exposé sur michel de montaigne

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Philosophe, homme politique, penseur, moraliste, Michel de Montaigne a vu le jour le 28 février 1533 à Saint-Michel-de- Montaigne. Il est issu d’une famille de négociants assez riche qui, au fil du temps, est parvenue à se faire anoblir. De 1556 à 1570, Montaigne occupe les fonctions de Magistrat au Parlement de Périgueux, puis à celui de Bordeaux. Sa fonction l’amène à s’occuper également des questions politiques et Montaigne fréquentera la cour. Montaigne ne rédigea qu’une seule œuvre, mais la portée de celle-ci est telle que son auteur n’a rien à envier aux autres penseurs.

Trois thèmes dominent dans sa philosophie. Il s’agit du scepticisme, la natur les Essais sont aussi que l’histoire. Montaigne est d’abor mouvement d’idées p g jets touchés dans ue, religion, ainsi Isme, ce XVIas, et qui place au-dessus de toutes les valeurs la personne humaine et la dignité de l’individu. L’humanisme en tant que mouvement visant ? renouer avec certaines valeurs de l’Antiquité fait partie intégrante de la Renaissance. En analysant son monde, il invite également celui qui le lit à faire de même.

Il s’oppose clairement au dogmatisme tant de la religion, l’éducation, que de la science ou la philosophie. Malgré son éducation catholique, Montaigne est le premier philosophe de son époque qui fait preuve dun raisonnement purement critique et surtout laïque. to next page I s’oppose, par exemple, aux massacres des amérindiens par les Espagnols et défend la tolérance religieuse. Montaigne, philosophe du XVIe siècle, est un précurseur de la modernité philosophique (qui advient au XVIIe siècle avec Descartes).

Précédant ravènement de la rationalité cartésienne, sa philosophie est marquée par le doute et le scepticisme. Cest ? ce scepticisme que répond la tentative cartésienne de « fonder » otre connaissance sur un axiome indubitable, le cogito. Comme chez Pascal et Kant, ce scepticisme permet de laisser une place ? la religion. La philosophie de Montaigne est par ailleurs profondément humaniste, ce qui se manifeste notamment dans sa conception de l’éducation.

Contemporain des grandes découvertes, Montaigne est aussi le fondateur du relativisme culturel, dont les héritiers seront Rousseau et Lévi-Strauss. Septicisme Avant d’être une doctrine, le scepticisme est une attitude intellectuelle qui consiste à se demander si une véritable connaissance des choses est possible ou non. Son scepticisme est essentiellement basé sur cette constatation que l’homme est un être mobile, « ondoyant et divers », incapable d’atteindre la vérité : ni la science, ni la raison, ni laphilosophie ne peuvent le guider.

L’homme obéit à la coutume, aux préjugés, à l’intérêt, aufanatisme ; il est le jouet des circonstances extérieures et de ses propres impressions. Ce procès de l’homme, dont les éléments sont disséminés partout dans les Essais, devient un réquisitoire ardent et presque suivi dans le fameux chapitre XIII du livr 2 dans les Essais, devient un réquisitoire ardent et presque suivi ans le fameux chapitre XIII du livre Il, l’Apologie de Raymond de Sébonde, qui aboutit d’ailleurs à une profession de foi toute chrétienne.

L’impression générale que donne Montaigne à qui l’a lu et relu, c’est d’ailleurs moins celle d’un véritable sceptique, qui prend plaisir à ruiner la certitude et qui s’amuse malignement de la sottise ou de l’impuissance humaine D’autre part, Montaigne est un épicurien ; il a, comme Rabelais, pris parti pour la nature contre toutes les disciplines. Montaigne, comme on l’a vu, a tenté de critiquer l’humanisme comme adoration des Anciens au nom du rêve de la réforme des onnaissances des la Renaissants. On vient de voir que Montaigne était un humaniste proche des idéaux de la Renaissance.

Sa critique de la théologie naturelle est-elle en contradiction avec sa position sur la science ? Quelle est la position de Montaigne sur la théologie naturelle ? La conscience chez Montaigne . Pour Montaigne, celle-ci ne consiste en rien d’autre qu’en des règles quasi arbitraires, relevant d’opinions ou de préjugés et inculqués dès la plus tendre enfance à renfant qui, devenu adulte, ne se souvient plus comment il a acquis ces conceptions et suppose donc qu’il les a toujours possédées et qu’elles font partie e sa nature.

La conscience montanienne (ou « montaignienne ») est conscience heureuse : être heureux est à la portée de main, par la sagesse et le sentiment de l’être. Dès lors que l’on est sans faute et sans repentir, la condition du bonheur 3 sentiment de l’être. Dès lors que l’on est sans faute et sans repentir, la condition du bonheur est simplement d’aimer la vie et de savoir la goûter à chaque moment, en réflexion et en sagesse — « sagesse » qui n’est que le « oui » de la vie elle-même.

La religion chez Montaigne : Y a-t-il une philosophie de Montaigne ? La question n’est pas si imple car Les Essais constituent une œuvre diverse et dispersée. Ce n’est pas seulement une autobiographie. On y trouve de nombreuses considérations sur la politique, l’histoire, la religion. Montaigne est surtout considéré comme une figure du scepticisme. La raison semble impuissante à connaître et ceci malgré l’orgueil humain.

Il témoigne ainsi de la crise de la Renaissance qui remet en cause les connaissances traditionnelles avant la naissance des sciences modernes. Montaigne doute et ne prétend jamais proposer de vérité assurée mais seulement un témoignage subjectif. Sa philosophie est recherche, exercice ‘une raison délivrée de ses illusions. Il souligne l’arbitraire et la contingence des lois et des coutumes non pour inciter à la révolte mais pour conclure que chacun doit observer les lois de son pays. De même chacun doit suivre la religion de son pays.

Puisque Dieu est Incompréhensible, seule la réalité sociale de la religion doit être prise en compte Il est cependant le défenseur d’une éducation moderne qui doit développer les facultés de l’enfant sans inculquer des connaissances inutiles. II est aussi celui qui défend les indigènes et est le premier à dénoncer les carnages commis pa 4 st aussi celui qui défend les indigènes et est le premier ? dénoncer les carnages commis par les Espagnols dans le Nouveau Monde. Il défend la tolérance religieuse. Cest une raison critique, laïque et donc moderne qui transparait dans Les Essais.

Enfin Montaigne défend l’amitié et annonce la découverte de la subjectivité que théorisera Descartes. La culture chez Montaigne : e relativisme culturel est la thèse selon laquelle les croyances et activités mentales d’un individu sont relatives à la culture à laquelle appartient l’individu en question. Dans sa version radicale, le relativisme culturel considère que a diversité culturelle impose que les actions et croyances d’un individu ne doivent être comprises et analysées que du point de vue de sa culture.

Le relativisme culturel est parfois ramené à sa composante de relativisme moral dit aussi relativisme éthique, thèse selon laquelle il n’est pas possible de déterminer une morale absolue ou universelle mais que les valeurs morales ne valent qu’à l’intérieur de frontières culturelles, où le code moral est le produit descoutumes et des institutions du groupe humain considéré. Grâce aux grandes découvertes, Montaigne prend conscience de l’existence d’autres civilisations. Emerveillé par les peuples sauvages, il en conclut que la culture corrompt l’homme en l’éloignant de la « loi naturelle ».

Il ne s’agit donc pas d’un relativisme éthique : il y a bien un « droit chemin », c’est celui qui est le plus naturel. La nature prend le statut de norme. Le relativisme de Montaigne exprime donc l’idée S le plus naturel. La nature prend le statut de norme. Le relativisme de Montaigne exprime donc ridée fondamentale que tout change. Le monde est en perpétuel devenir, rien n’est fixe e style de Montaigne : Montaigne est un des écrivains les plus spontanés et vifs de la ittérature humaniste, et il l’est toujours avec bonheur.

L’allure de sa phrase est vive, capricieuse, imprévue. De plus, ce style est imagé comme celui d’un poète, d’un vrai poète, qui ne plaque pas des images sur des abstractions, mais qui pense par images, et qui voit tout ce qu’il imagine. Œuvres de Montaigne : Les Essais sont une œuvre majeure, qui vise à développer un regard sincère sur l’être humain, au-delà des doctrines habituelles. Les Essais ne sont pas seulement une autobiographie mais le monument philosophique français de la Renaissance. Malgré d’autres travaux, l’œuvre majeure de Montaigne est celle es Essais.

Profondément humaniste, Montaigne s’est attaché à dépouiller l’étude de l’homme des dimensions doctrinales et religieuses. Son écriture est toutefois assez sombre et sceptique. Il est l’un des premiers, de plus, à avoir étudié de prêt la notion de relativisme culturel. 1569 Publication de sa traduction française de la Théologie naturelle du philosophe et théologien espagnol Raymond Sebon 1580 Première édition des Essais 1588 Deuxième édition des Essais 1595 Réédition posthume des Essais 1774 publication posthume de Journal de voyage (1580-1581 )