Le Chant Des Partisans Copie
HISTOIRE DE L’ARTS « Le Chant des Partisans » l) INTERPRETATION OCTitre : « Le Chant des Partisans » Cl[JAuteurs : Joseph KESSEL et son neveu, Maurice DRUON (deux écrivains). Compositeur : Anna MARLY (chanteuse, compositeur russe). : 1943 Cl Nature de l’aeuvre : Ce chant engagé, cette « Marseillaise de la Résistance est d Seconde Guerre Mon A)Origine de l’œuvre Stance durant la Sni* to View En 1943, Anna Marly, artiste russe réfugiée à Londres, compose la musique. Joseph Kessel et Maurice Druon, venus rejoindre les Forces Françaises Libres à Londres, composent le texte.
Ce chant est devenu le générique de l’émission de la BBC (radio brltannique) « Honneur et patrie Parachuté par les avions de la Royal Air Force, ce chant deviendra le chant de ralliement de la Résistance en France, mais aussi en Europe. Il sera chanté (ou sifflé) par des résistants dans les prisons ou par des condamnés à mort au moment de leur exécution. Le manuscrit, trois feuillets d’un cahier d’écolier, où le chant est rédigé à l’encre bleue, est classé monument historique depuis 2006.
Ce chant est donc un élément de notre dominer durablement l’Europe, Pétain engage la France dans la ollaboration avec l’Allemagne en octobre 1940. II met la police française au service de l’occupant afin d’arrêter les opposants et les Julfs. Après l’invasion de la zone sud en 1942, le régime de Vichy pousse plus loin encore la collaboration avec les nazis en acceptant le Service de Travail Obligatoire (STO : obligation pour les jeunes gens d’aller travailler en Allemagne) et en créant la Milice qui traque les Résistants et les Juifs.
Dès la demande d’armistice, le Général de Gaulles, de Londres, appelle à la poursuite du combat le 18 juin 1940. Avec les premiers volontaires qui le rejoignent, il fonde les Forces Françaises Libres (FFL) : résistance extérieure. En France, les premiers résistants sont peu nombreux et isolés. Ils refusent la défaite, la soumission du pays à l’occupant et la politique de collaboration du régime de Vichy. Progressivement des groupes se structurent dans la clandestinité (« armée des ombres Leurs actions sont diverses : tracts, sabotages, envoi d’informations à Londres.
C’est la Résistance intérieure. L’entrée des communistes dans la Résistance après l’invasion e l’URSS en 1941, la dureté de l’occupation, le refus du STO provoque l’afflux de résistants et la constitution des maquis (refuge des résistants dans les zones difficiles d’accès : forêts, montagnes). En 1943, Jean Moulin, envoyé de Londres par le général de Gaulle, parvient à unifier les résistants dans le Conseil National de Résistance (CNR) afin de préparer la libération du pays. Il fait reconnaître le général de Gaulle comme le chef de toute la résistance française.
Il) Analyse de l’œuvre Le poème e général de Gaulle comme le chef de toute la résistance française. Le poème est constitué de quatre strophes de quatre vers : quatre quatrains. – Les rimes sont suivies ou plates. A) STROPHE 1 – Dans les vers 1 et 2, la situation désespérée de la France est rappelée. La métaphore « le vol noir des corbeaux » fait allusion aux avions allemands bombardant le pays (sens figuré ; au sens propre, les corbeaux sont des oiseaux qui viennent manger des cadavres, soit des charognards.
On peut y voir une alluslon aux Allemands qui pillent le pays, qui terrorisent, qui tuent). Dans le vers 2, la France est personnifiée les cris sourds du ays qu’on enchaîne ») : il est fait ici référence aux hommes se révoltant tout bas contre l’oppression de l’occupant. Le rappel de cette situation est adressé à un « ami c’est-à-dire à quelqu’un avec qui on peut tout partager, et l’anaphore « Ami, entends-tu » insiste sur le besoin d’être entendu du plus grand nombre.
Les vers 3 et 4 appellent explicitement à la lutte c’est l’alarme » : signal pour appeler aux armes). La population civile est interpellée par l’interjection « Ohé La France rurale paysans ») et industrielle (« ouvriers ») est appelée pour lutter et vaincre l’ennemi. Il est à noter que les paroles du « Chant des Partisans » ne citent jamais les Allemands ; tout n’est qu’allusion, sous-entendus (« ennemi Mais dans le contexte de l’époque tout le monde sait de qui on parle. B) STROPHE 2 La strophe 2 incite expressément à la lutte armée.
Le mode impératif (« mont dez sortez tuez « « dynamite D) se prête bien à l’expression de cette sortez D, tuez exhortation et montre la nécessité d’agir, de même l’anaphore « Ohé » des vers 7 et 8 qui reprend l’appel lancé dans la première strophe. Le champ lexical des armes rend l’appel au combat manifeste • ? fusils « mitraille Y, « grenades Y, « balle », « couteau « dynamite », avec même une accumulation au vers 6 les fusils, la mitraille, les grenades »). Tous les moyens mis en oeuvre par la Résistance sont présents : armes blanches, explosifs, sabotages..
En 1943, la Résistance est organisée et c’est une armée de combat à l’intérieur de la France. Tous sont appelés à passer à l’action, qu’ils viennent « de la mine « des collines « de la paille et à exécuter l’ennemi (« Les tueurs [… ]tuez »), qui est mis en garde au vers 8 Saboteur, attention… C) STROPHE 3 Dans la strophe 3, la lutte est justifiée : « la haine « la faim », « la misère » initiées par les Allemands qui torturent et réquisitionnent poussent les Français (« nous « on ») à s’engager dans la lutte, à entrer dans la Résistance.
L’antithèse des vers 11 et 12 qui rapproche et oppose les pays en paix Il y a des pays où les gens font des rêves et les pays en guerre (« Ici, nous on crève ») montre la volonté de lutter pour une vie meilleure (les termes « rêve » et « crève » sont de plus mis en évidence à la rime). D) STROPHE 4 Cette strophe résume d’abord les risques encourus par tout résistant (arrestation, torture, déportation, mort (vers 1 3)) et met en avant l’esprit de fraternité qui relie ces hommes.
Le vers 14 montre l’action clandestine (« sort de l’ombre b) des résistants mais aussi la PAGF vers 14 montre l’action clandestine sort de l’ombre ») des résistants mais aussi la solidarité qui les unit : ils forment une chaîne jusque dans la mort Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place ») et la force de la Résistance. Le sang noir » du vers 15 fait écho au « vol noir » du vers 1 mais nnonce la fin du nazisme. Le groupe nominal « au soleil » évoque en effet le retour à une vie normale.
Dans les deux derniers vers , l’espoir de la libération émerge l’utilisation du futur « sèchera » et de l’impératif « Sifflez » le confirme (on peut noter l’allitération en [s] présente tout au long de la strophe et qui vient renforcer le sifflement). la personnification de la liberté renforce également cette impression : la llberté , « qui écoute est présentée comme un être vivant au milieu des partisans. Les figures de style – La métaphore est une comparaison sans outil de comparaison. La personnification consiste à attribuer une caractéristique humaine à un objet, une idée, un animal. L’anaphore est la répétition d’un même mot ou d’un même groupe de mots à la même place (début de vers, de proposition, de phrase… ). – L’énumération (ou accumulation) consiste à énoncer les différentes parties d’un tout. L’antithèse met en parallèle deux mots ou expressions qui s’opposent. Ill) CONCLUSION Le texte et la musique sont indissociables. Le thème musical est facile à mémoriser : il s’appuie sur un rythme de marche très simple et répétitif. Ce chant a été repris et interprété par de nombreux artistes dont Germaine Sablon, Jean Ferrat, Yves Montand.
Ce chant a pour but de glorifier et de motiver la Résistance. Il s’adresse bien sûr aux resi Montand… s’adresse bien sûr aux résistants (environ 300 000 hommes et femmes à la fin de la guerre) mals il présente également de façon anonyme la Résistance. Il ne faut pas oublier que l’efficacité de la Résistance provient de l’union des Français, décidés à vaincre la dictature nazie. Des hommes et des femmes de tous horizons politiques et religieux n’ont pas hésité à aller jusqu’à sacrifier leur ie pour lutter contre l’occupant nazi : des anonymes et d’autres très connus comme Jean Moulin, Raymond et Lucie Aubrac…
Cet hymne emblématique de la Résistance et de la Libération reste un hymne à l’insoumission et à la liberté. IV) OEuvres complémentaires : oeuvres engagée – « iberté » – Paul ELIJARD (1942) : Ce poème a été écrit pendant la Seconde Guerre Mondiale et parachuté par des avions anglais à des milliers d’exemplaires en signe de résistance à roccupation nazie. Ce poème chante la puissance de la liberté : c’est un hymne à la liberté, à la vie…
Jean FERRAT (1963) : chanson écrite en – « Nuit et Brouillard » mémoire des victimes des camps de concentration de la Seconde Guerre Mondiale et en particulier en mémoire de son père, Juif émigré de Russie mort à Auschwitz. – « Guernica » – Pablo PICASSO (1937) : peinture qui dénonce le bombardement de la petite ville basque de Guernica pendant la guerre d’Espagne et, plus généralement, les atrocités de la guerre. – « Triptyque de la Guerre » – Otto DIX (1929-1932) : peinture qui montre les horreurs et la cruauté de la Première Guerre Mondiale.