La peur des barbares Todorov

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Dans son ouvrage „La peur des Barbares » Tzvetan Todorov nous propose de redéfinir quelques notions de base telles que Culture, Civilisation, travail indispensable si nous voulons encore croire au « vivre ensemble » et en nos démocraties. ll part de la célèbre thèse de Samuel Huntington « Le choc des civilisations » et explique que le terme de « civilisation » ne peut être mis au pluriel. Il n’existe qu’une civilisation, celle de l’humanité. Est civilisé tout être humain, tout Etat, qui inclut tous les autres hommes dans l’humanité, qui ne nie à personne son appartenance ? l’humanité.

Par opposition, est Barbare celui qui retire à un autre homme, même temporairement, même sans se l’avouer, son statut d’être humain, et qui, par voie de conséquence, se permet de le torturer l’humilier gratuiteme nécessairement au s par la langue, qui aid alimentaires, par la PACF 1 or 8 Sni* to View airement, de ue homme nait ure est constituée r les habitudes lequel on évolue etc etc… Les cultures, videmment, ne sont pas figées, stables, isolées. Elles se côtoient, évoluent d’elles-mêmes mais surtout au contact des autres cultures.

Beaucoup d’hommes, d’ailleurs sont influencés par plusieurs cultures. Je peux etre breton, catholique, d’origine africaine, français. Chacune de ces cultures m’apporte quelque chose, me façonne, constitue mon identité. Il est également possible de choisir, dans une certaine mesure, la culture dans laquelle je souhaite me Swipe to View next page me développer. Tacle prononcé, au passage, au ministère de Identité Nationale… ll est évidemment impossible de hiérarchiser les cultures.

La culture « occidentale » (comme s’il était d’ailleurs posslble de la définir) a été capable de Rembrandt, Beethoven mais aussi d’Auschwitz. Comme les 8 dernières années nous ‘ont montré, nos démocraties sont capables de torturer, d’emprisonner sans juger, d’humilier gratuitement l’Autre que nous avons catégorisé comme « Barbare Nous nous comportons en être civilisés lorsque nous laissons à chacun le droit d’avoir sa culture propre (tant que celle-ci ne nous considère pas comme des Barbares).

TT se penche longuement sur nos relations avec les pays Musulmans, avec Plslam en général, et sur notre « peur » vis-à-vis d’eux. En particulier, il décrypte 3 exemples récents d’incompréhension, de tensions, d’affrontement, 3 écueils : le meurtre de Théo Van Gogh et les enaces contre sa scénariste Ayaan Hirsi Ali aux Pays-Bas, les caricatures de Mohammed au Danemark, le discours du Pape comparant Islam et Christianisme. pour opposer un modèle du monde actuel à celui d’Huntingtan, TT propose un regroupement en 4 blocs : Celui de l’Appétit (Brésil, Inde, Chine… regroupant les pays souhaitant acquérir un niveau de richesse équivalent au notre. Celui du Ressentiment, regroupant justement les pays « Arabo-Musulmans » n’arrivant pas à sortir du ressentiment vis- à-vis de l’Occident, utilisé comme prétexte par les dirigeants pour mieux éviter d’affronter les vrais problèmes. Celui de la Peur, il s’agit ici de nous, de notre peur face au reste du Monde, peur qui nous incite à nous fermer, et qui peu ici de nous, de notre peur face au reste du Monde, peur qui nous incite à nous fermer, et qui peut nous mener à commettre des atrocités.

Enfin, le 4ème bloc est constitué des « Indécis ». La dernière partie est consacrée à L’Identité Européenne. Je vous cite l’hypothèse de TT, riche d’espoirs et de possibilités : « L’unité de la culture européenne réside dans sa manière de gérer les différentes identités régionales, nationales, religieuses, culturelles ui la constituent en leur accordant un statut nouveau et en tirant profit de cette pluralité même. L’identité spirituelle de l’Europe n’amène pas à effacer les cultures particulieres et les mémoires locales.

Elle consiste non en une liste de noms propres ou en un répertoire d’idées générales, mais en l’adoption d’une même attitude face à la diversité. »Je vous laisse découvrir la démonstration et plusieurs exemples et contre exemples dans ce livre admirable, « La peur des Barbares un grand merci à Tzvetan Todorov, par ailleurs contributeur à Médiapart, otamment l’an dernier lors du décès de Germaine Tillion CR de lecture par Pascal Mériaux T.

Todorov, La peur des barbares (au-delà du choc des civilisations), Robert Laffont, 2008, 312p. Par Pascal Mériaux,Académie de Lyon Dans la première et la seconde partie, Todorov définit les concepts qu’il va utiliser au cours de l’ouvrage. Ainsi, il commence par définir le barbare/la barbarie en revenant sur ces sens successifs : l’étranger (le sens relatif), l’autre incompréhensible par sa langue, sa façon d’être ou de vivre mais aussi Fêtre cruel (sens absolu) celui qui ne reconnaît pas l’humanité des autres.