La Guerre Froide
La guerre froide (anglais : Cold War, russe : xonoAHaq est la période de tensions et de confrontations idéologiques et politiques entre les deuxsuperpuissances que furent les États- Unis et l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et, de manière plus large, entre les régimes communistes et l’ensemble des régimes non communistes.
La guerre froide débute en 1947 et dure jusqu’en 1989, année de la chute des régimes communistes en Europe, ou jusqu’en 1991, année de l’implosion de l’URSS et de la dissolution du pacte de Varsovie. C’est en 1945, sous la plume de l’écrivain anglais George Orvu•ell, ue l’expression « Cold War » apparait pour la première foisl. Elle est reprise en 1947 par l’homme d’État américain Bernard Baruch23, et très Vit Lippmann4.
D’après limitée » ou « paix be où les belligérants év l’expression : « paix or70 aliste Walter it d’une « guerre de bipolaire ect5- d’où bable Si l’on retient généralement la tin de la Seconde Guerre mondiale comme point de départ de l’affrontement idéologique entre les deux blocs Est-Ouest, certains auteurs à l’instar d’André Fontaine, ancien rédacteur en chef du journal Le Monde, font remonter cet affrontement à la révolution russe de 1917.
Selon Claude Roosens, la distinction idéologique propre à la guerre froide serait la conséquence de deux évenements : premièrement l’entrée en guerre des États-Unis en 1917, sortant de leur politique isolationniste traditionnelle. Deuxièmement, la révolution de Février Swipe to vlew next page Février renversant l’Empire russe, et la prise de pouvoir par les bolcheviks en novembre6.
Le terme « froide » apposé en oxymore indique qu’il ne s’agit pas d’une guerre au sens habituel du terme, mais d’une confrontation qui proscrit l’affrontement armé direct entre les deux grands ainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l’Union soviétique. Elle est cependant caractérisée en premier lieu par Iacourse aux armements nucléaires et l’équilibre de la terreur.
La guerre froide prendra toutes les formes possibles d’affrontements, de l’espionnage aux actions secrètes, en passant par la propagande7,8, jusqu’à la compétition technologique dans le domaine de la conquête de l’espace ou bien encore les compétitions sportlves dans les stades. Plusieurs conflits ouverts importants, faisant de nombreuses victimes civiles et militaires, comme la guerre de Corée, a guerre d’Indochine, la guerre du Viêt Nam, ou encore la guerre d’Afghanistan, ont mobilisé des ressources militaires très importantes de l’Union soviétique ou des États-Unis, mais sans que jamais leurs armées ne s’affrontent directement.
Les pays du tiers monde tels que l’Inde sous Nehru, l’Égypte sous Nasser et la Yougoslavie sous Tito formèrent pour un temps le mouvement des non-alignés, proclamant leur neutralité et jouant sur la rivalité entre les blocs pour obtenir des concessions. La décolonisation a fourni à l’Union soviétique et à la Chine populairede multiples occasions d’accroître leur nfluence aux dépens des anciennes puissances coloniales. Sommaire [masquer] 1 Chronologie globale 2 Les origines de la guerre froide 2. Rivalité stratégique inéluctable des blocs américain et soviétique 2. 2 Quatre OF froide 2. 2 Quatre sujets majeurs de désaccord entre américalns et soviétiques au sortir de la guerre 3 Formation et consolidation des blocs occidentaux et communistes (1945-1955) 3. 1 Constitution des deux blocs en Europe 3. 2 Premières crises en Europe et au Moyen-Orient 3. 3 Expansion communiste en Asie 3. 4 Consolidation forcée des deux blocs sous contrainte déologique et politique 4 Coexistence pacifique et nouvelles crises sur fond d’équilibre de la terreur (1956-1962) 4. Coexistence pacifique ou la non-inévitabilité de la guerre entre les deux Grands 4. 2 Insurrection de Budapest (1956) 4. 3 crise de suez (1956) 4. 4 Rupture sino-soviétique (1960) 4. 5 Deuxième crise de Berlin (1961) 4. 6 Crise de Nouvelle-Guinée entre l’Indonésie et les Pays-Bas (1962) 4. 7 Crise des missiles cubains (1962) 5 Détente et effritement des blocs américains et soviétiques (1963-1974) 5. 1 Rapprochement entre les États-Unis et l’Union soviétique 5.
Contrôle des armements nucléaires 5. 3 « Détente » en Europe (1962-1975) 5. 4 République populaire de Chine, troisième Grande puissance 5. 5 Limites de la « détente » 5. 6 Guerre du Viêt Nam 6 Seconde guerre froide ou « guerre fraîche » (1975 – 1984) 6. 1 Affaiblissement du duopole américano-soviétique sur fond de crise économique 6. 2 Expansionnisme de l’URSS 6. 3 Refroidissement propr PAGF ions américano- désarmement 7. 2 Chute des régimes communistes en Europe 7. Règlement des conflits périphériques 7. 4 Imploslon de l’Union soviétique 7. 5 Fin de la guerre froide Notes et références 9 Sources et bibliographie g. 1 Ouvrages généraux sur la guerre froide 9. 2 Ouvrages portant sur un aspect précis de la guerre froide 9. 3 Sites internet dédiés en totalité ou en partie à la guerre froide Chronologie globale[modifier modifier le code] Article détaillé : Chronologie de la guerre froide.
La longueur de la guerre froide, le nombre des évènements qui s’y sont produits, et les changements de dirigeants qui en ont été les acteurs clés, ont conduit les historiens à distinguer plusieurs phases permettant de décrire de manière synthétique la montée e la guerre froide, les périodes de détente ou au contraire de tension, puis sa fin avec l’effondrement du bloc soviétique 1945 – 1955 : La constitution des deux blocs de l’Ouest et de l’Est, assimilés par certains auteurs à de véritables Empires9, dominés respectivement par les États-lJnis et l’Union soviétique, autour desquels la majeure partie des pays se sont regroupés. ? la mort de Staline, le 5 mars 1953, s’ensuit une période d’instabilité du pouvoir à la tête de l’Union soviétique10 qui viendra se conclure par la partition de l’Allemagne, traçant durablement les frontières ntre les deux blocs en Europe. Cette période est aussi celle de la plus grande supériorité stratégique nucléairel 1 des États-Unis, qui pour autant n’auront pas vraiment profité de leur avantage en la matière. 1956 – 1962 : Le face à face des deux blocs, chacun doté d’armes nucléaires permettant la destruction de l’autre, avec sa succession de crises, les plus graves nucléaires permettant la destruction de l’autre, avec sa succession de crises, les plus graves de toute la guerre froide : Berlin, Cuba, mais aussi Suez, Budapest et d’autres encore de moindre importance.
Cette période est aussi souvent nommée coexistence pacifique par référence au discours de Khrouchtchev lors du XXe congrès du parti communiste de l’Union soviétique en février 1956, qui n’abandonne pour autant pas l’objectif de la victoire ultime du socialisme. 1963 – 1974 : La détente et l’effritement des deux blocs aux prises avec des velléités plus ou mains fortes d’indépendances, dont les deux exemples les plus frappants sont la politique du Général de Gaullevis-à-vis des États-Unis et la rupture entre la Chine et l’URSS. La guerre du Viêt Nam, dans laquelle les États- Unis s’enliseront malgré des moyens militaires toujours plus considérables, verra un certain déclin du bloc américain dont l’image se trouve ternie par ce conflit. 975 – 1984 : Les nouvelles tensions entre les deux blocs résultant de la course aux armements nucléaires et ses développements en Europe avec la crise des Euromissiles d’une part, et de l’exploitation par l’Union soviétique des possibilités de développement de son influence dans le Tiers-Monde, notamment dans les anciennes colonies occidentales, d’autre part. En Afghanistan, l’Union soviétique s’engage dans un conflit ui va se révéler très coûteux. 1985 – 1991 : La dislocation du bloc soviétique, marquant la fin de la guerre froide, à la suite de son effondrement économique et social résultant pour partie des coûts énormes engendrés par la guerre froide.
Gorbatchev appelle à des réformes majeures pour sauver l’économie et signe des accords de PAGF s OF froide. Gorbatchev appelle à des réformes majeures pour sauver l’économie et signe des accords de désarmement, mettant notamment fin à la crise des Euromissiles. Mais ces réformes ne pourront pas se mettre en place et c’est tout le système qui va ‘effondrer, avec comme évènement le plus symbolique la chute du Mur de Berlin le 9 novembre 1989. Les relations entre les États-Unis et l’Union soviétique ont constitué le fil conducteur du déroulement de la guerre froide, dont les phases successives de refroidissement ou de réchauffement ont été fortement influencées par la personnalité de leurs dirigeants respectifs.
Article détaillé : Sommets États-lJnis – Union soviétique (1943-1991 Les sommets entre ces dirigeants en ont été la manifestation la plus spectaculaire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, trois onférences au sommet avaient eu lieu entre les dirigeants américains, soviétiques et anglais. Cette pratique cessa après la guerre pour laisser la place à des conférences au niveau ministériel entre 1945 et 1955. En 1955, un nouveau sommet se tint à Genève sur l’initiative de Churchill, relançant cette pratique qui deviendra assez régulière jusqu’à la fin de la guerre froide. De 1959 à 1991, vingt-deux sommets eurent lieu, la plupart entre Américains et Soviétiques.
Ces sommets traduisirent essentiellement la volonté de diminuer les risques de guerre nucléaire et de réduire les coûts énormes de la course ? l’armement par la limitation des arsenaux nucléaires de part et d’autre. Pourtant, les cinq vainqueurs12 de la Seconde Guerre mondiale s’étaient accordés en 1945 pour mettre en place « Organisation des Nations unies dans l’objectif de régler pacifiquement les conf pacifiquement les conflits entre nations. Mais en s’octroyant en tant que membres permanents du Conseil de sécurité un droit de veto sur ses résolutions, ces pays avaient aussl créé les conditions du blocage de l’action des Nations unies quand leurs intérêts étaient en jeu. Les origines de la guerre froide[modifier I modifier le code]
Avant la guerre, tout oppose déjà les États-Unis au régime communiste installé en Russie. Les causes profondes de cette opposition tiennent à la fois à des impératifs de sécurité, aux enjeux économiques et à la nature même des régimes politiques et des idéologies qui les sous-tendent. Cependant, la plus grande rivalité de l’entre-deux guerres est entre la Russie et le Royaume- Uni, et non les États-Unis. On parle même de la « baleine anglaise » (sa puissance maritime) face à l’éléphant russe (sa puissance terrestre). De plus, avant l’entrée en guerre des États- Unis en 1 917, le président Wilson déclarait même qu’une relation de confiance existait avec la Russie, qui n’était pas un ennemi. ? la fin de la Seconde Guerre mondiale, cette apposition va se trouver cristallisée par le fait que ces deux pays sont les seules puissances mondiales, avec le déclin des européens, et que leurs intérêts stratéglques vont se trouver en conflit direct. Rivalité stratégique inéluctable des blocs américain et soviétique[modifier I modifier le code] Dès le xixe siècle, Alexis de Tocqueville prédit que les États-Unis et l’Empire russe ont tous deux vocation à devenir des empires ? l’échelle mondiale, et s’opposeront pour la domination globale dès qu’ils entreront en contact. Il écrit que « chacun d’entr 7 OF domination globale dès qu’ils entreront en contact. Il écrit que « chacun d’entre eux [États-Unis et Russie] semble être appelé par un dessein secret de la Providence à tenir un jour dans ses mans les destinées de la moitié du monde »13.
La « destinée manifeste » des États-Unis d’un côté, la volonté d’expansion de l’URSS de l’autre, entraîne la rivalité stratégique des deux principaux États impérialistes, que tout oppose qu’il s’agisse du odèle politique, sociétal, économique ou idéologique : Le fait que l’Union soviétique était une société « fermée » – surtout sous Staline, où il était extrêmement difficile de savoir qui avait de l’influence sur quoi, quelles étaient ses vraies ressources et ses intentions – fut l’un des traits marquants de la guerre froide, allmentant les doutes et les craintes (réelles ou imaginaires) de l’Ouest qui, de son côté, avec ses changements de gouvernement et de politique selon les élections successives, rendait souvent perplexes les analystes soviétiques. Union soviétique États-Unis Système politique Idéologie État issu de la Révolution d’octobre en 1917 se réclamant du marxisme-léninisme, fondé sur une société et un État communistes, prônant la dictature du prolétariatcomme étape intermédiaire pour y parvenir. État fondé sur des idées de démocratie et de liberté, sans référence à une idéologie explicite avec toutefois une forte influence de la religion chrétienne.
Idéalisme Interventionniste, hérité de l’idéologie de la destinée manifeste, pour défendre la démocratie partout dans le monde, mais aussi réalisme dans la défense des intérêts politiques et ?conomiques américains, dénoncé par ses opposants comme l’Impérialisme américain14. Régi 8 OF l’ImpériaIisme américain14. Régime politique Régime communiste totalitaire dont les pouvoirs sont détenus par les dirigeants du parti communiste, qui exerce la dictature du prolétariat sur la société civile et l’État. Régime de démocratie libérale, les partis politiques concourent librement pour l’accès au pouvoir, dans un cadre de confrontation des idées qui s’effectue principalement au sein des médias. Constitution Constitution soviétique de 193615, puis Constitution soviétique de 1977.
Système fédéral structuré autour de 15 Républiques socialistes soviétiques étroitement subordonnées au gouvernement de l’Union. La Constitution des États-Unis s’applique depuis le 4 mars 1789. Modifiée par vingt-sept amendements, elle est l’une des plus anciennes constitutions écrites encore appliquées. Système fédéral conférant à chacun des 50 États de l’Union tous les pouvoirs qui ne sont pas dévolus par la constitution à l’état fédéral. Leur organisation politique est similaire à celle de l’état fédéral. Partis politiques Le parti communiste de l’Union soviétique (PCIJS), parti unique, étient de fait tous les pouvoirs.
De par la Constitution de 1936, il « est l’avant-garde des travailleurs dans leur lutte pou l’affermissement et le développement du régime socialiste et qui représente le noyau dirigeant de toutes les organisations de travailleurs, tant sociales que d’État ». Deux partis, le Parti démocrate (États-Unis) et le Parti républicain (États-Unis), ont dominé la vie politique des États-Unis. Le Parti communiste américain n’a pu développer librement ses activités, ses dirigeants ont été fréquemment arrêtés, il n’aura jamais con PAGF q OF ibrement ses activités, ses dirigeants ont été fréquemment arrêtés, il n’aura jamais connu un développement comparable au PC français ou au PC italien. Exécutif Le Secrétaire général du PCIJS et le Politburo (Bureau Politique du PCLJS) qui le désigne détiennent l’ensemble des pouvoirs.
Ils sont l’émanation du Comité central lui-même nommé par le Congrès du Parti. Le Conseil des ministres de l’URSS assure la mise en œuvre de la politique décidée par le Politburo, sous la direction de son Président : cette fonction fut assurée par Alexis Kossyguine de 964 à 1980, avec une certaine autonomie vis-à-vis du Secrétaire Général, Brejnev, dont l’autorité ne fit cependant que s’accroître jusqu’à sa mort en 198216. Le Président des États-Unis, élu au suffrage universel indirect, est le chef du pouvoir exécutif, dont l’autorité s’exerce selon un système complexe de contrôle et d’équilibre (checks and balances) avec les pouvoirs législatifs et judiciaires.
Législatif Le Soviet suprême de l’Union soviétique est composé de deux chambres, l’une représentative de la population de l’Union, l’autre des natlonalités qul la composent. Les électlons au suffrage universel sont entièrement contrôlées par le PCIJS, dont il exécute les décisions16_ Le Congrès des États-Unis possède au niveau fédéral l’ensemble des pouvoirs législatifs. Il comprend deux chambres élues au suffrage universel direct, la Chambre des représentants et le Sénat. Judiciaire La Cour Suprême de l’Union soviétique est l’institution judiciaire la plus élevée de l’État. Ses membres sont élus par le Soviet suprême et ne sont donc pas indépendants du PCLIS. Le pouvoir judiciaire américain est divisé entre son organisation à la tête