La première Guerre Mondiale.

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Une guerre plus br précédentes ation perdue nte terrible et b ale qui a touché les sociétés. e ampleur que les • 1914-1918, par le jeu des alliances et l’implication des empires coloniaux, a été une guerre mondiale d’une ampleur sans précédent : 70 millions d’Européens, des centaines de milliers de soldats des colonies et des volontaires de tous les continents ont té mobilisés dans ce premier grand conflit de l’ère industrielle. L’assassinat de l’archiduc d’Autriche-Hongrie, François- Ferdinand, le 28 juin 1914 à Sarajevo n’est en fait qu’un prétexte au déclenchement d’une guerre p planifiée de longue date, comme le prouvent les signatures des deux grandes alliances européennes, la Triple Entente (Royaume- Uni, France, Russie rejoints plus tard par les États-Unis et l’Italie) et la Triple Alliance (Allemagne, empire d’Autriche-Hongrie et Empire ottoman).

Depuis la fin du xixe siècle, dans l’attente dune guerre, toutes les grandes puissances européennes ont mbrigadé leurs populations, en faisant appel à la propagande et au patriotisme, et se sont lourdement armées. • Les pays ont aussi investi dans de nouvelles technologies d’armement qui seront encore développées pendant la guerre.

Elles ont des effets inattendus : le conflit s’enlise rapidement dans une guerre défensive alors que tous pensaient qu’il ne devait pas durer. La mise au point d’une aviation, de tanks, le recours systématique à une artillerie lourde de plus en plus performante et à de terribles armes chimiques (gaz moutarde (ypérite), par exemple) contribuent également à faire de la Première Guerre ondiale le premier conflit « industriel » de l’histoire. L’association de différents facteurs (nouvelles technologies, ampleur inédite du conflit, stratégies développées) va entraîner les belligérants dans une spirale de la violence. 1914-1918 marque une importante escalade dans la brutalité par rapport aux guerres précédentes, au mépris du droit de la guerre établi par les conventions de Genève (1864) et de la Haye (1907). 2.

Une violence omniprésente pour les hommes sur le front • Sur le front, les soldats qui ont eu la malchance d’être affectés ans l’infanterie sont soumis à des violences physi 2 soldats qui ont eu la malchance d’être affectés dans l’infanterie sont soumis à des violences physiques et psychologiques importantes, en particulier à partir de la fin de l’année 1914 lorsque la guerre de mouvement fait place à l’enlisement de la guerre de position.

La nouvelle tactique des états-majors est alors celle d’une guerre d’usure : des centaines de kilomètres de tranchées sont peu à peu creusées. Les hommes n’en sortent que pour des offensives meurtrières qui ne permettent souvent u’une avancée de quelques kilomètres (300 000 morts lors de la bataille de Verdun entre février et juin 191 6; 52 000 morts en un mois lors de l’offensive Nivelle en 1917, etc. ). L’objectif est alors de faire le maximum de morts chez l’ennemi plutôt que de gagner du terrain. La vie sur le front devient vite insupportable. Lors des combats, les tranchées sont pilonnées par l’artillerie, responsable de 70 % des décès, et, avec l’avancement du conflit, les nouveaux armements transforment la vie des soldats en un véritable enfer : lance-flammes, mitrailleuses, gaz asphyxiants, grenades, etc. endent les assauts vers les tranchées ennemies, au travers du no man’s land, particulièrement difficiles et meurtriers. Jusqu’en 191 5, les soldats français portent des pantalons rouges qui en font des cibles faciles. ar la suite, l’uniforme « bleu horizon » fait son apparition, mais l’ensemble de leur paquetage fait environ 30 kg. Dans les tranchées, les combats au corps à corps, à l’arme blanche et à la grenade, font rage. • En dehors des périodes de combats, le ravitaillement arrive parfois avec difficul 3 font rage. parfois avec difficulté et les hommes subissent le manque ‘hygiène (poux, rats, etc. ), vivant à proximité des cadavres de leurs camarades qui n’ont pas pu être évacués et qui sont régulièrement déterrés et déchiquetés par les obus.

Les hivers sont particulièrement durs : il fait froid et les tranchées se remplissent de boue. Les soldats, surnommés « poilus ne sont en contact avec leurs familles que par l’intermédiaire d’un courrier censuré par les autorités pour maintenir le moral l’arrière. Des milliards de lettres seront cependant échangées. Les permissions sont rares (après 1915, une semaine tous les quatre ois pour les poilus français). • Il est difficile de tenir dans ces conditions. Les hommes doivent s’endurcir.

Pourtant les cas de mutineries sont restés rares en dehors de celles d’avril 191 7 qui font suite à la boucherie de l’offensive française du chemin des Dames (30 000 morts pour 500 mètres d’avancée). Pétain est nommé chef d’état-major pour rétablir la situation. Il sévit, mais avec une certaine modération, et change de tactique. Les 3 500 mutins condamnés n’ont jamais refusé de se battre mais ne veulent plus des grandes offensives meurtrières propres à la guerre d’usure.

Entre 60 et 70 mutins de guerre seront fusillés. • L’expérience du front est d’autant plus traumatisante qu’elle ne peut être dite et comprise que par les compagnons d’arme (ce qui expliquera la multiplication des clubs d’anciens combattants, très actifs dans l’entretien de la mémoire de la guerre, et la construction des 4 combattants, très actifs dans l’entretien de la mémoire de la guerre, et la construction des monuments aux morts dans l’entre- deux-guerres).

Mais l’expérience combattante ne concerne pas seulement les militaires : les combats ont impliqué des civils en ouchant directement des populations dans les régions du front : nord de la France, Belgique, Alsace-l_orraine, front de l’Est (1 millions de civils russes touchés)… 3. Des traumatismes profonds • Les sociétés ont été préparées bien avant 1914 à la guerre. Ce sujet fait débat entre les historiens, mais il semble bien que, comme le reste de leurs concitoyens, les soldats aient consenti au conflit qui s’est accompagné d’une véritable « culture de guerre ».

La propagande a relayé une image diabolisée de l’ennemi laquelle beaucoup ont été sensibles. Mais au fur et à mesure e l’enlisement dans la guerre, plongés dans un quotidien de violence, les témoignages montrent des hommes tiraillés entre leur patriotisme qui les pousse à poursuivre le combat et les traumatismes de l’expérience combattante. La culture de guerre, la solidarité, le soutien entre compagnons d’arme et la nécessité d’obéir aux ordres peuvent expliquer pourquoi ils continuent le combat sans vraiment se révolter.

Dans ce contexte, les fraternisations entre combattants des deux camps (noël 1914) sont rares et étonnantes. • Le retour à la vie civile est complexe, d’autant plus que la sychiatrie de guerre est presque inexistante. La pression et la violence permanente peuvent les pousser à des comportements brutaux, y compris à l’égard de leurs proches. Mais ces traumatisme S les pousser à des comportements brutaux, y compris à l’égard de leurs proches.

Mais ces traumatismes ne sont pas généralisés du fait de la diversité des expériences combattantes: les « nettoyeurs de tranchée », chargés de « nettoyer les lignes » au corps corps à la grenade et à l’arme blanche, n’ont pas vécu la même guerre que les soldats mobilisés dans les services administratifs u même affectés à l’artillerie (mortalité plus faible que les fantassins). • Le bilan est à la démesure du conflit : un soldat sur six est mort au combat, un sur trois est blessé.

Il y eut 10 millions de morts et des millions de blessés (presque un combattant sur deux a été blessé au moins une fois). Les hommes handicapés ou défigurés (« gueules cassées ») se comptent par milliers. La plupart des morts sont des militaires, mais le bilan de la guerre est également très lourd à l’arrière à différents points de vue. 60 % des soldats ués avaient entre 20 et 30 ans et ont laissé 3 millions de veuves et 6 millions d’orphelins uniquement en France.