Le Marche Europeen Et Francais Des Complements Alimentaires Eurasante 2008

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2008 Parc Eurasanté 310, avenue Eugène Avinée 591 20 LOOS Tél : (33) 03 28 55 90 60 Fax : (33) 03 28 55 90 61 Site internet : wo. w. pole-nsl. org Email : contact@pole-nsl. org Document réalisé av e 9 p g LEMARCHÉEUR É MENT SA IME DE COMPÉTITIVITÉ NUTRITION SANTÉ LONGÉVITÉ S DES COMPL Les études du Pôle Nutrition Santé Longévité LE MARCHÉ EUROPÉEN ET FRANÇAIS DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES LEMARCHÉELJROPÉENETFRANÇAISDESCOMPL ÉMENTSALIMENTAIRES Sommaire l/ Analyse et tendances du marché … stratégiques de fabricants 3) Les façonniers de compléments alimentaires…. .19 . 23 4) Les prestataires d’essais cliniques, nouveaux acteurs clés . 25 Ill/ Réglementation des compléments alimentaires 1/ Au niveau international 29 2/ Au niveau européen, la directive no 2002/46 3/ Au niveau national . 32 IV/ Facteurs clés de développement du marché . . . 37 1) Accroitre la crédibilité scientifique des produits . 2) Se développer sur des promesses porteuses…. 3) Recruter de nouvelles cibles . 38 4) Communiquer vis-à-vis du consommateur .. Conclusion 39 Annexes . 2 OF Eg Annexes 41 LEMARCHEEUROPEENETFRANÇAISDESCOMPL 2 LE MARCHÉ EUROPÉEN ET FRANÇAISDESCOMPL Introduction Les Français sont de plus en plus consommateurs de compléments alimentaires. En 2006, un français sur cinq a consommé un complément alimentaire, à commencer par les femmes : 30 % d’entre elles en achètent 1. Les ventes s’envolent : 210 millions de boîtes ont été vendues, le marché a progressé de 15 % et le cap des 1 milliard d’euros est franchi.

Les progrès de la recherche en matière de nutrition, la prise de conscience, en particulier des consommateurs, des liens entre alimentation et capital santé, favorisent le développement d’une médecine plus orientée vers la révention, le maintien d’un bon état de santé, la recherche d’un bénéfice et/ou d’une protection en matière de bien-être voire d’esthétique. En pleine progression, ce secteur constitue donc une des réponses face à des besoins nouveaux et précis des consommateurs. OF Eg SCOM PLEMENTSALIMENTAIRES 4 I/ Analyse et tendances du marché Le marché des compléments alimentaires est encore relativement jeune. Ils sont rattachés ? la réglementation générale de l’alimentation. Il aura fallu attendre 2002 pour voir apparaitre une réglementation spécifique de ceux-ci et donc la possibilité de éfinir clairement leur marché. 1) Marché européen des compléments alimentaires Le marché des compléments alimentaires attire aujourd’hui de grands groupes issus de l’alimentaire, de la pharmacie et des cosmétiques.

Il connait à la fois une croissance forte, entre 10 et 20 % chaque année en Europe, et des marges confortables tant pour les industriels que pour les distributeurs (produits à marges libres pour les pharmaciens, marges plus élevées par rapport aux aliments classiques des Grandes et Moyennes Surfaces). En 2006, le marché mondial des compléments alimentaires était stimé à 45 milliards d’euros, partagés entre le marché américain (37 %), européen (30 %) et asiatique (28 %) qui est dominé par le Japon2.

Avec un taux de croissance de 9,6 % en 20043, ce marché reste soumis à des spécificités nationales qui résultent d’une combinaison entre culture, ré lementation et historique d’utilisation des produits. 4 OF Eg alimentaires est dominé par quatre pays qui représentent à eux seuls 2/3 du marché. L’Italie et l’Allemagne représentent les deux plus gros marchés, suivis par la Grande-Bretagne et la France. Dix pays se partagent le tiers restant des entes européennes : la Scandinavie atteint 10 % des ventes, suivie par l’Espagne, la Belgique et les Pays-Bas qui représentent chacun 4 % des ventes.

CAutriche, la Suisse et la Turquie atteignent quant à eux 2 % du marché contre 1 % pour le Portugal, l’Irlande et la Grèce. Les marchés émergents vont très certainement renforcer leurs positions, ceux de l’Irlande ou encore des Pays-Bas connaissent une belle progression. Sur les marchés des 4 pays les plus importants, la guerre des prix va sans doute continuer avec une croissance soutenue pour les produits de niche. Deux tendances sont de plus, notables en Europe . ?? Une multiplication des rachats de petites entreprises spécialisées, au savoir-faire reconnu dans le développement et la commercialisation de compléments alimentaires : – le groupe belge Omega Pharma, acteur majeur des produits d’automédication, a racheté en quelques années, trois laboratoires français positionnés sur les compléments alimentaires : Pharmygiène, LSBH et Chevaro-Ardeval afin d’accélérer son développement à l’international. 2 D’après le Synadiet, 2006 3 D’après le SDCA : Syndicat de la Diététique et des Compléments

Alimentaires, 2005 5 LEMARCHÉEUROP s OF NCAISDESCOMPL E MARCHÉEUROPÉENETFRANÇAISDESCOMPL É MENT SA IM ENTA IRES – le laboratoire pharmaceutique allemand Merck a racheté en 1996 les laboratoires Monot. La création en 2002 de Merck Medication Familiale suivi du rachat des laboratoires Richelet spécialisés dans les vitamines, minéraux et les compléments alimentaires prescrits par les médecins, permet au groupe de consolider ses positions en France, en bénéficiant d’une forte crédibilité scientifique sur le créneau des compléments. en 2003, Arkopharma, leader sur le marché français des ompléments alimentaires en France, acquiert deux nouvelles filiales en Suisse : PAD et Phyto Pharma Medika. – en août 2006, l’espagnol Nutraceutical, fabricant de principes actifs à destination des industries agroalimentaires, cosmétiques et pharmaceutiques, a annoncé l’acquisition de Forté Pharma pour un montant de 88 millions d’euros. Cette acquisition permettra ? Nutraceutical d’accéder au consommateur final en proposant une gamme de compléments alimentaires et fournira l’occasion de renforcer son département R.

Le développement de partenariats. 6 En 2002, l’Oréal et Nestlé se sont associés (joint venture 50/50) pour créer les laboratoires Innéov, qui développent et commercialisent des compléments nutritionnels à visée cosméti ue. Cette entreprise se positionne essentiellement sur les pr té et minceur. La 6 OF Eg et minceur. La joint-venture s’appuie sur les ressources de recherche fondamentale des deux entreprises et consacre 10 %4 de son chiffre d’affaires à la R&D.

Leaders sur leur marché respectif, l’Oréal et Nestlé, se sont retrouvés en position de challenger avec Innéov’ face, notamment, au laboratoire Oenobiol. Il s’agissait donc pour se démarquer de proposer une offre de rupture réellement innovante. Le lancement d’Innéov Fermeté (lutte contre la perte de fermeté cutanée) en 2005 entendait répondre à ce challenge en ciblant le segment le moins développé du marché : la lutte contre le vieillissement.

Outre les principes actifs utilisés (lycopène, isoflavones de soja et vitamine C), l’originalité de ce produit repose sur sa forme galénique : des gélules sous blister. La stratégie d’Innéov’ s’appuie sur une communication efficace des résultats des travaux de echerche et de validation clinique menes sur ses produits. Crédibilisant ainsi l’offre aux yeux des consommateurs, ces études sont présentées au corps médical, notamment aux dermatologues et aux nutritionnistes, qui sont la première cible visée par Innéov.

En mars 2003, Innéov Fermeté a été lancé avec succès en France, en Allemagne, en Espagne, au Portugal et en Belgique avant de faire son entrée sur les marchés italien, grec, suisse et autrichien en septembre. Il est devenu immédiatement l’un des produits phares sur le segment de la nutricosmétique anti-âge ans les neuf pays où il a été commercialisé et a contribué à la crolssanc OF Eg nutricosmétique anti-âge dans les neuf pays où il a été commercialisé et a contribué à la croissance qu’affiche ce nouveau segment.

En 2003, le marché européen des produits anti-âge a enregistré une augmentation en volume de presque 60 4 Source Eurostaf, 2005 5 source ‘MS, 2005 2) Place du marché français En 2006, le marché français des compléments alimentaires est en forte croissance, 15 % de progression par rapport à 2005 et si l’on compare à 2004, les ventes de compléments alimentaires ont augmenté de 34 %. A noter que le ralentissement qui a pu être enregistré en 2005 (+6. 6 % contre +15. % en 2004) est essentiellement dû au recul des ventes de la promesse ménopause suite à la remise en cause de l’innocuité du soja par l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) et de l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) qui ont émis des réserves sur l’efficacité des phytœstrogènes sur les troubles climatériques (cf. Annexe I). En 2006, pour la première fois, le marché français des compléments alimentaires a atteint le milliard d’euros6.

En quatre ans, le marché a connu une augmentation de 400 millions d’euros et a rattrapé son retard par rapport aux autres marchés européens (Allemagne, Italie, Royaume-Uni)7. En 2007, la croissance est plus faible mais touiours au rendez-vous e érieure à 6%8. Eg plus faible mais toujours au rendez-vous et estimée supérieure ? Malgré tout, le marché français possède une marge de progression importante, il devrait doubler de taille d’ici 2012 pour atteindre 2 milliards d’euros9.

En effet, la consommation par habitant en France est deux fois inférieure à celle en Allemagne et u Royaume-Uni et cinq fois inférieure à celle des Etats-Unis10. Répartition du marché européen en 2006 Pays Parts de marché (en %) Allemagne 21 Italie Royaume-Uni 13 France 12 Cette croissance est notamment due – au renouvellement de l’offre (développement de nouvelles formulations galéniques, lancement de nouvelles promesses, utilisation de nouveaux ingrédients… – à un effet volume lié notamment à l’augmentation de la fréquence d’achat (augme alimentaires en quête d’un espace juillet 2007 1 1 Source Eurostaf, « Les perspectives du marché français des ompléments alimentaires h, août 2006 7 É MENT SA IM ENTAI RES diversification). Plusieurs facteurs vont également participer au dynamisme du marché français des compléments alimentaires dans les années ? venir : 8 l’augmentation de la prévalence de l’obésité et du surpoids.

La quatrième enquête ObEpi Roche 200612, qui étudie depuis IO ans l’évolution de l’obésité et du surpoids en France, menée par l’institut Sofres-TNS sur près de 24 000 personnes âgées de plus de 15 ans, révèle que 20 millions de personnes souffriraient de problèmes de poids, oit 2,3 millions de plus qu’il ya 9 ans. Près de 14 millions de Français seraient en surpoids (IMC entre 25 et 30) et 5,9 millions seraient obèses (IMC supérieur à 30). le culte de la minceur Selon une étude TNS Worldpane113, quatre français sur dix souhaitent maigrir même si la moitié d’entre eux n’en ont pas l’utilité pour améliorer leur santé. – le vieillissement de la population Selon les estimations de l’INSEE, la France devrait compter en 2020 près de 17 millions de personnes âgées de plus de 60 ans soit une part de 26 % de la population totale contre 0 9