le bonheur est il accessible à l’homme?
21 . DE L’INTELLECT A L’INTUITION par Alite A. BAILEY Mis sur support informatique sous la responsabilité de l’Association Lucis Trust. TABLES SOMMAIRE CHAPITRE PREMIER — PENSÉES PRÉLIMINAIRES CHAPITRE II — LE BUT DE L’ÉDUCATION CHAPITRE Ill — LA NA URE DE L’AME CHAPITRE IV — LES OBJECTIFS DE LA MÉDITATION CHAPITRE V — LES ET Sni* to View l. L’Etape de la Conce Il. L’Etape de la Médit CHAPITRE VI — LES Ill. L’étape de la Cont ra or 250 iOl. p cc N (suite) CHAPITRE VII — L’INTUITION ET L’ILLUMINATION CHAPITRE VIII — CUNIVERSALITÉ DE LA MÉDITATION La Méthode dans le Bouddhisme tibétain
Méthode du Bouddhisme chinais La Méthode dans la Yoga hindoue La Méthode dans le Soufisme La Méthode dans le Christianisme CHAPITRE IX — LA PRATIQUE DE LA MÉDITATION CHAPITRE X NÉCESSITÉ DES PRÉCAUTIONS DANS LA PRATIQUE DE LA MÉDITATION CONCLUSION BI BLIOGRAPHIE MANTRAS Plus radieux que le soleil… complément d’une métaphysique » JOSEPH MARECHAL, S. J. L’intérêt suscité aujourd’hui par la question de la méditation témolgne d’un besoin mondial qu’il est nécessaire de comprendre clairement.
De toute tendance populaire persistant dans une même direction, on peut admettre que urgira ce dont la race a besoin pour sa marche en avant. Que la méditation soit considérée comme un mode de prière par ceux qui donnent des définitions à la légère, est malheureusement vrai. Mais on peut démontrer que la compréhension exacte du procédé de la méditation, et sa juste adaptation aux nécessités de la civilisation moderne, permettront de trouver la solution du problème actuel de l’éducation et la méthode par laquelle l’existence de l’âme sera prouvée — cette chose vivante que nous appelons « âme », faute d’un meilleur terme.
L’objet de ce livre est de traiter de la nature et de la vraie ignification de la méditation, de l’extension de son emploi en Occident. Il y est suggéré qu’elle pourra, avec le temps, supplanter les méthodes actuelles de développement de la mémolre et se révéler un facteur puissant de l’éducation moderne. [21@4] Cest un sujet qui a retenu l’attention des penseurs de l’est et de l’ouest, depuis des milliers d’années et cette uniformité d’intérêt est, en et occidentales d’entraînement mental.
Celle-ci a fait déj? de rapides progrès et des penseurs, dans les deux hémisphères, conçoivent que cette fusion conduit à une réalisation des plus significatives. Edward Carpenter dit : Il semble que nous soyons arrivés au moment où une grande synthèse de toute la pensée humaine se produit inévitablement et tout naturellement… De cette rencontre des éléments surgit déjà le vague tracé d’une philosophie qui sûrement dominera la pensée humaine, pendant une longue période. 1 Là réside la gloire et l’espérance de la race et le triomphe saisissant de la science. Nous sommes maintenant un seul peuple.
L’héritage d’une race est à la disposition d’une autre ; les plus précieuses acquisitions du passé sont accessibles à tous. Les anciennes techniques et les méthodes modernes ont à se encontrer et ? faire des échanges. Chacune devra modifier son mode de présentation, s’efforcer de comprendre l’esprit sous-jacent qui a produit telle phraséologie particulière, tels symboles. Si ces concessions sont faites, une structure de la vérité surgira, qui incorporera l’esprit de l’âge nouveau. Les penseurs modernes Carpenter Edward, The Art of Creation, p. 7. envisagent cette éventualité.
Le Dr Overstreet fait observer que • [21@5] La philosophie orientale, on le sou onne, a peu influencé la pensée occidentale, princi use de son procédé. il y a tout lieu de croire qu’un nouveau mode hilosophique sera adopté, et la profonde spiritualité de la pensée orientale s’exprimera d’une manière plus accessible ? la mentallté occidentale. 1 Jusqu’ici la tendance des deux écoles a été de se combattre ; cependant la recherche de la vérité a été identique ; l’intérêt pour ce qui est et ce qui peut être ne se confine pas à l’un ou l’autre groupe, et les facteurs avec lesquels chacun a travaillé sont les mêmes.
Même si l’intellect du penseur asiatique est orienté vers l’intelligence créatrice et celui du penseur occidental vers la recherche scientifique, le monde dans lequel ils pénètrent est ingulièrement semblable ; l’instrument qu’ils emploient est appelé l’ « intellect » dans l’Ouest, « la substance mentale » (chitta) dans l’Est : l’un et l’autre se servent de symboles pour exprimer leurs conclusions et tous parviennent au point où les mots sont impuissants à traduire les possibilités intuitivement perçues.
Le Dr Jung, une des personnalités cherchant à concilier ces éléments jusqu’ici en désaccord, y fait allusion dans cet extrait de son commentaire sur un ancien manuscrit chinois. Il dit La conscience occidentale n’est aucunement la conscience en général, mais un facteur historiquement conditionné et éographiquement limité, représentant seulement une partie de l’humanité.
L’élargissement de notre conscience ne devrait pas [21 se produire au détriment d’autres espèces de conscience, mais devrait être amené par le développement de ces éléments de notre psyché ui sont analogues à ceux d’une psyché étraneère, de mê peut se passer de psyché qui sont analogues à ceux d’une psyché étrangère, de même que l’Est ne peut se passer de notre technique, de notre science et de notre industrie. L’invasion européenne de l’Asie a été un acte de violence ? grande échelle et nous laisse le devoir — noblesse oblige – de omprendre la mentalité orientale.
Ceci est peut-être plus Overstreet H. A. , The Enduring Quest, p. 271 . nécessaire que nous ne le comprenons à présent. 1 Le Dr Hocking, de nous présente la même idée : Il semble qu’il y ait des raisons d’espérer un meilleur avenir physique pour la race, grâce à une saine hygiène mentale. Passée l’ère des charlatans et dans une certaine mesure avec leur aide, une possibilité apparait d’élargir la maîtrise de soi, quand le sens spirituel d’une discipline telle que celle du Yoga se joindra aux éléments modérés de la psychologie occidentale et à un système d’éthique sain.
Aucun de ces éléments n’a de grande valeur sans les autres. 2 Ceux qui ont étudié dans les deux écoles, nous disent que les symboles de l’orient, comme ceux de l’Occident, ne sont qu’un voile derrière lequel ceux qui sont doués de perception intuitive ont toujours pu pénétrer. La science occidentale, en insistant sur la nature de la forme, nous a aussi conduits au royaume de l’intuition et il semble que les deux méthodes puissent fusionner et parvenir à une compréhension mutuelle, [21 @7] élimination faite de tout ce qui n’est pas essentiel.
Ainsi, elles élaboreront une méthode ouvelle, fondée sur de vieilles vérités démontrées et accédant au mystère central de l’homme. accédant au mystère central de l’homme. Le Dr Jung écrit encore à ce sujet : La science est le meilleur outil de l’intellect occidental et plus de portes peuvent être ouvertes avec lui qu’avec des mains vides. Ainsi, partie intégrante de notre compréhension, elle n’embrume notre vision intérieure que lorsqu’elle prétend être le seul et unique moyen de comprendre.
Mais l’Orient nous en a enseigné un autre, plus vaste, plus profond et une compréhension plus haute, c’est la compréhension par la vie. Nous ne connaissons ce moyen que vaguement, comme un simple sentiment imprécis, tiré de la terminologie religieuse et, en conséquence, nous plaçons volontiers la « Sagesse ‘ orientale entre guillemets et la repoussons dans le domaine obscur de la foi et de la superstition. Mais ainsi le « réalisme » Wilhelm, Richard, and Jung, Dr C. G. , The Secret of the Golden Flower, p. 136. 2 Hocking Wrn. E. , Self, Its Body and Freedom, p. 75. oriental est radicalement méconnu.
Il ne consiste pas en intuitions sentimentales exagérément mystiques, frisant la pathologie, émanant de reclus ascétiques et de détraqués. La Sagesse de l’Orient est basée sur une connaissance pratique dont rien ne justifie la sous-estimation. 1 Cest dans l’exercice de l’intellect qu’est le nœud de la situation. L’intellect humain est apparemment un instrument qui peut être employé dans deux directions. L’une est extérieure. L’intellect fonctionne sur ce made, enregistre nos contacts avec le mon le monde mental, où reconnaît nos conditions émotives et sensorielles.
Il est l’enregistreur et le contrôleur de nos sensations, de nos réactions et de tout ce qui lul est transmis par l’intermédiaire des cinq sens et du cerveau. Cest là un champ de onnaissance qui a été largement étudié et les psychologues ont poussé fort avant, dans la compréhension des procédés psychologiques. « Penser », nous dit le Dr Jung, « est une des quatre fonctions psychologiques de base. Cest cette fonction psychologique qui, en suivant ses propres lois, établit des rapports entre les représentations données et les concepts. Cest une fonction aperceptive aussi bien passive qu’active.
La pensée active est un acte de volonté, la pensée passive une occurrence ». 2 Comme nous le verrons plus tard, c’est l’appareil de la pensée qui impliqué dans la médtation et qui doit être exercé de telle sorte u’il puisse ajouter à cette première fonction de l’intellect une capacité de se tourner dans une autre direction et d’enregistrer, avec une égale facilité, les réalités subjectives, les perceptions intuitives et les idées abstraites du monde intérieur. Ce sublime héritage du mystique ne semble point encore à la portée du commun des hommes.
Le problème qui se pose aujourd’hui pour la famille humaine, dans le domaine de la science comme dans celui de la religion, résulte du fait que le dans une appréciable mesure, à la compréhension de l’instrument avec lequel il doit travailler. Il se demande quel usage n faire. 78. Dibblee George Binney, Instinct and Intuition, p. 85. [21@9] Où va le conduire l’intellect qu’il apprend à contrôler ? Que réserve l’avenir à l’homme ? Quelque chose – nous le sentons – d’une beauté, d’une certitude plus grande que tout ce que nous avons connu jusqu’à présent.
Peut-être sera-ce l’accession universelle à cette connaissance propre à l’individu mystique ? Nos oreilles sont assourdies par le tapage de notre civilisation moderne et cependant, par moments, nous percevons des sons plus ténus, qui témoignent d’un monde immatériel. Nos yeux sont aveuglés par le brouillard et la fumée de otre ambiance immédiate ; pourtant un instant de claire vision nous révèle parfols un mode Vltal plus subtil, et, perçant le broulllard, laisse pénétrer « la Gloire qui jamais ne fût sur terre ou sur mer ».
Le Dr Bennett, de Yale, exprime ces idées en termes magnifi ues Un voile tombe de nos ve apparait dans une religieuse commence… [21@10] Il doit y avoir quelque part un point sûr. Un univers en expansion doit offrir un avenir ; mais qui déclare que l’univers croît, énonce un fait inaltérable concernant sa structure, fait qui est l’éternelle garantie de la possibilité et de la validité de l’expérience… Lhomme est un pont. De même le surhomme, dès que nous découvrons qu’il est seulement le symbole de l’idéal ? atteindre. Notre seule assurance est que les portes de l’avenir soient toujours ouvertes. Le problème consiste peut-être en ce que les portes de l’avenir semblent ouvertes sur un monde immatériel, une région qui est intangible, métaphysique, supra-sensible. Nous avons à peu près épuisé les ressources du monde matériel, Bennett Ch. A. , A Philosophical Study of Mysticism, pp. 23, 1 17, 130. mais nous n’avons pas encore appris à fonctionner dans un monde immatériel. A certains moments, nous lui dénions même l’existence. Nous affrontons l’inévitable expérience que nous appelons mort, sans faire aucun effort logique pour vérifier s’il y a réellement une vie au-delà !
Les progrès de l’évolution ont produit une race merveilleuse, munie d’un appareil de réponse sensible et d’un intellect qui raisonne. Nous possédons les rudiments d’un sens que nous appelons intuition et, ainsi é ui és nous tenons aux portes de l’avenir, nous la vie qui aient échappé à notre attention ? Et cela, parce que nous avons des pouvoirs latents, des capacités [21@11] non réalisées ? Est-il possible que nous soyons aveugles à un vaste onde de vie et de beauté, possédant ses lois, ses phénomènes propres ?
Les mystiques, les voyants, les penseurs de tous les âges et des deux hémisphères ont déclaré qu’un tel monde existe. Avec cet équipement – que nous pourrions appeler la personnalité – l’homme, ayant le passé derrière lui, se trouve dans un présent chaotique, face ? l’avenir impénétrable. Il ne peut demeurer immobile. Il lui faut aller de l’avant et les vastes organisations éducatives, scientifiques, philosophiques et religieuses font toutes de leur mieux pour lui montrer quel chemin suivre et lui présenter la solution du problème.
Ce qul est statique et cristallisé tombe finalement en morceaux ; là où s’arrête la croissance, surgit l’anormal et l’on constate un recul. Quelqu’un a dit que le danger à éviter est celui d’une personnalité se « désagrégeant ». Si l’humanité n’est pas potentielle, si l’homme a atteint son zénith et ne peut aller plus loin, il devrait reconnaître le fait et organiser son déclin et sa chute en beauté. Il est encourageant de noter comment s’entrevoyaient, en 1850, les vagues contours de ce portail de l’Age Nouveau et combien les penseurs étaient soucieux que l’homme a poursuivit son PAGF ID OF