Huiles au maroc
Evolution de la concentration du marché…. 4 Aspects horizontaux de la concurrence… A. Barrières à l’entrée 18 a. Barrières structurelles . b. Barrières stratégiques . 19 3. Positionnement marketing des 5. Aspects verticaux de la concurrence. 21 A. Chaîne de valeur.. . a. Description de la chaîne de valeur…. b. Analyse des avantages concurrentiels par acteur . 3. Stratégies verticales 23 6. Analyse des 25 Conclusions . 2 5 28 Etude sur la Concurrentiabilité des Huiles de Table 2/30 Rapport de synthèse Conseil de la Concurrence Résumé Onze ans de libréalisation.
Deux réformes successives (en 1996 et en 2000) ont mené la diminution de l’intervention étatique dans le secteur et l’ouverture douanière aux produits d’importation nécessaires pour la filière, les graines oléagineuse destinées à la trituration et les huiles brutes destinées au raffinage et au conditionnement. Aujourd’hui, le cadre réglementaire est avant tout régit par des préoccupations sanitaires et de protection de la santé des consommateurs.
Les huiles de table sont ainsi – au même titre que d’autres produits alimentaires – soumises à la loi no 28-07 du 18 Mars 2010 sur la sécurité sanitaire des produits alimentaires. une forte dépendance à l’importation. L’analyse des produits et des charges montre que à du prix des huiles de table dépend des matières premières, ellesmêmes importées à plus de du volume de production. Ainsi, le prix des huiles de table est fortement lié — à hauteur de à 80% – à l’évolution des cours mondiaux des 3 5 nationale. Les huiles végétales sont essentiellement destinées à la consommation humaine.
Avec l’accroissement démographique et le développement économique de pays en voie de développement — l’Afrique du Nord, PAsie du Sud et la Chine – la consommation mondiale destinée à l’alimentation à crû d’un tiers entre 1998 et 008. Par ailleurs, l’utilisation pour le biodiesel a augmenté très fortement – de l’ordre de 45% par an entre 2005 et 2010, générant un véritable pics de demande. De ce fait, les variations de prix observés entre 2005 et 2007 ont été de l’ordre de 81 % pour les oléagineux et de 82% pour les huiles.
L’année 2008 a ensuite été marquée par une flambée des cours internationaux, avec une augmentation de 140% par rapport l’année antérieure. Ce renchérissement des cours mondiaux a eu un impact sur les prix nationaux, qui ont augmenté de plus de entre 2004 et 2008. En conséquence, et algré l’augmentation continue de la population, la demande a baissé trois années successives (2006, 2007 et 2008) avant de repartir à la hausse en 2009, avec 363 000 tonnes. Un oligople et un leader incontesté.
Le secteur des huiles de table ne comporte que cinq opérateurs : Lesieur Cristal, Les Huileries du Souss, Savala, SIOF et Les Conserves de Meknès. Le premier, Lesieur Cristal, domine le marché avec 62% de part de marché en 2009. Savala, filiale du groupe saoudien Afia International, est entrée sur le marché en 2004, suite à la libéralis ur. Néanmoins, malgré la 4 5 Cristal Lesieur ontinue à représenter presque les deux tiers du marché et le poids des trois premiers concurrents est de 98%… c’est à dire identique à avant l’entrée de Savola. une attractivité du marché limitée.
Le marché des huiles de table est caractérisé par de fortes barrières structurelles : l’entrée passe par d’importants investissements en infrastructure (aquisition de l’appareil industriel) et par la capacité de mettre en place un réseau de distribution efficace. Par ailleurs, les faibles marges mises en évidence par l’analyse des produits et des charges – de 3% à augmentent le temps de retour sur nvestissement. Enfin, la suprématie de Lesieur Cristal, et sa capacité à mettre en place des barrières stratégiques — gamme de produits, notoriété des marques – contribuent rendre plus difficile l’accès au secteur. /30 une chaîne de valeur qui s’appuie sur la capacité à acheter et sur la capacité vendre. La chaîne de valeur du secteur peut être décomposée en cinq étapes (approvisionnement, trituration, raffinage, conditionnement et marketing, commercialisation). Les entretiens menés ont souli né l’importance de la première étape qui, par le poids des s 5 compétitivité es tourteaux produits localement par rapport aux tourteaux importés, ce qui a poussé les opérateurs au Maroc à délaisser cette activité au profit de l’importation directe d’huiles brutes.
Lors de la libéralisation, les acteurs ont mis en place d’importants programmes d’investissement pour moderniser leur outil industriel. Aujourd’hui, le raffinage est une étape maîtrisée par tous les acteurs qui justifient de certifications qualité. Enfin, les étapes de conditionnement, marketing et commercialisation constituent le deuxième élément clé permettant à un acteur d’améliorer ses erformances et de mieux faire face à la concurrence.
Ainsi, lors de son entrée sur le marché, Savola a déployé un important dispositif de communication et a exercé une forte pression sur les prix. Ces actions lui ont perms d’attendre 15% de part de marché en trois ans seulement. Lesieur, par une politique de communication adaptée et une diversification de sa gamme de produit a pu faire face à l’offensive de Savola. En revanche, Les Huileries du Souss n’ont pas réagit avec suffisament de force et sont sorties perdantes avec une perte de de parts de marhé sur la même période. e histoire concurrentielle mouvementée. Au cours des années suivant l’entrée de Savola sur la marché, quatre grandes atteintes à la concurrence ont été sanctionnées ou suspectées (concurrence déloyale, dénigrment de produit, dumping, abus de position dominante). En 2011 – ma ns rémanentes sur la 6 5 pour l’essentiel révolues. Néanmoins, les évolutions récentes des prix (à la hausse) et des volumes de production (en baisse en 2007 et 2008) peuvent être de nature susciter des soupçons quant à d’éventuelles ententes.
Il convient cependant de relativiser ces dernières au egard de la structure du marché : la seule action d’un acteur représentant 62% des parts de marché peut en effet suffire pour influencer les grandeurs clés de ce dernier (prix et niveau de production). 4/30 1. Libéralisation et régulation du secteur des huiles de table A. Les réformes de la fin des années 90 Le cadre réglementaire des huiles de table a subit l’effet de deux réformes significatives au cours des années 90.
Ces dernières, qui ont mené à une libéralisation par paliers de la filière, ont eu un impact fort sur un secteur caractérisé par une forte dépendance – de ‘ordre de – vis-à-vis des importations. Ainsi, si Jusqu’en juillet 1996 Pintervention de FÉtat était importante à tous les niveaux, elle a diminué fortement lors de la libéralisation du commerce extérieur, de la mise en place d’équivalent 5 protection étatique en cas de forte variation des cours mondiaux et de la mise en place d’une subvention forfaitaire à la consommation.
En novembre 2000, une libéralisation des prix et la fixation de nouveaux tarifs douaniers a eu lieu afin de corriger des blocages du système précédent, qui n’avait pas permis un réel effort d’investissement t de modernisation industrielle. La rentabilité des entreprises nationales était alors fortement affectée, ces dernières dépendant trop fortement de la subvention.
Il Sest ainsi agit de garantir aux opérateurs une meilleure visibilité (dans la mesure où ces derniers étaient bloqués à l’amont par les tarifs douaniers et à l’aval par l’accord de modération et le système compensatoire) ; d’offrir aux consommateurs une large gamme d’huiles alimentaires, à des prix différenciés, à travers l’instauration d’une concurrence saine et loyale entre les opérateurs ; de sauvegarder le revenu des agriculteurs roduisant des graines oléagineuses ; et finalement d’alléger la charge de l’Etat et de favoriser un meilleur ciblage des aides accordées à la filière oléagineuse.
Les trois axes de la réforme de novembre 2000 sont résumés par le schéma ci-dessous : 1. Importations Réforme de novembre 2000 3. Collecte locale des graines 2.
Commerce intérieur • Libéralisation des prix de vente des huiles alimentaires, de manière à permettre la libération des marges des o érateurs et donner la visibilité nécess 8 5 minimum (2,5%) des droits l’importation sur les graines oléagineuses et es huiles brutes afin de permettre aux industriels de s’approvisionner au moindre coût sur le marché mondial • Fixation des droits à l’importation sur les tourteaux à 25% et élimination des équivalents tarifaires • Mise en place d’une protection de 25% sur les huiles raffinées importées et suppression de l’obligation de tenir des stocks de sécurité pour les importations d’huiles raffinées • Maintien des prix des graines oléagineuses produites à l’échelle nationale à travers le soutien par la Caisse de Compensation • Collecte des graines oléagineuses produites localement par la COMAPRA chargée de ayer les agriculteurs et livrer la récolte au triturateur à un prix convenu 5/30 3. Le cadre régleme ntaire Le secteur des huiles de table est soumis à la Loi 06-99 sur la Liberté des prix et de la concurrence. Cette loi affirme le principe de la liberté des prix et celui de la liberté des autres modalités de la concurrence. Les prix doivent être publiés selon les moyens appropriés afin d’informer le consommateur des conditions de vente.
Cette loi a modifié les con ‘e dans l’activité des huiles 45 des réglementations liées aux produits et aux processus de production agro-alimentaires. Cette réglementation a pour but d’identifier les critères de qualité et d’assurer la sécurité sanitaire des consommateurs. Il s’agit ainsi de prévenir et de contrôler les risques d’exposition des individus, susceptibles d’altérer la santé (physique et/ou psychique). En particulier, l’industrie des huiles de table est soumise à la loi no 28-07 du 18 Mars 2010 sur la sécurité sanitaire des produits alimentaires. La normalisation du secteur des huiles de table est intégrée dans les normes relatives aux industries des corps gras.