L’adhésion de la Pologne à l’Union Européenne

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L’élargissement de l’Union Européenne le 1er mai 2004, en particulier Fadhésion de la Pologne, induit d’importants changements dans le paysage agricole et laitier européen. A travers la nouvelle réforme de la Politique Agricole Commune de juin 2003, dont il est un des facteurs explicatifs de sa mise en œuvre, rélargissement suscite des inquiétudes chez les éleveurs laitiers français. Ceux-ci sont amenés à revoir leurs stratégies, pour optimiser leurs revenus.

Ils sont confrontés à une double problématique : comment gérer les effets de la nouvelle réforme ans une Europe laitière d’une nouvelle dimension ? L’incertitude entraîne l’inquiétude. Toutefois, les plus in agriculteurs polonais, au chômage. Avec un art i d’auto-subsistance, I risque de mettre à m or7 les petits l’a ulture un palliatif de production laitière iculture polonaise Ilèlement ? ces micro-explo’tations, la Pologne compte des exploitations professionnelles (dans le nord et l’est de la Pologne), qui sont plus à même d’accroître leur compétitivité.

Dès lors, en raison des avantages comparatifs de la Pologne (coûts de la main d’œuvre, e la matière première et du foncier moins élevés, abondance des terres), les agriculteurs français doivent-t-il redouter une concurrence po Swlpe to vlew next page polonaise à venir ? Cela semble peu probable car ces exploitations professionnelles sont finalement peu nombreuses et les micro- exploitations auront plutôt tendance à disparaître qu’à se moderniser. Aussi, le système des quotas laitiers, normalement effectif jusqu’en 2015, limite la production laitière des 25 membres et donc les quantités de lait exporté.

En revanche, après 2015, les appréhensions semblent davantage justifiées car es PECO (Pays d’Europe Centrale et Orientale) risquent de faire pression pour supprimer les quotas. Quant aux industriels laitiers, malgré quelques inquiétudes, cet élargissement est davantage source d’enthousiasme en raison des nouveaux débouchés que l’adhésion de la Pologne engendre. Afin d’exploiter ce nouveau marché, l’implantation industrielle dans le pays semble être la solution la plus efficace pour les grands groupes.

Deux stratégies s’offrent alors à eux : soit ils produisent des produits de grande consommation, notamment des fromages et des yaourts, dont la consommation ugmentera en Pologne et très probablement dans les pays de l’Est voisins, soit ils profitent des avantages comparatifs de ce pays et exportent des produits industriels vers l’UE 15 (ex-Union Européenne des Quinze). Ainsi, l’Union Européenne élargie devrait connaître une spécialisation accrue de sa production de produits laitiers.

Les PECO exporteraient davantage de produits industriels, vers l’UE IS et les pays tiers, tandis q PAG » rif 7 15 et les pays tiers, tandis que l’UE 15 devrait se spécialiser dans la production de produits à valeur ajoutée et à marques fortes pour l’export. Néanmoins, avec la baisse des restitutions aux exportations, celles-ci resteraient davantage réalisées à l’intérieur de l’UE. Parallèlement à cette spécialisation intra-européenne, l’Union devrait connaître un phénomène de concentration des industries de transformation, via des fusions-acquisitions qui s’observent déjà à l’heure actuelle.

La perspective d’une invasion massive des linéaires par des produits laitiers polonais est peu probable, au moins à court et moyen terme, en raison des difficultés en amont de la filière laitière polonaise. A cet horizon, la concurrence est davantage ? redouter sur les activités annexes comme dans le transport routier. L’élargissement de l’Union Européenne, en particulier l’adhésion de la Pologne, constitue donc à la fois une opportunité et une menace pour la filière laitière française, qui est amenée à s’adapter, avec plus ou moins de difficultés, à ce nouveau contexte.

Malgré les changements socio-démographiques, économiques et législatifs engendrés, l’élargissement de l’UE ne devrait pas entraîner, à court et moyen terme, de déséquilibre majeur du marché européen laitier : l’Union Européenne resterait lobalement excédentaire en lait et produits laitiers sans aggravation notoire de cet ex PAGF3C,F7 resterait globalement excédentaire en lait et produits laitiers sans aggravation notoire de cet excédent.

Pour les éleveurs laitiers français, l’élargissement et la réforme de la PAC se présentent davantage comme des accélérateurs des changements en cours, plutôt que comme des éléments de rupture tandis que, pour les industriels, cet évènement constitue une occasion d’élargir leur gamme de produits en fonction des attentes spécifiques des consommateurs.

La Pologne est source d’inquiétudes, plutôt en raison du risque sanitaire et du devenir de sa population agricole que de sa potentielle concurrence car, à terme, certains de ses avantages comparatifs (coûts moindres de la main d’œuvre et de la matière première) auront disparus. INTRODUCTION Le 1er mai 2004, l’Union Européenne a accueilli 10 nouveaux membres (la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la Hongrie, la République Tchèque, la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie ainsi que Malte et Chypre), portant le nombre de ses adhérents ? 25 pays, soit 455 mlllions d’habitants au total.

Avec ce nouvel élargissement, le cinquième depuis le Traité de Rome en 1 957, l’Union Européenne entend conforter son existence politique sur la scène internationale face à des géants comme les Etats-Unis ou le Sud-Est asiatique. Cette adhésion marque aussi la volonté des Pays d’Europe Centrale et Orientale de tourner la page sur la domination soviétique passée. L’agriculture, qui constitue un secteur de tourner la page sur la domination soviétique passée. L’agriculture, qui constitue un secteur clé de la politique européenne, en est certainement l’un des domaines les plus mpactés.

De nouveaux enjeux et perspectives sont annoncés pour les pour les producteurs et industriels laitiers qui sont partagés entre crainte et enthousiasme face aux changements démographiques, économiques et législatifs engendrés. Dans le contexte actuel de surproduction laitière, l’élargissement suscite de vives discussions concernant l’avenir de la Politique Agricole Commune et des quotas laitiers, de l’équilibre des marchés, de la pérennité des exploitations des éleveurs mais également à propos de fintensification de la concurrence, du risque sanitaire, etc.

Parallèlement à ces inquiétudes, apparaît un certain enthousiasme lié à l’existence de nouveaux débouchés, à la présence d’une main d’œuvre bon marché, etc. Il semble ainsi qu’il y ait une certaine ambivalence face à l’élargissement de l’Union. Parmi les pays entrants, on relève notamment la Pologne, déj? la cible des investisseurs français depuis le début du processus d’intégration économque, qui constitue le plus grand pays agricole et laitier parmi les dix adhérents.

Les producteurs et industriels laitiers français ont-ils à se réjouir ou se méfier de ‘adhésion de ce pays ? Dans cette idée, l’objectif de ce mémoire sera de déterminer en quoi l’élargissement de l’UE, en particulier l’adhésion l’objectif de ce mémoire sera de déterminer en quoi l’élargissement de l’UE, en particulier l’adhésion de la Pologne, constitue à la fois une opportunité et une menace pour les entreprlses françaises du secteur laitier.

Dans le nouveau contexte qu’induit cet élargissement, il sera intéressant d’étudier, dans une première partie, les raisons des inquiétudes des producteurs laitiers français. Nous verrons en uoi l’élargissement bouleverse le paysage agricole européen ainsi que les effets de la nouvelle réforme de la PAC, qui résulte en partie de la perspective de cet évènement. Globalement, cette première partie a pour but de dresser un bilan des inquiétudes actuelles des éleveurs français, qui sont confrontés à une double dans une Europe laitière d’une nouvelle dimension ?

La deuxième partie sera, quant à elle, consacrée à la fois ? l’étude de l’inquiétude et de l’enthousiasme des industriels laitiers français, qui voient en cette adhésion des opportunités e développement mais également certains obstacles tels que le pouvoir d’achat limité, la bureaucratie lourde, un chômage élevé, etc. Il s’agira donc de comprendre les raisons de l’ambivalence des sentiments des industriels face à l’adhésion de la Pologne.

Cette partie a également pour objectif de déterminer les produits pour lesquels il y a de véritables opportunités et de savoir comment les exploiter. Nous anal produits pour lesquels il y a de véritables opportunités et de savoir comment les exploiter. Nous analyserons les facteurs moteurs et les freins de ce développement en Pologne. Enfin, dans la troisième partie, nous étudierons les perspectives de la filière laitière dans son ensemble, en amont et en aval.

A partir de plusieurs études, il s’agira de comprendre les évolutions possibles du secteur et de répondre à certaines interrogations, comme celle du risque de déséquilibre du marché laitier européen. D’autre part, nous analyserons le risque de concurrence polonaise sur l’ensemble de la filière française. Enfin, il s’agira de formuler des recommandations aux éleveurs et industriels laitiers français. Ce mémoire, à la fois d’ordre économique et marketing, traite onc d’une problématique au cœur des débats actuels.

Mon étude concerne plus particulièrement la France et la Pologne, deux pays qui entretiennent des rapports privilégiés depuis de longues années. Dans les années 1930, de nombreux Polonais, demandeurs de travail, ont trouvé en France une patrie d’adoption. Cette communauté s’est peu à peu imprégnée de la culture française, laissant derrière elle, de nombreux enfants et petits-enfants fiers de ce passé et désormais tournés vers l’avenir des relations franco-polonaises. récriture de ce mémoire en constitue un petit exemple