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essay A

Cycle 3 Littérature Fables d’Ésope Avertissement La liste d’œuvres littéraires pour les élèves de cycle 3 fait référence aux « Fables » d’Ésope. En voici 96. Leur version ici reproduite est celle d’un ouvrage publié il y a plus de 90 ans, mais sans mention d’un nom de traducteur. Elle a depuis été reprise dans d’autres éditions… Bruce DB Index 2 4 6 7 9 10 12 13 14 16 17 18 orag Sni* to View la grue 42 45 46 47 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 62 63 65 66 67 69 70 72 73 74 75 OF et le jardinier Le cerf et la vigne Le chien et le lièvre L’alouette et le laboureur ttp://bdemauge. ree. fr cycle 3 Le renard et les raisins Esope un renard affamé, apercevant des grappes qui pendaient à une vigne, voulut s’en emparer et n’y arriva pas. Il s’éloigne alors et, se parlant à luimême : « C’est du raisin vert. » dit-il. Tels certains hommes, que leur faiblesse empêche de réussir et qui s’en prennent aux circonstances. FABLE Le chat et les poules Ésope Un chat ayant appris qu’il y avait des poules malades dans une basse-cour, sy rendit déguisé en médecin avec les instruments ordinaires de l’art.

Il s’arrête à l’entrée et demande comment ‘on va : « Très bien, lui répondent les poules, ? condition que vous vous en alliez. » Les gens intelligents pénètrent les méchants même lorsqu’ils jouent le mieux la comédie de la bonté. PAGF OF père. — Moi je n’étais pas encore né. — Bon ! reprit le loup : tu peux avoir toutes sortes de bonnes raisons ; moi, cela ne m’empêchera pas de te manger. » On le voit : auprès de qui est résolu à l’injustice, les plus justes raisons sont sans force.

Le renard et le singe Un renard et un singe, qui faisaient route ensemble, disputaient de la noblesse de leur origine. Chacun d’eux exposait abondamment ses prétentions, quand ils arrivèrent en un lieu que le singe se mit à contempler en poussant des gémissements. Comme le renard lui en demandait la raison, le singe lui montra les tombeaux qui étaient là : « Voyons, dit-il, puis-je m’empêcher de pleurer en voyant les cippes des affranchis et des esclaves de mes pères ? —Bon, répondit le renard, mais mens donc ? ton aise : aucun d’eux ne se lèvera pour te confondre. ? Il en est ainsi, chez les hommes, des hâbleurs, qui ne sont jamais plus fanfarons que quand il ny a personne qui les puisse reprendre. FAB E Le corbeau et le renard Un corbeau ayant dérobé un morceau de fromage alla se percher sur un arbre : un renard qui l’avait vu, désirant s’emparer du morceau, se dressa sur ses pattes et lui fit compliment sur sa taille et sur sa beauté. Plus que tout autre, ajoutait-il, le corbeau méritait d’être roi des oiseaux, ce qul arriverait sûrement s’il avait de la voix.

Pressé de montrer qu’il n’en manque pas, le corbeau lâche le fromage et se met à pousser de grands cris : l’autre ne fait qu’un bond et s’empare du fromage. « Corbeau, dit-il, tu as tout ; il ne te manque que de la cervelle. ? Il y a des hommes sans cervelle : le propos leur convient. L’âne, le renard et le lion Un âne et un renard, ayant fait amitié, partirent pour la chasse. Ils rencontrèrent par hasard un lion. Le renard, voyant le danger imminent, courut au lion et offrit de lui livrer son camarade, à condition d’avoir lui-même la vie sauve.

Le lion ayant promis au renard de l’é ar ner celui-ci conduisit l’âne vers un piè vra de PAGF s OF conseil et examinèrent les meilleurs moyens de se mettre à l’abri des attaques du chat. On avait déj? discuté plusieurs propositions quand l’une des ouris, personne d’importance et d’expérience, se leva et dit : « Je crois avoir trouvé un plan qui, si vous l’approuvez et le menez à bien, assurerait notre sécurité pour l’avenir. Voici : il nous faut attacher au cou de notre ennemi le chat un grelot dont le tintement nous avertira de son approche. ? Cette proposition fut chaudement applaudie ; et l’on avait déjà décidé de l’adopter, quand une vieille sourls, se dressant sur ses pattes, dit : « Je conviens avec vous toutes que ce plan est quelque chose d’admirable ; mais, puis-je vous demander qui va aller attacher le grelot ? ? La Lune et sa mère La Lune pria un jour sa mère de lui confectionner une petite tunique à sa mesure. « Et comment la faire à ta mesure ? répondit la mère. Aujourd’hui, je te vois : tu es pleine Lune ; une autre fois, tu seras demi-Lune ; une autre, simple crolssant. ? Il en est de même de l’homme sans esprit et sans caractère : point de richesse à sa mesure ; aujourd’hui, il a tels besoins ; un autre jour, tels autres, au gré de ses passions et des événements. 6 OF efforts, elle ne parvenait pas à l’atteindre du bec ; et il semblait qu’elle fût condamnée ? ourir de soif à côté de cette eau qui pouvait la sauver. Flnalement, la corneille imagina un plan ingénieux. Elle se mit à faire tomber un à un des cailloux dans la cruche : à chaque caillou, le niveau de l’eau s’élevait un peu, tant et si bien qu’il finit par atteindre le bord de la cruche.

Et l’oiseau malin put assouvir sa soif. Nécessité est mère de l’invention. Le cerf à l’étable Un cerf, chassé des bois qui lui servaient de retraite, court, aveuglé par la peur, vers la ferme la plus voisine, trouve devant lui Pétable et sy réfugie. Un bœuf, qui le voit se cacher : « Quelle dée, malheureux. lui dit-il, de courir au-devant de la mort et de confier ta vie à la demeure de l’homme ? —Vous, du moins, répondit le cerf d’un ton suppliant, épargnez-moi l’espace d’une journée.

La nuit viendra à son tour et je profiterai de l’occasion pour partir, pour m’échapper. » Le bouvier apporte le fourrage et ne voit rien. Tous les gens de la ferme vont et viennent. Personne ne fait d’observation. Le régisseur passe et lui non plus ne s’aperçoit de rien. Les bœufs ne bougent pas et le cerf ‘o eux les remercie de lui avoir donn dans PAGF 7 OF vie sera bien menacée. » Sur ces entrefaites, le maitre revient à son tour de dîner ; et, comme il avait vu récemment les bœufs mal solgnés, il s’approche du râtelier « Pourquoi si peu de fourrage ? it-il. Pourquoi, pas de litière ? Serait-ce un si grand travail d’enlever ces toiles d’araignée ? » En examinant ainsi tout en détail, voilà qu’il aperçoit le haut des bois du cerf : il appelle ses serviteurs, fait tuer l’animal et emporte la dépouille. Que veut dire cette fable ? Que c’est le maître qui voit le plus clair dans ses propres affalres. Le renard et la grue Les gens qui introduisent de lourds problèmes ans la conversation ne montrent pas, dans les relations de société, plus de tact que la grue et le renard d’Ésope.

Le renard avait versé sur une pierre de large surface une purée appétissante : c’était gêner la grue et la rendre ridicule ; car la purée était liquide et s’échappait de son bec trop fin. À son tour, la grue invita le renard à dîner et servit dans une bouteille à col long et étroit : elle pouvait aisément y introduire son bec et manger ; le renard ne le pouvait pas. C’était le salaire qu’il méritait. De même, quand les philo neent, pendant le PAGF E OF frivoles, les ropos communs et les trivialités : c’en est fait de l’accord qui convient au festin ; c’est un outrage à Dionysos.

Les lièvres et les grenouilles Les lièvres assemblés déploraient un jour entre eux la tristesse de leur vie, exposée à tant de périls et pleine de terreurs. Hommes, chiens, aigles, combien d’autres encore font d’eux leur proie ! Mieux vaut mourir une fois que trembler toute sa vie ! C’est une chose dite : ils s’élancent tous ensemble vers un étang pour s’y précipiter et s’y noyer. Au bruit que fait leur course, les grenouilles qui se tenaient tout autour de l’étang autent dans l’eau.

Alors, un des lièvres, qui avait probablement plus d’esprit que les autres : « Arrêtez, camarades, dit-il, ne poursuivez pas votre funeste dessein : vous le voyez maintenant, il y a des animaux encore plus peureux que nous. » Les malheureux se consolent quand ils en voient de plus à plaindre qu’eux. Le chien et le coq qui a une si belle voix. Le coq lui dit de réveiller d’abord le portier, couché sous les racines : « Je descendrai quand il aura ouvert. » Le renard veut appeler, en effet ; mais le chien, tout dun coup, bondit et le met en pièces.

Les gens intelligents, quand un ennemi vient les assaillir, trouvent moyen de le renvoyer à plus fort qu’euxmêmes. Le cousin et le taureau Un cousin s’était posé sur la corne d’un taureau et il y demeura longtemps. Au moment de s’envoler, il demanda au taureau Sil n’était pas bien aise de son départ : « Moi ! dit le taureau, je ne me sus pas aperçu de ta venue ; je ne m’apercevrai pas davantage de ton départ. » Cette fable offre l’image de ces gens qui ne peuvent rien et qui, présents ou absents, sont aussi peu nuisibles qu’utiles. Le renard et le bouc Un renard était tombé da était