LE mâle Camille Lemonnier

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Table de Matières 1. INTRODUCTION Les premières raison Camille Lemonnier p or 17 Sni* to View isi Un mâle de superficielles. J’aimais la couverture que j’avais vue sur Amazon qui montrait un beau paysage de campagne et cette image m’attirait. D’autre part, ce livre avait été le grand succès de Camille Lemonnier et avait fait scandale à l’époque de sa parution et cela m’intriguait. Lorsque j’ai vu que ce roman avait été publié en 1881, je craignais un livre poussiéreux complètement démodé.

Pourtant au cours de ma lecture, je n’ai jamais eu cette impression. J’ai reconnu les caractéristiques du mouvement naturaliste, vu au ours de cinquième, dans le traitement de fhistoire_ Mais ce sont surtout les descriptions de la nature qui m’ont impressionné. Jhabitude, je survole les passages qui décrivent l’environnement mais, dans ce roman, ces peintures de paysages sont très captivantes. Cette présence de la nature dans le livre est très intéressante et c’est cette problématique que je vais développer. ifférents symboles que l’auteur veut illustrer par la nature. 2. BIOGRAPHIE A. Sa vie Camille Lemonnier est né à Ixelles le 24 mars 1844. Il termine ses humanités à l’Athénée Royal de Bruxelles avec des résultats médiocres. En 1861, il s’inscrit en droit à l’Université Libre de Bruxelles mais il ne passera pas ses examens car il s’intéresse plus à la littérature qu’à ses études. En 1863, il commence à écrire dans différentes revues et se lance dans la critique des salons de peinture.

En 1869, son père meurt et avec son héritage, il loue le château de Burnot près de Namur. En 1870, Lemonnier parcourt le champ de bataille de Sedan avec son cousin le peintre Félicien Rops Il écrit alors « Sedan ». Ce texte influencera la rédaction de « La débacle » d’Emile Zola. Entre 1872 et 1879, de nombreux contes paraissent. « Un âle », son premier grand roman, d’abord publié sous forme de feullletons dans un journal, fait scandale à Bruxelles mais est un succès à Paris.

En 1883, le Jury officiel lui refuse le prix quinquennal de littérature mais les écrivains de la « Jeune Belgique » le proclame « Maréchal des lettres belges » En 1888, il obtient cette fois le Prix quinquennal de littérature pour « La Belgique C’est en 1903 que Camille Lemonnier célèbre la publication de son cinquantième ouvrage. Après 1 904, il continue à écrire des romans mais il revient ? la critique artistique avec notamment un essai sur Constantin Meunier. Il publie aussi sur Félicien Rops et e PAG » 7 artistique avec notamment un essai sur Constantin Meunier.

Il publie aussi sur Félicien Rops et expose ses propres toiles. Dans la revue des lettres belges de langue française, Benoit Denisl divlse son œuvre en deux périodes « la première est celle du naturalisme rural (façon un mâle), la seconde celle du naturisme, Lemonnier faisant ici significativement Fimpasse sur sa période intermédiaire, celle du réalisme social de récits tels que Happe-Chair, La Fin des bourgeois ou « L’enfant du Crapaud A la suite d’une grave opération, Camille Lemonnier, souvent urnommé le « Zola belge D, décède le 13 juin 2013.

B. Ses influences et ses amis. Le père de Lemonnier était d’origine flamande et sa mère était Brabançonne. Sa mère décede durant sa deuxième année, il fut alors élevé par sa grand-mère paternelle qui était flamande. La mère de son père l’initie à toutes les vieilles traditions du Brabant et lui fait aimer cette région. Cette double origine l’influencera. Léon Balzaguette2 dans son livre sur Camille Lemonnier dira « d’une part, son attirance vers les matérialités,- instinct flamand-, son inquiétude du mystère, – entiment wallon, d’autre part. ? Il fut également influencé par les peintres flamands ainsi que Benoit Denis 31’exprime dans la revue des lettres belges de langue française « Son art, d’une couleur sensuelle, violente et riche, évoquait Breughel et Jordaens. Cétaient les maîtres savoureux en qui naturellement se prolongeaient ses fibres flamandes. Il sem C’étaient les maîtres savoureux en qui naturellement se prolongeaient ses fibres flamandes. Il semblait s’en être assimilé la bonhomie narquoise et la truculence.

Le tranquille et somptueux émail de cette peinture équivalait pour lui à un ouquet de sensations fécondes et toniques Camille Lemonnier a été influencé par des écrivains français. Plus loin dans son ouvrage consacré à notre auteur, Léon Balzaguette4 cite ses maîtres préférés à savoir Barbey d’Aurevilly, Gautier, Flaubert et Cladel. Lemonnier s’est partagé entre la littérature et le monde artistique et il a de nombreux contacts dans ces deux milieux. Il appréciait personnellement l’œuvre de Félicien Rops, son cousin, et celle de Constantin Meunier.

Dès 1882, plusieurs artistes « Les Jeunes Belgiques » aiment se réunir chaque vendredi. Dans ce groupe avec Lemonnier, on peut trouver les peintres et sculpteurs : Verheyden, Constantin Meunier, Fernand Khnopff et s’ajoutent les écrivains Eeckhoud, Rodenbach, Solvay… Paul Aron5 a écrit un article à l’occasion du centenaire de la mort de Camille Lemonnier et il parlait de ses amis écrivains français : « Il doit sa reconnalssance parisienne aux liens noués avec des auteurs comme Huysmans ou Léon Cladel….

Il a dû prendre ses distances avec Emile Zola, le chef de file du naturalisme, dont la puissance de travail et l’immense succès populaire laissaient peu de place à ses disciples n. A la sortie de « Un Mâle Alphonse Daudet lui écrit « Tous, nous vous attendo 13 ses disciples A la sortie de « Un Mâle », Alphonse Daudet lui écrit « Tous, nous vous attendons, Flaubert, Zola, Goncourt et moi : vous êtes des nôtres. » 6 3. RESUME Hubert, surnommé Cachaprès, un braconnier sauvage, tombe amoureux de Germaine, la fille de la ferme Hulotte. Cette dernière vit avec son beau-père qui la traite comme sa fille ; sa mère étant marte.

Cachaprès n’a jamais connu le vrai amour et n’avait que des relations très passagères. Cette fois-ci, il sent que ce sera ifférent avec Germaine. Germaine fait la connalssance de Cachaprès. Elle lui apprend que son père, décédé, était garde forestier. Elle est séduite par la force de Cachaprès et par sa bonté. Ce dernier lui donne rendez-vous à la kermesse du village. Avant la kermesse il tue pas mal de gibier pour avoir les moyens de faire la fête. Il écoule son gibier par l’intermédiaire de la vieille Duc et de sa fille, Gadelette. Cela lui permet de ne pas être pris par les gardes.

A la fin de la fête, Cachaprès veut embrasser Germaine de force mais elle s’enfuit. Le lendemain, il vient s’excuser et Germaine est touchée par sa sincérité et son humilité. Il lui raconte ses ruses pour échapper au garde forestier et Germaine ne reste pas indifférente à ses récits. Cachaprès s’arrange avec « la Cougnole » une vieille dame vivant en solitaire dans une maisonnette dans la forêt pour pouvoir utiliser sa demeure pour abriter leurs amours. Germaine doit se cacher pour aller rejoindre son amoureux dans les bois abriter leurs amours. Germaine doit se cacher pour aller rejoindre son amoureux dans les bols.

Au début, elle est très enthousiaste mais après un certain temps elle trouve que leur relation devient onotone. Elle en a assez de se cacher et sent que cette relation n’a pas d’avenir donc elle voudrait l’arrêter. Cachaprès remarque son manque d’intérêt et est assez mécontent. Germain change alors d’attitude pour le consoler. Mais d’autre part, elle songe toujours à arrêter leur relation. Germaine et son frère Matthieu sont invités à la ferme des Hayot. Germaine y fat la connaissance du fils de la maison qui s’appelle aussi Hubert mais est beaucoup plus doux et plus instruit que son Cachaprès.

Elle est séduite. Hubert Hayot la raccompagne chez elle et Cachaprès les aperçoit. Sur le chemin du retour Cachaprès attend le fils Hayot pour le ruer de coups. Au rendez-vous suivant Cachaprès demande à Germaine si le fils Hayot est son amant. Pour rompre avec ce braconnier, Germaine lui invente que c’est vrai. Cachaprès devient violent et menace de tuer Germaine mais finalement pour sauver sa peau Germaine attendrit de nouveau celui-ci. Au village, Hubert Hayot annonce à tous la liaison de Germaine avec Cachaprès. C’est le déshonneur pour Germaine qui est obllgée de vivre dans la solitude.

Une grande bagarre a lieu au cabaret du village entre les frères Hulotte et les frères Hayot. Les frères de Germaine veulent la venger de son déshonneur. Cachaprès braconne beaucoup pour oublier son Cachaprès braconne beaucoup pour oublier son chagrin. Les gardes forestiers doublent leurs efforts pour essayer de l’attraper. un piège lui est tendu et Cachaprès est trouvé et poursuivit. Lors de sa fuite, Cachaprès tue un garde. Poursuivit par les gendarmes, il veut revoir Germaine une dernière fois et rôde autour de la ferme de Germaine. Là les gendarmes le trouvent et Cachaprès est touché par une balle.

Il se réfugie dans les bois où il meurt dans les bras de la etite Gadelette, la fille de la vieille Duc. Le récit se termine par les pensées de Germaine qui vont vers Cachaprès et qui sent leur futur enfant bouger en elle. 4. ANALYSE « Un mâle » est un roman naturaliste parce que le récit se passe dans le monde des paysans et des braconniers et par les thèmes abordés : pouvoir du désir, amours clandestines… Dans la revue générale de juin 2013, Jacques De Decker7 parle d’un enivrement de la nature « Je m’étais enivré de la nature foisonnante » C’est sur cette problématique que portera cette section.

Natacha Cerf8, de l’Université Libre de Bruxelles, explique que ? un mâle » est un hymne à la nature « L’œuvre est avant tout un chant lyrique en l’honneur de la nature. L’auteur enveloppe ses personnages d’une atmosphère champêtre et sauvage. Le lecteur s’en trouve grisé, imprégné de la fraicheur de la terre, de l’odeur des bois et de la symphonie des linottes. Le roman est un poème épique dans lequel PAGF70F17 l’odeur des bois et de la symphonie des linottes.

Le roman est un poème épique dans lequel les paysans font figure de héros et où l’existence campagnarde est élevée à la hauteur de l’extraordinaire. L’exaltation poétique des verdures est très uissante et sensible. Camille Lemonnier fait du petit braconnier guettant son lapin dans une forêt glauque un fantastique chasseur dans un monde forestier animé, où les sèves dansent dans leur hêtre chantant. » Lemonnier aborde la nature sous plusieurs aspects. A. Description des animaux De nombreuses descriptions des bêtes sont présentes dans ce récit qui sont tout aussi belles les unes que les autres.

Les vaches sont assez présentes dans ce récit : « Des cornes luisaient sur des frontaux plaqués de clarté ; des croupes noires avaient l’air de se prolonger dans d’autres croupes qui ?taient fauves ; et de grosses carcasses ballonnées, couchées ? pleins fanons, bosselaient dans les pailles, ou, posées debout, montraient la tache rose des mamelles entre Farc cagneux des jarrets. »9 La ferme des Hulotte possède des chevaux d’Ardenne qui sont bien décrits . « Le cheval allongeait sont trot, allègrement, ralentissant de lui-même aux montées, la tête ballante alors, avec des airs de flânerie.

Les mouches commençant à le taquiner, il les fouettait B. Association des personnages avec les animaux Lemonnier associe ses personnages à des anlmaux. On peut le voir dans les extraits suivants : « Elle mourut à son tour, san PAGF des animaux. « Elle mourut à son tour, sans maladie, comme meurent les femelles quand les mâles n’y sont plus » 11 « Il l’aima comme un gibier rare et difficile, comme une proie inaccoutumée… »12 « Il était lui-même un jeune animal, nourri des sèves de la terre ; le soleil frappait à cru son épaule ; la pluie le transperçait… ?13 A l’inverse aussi, Lemonnier compare la nature à un corps humain. Anna Soncini Fratta 141e fait remarquer dans la revue belges de langue française « Cet incipit décrit le calme et la iolence de la nature comme s’il s’agissait d’un corps humain, magnifique dans ses manifestations « sauvages et renvoie à la problématique principale qui est le rapport entre l’homme et la nature » C. Contact avec la nature Germaine et Cachaprès sont en contact étroit avec la nature tout au long du récit. Lemonnier présente Cachaprès comme « un vrai fils de la terre » 1 Set comme « époux de la terre »16.

Germaine est en contact étroit avec ses vaches dont elle s’occupe Dans la revue des lettres belges de langue française, Anna Soncini Fratta17, nous parle de l’approche de la personnalité de Cachaprès avec ce rapport à la nature « Cachaprès est, lui aussi, un personnage à la fois romantique et naturaliste ; il a la beauté rude des gens de la terre ; c’est l’homme dans l’expression la plus haute de sa vigueur ; il agit d’Instlnct, tel un animal prédateur aux yeux de qui la femme ne représente qu’une variété de g d’instinct, tel un animal prédateur aux yeux de qui la femme ne représente qu’une variété de gibier. ? D. Description de la nature Tout au long du récit, on assiste à de nombreuses descriptions de la nature. « D’inoubliables paysages de forêt s’en détachent : tel, par xemple, l’éveil de la sylve par quoi s’ouvre le livre et l’an entend positivement courir des arpèges, l’enfance de Cachaprès dans les bois ou sa mort au fond du taillis, comme un cerf blessé. ? nous dit Léon Balzaguette18 dans son ouvrage consacré à Camille Lemonnier. Avec sa minutie dans les descriptions de son roman, nous pouvons presque sentir le vent souffler. un article d’Adrien Grimmeau19 nous le rappelle « La description littéraire des paysages est si précise, l’observation de changements lumineux si minutieuse, que l’on a souvent parlé de Camille Lemonnier comme d’un peintre.

Non seulement ertains de ses titres farcent la comparaison picturale mais les termes employés par les critiques de l’époque renvoient au vocabulaire graphique : « peintre qui voit souvent plus juste que le peintre de métier, sa plume est le plus magique des pinceaux » Je partage facilement [‘avis de cette anonyme internaute20 « Jamais je n’avais lu une si belle description d’un lever du jour au printemps » E. Opposition au niveau de la nature Il existe une grande opposition entre Cachaprès et Germaine. Cette opposition va de pair avec la nature qui leur est associée. Dans les dossiers de la littérature francaise de 17