L Allemagne Dans La Guerre Froide

essay B

L’Allemagne dans la guerre froide Chronologie indicative : Juin 1948 : Blocus de Berlin. Juin 1953 : Manifestations à Berlin-Est. Août 1961 : Construction du Mur. Janvier 1963 : Tralté de l’Élysée entre Konrad Adenauer et Charles de Gaulle. Août 1970 : Willy Brandt à Varsovie et Moscou. 1972 : es deux Allemagne à l’ONU. Juin 1974 : Rencontre RDA – RFA lors de la Coupe du monde de football. Janvier 1984 : Installation des Pershing Il en RFA face au déploiement des SS 1989 : Mikhaïl Gorbat ev org en RDA en octobre. Sni* to View Octobre 1990 : Réuni Corrigé

Les conseils de l’enseignant en mal, puis Les compositions avec chronologie ne sont pas forcément les plus faciles. Il faut d’abord éviter de faire un simple commentaire non problématisé et non organisé des événements mentionnés. D’autre part, il arrive que certains faits listés n’aient pas été vus durant l’année, ce qui peut être déstabilisant. Ici, la chronologie ne mentionne pas la chute du mur de Berlin, ni le discours de Kennedy en 1963, et situe la reconnaissance des deux Allemagne à l’ONU en 1972 (en fait septembre 1973).

Le traité de l’Élysée fait artie du chapitre « La France dans le monde » dans la partie du programme sur « La France depuis 1958 Le sujet porte sur la première partie du programme de la série S, « Les relations internationales depuis 1945 » et plus précisément sur son premier chapitre, « La guerre froide (1947-1991) On peut d’ailleurs retenir ces bornes temporelles pour cadrer le sujet, chronologie indicative commence en 1948 et se termine en 1990.

Introduction En 1945, l’Allemagne et Berlin ont été découpés en quatre zones d’occupation placées sous l’autorité des puissances victorieuses u conflit, qui n’ont pas signé la paix avec l’Allemagne : États- unis, Royaume-Uni, URSS, France. Berlin-Ouest, zone d’occupation des forces occidentales américaines, britanniques et françaises – définie à Yalta et Potsdam en 1945 – est une enclave au cœur de la zone d’occupation soviétique.

En quoi l’histoire de l’Allemagne et de Berlin entre 1947 et 1991 montre la bipolarisation du monde, mais aussi les limites de l’ordre voulu par les deux Grands ? Nous verrons d’abord que de 1947 à 1962, l’Allemagne est au cœur de l’affrontement milltaire et idéologique entre les deux Grands. Puis nous montrerons que de 1962 à 1985, si elle est au centre du rapprochement Est/ Ouest, elle tente aussi de prendre ses distances vis-à-vis des États-Unis et de l’URSS. Enfin, nous étudierons le rôle clé de l’Allemagne dans l’effondrement du communisme, à partir de 1985. . L’Allemagne et la constitution du rideau de fer (1947-1962) 1 . L’Allemagne, théâtre de la première crise entre les deux Grands Le « coup de Prague », en juin 1948, qui fait de la Tchécoslovaquie un satellite de l’URSS, est vu par les Occidentaux comme le signe du danger de l’expansionnisme soviétique. ?tats-Unis, Royaume-Uni et France décident donc d’accélérer dans leur zone la reconstitution d’un État allemand économiquement et politiquement fort, capable de faire barrage au communisme.

Cette « trizone » est pour Staline une violation des traités ; il décide d barrage au communisme. Cette « trizone » est pour Staline une violation des traités ; il décide d’en faire autant en fermant les liaisons terrestres entre Berlin et l’Allemagne occidentale, qui n’avaient pas fait l’objet d’accords entre les quatre puissances occupantes, contrairement aux accès aériens. Une épreuve de orce s’engage, qui préfigure le véritable début de la guerre froide, car les armées des deux blocs y sont face à face.

La réaction américaine au blocus est immédiate et consiste en un pont aérien de C-54 pour ravitailler Berlin-ouest. Après 11 mois, en mai 1949, Staline doit renoncer au blocus. Cette première crise de Berlin est révélatrice, car elle officialise concrètement la dislocation de la Grande Alliance et révèle les règles implicites de la guerre froide : les Occidentaux n’ont pas cherché à forcer le blocus terrestre et les Soviétiques n’ont pas entravé le pont aérien, cette aîtrise réciproque évitant la guerre.

Cette situation aboutit à la constitution en septembre/ octobre 1949 de deux États, la RFA (République fédérale d’Allemagne) et la RDA (République démocratique allemande). Elle est aussi à l’origine de la signature, en avril 1949, du traité de l’Atlantique Nord, avant la mise en place l’année suivante de l’organisation du même nom (OTAN). Cest aussi par peur d’une renaissance du militarisme allemand que certains États européens essaient de lancer la construction européenne en créant la Communauté européenne du charbon t de l’acier (CECA), en avril 1951.

Le refus de la France du projet d’une armée commune (CED, Communauté européenne de défense), en 1954, pousse les Américains ? défense), en 1954, pousse les Américains à imposer l’intégration de la RFA dans l’OTAN dès octobre 1954, ce qui a pour effet d’entraîner aussi un réarmement de la RDA et surtout la création du pendant oriental de l’OTAN, le pacte de Varsovie, en mai 1955. . Les deux Allemagne, vitrines des deux modèles concurrents La crise de Berlin transforme la ville symbole de l’hitlérisme en un symbole de résistance à l’expansion du communisme et onfirme la réintégration rapide de l’Allemagne occidentale dans le camp des démocraties libérales.

Berlin-Ouest est pour les Américains une position géopolitique exceptionnelle et peut donc devenir pour les Occidentaux une « ville du front » de la guerre froide, un avant-poste de l’occident, une vitrine scintillante du capitalisme au cœur d’un monde socialiste démuni. C’est aussi une base d’espionnage et de propagande avancée et un bureau de recrutement aisément accessible pour la main-d’œuvre allemande qui souhaite passer d’Est en Ouest. Berlin-Est se veut n modèle de socialisme architectural, un foyer révolutionnaire.

Mais la disparition de Staline en mars 1953 et le relèvement de 10 % des normes de production en RDA (ce qui équivaut à une augmentation du temps de travail sans augmentation de salaire) provoque le soulèvement des ouvriers dans la plupart des villes du pays. Le 17 juin 1953, aux cris de « Nous ne sommes pas des esclaves ! « Élections libres « Grève générale des dizaines de milliers de manifestants se heurtent à la police de Berlin-Est renforcée par les chars soviétiques, à l’appel du stalinien Walter Ulb