LE LIBERTINAGE Expos Fran Ais 2

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LE LIBERTINAGE Problématiques: • Qu’est -ce que le libertinage ? • Comment a-t-il évolué au cours des siècles ? Introduction: Le libertinage peut paraître comme un courant philosophique mais également comme un style de comportement. Ayant pris forme au XVIe siècle, ce mouvement perdure au cours des siècles dans les différentes sociétés. Nous cherchons à établir une définition de ce mouvement: qu’est-ce que le libertinage et comment a-t-il év ferons une approche intéresserons à l’hist définition puis nous Svipe nextp g s questions, nous cela, nous nous erons den tirer une s évolutions.

I- Perspectives historiques Le mot « libertin » est emprunté au XVème siècle au latin libertinus, « affranchi, libéré ». Ce terme, s’appliquant dans la Rome antique aux esclaves libérés de l’autorité de leur propriétaire, tout juste sortis de leur servitude, possède ? l’origine un caractère péjoratif en français. Relecture des théories du philosophe grec Épicure, le libertinage est un courant de pensée né au XV e siècle, développé en Italie (Cardan, Paracelse, Machiavel) et qui débouchera au VIIIe siècle sur la notion de raison critique des philosophes.

Parallèlement apparaît, dans es traductions de la Bible, le mot « libertiniens » (qui devient « libertins » au XVIème siècle), qui désigne un groupe de juifs affranchis de l’enseignement de leurs pairs. Au XVIème siècle, le terme s’applique, sous la plume de Jean Calvin, à des membres de sectes anabaptistes qui se sont sont affranchis de certaines traditions religieuses d’un point de vue intellectuel mais aussi moral, en niant la notion de péché, par exemple.

Ces « incrédules » sont alors jugés hérétiques, et le réformateur Guillaume Farel parle d’une « doctrine pour putains et ruffians Libre penseur, le libertin désigne par lissement de sens, dès le XVIIème siècle, un épicurien. par extension, il caractérise au XVIIIème siècle des auteurs et des textes romanesques français contemporains dont la visée philosophique s’approche de la pensée libertine. Le terme « libertinage » est avéré dès le début du XVIIème siècle, mais son acception moderne date de la fin de ce siècle.

Le libertinage a alors une forte connotation morale et désigne tous ceux qui ont des « mœurs légères qui sont « débauchés », tandis que le parallélisme entre athéisme et épicurisme tend avec le temps ? s’estomper, notamment grâce à Pierre Bayle. Le verbe « libertiner c’est-à-dire « vivre dans le libertinage b, est né quant à lui en 1734. Le terme « libertinisme s’applique plus précisément aux facettes philosophiques du courant libertin.

Au tout début du XVIIème siècle, avec le règne d’Henri IV et surtout au début du règne de Louis XIII, le pouvoir des dévots se fait moindre qu’au siècle précédent et la censure est quasi inexistante. Dans ce contexte, à partir de 1620, de jeunes aristocrates cherchent à s’affranchir des règles de la société. Provocant, un groupe d’érudits épicuriens appelé « les messieurs du Marais » dont fait artie Théophile de Viau « s’emport[e] tous les jours dans des excès qui [vont] jusques au scandale » (Mémoires du cardinal de Retz, posth. 717) 2 dans des excès qui [vont] jusques au scandale » (Mémoires du cardinal de Retz, posth. 171 7), chantant notamment dans les cabarets des chansons blasphématoires et obscènes. Théophile de Viau est donc l’un de ces premiers esprits que l’on appelle libertins, tout comme Jacques Vallée des Barreaux et François Maynard , auteur des Priapées, de chansons à boire, et de poèmes érotiques.

Athées, irréligieux et inspirés par la pensée e l’Italien Giulio Cesare Vanini, ces libertins ont le goût du luxe et de la débauche et produisent des textes satiriques ou cyniques, le plus souvent publiés de manière anonyme. Ces premiers libertins sont la cible de nombreux détracteurs, tels le religieux François Garasse qui, dans la Doctrine curieuse des beaux esprits de ce temps, ou prétendus tels , « appelle libertins [les] ivrognets, moucherons de taverne, esprits insensibles à la piété, qui n’ont autre Dieu que leur ventre… ? et attaque plus particulièrement Théophile de Viau. Un libertinage savant, aussi nommé libertinisme philosophique, se développe d’abord ntre 1610 et 1660, en réaction contre l’austérité et le pouvoir des religions révélées. À cette époque, les libertins sont avant tout des philosophes, des scientifiques, des érudits, des esprits ouverts et curieux, désireux de voir régner une plus grande liberté de pensée, notamment en matière de religion. n libertin est alors un bel esprit, indépendant et libéré des préjugés et des traditions, le plus souvent animé par le scepticisme moderne initié par Michel Eyquem de Montaigne dans ses Essais et par le rationalisme de René Descartes. Les libertins, dans leur critique de la religion, croie et par le rationalisme de René Descartes. Les libertins, dans leur critique de la religion, croient en une mère Nature et prônent un savoir fondé sur la raison et l’observation.

Les plus importants de ces penseurs sont le philosophe et savant Pierre Gassendi, le médecin Gabriel Naudé, l’écrivain François La Mothe Le Vayer et le médecin du roi Guy de la Brosse. L’un des plus grands libertins savants est Pierre Gassendi, philosophe et mathématicien, qui réhabilite l’épicurisme et se trouve à l’origine d’un courant de pensée qui porte son nom, le gassendisme. Ce dernier prône une echerche raisonnée de la vérité, non en appliquant sur les faits et les choses des principes préétablis, mais en tenant compte de la réalité dans sa diversité.

Comme lui, les libertins érudits se montrent prudents dans leurs discours et dans leurs attitudes qu’ils soient épicuriens, rationalistes, déistes, hostiles au pape, athées ou seulement critiques à l’égard de l’Église catholique, ils n’exposent pas directement le fond de leur pensée, pour échapper à la censure et à larépression. Ils usent ainsi dans leurs ouvrages de sous-entendus, d’ironie, de doubles sens, d’allusions t ont parfois recours à des publications clandestines.

La liberté de pensée revendiquée par les libertins et beaucoup critiquée par leurs adversaires est suette à de nombreuses persécutions : censure, emprisonnement, exil, voire exécution (notamment pour l’ancien moine devenu philosophe et mathématicien Giordano Bruno, auquel on a coupé la langue et qui, condamné par l’lnquisition, a fini sur le bûcher, tout comme le philosophe César Vanini, condamné et brûlé sur le bûcher 4 l’lnquisition, a fini sur le bûcher, tout comme le philosophe César Vanini, condamné et brûlé sur le bûcher en 1619).

Le libertinisme, i discret soit-il, est sans doute le plus efficace à ébranler les habitudes de pensée et les croyances officielles. Guillaume Amfrye est l’un des derniers libertins savants dont la pensée et les valeurs morales perdurent jusqu’à la génération de Voltaire, son disciple. Il – Définition du terme Le libertinage d’idées peut se définir comme le refus de se soumettre à des règles ou à une régularité au profit d’une certaine légèreté.

Dans sa version d’origine, le libertin est celui qui remet en cause les dogmes établis, c’est un libre penseur dans la mesure où il est affranchi, en particulier, de la métaphysique t de l’éthique religieuse. Si l’on ne retient aujourdhui volontiers que l’aspect sensuel et vaguement immoral du libertinage, ce rejet d’une morale fondée sur la vertu n’est finalement que la conséquence de leur philosophie • l’absence de Dieu légitime l’envie de jouir de sa vie terrestre et cette quête, qui ne se fera néanmoins pas au mépris d’autrui, est le but ultime.

Le sens qui prévaut de nos jours, se réfère au libertinage de mœurs, c’est- à-dire celui qui s’adonne aux plaisirs charnels avec une liberté qui dépasse les limites de la morale conventionnelle et de la ensualité bourgeoise normale, mais aussi, avec un certain raffinement cultivé. À partir de la Régence qui succède au règne de Louis XIV, le libertinage de mœurs (liberté d’agir et d’aimer) connaît un essor important.

C’est en effet surtout dans les mœurs amoureuses que le libertinage se développe au XVIIIème siècle, S dans les mœurs amoureuses que le libertinage se développe au XVIIIème siècle, pour devenir un jeu érotique fondé sur la séduction. La mise en scène de la conquête amoureuse et le rejet de toute contrainte morale caractérisent en effet les pratiques des libertins de ce siècle. La littérature porte naturellement la trace de ce fait de société.

Les œuvres dites libertines — essentiellement des romans ou des nouvelles — sont d’une grande variété : histoires légères et coquines, ou bien pornographiques, tantôt véhiculent-elles une véritable pensée philosophique, tantôt ne cherchent-elles qu’à procurer un divertissement licencieux. Quelques-uns des plus grands auteurs du XVIIIème siècle s’y essayent : on doit à Voltaire des contes érotiques en vers, et à Denis Diderot des Bijoux indiscrets.

Mais l’un des récits les plus représentatifs de la littérature libertine este peut-être Point de lendemain (1777) de Vivant Denon, puisqu’il présente un jeune homme naïf quoique sensuel aux prises avec une femme plus mûre, qui le séduit mais se joue de lui. Cette intrigue mettant en présence le libertin avec des êtres plus jeunes et inexpérimentés qu’il initie à son vice est en effet un des motifs favoris du genre : ce schéma est repris dans les Liaisons dangereuses, de Choderlos de Laclos, chef-d’œuvre du roman libertin.

Dans ces romans, le libertinage est présenté telle une lutte. Parmi les auteurs importants du courant libertin figurent également Honoré Gabriel Riqueti, Comte de Mirabeau, Nicolas Chorier et Restif de la Bretonne. Une autre œuvre majeure, anonyme, est l’Histoire de Dom Bougre, portier des Chartreux. Conclusion: majeure, anonyme, est I’Histoire de Dom Bougre, portier des Au XVIème siècle, le libertinage n’était qu’intellectuel et en rapport avec la religion.

Au XVIIème siècle, cela a évolué vers un libertinage, toujours intellectuel, mais plus tourné vis-à- vis de la morale plus en général. C’est au cours du XVIIIème siècle que le libertinage a le plus évolué. En effet, la société est passée d’un libertinage intellectuel a un libertinage de moeurs. ? partir de la Régence qui succède au règne de Louis XIV, le libertinage de mœurs (liberté d’agir et d’aimer) connaît un essor important, alors que les Lumières reprennent l’héritage de la libre pensée.

C’est surtout dans les mœurs amoureuses que le libertinage se développe au XVIIIème siècle, pour devenir un jeu érotique fondé sur la séduction. La mise en scène de la conquête amoureuse,l’intellectualisation du plaisir et le rejet de toute contrainte morale caractérisent en effet les pratiques des libertins de ce siècle. La littérature porte naturellement la trace de ce fait de société.