La préhistoire et la protohistoire au senegal

essay B

DEPARTEMENT HISTOIRE-G20GRAPHlE ANNÉE UNIVERSITAIRE 2012-2013 1 Swip page SOUS LA DIRECTION DE Mr DIAGNE PLAN : -LA PRÉHISTOIRE AU SEN EGAL. A. LES DIFFERENTS SITES PALEOLITHIQUES AU SENEGAL. 1. AU PALÉOLITHIQUE INFERIEUR. 2. AU PALEOLITHIQUE MOYEN. 3. AU PALÉOLITHIQUE SUPÉRIEUR. B. LES DIFFERENTS SITES NEOLITHIQUES AU SENEGAL. sera de voir comment se manifestent la préhistoire et la protohistoire au Sénégal et qui nous conduit à revoir celles de l’ère sénégambienne.

Ainsi, nous aurons donc à voir dans un premier temps, les manifestations préhistoires au Sénégal (I) alors que la rotohistoire fera l’objet d’un second et dernier volet(ll). ILA PREHISTOIRE AU SENEGAL Pour rappel, la préhistoire est la période chronologique de la vie de l’humanité depuis l’apparition de l’homme jusqu’à celle de l’écriture. Au Sénégal cette période renvoie aux différentes étapes du paléolithique(A) et du néolithique(B) et qui nous sont connues grâce aux sites préhistoriques. A. LES DIFFERENTS SITES PALEOLITHIQUES AU SENECAL.

Le paléolithique correspond donc à la première période de la préhistoire caractérisée par l’apparition, puis le développement e l’industrie de la pierre et par une économie de prédation. Au Sénégal, même si selon le professeur IBA DER THIAM(I), il est possible de définir au paléolithique archaïque une civilisation de galets aménagés qui s’est épanouie surtout en haute Gambie notamment à Kédougou, néanmoins dans le cadre de notre étude l’accent sera mis sur les sites des paléolithiques inférieur, moyen et supérieur. . LES SITES DU PALEOLITHIQUE INFERIEUR. selon le professeur IBA DER THIAM (déjà Cité), l’installation humaine au Sénégal remonterait au paléolithique inférieur où pparut la civilisation acheuléenne (a0) avec ses bifaces et ses hachereaux(figure 1) , œuvres des pithécanthropes. Figurel. Bifaces et hachereaux. Cependant dans les gisements les restes humains font défaut. On situe cette civilisation entre 50. 000 et 150. 000 ans selon Monsieur Thiam et 350. 00 ans selon Phistor Il cette civilisation entre 50. 000 et 150. 000 ans selon Monsieur Thiam et 350. 000 ans selon rhistorien ABDOULAYE CAMARA(2). Quel qu’il en soit, la présence de l’homme est attestée par la découverte de ces outils lithiques caractéristiques de l’acheuléen, uvres des pithécanthropes signalés par THEODORE MONOD(3) en 1938 à la pointe de Fann dans la presqu’ile du Cap-Vert ainsi que de petites haches, œuvres d’homo erectus, dans le Sud-est sénégalais(Djita, Saré, Takutala etc. . 2. LES SITES DU PALEOLITHIQUE MOYEN. Si pour le professeur IBA DER THIAM, l’étude des strates des roches sédimentaires ne permet pas encore de distinguer un paléolithique moyen et un paléolithique supérieur, on a cependant retrouvé au Sénégal des pièces d’une industrie utilisant la technique Levallois (ba) typique du paléolithique moyen (figure 2). Figure 2. Exemple de déb tage par la technique Levallois.

Quelques racloirs, de nombreux grattoirs et des noyaux circulaires avec éclats (fragments courts) caractéristiques de l’industrie dite amou stérolde» ou moustérienne(c0) ont été découverts dans la presqu’ile du Cap-Vert (cap des biches, bargny Ouest, Yarkam Ndiaye, Bargny Nguer etc. ) à sébikotane ainsi qu’à Richard Toll et sur les sites de la moyenne et basse vallée du fleuve Sénégal (Diama ; Kaédi, Mbagne etc. ) et dans le parc national de Niokolo Koba. 3. LES SITES DU PALEOLITHIQUE SUPERIEUR. Encore appelé Tiémassassien, du nom du principal site de

Tiémassass, situé au Sud-est de Mbour, le paléolithique supérieur est marqué par la découverte d’une nouvelle méthode de travail de la pierre appelée industrie tiémassassienne. En effet, c’est l’industrie moustérolde qui a servi de base à celle-ci, et qui est aujourd’hui mal définie car tantôt considérée comme un site de surfa base à celle-ci, et qui est aujourd’hui mal définie car tantôt considérée comme un site de surface, tantôt rattachée à un Néolithique archai@ue évoluant vers le Paléolithique supérieur.

Quel qu’il en soit, le Paléolithique supérieur est caractérisé par la résence de nombreux bifaces, des têtes de lance, de flèches et des javelines (figure 3). Figure 3. 1_ances et harpons. Ces quelques pièces trouvées sont liées aux activités de la chasse. Différentes des autres industries, celles du paléolithique supérieur sont également liées à un horizon stratégique, ceux des gravillons ferrugineux recouverts de sable argileux dans lesquels on a pu déceler des microlites ou outillage varié dans l’os: arpons, aiguilles etc. B. LES SITES NEOLITHIQUES AU SENECAL.

De son origine grecque neos (nouveau ‘nouvelle) et lithos (pierre), le néolithique est la période de mutations majeures dans ‘évolution des sociétés humaines et qui correspond donc à la domestication des plantes et des animaux, à la sédentarisation, à la fabrication de la céramique, au tissage et au polissage des outils en pierre dure. Dans le contexte sénégalais, le Néolithique correspond à cette période où l’homme d’abord prédateur (chasseur, pêcheur), devient producteur c’est-à dire éleveur, agriculteur puis commerçant. Cest donc l’époque où des objets plus élaborés et des céramiques font leur apparition.

Les caractéristiques et manifestations d’une civilisation néolithique au Sénégal sont nombreuses et variees. . LE NEOLITHIQUE DU CAP MANUEL. 4 OF Il civilisation néolithique au Sénégal sont nombreuses et variées. es gisements sont localisés dans les dunes des Niayes, au cap manuel. Découvert en 1940, le gisement manuélin a été utile dans la datation de l’évolution de l’espèce humaine dans le cap. Les roches basaltiques du cap notamment l’ankaratrite(Figure 4) étaient utilisés pour se faire confectionner des outilles microlithiques. Figure 4. un exemple d’ankaratrite.

Par exemple, des haches et des rabots. De tels outilles ayant été retrouvé à Gorée et sur les îles de la Madeleine toutes roches, une activité de construction navale de ces pêcheurs semble probable. Ainsi le matériel du cap présent un outillage abondant fait de petites pièces de formes géométriques diverses, également d’objets polis ou taillés, dans le basalte du matériel de broyage et des céramiques. 2 LE NEOLITHIQUE DU BEL- AIR Appelé néolithique microlitique, le néolithique du bel-air ou « belairien » est présent dans l’ouest du Sénégal (secteurs dunaires).

L’outillage est de petite dimension (microlite) avec des formes géométriques (triangle trapèze, rectangle, demi- cercle etc. ) est en silex. Le matériel compte des haches et des erminettes polies, des poteries, des pendeloques et une statuette féminine baptisée la Vénus de Thiaroye (figure 5). Figure 5. un exemple de Vénus. 3. LE NEOLITHIQUE DU LITTORAL NORD OU KHANT. Ce marigot situé dans le nord du pays, prés de kayar dans la vallée du fleuve Sénégal a donné son nom à cette industrie qui utilise principalement l’os et le bois.

Cette partie du Sénégal a vu une occupation qui s’est réalisée d’une manière importante. D’abord de petits groupes se sont composés jusque vers 200 ans après Jésus Chris. Ils sont venus de l’Est se sont composés jusque vers 200 ans après Jésus Chris. Ils sont venus de l’Est et se sont installés sur les basses terres. Des techniques de décoration étaient leur portée pour l’utilisation de la poterie. La riziculture inondée existait déjà à cette époque que les spécialistes situent entre -200 avant et 200 après Jésus Chris. L’occupation s’est développée avec l’adaptation des occupants la vie littorale.

C’est une adaptation des nouveaux venus du Sud et qui sont probablement des ancêtres Diolas. ILS ont d’abord procédé au délogement des anciens occupants pour ensuite s’installer sur les dunes de sable et dans les vallées alluviales. Au Nord-est de Saint- Louis, le gisement de Kant a fourni des indices de peuplement des pêcheurs qui utilisaient l’os et le bois comme matériau de fabrication des outils de pêche. une série d’ossements d’animaux ont été également découverts dans ce gisement, des aquatiques tels que les crocodiles, lamantins etc. L’élevage et la pêche deviennent donc la troisième phase de la domestication.

Le mouton et la chèvre sont par la suite domestiqués, sans oublier le porc et le chien. 4. LE NEOLITHIQUE DE LA FALEME. Appelé Néolithique « falémien », ce Néolithique situé au Sud- st du Sénégal a livré un outillage poli fabriqué avec des roches diverses : grés, jaspe, hématite, dolérite, schiste, quartz, silex etc. (figure 6). Figure 6. Collectlon réalisée par RAYMOND MAIJNY sur le Kédougou (Sénégal Oriental) en 1963. Le site de Sénédébou situé à 12 km au Sud-est de Kidira est le plus grand site Néolithique de la basse falémé.

En effet, comme le remarque RAYMOND MAUNY(4) « Sur la rive droite de la Gambie, sur le haut de la colline, au rebord de celle-ci regardant vers la vallée, à 3 km envi Gambie, sur le haut de la colline, au rebord de celle-ci regardant ers la vallée, à 3 km environ de Kédougou, des deux cotés du sentier de Vélingara, épars sur le gravillon, plusieurs disques, nucleus et éclats de quartz ont été retrouvés… Quant au Néolithique de la vallée du Sénégal et du ferlo, il ne constitue pas toujours une catégorie à part.

C’est le faciès le moins connu. On a seulement identifié des gisements qui se trouvent au sommet du remblai d’inondation. II. LA PROTOHISTOIRE AU SENEGAL. pour rappel, la protohistoire, c’est la période chronologique de la vie de l’humanité depuis l’apparition de l’homme jusqu’ celle de l’écriture. Cependant dans le contexte sénégalais, la périodisation de la protohistoire reste controversée. En effet, on assimile souvent celle-ci à l’âge des métaux, en la situant donc entre la première métallurgie et l’apparition de l’écriture.

Or, cette définition Euro centrée semble peu adaptée aux réalités africaines. C est pourquoi d’autres approches sont à prendre en considération comme celle de GUY THILMANS(5) et de son équipe qui dès 1980, ont estimé que toute l’archéologie des temps précoloniaux pourrait être rattachée à cette appellation ou encore celle de HAMADY BOCOUM(6) qui parle d’« archéologie istorique » à partir du IVe siècle, du moins pour l’ancien Tekrour, alors d’autres parlent même de post-Néolithique etc.

Le Sénégal renferme de nombreux sites protohistoriques qui témoignent de l’occupation humaine plutôt dense prouvée par l’existence des amas coquillers(A) et des tumulus et mégalithe(B). A. LES AMAS COQUILLERS. Ici on observe de fortes concentrations d’amas coquillers que l’on désigne parfois sous le nom danois kokemoddlng(que les Anglais appellent kitch en mi den) qui signifie « détritus de cui le nom danois kokemodding(que les Anglais appellent kitch en i den) qui signifie « détritus de cuisine ».

En effet, divers amas coquillers ont été découverts au long du littoral atlantique plus particulièrement dans le seul delta du Saloum(par exemple à joal fadiouthfigure 7),dans le Nord Est de Saint Louis et dans l’estuaire de la Casamance. Figure 7 ramas coquillers de fadiouth. Ce sont des accumulations artificielles de coquillages marins sur lesquels des monuments funéraires ont été édifiés. Selon GUY THILMANS (déjà cité), l’exploitation mollusque marine des coquillages sur place a abouti à Fémergence progressive de véritables îles artificielles.

Si l’on prend l’exemple de l’ile de Dionewar, on y trouve beaucoup d’ordures qui comptent plus de 40 couches. Des spécialistes ont effectués des fouilles récentes qui montrent du matériel qui est daté de l’âge du fer. Parmi ce matériel on distingue du fer de houe, de grains de collier, des bracelets et de la poterie. par ailleurs des découvertes ont attesté l’existence humaine dès le second siècle par la preuve d’amas coquillers à Nianoum dans l’embouchure du fleuve Casamance.

Parmi ces mollusques identifiés, fespèce dominante est HAnadara Senlis(figure 8), également dénommé « arche Figure B. Anadara senilis. En outre, la vallée du fleuve Sénégal a fourni des vestiges métallurgiques, des poteries, des disques perforés en tertre cuite, des objets de parure etc. Le site de sinthiou Bara (près de Matam) a fait l’objet de recherches intensives : des figures anthropo-zoomorphes, des perles, des coquilles marines et un tesson de poterie (figure 9) émaillé de provenance maghrébine, témoignent des flux d’échanges transsahariens. aghrébine, témoignent des flux d’échanges transsahariens. Figure 9. Tesson de poterie utilisé comme écueil pour les poulets. D’autres parts les vestiges se rattachant aux cultures auritaniennes de fer sont notés au Nord et au Nord Est. Ce sont donc des amas de déchets de forge à savoir des scories, des traces de fonte, des tuyères de fosses etc. Enfin, de nombreux objets que sont des bijoux et des objets de parure ont aidé dater les traces humaines : ces preuves s’avèrent dater du Ve Siècle, tout comme des objets de laiton, de cuivre, de fer etc. nt été découverts à l’Ouest des deux lacs et aux abords de la Gambie (voir carte). BLES TUMULUS ET MEGALITHES. Un tumulus est un mot latin signifiant « tertre artificiel c’est à dire amas de terre, de sable ou de pierre élevée au dessus ‘une tombe. Au sénégal, selon STEPHANE PRADINES(7) «seule l’étude de la chambre funéraire avec la disposition des cadavres et la typologie de la céramique apportent une meilleure connaissance du phénomène des tumulus ».

Toutefois, doit on noter que des tumulus de sable appelés «mbanar »(d0) en wolof et « podom »(e0) en sérère servaient de tombes et son localisés dans la moitié occidentale du pays. La construction de ces monuments funéraires est attribuée aux sérères qui distinguent nominativement deux sortes de tumulus funéraires : Les « podom » qui sont des tumulus massifs construits par les opulations socé et les « lomb « (fa ) qui sont de petits tumulus groupes en nécropoles. ces tumulus sénégambiens sont dates des premiers millénaires de notre ère plus précisément du IV e au XX e siècle après jésus christ. ls sont construits par les sérères eux mêmes jusqu’à nos jours dans les régions de Kaolack et de fatick construits par les sérères eux-mêmes jusqu’à nos jours dans les régions de Kaolack et de fatick, même si la christianisation et l’islamisation ont diminué le phénomène. Quant à la zone mégalithique(g0) au Sénégal, selon NDIOIJGA BENGA et MANDIOME s’étend sur 33. 00 couvrant la zone du rip et de Tambacounda d’ouest en est, du sud du Ferlo jusqu’à la Gambie du nord au sud (voir carte) .

On dénombre 1600 sites dont quatre classés au patrimoine culturel et naturel de l’Unesco en 2006. Ce sont ceux du sine-ngayene et wanar pour le Sénégal(figures 10,1 1 , 12,13 Keur Bath et Wassou pour la Gambie. Figure 10. Alignements mégalithiques. 1 1. La tombe du roi à Siné ngayène. Figure 12. Cerles mégalithiques du Rip. 13. CercIe mégalithiques de siné ngayène. CONCLUSION Figure Comme on le constate, la question de l’apparition de l’homme t de son évolution sur terre n’a jamais laissé indifférent les historiens.