Etude De Marche Sur Les Complements Alimentaires
18/06/2010 PROJET SANTE DOSSIER SANTE THEME : LES COMPLEMENTS ALIMENTAIRES Lauranne CARO, Céline CAYROL, Emilie DALEM, salma ESSEGHIR Dossier Santé COMPLÉM ALIM TABLE DES MATIERES INTRODUCTION or61 Sni* to View DE L’INGREDIENT A LA COMMERCIALISATION A. Compléments alimentaires et ingrédients . 23 La réglementation des compléments alimentaires avant 29 industriels 2002 . B. Exemples de substances polémiques c. 23 Les évolutions réglementaires depuis 2002 • • • • • • • • • • • • • • • • 28 D.
Impacts de la nouvelle réglementation sur les acteurs professionnels du marché des ompléments alimentaires Conséquences pour les autorités . Conséquence pour les 61 33 53 SOM MAIRE FIGURES 56 ANNEXES…. 57 2 L. Caro, C. Cayrol, E. Dalem, S. Esseghir COMPLEMENTS ALIMENTAIRES y a neuf mille ans, l’agriculture a introduit les premiers grands changements dans notre alimentation. En quelque milliers d’années la population s’est vue adopter un quotidien sédentaire. De nouveaux aliments et de nouvelles habitudes sont apparus. Une seconde grande métamorphose s’est produite lors de la révolution industrielle.
Celle-ci nous a conduits à consommer des aliments toujours plus raffinés, de plus en plus présents dans nos ssiettes au détriment de produits « traditionnels s. Ils affectent négativement certaines caractéristiques alimentaires (charge glycémique, ration oméga6/ oméga3, composition en macro et m, teneur en fibres)l . micronutriments, ratio so PAGF 61 négligeable pour le choix des aliments. Les comportements sont influencés par les recommandations sanitaires et nutritionnelles des médecins, relayées de façon croissante par les médias2.
Dans plusieurs sites archéologiques se trouvent des vestiges de l’utilisation de plantes médicinales par ‘homme de Néandertal, certains datant de plus de 50 000 ans. Nos ancêtres savaient trouver autour d’eux ce dont ils avaient besoin pour se soigner. C’est pa l’observation de la Nature et la collection de données que le genre Humain a pu définir et délimiter les capacltés « guérisseuses » des plantes. Plus tard, leur emploi dans un but de bien-être s’est énormément développé avec la vie moderne. Changement hormonal, stress et fatigue sont à l’origine du marché du bien-être.
Autre standard croissant de la société contemporaine : cultiver son image. Ligne, peau, cheveux, ongles… l’apparence doit être parfaite. Et quoi de plus rassurant pour prendre soin de soi que de evenir à l’empirique utilisation de la Nature! Pour ces raisons, la majorité des compléments alimentaires se réclament « d’origine naturelle » et sont labellisés « biologiques Selon les laboratoires qui les produisent, ce sont de véritables « suppléments de qualité de vie, *… + source de mieux-être, d’augmentation du capital beauté et de diminution des facteurs de risque de certaines maladies Leurs cibles ?
Les hommes et femmes de tout êge3. Histoire de l’agriculture et de l’alimentation en France : http://www. museum. aero expos/fresque/la_fresque PAGF 1 naturels, phytothérapie http://vww. iolineaires. com; http://wv. w. instantnature. net/complements-alimentaires/; http://www. europhyto. com; http://www. laboratoire-copmed. com; http://www. phytoforme. com/dossiers/phytotherapie. html L. Caro, C. Cayrol, E. Dalem, S. Essegh’r COMPLEM ENTS ALIMENTAIRES Avant la mise en place d’une réglementation spécifique, les compléments alimentaires étaient soumis aux règles concernant les aliments, qui variaient en Europe selon les pays.
A cause de cela, de nombreuses dérives de fabricants ont eu lieu. Une prise de conscience de la nécessité d’encadrer le secteur des compléments alimentaires a onduit les Autorités à prendre des dispositions pour harmoniser les règles au niveau Européen dans le but d’améliorer la sécurité des consommateurs. Cette réglementation constitue une première réponse mais ne pourra pas, à elle seule, mettre fin ? toutes les dérives. C’est pourquoi, pour être maitrisé, ce problème doit être attaqué sur un deuxième front : l’information des consommateurs et sa compréhension par ces derniers.
En raison de la diversité des produits touchés par ces textes de loi, il nous semble utile de déterminer le périmètre du projet : nous décidons de nous en tenir au territoire français, ‘exclure les aliments-san utiques, et le thème plus PAGF s 1 d’usagers de compléments alimentaires. A partir de là nous pourrons déterminer quel est leur niveau d’information et proposer des pistes pour en améliorer la compréhension et l’utilisation. DE L’INGRÉDIENT A LA COMMERCIALISATION NAISSANCE ET VIE D’UN COMPLEMENT ALIMENTAIRE Un complément alimentaire passe par plusieurs étapes avant d’être potentiellement commerciallsable. Pour créer un complément alimentaire, les industriels partent dune liste d’ingrédients spécifiques qui leur permet d’aboutir à une forme de présentation pharmaceutique exposée dans un ackaging et qualifiée par une allégation. Nous verrons tout d’abord les ingrédients pouvant être à l’origine du complément alimentaire et nous nous intéresserons par la suite au processus de fabrication de celui-ci. A.
Compléments alimentaires et ingrédients Le complément alimentaire est défini par les autorités (article 1 du décret 2006-352)4 en tant ue « denrées alimentaires do e compléter le régime PAGF 6 1 de ce cadre les plantes ou préparations de plantes possédant des propriétés pharmacologiques et destinées à un usage exclusivement thérapeutique. ) Les substances à but nutritionnel ou physiologique (substances himiquement définies possédant des propriétés nutritionnelles ou physiologiques, ? l’exception des vitamines et minéraux et des substances possédant des propriétés exclusivement pharmacologiques. Voir Annexe 1 Décret ne 2006-352 du 20 mars 2006 Site Légifrance L. caro, C. cayrol, E. Dalem, S. Esseghir COMPLEMENTSALIMEN AIRES De façon accessoire peuvent s’ajouter pour la fabrication des compléments alimentaires les ingrédients suivants les autres ingrédients dont Putilisation en alimentation humaine est traditionnelle ou reconnue comme telle au sens du règlement du 27 janvier 1997 usvisé, ou autorisés conformément à ce règlement. es additifs, les arômes et les auxiliaires technologiques dont l’emploi est autorisé en PAGF 7 1 que compléments alimentaires est très encadrée par les autorités : Parrêté du 9 mai 20066 définit une liste des vitamines pouvant être utilisées dans la 6 Voir Annexe 2 : règlement (CE) no 258/97 du Parlement européen et du conseil du 27 janvier 1997 Voir annexe 3 : arrêté du 9 mai 2006 L. Caro, C. Cayrol, E. Dalem, S. Esseghlr COMPLÉM ENTS ALIMENTAIRES fabrication des compléments alimentaires, les substances vitaminiques à parti desquelles elles euvent être extraites ainsi que les doses maximales journalières.
A titre d’exemple la Vitamine 86 fait partie des vitamines autorisées à être commercialisées sous forme de complément alimentaire. Les substances vitaminiques correspondant à la vitamine B6 actuellement autorisées sont le Chlorhydrate de pyridoxine et la Pyridoxine-5′-phosphate. Les minéraux et oligoéléments suivent le même schéma législatif (définit par le même arrêté). En plus de la liste prédéfinie des minéraux, substances minérales et doses journalières maximales autorisées pour la fabrication des compléments alimentaires, la
DGCCRF impose des critères de pureté pour certains miné PAGF 8 1 le plomb, le mercure et sélénium. Ainsi pour toute vitamine et tout minéral, les industriels doivent respecter l’arrêté du 9 mai 2006 pour fabriquer leurs compléments alimentaires. 2. Les plantes L’utilisation des plantes pour leurs propriétés sur la santé remonte à l’antiquité et est ancrée dans toutes les cultures. Les plantes à usage traditionnel détiennent une place importante dans les ingrédients utilisés dans les compléments alimentaires. 7 Les règlementations liées à l’usage des plantes visent à sécuriser la consommatlon.
Les risques liés à l’utilisation des plantes ne sont pas anodins et une augmentation de leur consommation est observée dans une époque qui effectue un retour à la nature. La directive 2004/24/CE permet « une demande d’autorisation simplifiée » pour les plantes ? usage traditionnel (plus de 30 ans) pour lesquels un effet « médical » réel n’a pas été prouvé mais dont l’usage traditionnel permet de garantir leur sécurité et innoculté. Mais les effets et sécurité dépendent aussi de la partie de la plante utilisée, l’organe et le traitement subi8.
Une liste positive de plantes a été demandée ? ‘Agence Française de la Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) mais devant la multitude des varietés et la diversité de leurs méthodes d’utilisation, cette liste a été considérée comme impossible à réaliser et l’AFSSA a préféré étudier les dossiers au cas par cas. 7 Site du Synadiet : W. mw. synadiet_o Site de la DGCCRF : d’extraction plus modernes permettant Fobtention de substances isolées de plantes (ex : lutéine, lycopène… ) parmi les plantes les plus utillsées sur le marché des compléments alimentaires : Tonus et vitalité : ginseng, guarana, gingembre…
Vertues apaisantes : asslflore, valériane, aubépine, tilleul, verveine… Minceur : les plantes drainantes = fenouil, reine des prés, piloselle. Figure 2 Plantes les plus utilisées en tant que complément alimentaire 3. Les substances à but nutritionnels ou biologiques : les biotechnologies La biotechnologie est une nouvelle source considérable d’ingrédients de compléments allmentaires. Ily a de plus en plus de substances Innovantes faisant l’objet d’études cliniques publiées dans des revues spécialisées. Ci-dessous un schéma illustrant la croissance des publications relatives à ces substances innovantes.