La mondialisation du football

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Depuis l’arrêt Bosman, en 1995, qui ratifia la libre-circulation des joueurs de football de l’Union Européenne, ce sport est entré dans l’ère de la mondialisation et du libre-échange. Les professionnels du ballon rond sont devenus des « capitaux » qui s’échangent sur un marché international, où le prix reflète la valeur du bien et garantit la stricte efficience économique. @Lasciencedufoot Cette libéralisation du football offre la possibilité aux clubs d’acheter et de vendre sur un marché européen commun et ainsi de voir la demande augmenter tant en quantité qu’en vien « ext qualité.

Cette accélér a théorie du comme des individus et une les plus fortunées ac riches, celles-ci récup Swap next page ait garantir, selon eilleure circulation portif. Les équipes s aux équipes moins re pour subvenir ? leurs besoins. Un déversement économique s’installe. LA LOI DU MARCHÉ Théoriquement, un marché libéralisé sans contrainte garantirait l’optimum dans la mesure où les participants, à travers l’échange maximisateur et rationnel, se dirigeraient naturellement vers le meilleur choix possible.

En laissant faire, par une convergence spontanée, le tout se réduirait au jeu des parties : Péquipe A en apacité de financement achèterait à l’équipe B en besoin de financement. Selon les dotations initiales, les clubs feront des choix conscients et réfléchis, miser sur la formation ou sur les transferts pour optimiser la compétitivité sportive. sportive. De plus, Péchange facilite la coopération entre les agents et donc la transmission du savoir, l’amélioration des compétences sportives.

Dans leur étude sur l’histoire du football, Kuypers et Szymanski montrent que la mise en place de réseaux intra-européens a amélioré le niveau intrinsèque du football continental, a boosté les capacités de la zone et sa compétitivité ? échelle internationale. Aujourd’hui, le football européen reste le meilleur au monde et les nations europeennes trustent la majorité des titres internationaux. LE TOUT SE REDUIT AU JEU ENTRE LES PARTIES Tant pour la tactique que pour les performances, le libre-échange est un jeu à somme positive.

Les entraîneurs et les tacticiens viennent acquérir de l’expérience et de nouvelles compétences à l’étranger, les joueurs gagnent en compétitivité, productivité, qualité de jeu, découvrent de nouvelles manières de jouer, de s’entrainer. Le gain réel est bien plus important car tout cela e déverse à terme sur les autres facteurs sportifs : l’équipe nationale, les équipes concurrentes, la formation, etc.

Economiquement, cela dérive de la théorie des avantages absolus d’Adam Smith, puis de la théorie des avantages comparatifs, de David Ricardo. Au XVIII 0 et XIXO siècle, ces économistes classiques, s’opposant au protectionnisme, ont montré que les pays avaient intérêt à se spécialiser dans la production et l’exportation de produits pour lesquels ils disposent d’avantages absolus, c’est- à-dire des coûts de production plus faibles que dans les autres pays, ou d’avantages comparatifs, relatifs.

Une nation qui ne pourrait profiter 2 OF s Une nation qui ne pourrait profiter de l’apport de financements importants, dont ses clubs n’auraient pas une grande capacité économique, miserait sur la formation, sur la « production » de joueurs performants et obtiendrait un avantage sur les autres pays. Ces derniers, ayant une forte capacité de financement, étant ambitieux sportivement, achèteraient ces joueurs étrangers pour améliorer leur compétitivité sportive et gagneraient un avantage relatif sur ce point.

Dans ce troc, on parle de compétitivité-prix et de compétitivité- ors prix : des équipes boosteraient leur capacité mercantile soit a travers la vente de joueurs peu chers, dont le prix serait inférieur à la moyenne du marché — comme ceux provenant des pays de l’Europe de l’Est – soit à travers la vente de joueurs performants, compétitifs et à la qualité sportive supérieure à la moyenne. La formation française, par exemple, est caractérisée par une compétitivité-prix, des joueurs peu chers, et une compétitivité-hors prix, des professionnels qualifiés.

LES NOUVELLES THÉORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL Cette illustration par les concepts économiques peut être outenue par la théorie HOS. Du nom des économistes Hecksher, Ohlin et Samuelson, ces derniers ont montré que chaque pays doit se spécialiser en fonction de ses dotations factorielles. Centrée dans le commerce international ne s’effectue pas par un choix délibéré mais en fonction des apports qu’on pourrait apporter au pays et en fonction qu’a ce dernier à échanger. La France par exemple – jusqu’à Pentrée des Qataris au PSG- est un pays très bi 3 OF s à échanger.

La France par exemple – Jusqu’à l’entrée des Qataris au PSG- est un pays très bien doté en capacité de formation, ui forme énormément de joueurs évoluant ensuite dans des championnats étrangers. Elle dispose donc d’un avantage comparatif du fait de sa dotation factorielle. A travers cela, le pays peut devenir compétitif économiquement, en vendant beaucoup de joueurs, et sportivement, ces derniers acquièrent de l’expérience à l’étranger et boostent les capacités de l’équipe nationale.

Mais peut perdre des avantages concernant le niveau des clubs, comme les professionnels les plus performants partent à l’étranger, la compétitivité des équipes se détériore. C’est d’ailleurs ce qu’on peut reproche dans le commerce entre les Nations. La libéralisation du marché a conduit à une hiérarchisation des pays en fonction des avantages de chacun et on assiste à une domination sans partage d’un certain groupe sur tous les autres. Sportivement, cela altère le suspense puisque le vainqueur est déjà acté.

En théorie des jeux, on parle de biais dans la négociation lorsque le résultat est a priori connu : comment supporter une équipe, prendre du plaisir à la voir jouer si, par la mondialisation du football et la répétition des échanges, on appréhende d’avance le résultat ? QUELS AVANTAGES ? Il convient néanmoins de rappeler les avantages du libre-échange. Nous l’avons déjà cité, cela renforce la circulation du savoir footballistique et l’amélioration des compétences. Les entraîneurs acquièrent de nouvelles méthodes de coaching apprennent de nouvelles tactiques de jeu, de nouveaux moyens d’entrainement.

Et les jou 4 OF S de coaching, apprennent de nouvelles tactiques de jeu, de nouveaux moyens d’entrainement. Et les joueurs gagnent en expérience, en compétitivité, en professionnalisme. D’ailleurs, en économie du travail, les économistes Ely, Padavic et Thomas ont montré qu’en mettant en relation des individus de différents horizons, on participe au partage et à la cohésion ociale. Favoriser la mise en place d’un environnement inclusif au sein des entreprises permet une amélioration de la productivité et du rendement.

A terme, cela joue positivement sur les performances et sur la réussite économique. Cest le même résultat dans le football : multiplier les courants, les nationalités, les caractéristiques de jeu, tout cela permet, à terme, d’améliorer le niveau global. De la même manière, le libre-échange est aussi un gain pour le consommateur, pour le supporter. L’amélioration de la compétitivité globale du football, à travers le jeu à somme ositive, booste les qualités intrinsèques et extrinsèques et donne une attractivité certaine pour les matchs.

De plus, cette libéralisation augmente l’offre footballistique et la satisfaction des consommateurs, le choix devient moins contraignant. LE RÔLE D’UNE RÉGULATION De nombreux avantages existent lorsqu’on parle de la mondialisation dans le football. Néanmoins, le marché reste facteur de défaillances qu’il convient de corriger pour garantir l’optimalité du jeu, du spectacle et de la compétition. Cest ici que deffectue le rôle des pouvoirs publics et des instances dirigeantes. S OF s