illustrer ces propos : La proximité est importante pour une start-up dans la mesure où elle doit trouver des investissements, des « early users » pour ouvoir passer dans la phase d’optimisation de ses produits afin qu’ils répondent au mieux au marché. La proximité est aussi importante pour les PME-haute technologies qui doivent continuer à innover pour rester compétitives. Elles doivent donc augmenter leur capacité d’absorption en dénichant des talents capable de comprendre ce qui ce passe dans les laboratoires.
De plus, la proximité favorise le co-développement de produits avec des clients potentiels. 3) La politique de compétitivité Française. Aujourd’hui, la France est le 2nd pays d’Europe qui attire le plus. En effet, du fait de sa position géographique, de ses nfrastructures et, de certains aspects de sa fiscalité, on dénombrait près de 500 nouvelles implantations de sièges sociaux de multinationales en 2012.
Cependant, les problèmes de rigidité du travail et le poids de la fiscalité font que, depuis 1980, la France est en décrochage : nous importons plus que ce que nous exportons et cela s’est traduit l’année dernière par un déficit de 70 millions dans la balance commerciale. Ces 2 facteurs ne sont pas les seuls à expliquer ce décrochage. En effet, une R&D privée faible dû au manque de spécialisation de l’industrie sur des secteurs à haute technologies, ainsi qu’un anque d’entreprise à taille intermédiaire pour résorber le déficit commerciale, sont aussi à blâmer. ‘entreprise à taille Intermédiaire pour résorber le déficit Face à ce constat et pour relancer l’innovation, le gouvernement Français crée en 2004 sa politique des Pôles de compétitivité. Un pôle de compétitivité est une zone géographique où va s’accumuler des savoir-faire. Ces derniers travaillent en partenariat autour d’un projet d’innovation pour induire un développement économique. Les acteurs ont été motivés par un financement de 3 milliards d’euros afin de créer une logique Bottom up Le pôle est une association : les entreprises doivent y adhérer et collabore sur un projet de R collaboratif.
Ensuite, le pôle sélectionne les meilleurs, les labellises et les envois à l’Etat qui décide si le projet obtiendra un financement ou non. e but des Pôles de Compétitivité était de contrecarrer l’augmentation de la concurrence mondiale, de réduire l’inefficience de la publique sur les marchés et permettre une augmentation de la technologie de la connaissance dans la compétitivité. Il va aussi permettre d’augmenter la visibilité internationale en atteignant une masse critique et en nouant des artenariats internationaux.
Les Pôles ont quelques caractéristiques qui semblent importantes à souligner. Time-to-market. Tous les processus enclenché sont pensés dans un souci de gains de temps La feuille de route stratégique. I s’agit d’une retranscription écrite de la volonté des adhérents. En effet, le pôle fait travailler ensemble des acteurs avec des objectifs souvent différents. Cette feuille de route stratégique va permettre de mettre en place des objectifs sur 5 ans, ce qui va permettre d’orienter le Pôle avec un pla place des objectifs sur 5 ans, ce qui va permettre d’orienter le
Pôle avec un plan d’action opérationnel La logique Bottom up Ainsi, la politique des Pôle de compétitivité a fait émerger, sur l’ensemble du territoire, 71 « pôle de compétitivité » dont 18 « World Class Clusters » et 53 « National Cluster Depuis 2005, 889 projets de R collaboratifs ont été financés et ont impliqués près de 15 000 chercheurs. Cette politique permet de soutenir la compétitivité de l’industrie française même si le pays doit encore faire face à de nombreux challenges : La faiblesse des exportations La faiblesse du partenariat entre la recherche et les entreprises
Cinadéquation de la recherche publique aux attentes du marché une perte de compétitivité dans les domaines technologiques Un soutien financier non coordonnée à la R&D. Il) Partie B : Etude de cas. A) Introduction : Un peu d’histoire. D’un point de vue international, lorsque les individus utilisent le terme « CACAO », ils se réfèrent à la forme brute du chocolat : la fève du cacaoyer qui sert à la fabrication des produits ainsi que du cacaoyer lui-même, un arbre de 12 mètres de haut exploité pour la production de cabosse contenant les fèves de cacao.
Cependant, lorsqu’ils emploient le terme « COCOA les individus arlent de ce que nous Français appelons en réalité « cacao » c’est-à-dire, cette poudre que devient le « CACAO » après torréfaction et broyage de l’amande des fèves fermentées. Au travers de cette analyse du secteur du cacao, nous traiteront de ces deux aspects, c’est pourquoi, il est important de bien les identifier comme deux produits différents économiquement. Au-delà de cette précision, sa les identifier comme deux produits différents économiquement.
Au-delà de cette précision, savez-vous que ce que la planète consomme aujourd’hui comme étant du chocolat provient de l’Arbre des Dieux ? Qurest-ce que le CACAO D’où vient-il ? Le nom scientifique du cacaoyer est Théobroma ce qui signifie « Nourriture des Dieux » en latin. Il s’agit d’une espèce tropicale originaire du Mexique qui atteint son plein rendement en fleur (100 000 fleurs) 6 à 7ans après plantation. Ces fleurs donnent le fruit, la Cabosse qui contient les fameuses fèves mais seulement 1 sur 500 d’entre elles donneront des fruits. Ainsi donc, on n’estime qu’un arbre a un rendement d’environ 6 kg de Cacao par an.
Historiquement cultivé et consommé par les Aztèques et les Mayas, il a été produit et exporté exclusivement par l’Amérique Latine à destination des élites européennes dès le XVIème siècle. Les changements de modes de consommations ont ensuite entrainés une explosion de la demande des consommateurs nécessitant que plus de cacao soit cultivé. Ainsi, aujourd’hui, il se cultive dans les régions équatoriales entre 200 de latitude Nord et 200 de latitude Sud. Aussi, dans une premiere section, nous tenterons de faire un état des lieux de la filière du Cacao Mondial en analysant tout d’abord les acteurs puis la chaine de valeur.
Dans une seconde section, nous présenterons le 1er producteur et exportateur mondial : la Côte-d’Ivoire. Nous regarderons, le poids du pays et de son économie dans le système régional et mondial. Nous porterons une attention particulière à un diagnostic de la filière. Enfin, dans une dernière section, nous mettrons en lumière et tenterons d’avoi 6 OF IE tenterons d’avoir une analyse critique des différentes politiques économiques mises en œuvre par l’Etat afin de soutenir son « Or brun B) Le Cacao Mondial : Un marché ultra concentré De nos jours, à quoi ressemble le paysage du Cacao Mondial ?
Chaque année, près de 3. 5 millions de tonnes de fèves de cacao sont récoltées pour satisfaire la demande des consommateurs. Avec un marché estimé à 59,1 milliards d’euros de chiffre d’affaire en 2011 (source : World Cocoa Foundation), « l’Or Brun » est l’une des denrées les plus populaires au monde, occupant la 3ème place après le sucre et le café dans le marché des matières premières. D’un point de vue géographique, on peut estimer que le Sud produit pour le Nord : en 2012, 73% de la production provenaient de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique (source : ICCO). a.
Les Acteurs 8 grands pays producteurs représentent de la production mondiale avec 95 % de la production cultivée dans de petites exploitations familiales de quelques hectares. La Côte-D’ivoire, avec 1 . 2 million de tonnes par an (soit 33% de la production mondial) occupe le premier rang suivit du Ghana (21% de la production), de l’Indonésie (15% de la production), du Nigéria (7% de la production), du Cameroun de la production), du Brésil (4% de la production) et de l’Equateur (4% de la production) Ce Cacao du Sud voit ses dérivés principalement consommés dans les pays industrialisés.
En effet, les acheteurs de fèves sont l’industrie chocolatière de transformation et de conception qui se situent dans les pays suivant : Pays-Bas (21% de transformation et de conception qui se situent dans les pays uivant Pays-Bas (21% des importations mondiales) USA (19%), Malaisie (1 1%), Allemagne (8%), Belgique (6%), France (5%). En tentant d’identifier plus précisément les acteurs, on s’aperçoit que plus de de la transformation et de la distribution de Cacao et de chocolat sont contrôlés par dix entreprises multinationales.
On distinguera les cinq plus grandes entreprises de broyage de fèves de cacao des cinq plus grands fabricants de chocolat b. La chaine de valeur Une chaine de valeur est une « séquence de combinaison de facteur de production, orienté pour créer un produit commercialisable en vue d’une consommation final Ce terme e réfère au fait que la valeur est ajouté. La chaine de valeur du Cacao peut être segmentée en 4 grandes parties qui représentent les 4 types d’acteurs qui la compose. Dans un premier temps, on trouve le producteur de Cacao.
Ce dernier cultive, cueille et amorce la fermentation du Cacao, processus qui va donner aux graines leur saveur une fois le grillage effectué. Dans un second temps, intervient le groupe relatif aux entreprises d’exportations : le producteur vend sa production dans un espace spécial ou à un agent local dédié. L’acheteur va ensuite transporter la marchandise à destination des sociétés ‘exportations, qui vont les relaver, reconditionner puis les re- transporter en bateau vers leurs lieux de destinations pour les industriels Dans un troisième temps vont donc intervenir les industriels.
Selon les préférences, les fèves de cacao peuvent être grillées entière (ou seulement la les met au four afin de BOF IE entière (ou seulement la graine) puis on les met au four afin de récolter le fameux beurre de cacao mais surtout la « liqueur de cacao Cette « liqueur » est de forme solide : c’est elle qui sera pressé pour obtenir la poudre de cacao. Enfin, pour obtenir le chocolat, l’industriel ajoute à la poudre e beurre, du lait et du sucre.
Le chocolat est alors prêt à être acheminé vers le consommateur au travers des détaillants (exemple : Carrefour). C) La Côte-d’Ivoire et le Cacao La Côte d’Ivoire est un pays d’Afrique de l’ouest qui a pour capital économique Ab djan et pour capital politique et administrative Yamoussoukro. La population ivoirienne équivaut à un tiers de la population française pour une superficie qui équivaut la moitié de notre pays. La monnaie est le Franc CFA.
Le pays sort d’une période de guerre civile de 10 ans et son économie se rétablit doucement. En 2012, la croissance du PIB a atteint 9,8% ($24. 8 billion), contre une croissance négative de -4. 7% en 2011. L’inflation, qui était de 9% en 2011, a été réduite à 3,6% en février 2013. Le rôle moteur du pays au niveau régional fait que tout affaiblissement de son économie a des conséquences sur le reste de la sous-région.
Par exemple, conséquence de la crise qui a affecté le pays entre 2001 et 2011, la position d’Ab djan qui faisait d’elle le principal accès à la mer pour les pays voisins sans littoral à profondément gêné ces derniers qui ont dû se tourner vers d’autres corridors de transport. Malgré dix ans d’instabilité politique, la Côte d’Ivoire reste la remière puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africalne (UEMOA) et représente le tie puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (IJEMOA) et représente le tiers du PIB total de l’ensemble des pays qui la compose.
UEMOA est une organisation d’Afrique de l’Ouest qui cherche « la réalisation de l’intégration économique des États membres, à travers le renforcement de la compétitivité des activités économiques dans le cadre d’un marché ouvert et concurrentiel et d’un environnement juridique rationalisé et harmonisé » et est composé de 8 Etats membres. Cette position de la Côte- d’Ivoire est largement due au prix élevé du cacao sur le marché international et à l’importance du secteur agricole et des activités de construction.
En effet, rappelons que la Côte d’ivoire produisait 33% de la production mondial lors de la récolte 2011-2012, devant le Ghana (21 ,7%) et l’Indonésie (1 2,1 La majeure partie du cacao est exportée en fèves (709E) et en produits semi-finis (30%), les fèves étant vendues aux grands industriels du chocolat. Son exportation rapporte plus d’I milliards de recettes à l’Etat par an. La filière compte près de 900 000 petits producteurs issus de etites exploitations familiales et les effets induits font vivre près de 8 millions de personnes d’après l’ICCO.