Le droit de vote en France: évolution et débats
Assemblée consultative d’Alger a commencé à débattre de la future organisation des pouvoirs publics en France à la fin de janvier 1944. La question du vote des femmes a été posée dès ce moment par le délégué communiste Fernand Grenier. Se référant aux déclarations du Général de Gaulle, Fernand Grenier souhaitait que l’Assemblée consultative affirme que la femme est électrice et éligible « afin que nous lui manifestions notre solidarité et notre volonté de ne plus la traiter en mineure, en inferieure Jusqu’au bout, des résistances, réticences et prétextes firent bstacle à la réalisation de ce vœu.
Beaucoup de délégués, Swipe View next page to Wen parmi lesquels les ra en temps utile l’inscri on le risque de déséquili majoritairement fémi Iculté d’organiser s listes électorales, rait un électorat ti retour des prisonniers et déportés… Du fait des tensions entretenues au sein de l’Assemblée consultative provisoire notamment par les radicaux, le projet dordonnance sur l’organisation des pouvoirs publics après la Libération comportait encore le 24 mars 1944 le texte : « les femmes sont éligibles dans les mêmes conditions que es hommes Y.
Ce n’est qu’après le vote d’un amendement vigoureusement défendu par Fernand Grenier quy seront substitués les termes : « les femmes seront électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes Grenier a pu écrire dans ses Mémoires : Cest de cette séance du 24 mars 1944 que date en fait le vote des femmes de France » (in C’était ainsi, souvenirs, Éditions sociales, 1959, p. 167). Mais l’impulsion, était venue d’ailleurs. Et cette conclusion semi-parlementaire n’effaçait pas 40 ans d’enlisement du législateur.