Evaluation des politiques de lutte contre le chômage au Sénégal depuis 2000

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UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION MASTER I ANALYSE E OF p g DEVOIR D’ECONOMIE UE EVALUATION DE LA POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LE CHOMAGE AU SEN EGAL DEPUIS LES ANNEES 2000 Groupe N07 Présenté par : ADEINSOU AOULSOU héodore, NO ID : 201004336 GUELKAGUEMIA KORIGUIM, NO ID : 200903W7M question suivante : Ces différentes actions entreprises par les pouvoirs publiques pour combattre le chômage sont-elles seulement efficaces ?

Dans ce présent document, nous chercherons à déterminer dans quelle mesure la politique de lutte contre le chômage a atteint les bjectifs qui lui sont assignés, et produit les résultats escomptés auprès des publics concernés. Pour y arriver, faut-il encore connaitre les principales caractéristiques des actions menées par l’Etat en matière de lutte contre le chômage depuis 2000, les instruments utilisés, ainsi que les objectifs visés (Partie l), avant de juger de leur efficacité au regard de ces objectifs (Partie II).

PARTIE : LES GRANDES CATEGORIES DE MESURES DE POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LE CHOMAGE A. LES PROGRAMMES 1) PROGRAMME DE PROMOTION DE L’EMPLOI DESJEUNES EN MILIEU URBAIN (PEJU/GTZ) En parfaite harmonie avec le cadre de référence national de a Stratégie de Réduction de la Pauvreté et de la Croissance Accélérée, l’Etat du Sénégal en collaboration avec la coopération allemande, a mis en place ce Programme de promotion de l’Emploi des Jeunes en milieu Urbain (PEJU) en s’appuyant sur des leviers capables de favoriser une main dœuvre et un emploi de qualité.

Cobjectif principal est d’améliorer les possibilités d’emploi pour les jeunes en milieu urbain à travers le potentiel des micros, petites et moyennes entreprises M-PME) du secteur formel et informel. 20F 13 Technique et de la Formation Professionnelle, la Direction des PME, l’Agence de Développement et d’Encadrement des PME (ADEPME) ainsi que les Organisations patronales et consulaires CNES, CNP/AFEPES, MEDS,UNACOIS-JAPPO, Chambre de Métiers de Dakar et les structures de micro finance (ACEP, CMS, PAMECAS).

Ainsi le programme est articulé sous forme de composantes basées sur une approche structurante avec des résultats pérennes, à travers : L’amélioration des conditions cadres et des services d’appui aux M-PME en vue de l’augmentation de leur compétitivité et donc de la demande en main d’œuvre qualifiée. La qualification des jeunes pour augmenter leur employabilité. rogramme intervient étroitement et de façon concertée et harmonieuse avec le gouvernement, le secteur privé et les autres partenaires au développement impliqués, afin d’augmenter l’employabilité des jeunes et d’améliorer les conditions cadres pour l’accès large et pérenne aux services financiers et aux conseils techniques adaptés notamment pour les M-PME porteuses de croissance et de création d’emplois.

Dans sa première phase, le programme se concentre uniquement dans la région de Dakar et sera probablement étendu dans d’autres régions du pays après évaluation. 2) PROGRAMME DE FINANCEMENT POUR LA PROMOTION DE L’EMPLOI : FNPJ, FNAE Le Fonds National de Promotion de la Jeunesse, structure autonome et sous la tutelle technique du Ministère de la Jeunesse, a été créée par décret 2001 Q84 du 13 avril 2001 pour répondre de façon satisfaisante à la demande sociale des jeunes.

A travers ses missions, le fonds est chargé de financer : des proiets de création d’e ‘activités génératrices de 3 3 projets de création d’entreprise ou d’activités génératrices de revenus ; la promotion des jeunes en développant un partenariat avec d’autres institutions nationales ou internationales poursuivant les mêmes objectifs ; es projets individuels ou collectifs initiés par les jeunes dans les domaines culturel, socio-éducatif, sanitaire ; des actions de formation, d’information et de communication ; Fructifier les ressources financières mises à la disposition du FNPJ par les pouvoirs publics et d’autres partenaires. s objectifs principaux de la mise en place de ce fonds sont d’évaluer et d’assainir la gestion mais aussi de relancer des activités porteuses d’emplois. Le FNP] facilite également l’accès aux sources de financement pour les jeunes en mettant en place des fonds de garantie avec la BRS (banque Régionale de solidarité) t de Tout Petit Crédit (TPC).

Dans le cadre de ses actions, 205 projets de jeunes ont été financés par le FNP] et 53 à travers sa convention avec la BRS. b) FNAE Le Fonds national d’action pour l’emploi (FNAE) soutient l’emploi des salariés sur la base de subventions et assiste l’auto-emploi en fournissant des crédits subventionnés à des promoteurs. Ce fonds appui les actions de la convention « Etat-employeurs » dans le cadre de la promotion de l’emploi des jeunes. 3.

LES STRUCTURES NATIONALES D’ACCOMPAGNEMENT Toujours à travers ses politiques de prises en charge des ifficultés d’emplois, les autorités étatiques ont mis en place des structures pour assurer la promotion de l’emploi et de l’insertion professionnelle tout en assurant leur développement, telles que ANEJ ; ADEPME, APIX. etc. 1) L’ANEJ ‘Agence Nationale pour l’ 4 3 nes a été mise en place L’Agence Nationale pour l’Emploi des Jeunes a été mise en place en 2001 par le décret na 109-2001 du 07 février 2001. Cest un service public pour la promotion de l’emploi.

Elle a pour mission : d’assister les jeunes à la recherche d’un emploi, d’une formation professionnelle ou d’un conseil professionnel ; ‘accueillir les jeunes demandeurs d’emploi et les former ; d’assister les employeurs dans leurs démarches pour le recrutement de jeunes ; d’appuyer les jeunes pour créer des activités productives génératrices de revenus ou des entreprises. Ainsi, dans le souci de remplir sa mission, elle développe des services qu’elle offre aux jeunes visant à faciliter leur insertion aussi bien par l’auto-emploi que par le placement en entreprise.

Les sen,’ices sont constitués d’animation économique, de formation en entreprenariat et en technique de recherche d’emploi, de placement, d’élaboration de plan d’affaires. ) ADEPME L’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME) a mené en 2008 diverses activités d’appui aux micros, petites et moyennes entreprises allant de la formation en gestion à la facilitation de Paccès aux services de conseils et au financement.

En effet, les actions axées essentiellement sur l’assistance aux PME, à travers notamment la formation, la facilitation de raccès aux services de conseil et au financement sont restées timides pour l’année 2008, quand bien même le dispositif d’appui s’est bonifié avec l’ouverture de deux antennes de l’ADEPME en vue ‘accroitre la démarche de proximité et d’étendre son champ d’activité.

Des résultats importants ont été notés dans le cadre de la promotion de l’employabilité des ‘eunes, grâce notamment au sou 3 été notés dans le cadre de la promotion de remployabilité des jeunes, grâce notamment au soutien de la coopération sénégalo- allemande en milieu urbain, ayant favorisé la conception d’outils et de modules standardisés de formation, permis la formation de 17 conseillers de proximité et occasionné le renforcement des compétences en gestion de 401 micro entrepreneurs. 3) APIX

CAgence Nationale chargée de la Promotion de Pinvestissement et des Grands Travaux est une structure autonome dont la création remonte à Juillet 2000. Son objet principal est d’assister dans la conception et la mise en œuvre de la politique définie par l’Etat dans les domaines de la promotion de Pinvestissement et des grands travaux. Pour assumer pleinement ses missions, l’APIX agrée les investissements des entreprises selon le Code de l’investissement ou le statut d’Entreprise Franche d’Exportation.

Ainsi tout en appuyant les entreprises à s’investir, l’Apix tient compte du ombre d’emplois prévus quel que soit le régime d’agrément accordé à l’entreprise. C. LA NOUVELLE POLITIQUE DE L’EMPLOI 1) LES ORIENTATION GENERALES Les orientations générales sont directement déterminées par la situation et les perspectives de [’emploi mais aussi par la problématique de la mise en œuvre des anciennes politiques nationales de l’emploi. Ainsi, le Sénégal doit faire face aux principaux enjeux et défis actuels qui constituent les fondements de la politique économique sociale.

Dans cette lancée, les interventions des acteurs doivent être axées sur une démarche volontariste de l’ensemble du ystème économique national our arriver progressivement à l’amélioration de la com ntreprises, au 6 3 l’amélioration de la compétitivité des entreprises, au renforcement des conditions d’une croissance forte sur le moyen et long termes, à une situation durable de plein emploi, afin de mieux lutter contre la pauvreté et améliorer les conditions de vie des ménages. ) OBJECTIFS STRATEGIQUES La Nouvelle Politique Nationale de l’Emploi (NPNE) couvre la période allant de 2010 à 201 5 incluse, et la dernière année coïncide avec la fin de la date butoir pour l’atteinte des OMD t probablement aussi celle du document stratégique de développement économique et social de troisième génération que le Sénégal est en cours délaboration.

En conformité avec la vision qui la porte à moyen terme, elle vise la création nette d’un nombre d’emplois modernes productifs, durables et rémunérateurs égal à l’accroissement net des demandeurs d’emploi potentiels au terme de la période, soit 290 000 environ. Le nombre d’emplois modernes escomptés sur la période 2010-2015 est ainsi estimé à 700 000 environ avec la mise en œuvre de la NPNE. Les emplois ainsi visés concernent l’ensemble es secteurs modernes, la Fonction publique comprise.

Sont également concernés les emplois créés dans le cadre de la « montée en modernisation » d’entreprises traditionnelles du secteur rural et du secteur informel. Pour arriver à des performances de grande envergure, la NPNE a défini quatre stratégies complémentaires : Stratégie 1 : Promotion de l’emploi dans les politiques économiques et Réformes structurelles en faveur de l’emploi Stratégie 2 : Appui à la promotion de l’emploi dans les secteurs économiques traditionnels ; Stratégie 3 : Développement de programmes publics spécifiques de création d’emplois;

Stratégie 4 : Amélioration programmes publics spécifiques de création d’emplois; Stratégie 4 : Amélioration et Développement des Relations entre la Formation et l’Emploi dans les secteurs économiques ; Stratégie 5 : Renforcement des capacités du Ministère de l’Emploi et Amélioration du Système de gestion des marchés du travail. Ces stratégies prennent en compte les forces et faiblesses ainsi que le niveau d’évolution des politiques publiques en matière de développement économique.

PARTIE Il : EFFICACITE DE LA POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LE CHOMAGE A. L’EVALUATION DES PROGRAMMES D’ENCADREMENT DE CADEPME Entre 2004 et 2009, près de 3200 Petites et Moyennes Entreprises ont pu bénéficier des programmes d’encadrement de l’ADEPME dans des secteurs comme l’agroalimentaire, l’artisanat, les TIC, les BTP et les filières riz, or, teinture et cuirs et peaux.

Le programme d’intervention de l’ADEPME est axé principalement sur la création et la formalisation des micros et petites entreprises, le renforcement des capacités managériales des Chefs d’entreprises, la restructuration des entreprises en difficultés, sur la mise aux normes mais aussi sur l’appui des entreprises pour la mise en adéquation de l’offre et de la demande. . La création et la formalisation des micros et petites ntreprises ont été entreprises : 266 petites e emplois dont 3700 qualifiés et permanents.

Et en termes de création d’emplois, 560 nouveaux postes en marketing et comptabilité ont été mis sur pied et 295 emplois ont pu être sauvegardés. c. La restructuration d’entreprises en difficultés : ce programme a permis de sauver 295 entreprises en situation difficile de faillites. d. Mises aux normes et accompagnement à l’international : Avec la constitution des trois consortia d’exportation, il est apparu nécessaire de renforcer les capacités des PME membres n qualité, sécurité et hygiène.

Grâce au soutien d’ONUDI/ ITPO, un programme de mise aux normes HACCP5 (Normes s’appliquant à chacun des produits et denrées alimentaires qui transitent dans l’entreprise, dès sa réception en passant par son stockage, cuisson et diverses préparations préliminaires, jusqu’? sa  » destruction  » par le consommateur final) comprenant une formation à la réglementation de l’Union Européenne pour les produits tropicaux a été élaboré. . Mise en adéquation de l’offre et de la demande de «Business Development Service» (BDS) pour les micros, petites et moyennes ntreprises : dans ce programme, FADEPME a accompagné plus de 800 entreprises en termes de formations pour mieux répondre à la demande et aux exigences du marché mais aussi rendre plus compétitive la production.

CADEPME dispose aujourd’hui d’outils nécessaires pour atteindre ses objectifs en matière de formalisation et de développement d’entreprises notamment le guichet d’informations et de formalités (GIF), le réseau des consultants RESAMPE, les conseillers de proximité, le centre de ressources et la boite ? outils PME, la grille d’évaluation des PME et les consortia. Et il erait intéressant que la formalisation des entre d’évaluation des PME et les consortia.

Et il serait intéressant que la formalisation des entreprises soit maintenue et au besoin renforcée afin d’appuyer les établissements du secteur privé informel à se régulariser. B. EVALUATION DES PROGRAMMES DE L’ANEJ Au cours de l’année, 2008 1’ANEJ a mobilisé 9238 jeunes dans le cadre de ses missions à travers les différents services qu’elle offre, à savoir l’animation économique (5809 jeunes), l’élaboration des projets (824 jeunes), le placement (2291 jeunes) et la formation (314 jeunes).

Dans sa mission d’assister les jeunes à la recherche d’emploi, l’ANEJ a organisé des activités d’animation économique essentiellement constituées d’information, d’orientation, d’appui conseil et de suivi afin de leur permettre de se ressourcer et d’avoir un regain d’espoir. Il s’agit d’informer le jeune sur les opportunités de formation et d’insertion.

En effet, 58092 jeunes ont pu bénéficier d’assistance de ce type à travers tous le Sénégal c’est-à-dire du service information, orientation, appui-conseil et suivi. Dans le cadre d’appui à l’élaboration des plans d’affaires, l’ANEJ a u accompagner plusieurs Jeunes à identifier un créneau porteur en termes d’activités rentables et des sources de financement disponibles.

Ainsi au cours de l’année 2008, 824 plans d’affaires ont été élaborés, avec une capacité de création de 4513 emplois directs pour un coût global de 11 270 344 926 FCFA. Le plus grand nombre de projets montés, provient de la région de Dakar et concerne près de % des investissements financiers de l’ensemble des projets pour un montant de 8 368 840 523 FCFA, soit le potentiel d’emplois à créer est de 2667. Ainsi, Dakar bénéficie de plus de la moitié des pro 0 3