Engagement et utopie au XVIII 18
Engagement et LJtopie au XV1110siècle l. Dénoncer les injustices judiciaires Documentez vous sur deux parmi les affalres Calas, Sltven, De La Barre, Martin et Montbailli, Lally-Tollendal. Expliquez le sujet et les actions de Voltaire (textes et recours officiels) Voltaire, grand philosophe du XVIII siècle, s’est engagé dans plusieurs causes tout au long de sa vie. Il fera en effet de nombreuses campag premières affaires es Jean Calas et Anne-R protestants à Toulou l’un d’eux, siest conv or 13 diciaires. Une de ses religieuse. nds lingers Sv. ivx to nextggge uatre fils. Louis, l’influence de la ervante, Jeanne Vigui re.
Le 12 octobre 1761, Marc-Antoine Calas, le fils aîné , est trouvé pendu dans le magasin du père. Suicide ou crime, cette mort demeure une énigme judiciaire. L’ homme chargé de l’enquête, David de Beaudrigue, néglige son travail, et la rumeur populaire le convainc que Jean Calas a assassiné son fils, sous prétexte de sa soi-disant intention de se convertir également au catholicisme. Suite à un monitoire et ? des interrogatoires douteux, le Parlement de Toulouse condamne au supplice le père, le 9 mars 1762 et fait appliquer la sentence dès le lendemain. Jean Calas périt sur la roue le 10 mars 1762.
Il semble que le jeune Calas fut assassiné, mais non pas par les siens, ni pour des motifs religieux. L’enquête est faussée e en effet dès le départ par un préjugé anti- protestant: la rumeur publique est donc que Marc ait désire se convertir au catholicisme et que ses parents P aient tué pour cette raison. Voltaire croit tout d’ abord à la culpabilité des Calas et à un excès de fanatisme huguenot. Mais les contradictions du jugement modifient son opnlon. Convaincu de l’innocence du père supplicié, il prend l’ affaire en ain: il écrit son Traité sur la Tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas (en 1763).
L’ arrêt du Parlement de Toulouse est cassé en 1764 et Jean Calas réhabilite en 1765. Le Traité sur la Tolérance, écrit à l’occasion de cette affaire, commence par un récit du procès et de la mort de Calas, d’ où Voltaire tire une première conclusion: ou bien Calas est coupable, et il est criminel par fanatisme, ou bien Calas est innocent et il a été accusé par fanatisme. Le philosophe plaide ensuite pour les protestants, il cherche à démontrer que l’intolérance ne relève as du droit naturel et rappelle les atrocités des guerres de religion. ? la fin, Voltaire va conclure que la victoire au sujet de la révision du procès Calas regarde l’humanité car c’est un espoir pour l’avenir: « je sème un grain qui pourra un jour produire une moisson’ . Toujours au sujet de la tolérance, l’affaire Sirven constitue la réplique de l’ affaire Calas, avec la différence qu’ il s’ agit de la mort de la fille de li accusé. Pierre- Paul Sirven, le père, sera donc condamné le 11 septembre 1764 lui aussi à cause de sa religion protestante. Grâce à Voltaire sa famille s 3 le 11 septembre 1764 lui aussi à cause de sa religion protestante.
Grâce à Voltaire sa famille sera acquittée le 25 novembre 1771. Dans la nult du 8 au g août 1765, le crucifix d’Abbeville est endommagé ; une plainte est rapidement déposée. On publie un moratoire : les 70 témoignages entendus ne concordent pas. Cependant les soupçons se portent sur trois jeunes gens : d’Etallonde, La Barre, et Moisnel, qui s’étaient fait remarquer en ne se découvrant pas devant une procession et en chantant des chansons peu respectueuses de la religion ; ils se seraient même antés d’être passés devant la procession du Saint-Sacrement sans se découvrir.
D’autres fils de bonne famille avaient côtoyé La Barre et participé à ses frasques, parmi eux se trouvait le fils de Pierre-Nicolas Duval de Soicourt, maire d’Abbeville. Ils sont décrétés d’arrestation. DE-tallonde s’enfuit, Moisnel, terrorisé, avoue tout ce qu’on lui demande, mais le chevalier de La Barre est arrêté le 1er octobre 1 765 à l’abbaye de Longvillers et est détenu au secret à la prison d’Abbeville. Moisnel reconnaît les faits incriminant use de Belleval et Douville de Maillefeu qui rennent la fuite mais seront arrêtés par la suite.
La Barre par contre nie les faits qui lui sont reprochés. On trouve chez lui un exemplaire du Dictionnaire philosophique de Voltaire et trois livres licencieux ce qui aggrave les soupçons. Sa réputation d’impiété et la jalousie de M. de Belleval (qui lui envie sa femme), le président du procès, lui valent d’être condamné, le 28 février 1766, à avoir la Ian envie sa femme), le président du procès, lui valent d’être condamné, le 28 février 1766, à avoir la langue coupée et à être écapité, puis jeté au bûcher.
A l’inverse de ce qu’imaginent la famille et la VIIIe, le parlement de paris confirme cette sentence le 4 juin 1766. Le Dictionnaire philosophique, retrouvé dans la bibliothèque du chevalier de La Barre, sera brûlé avec lui. L’exécution a lieu le 1er juillet, et c’est le même bourreau qui avait tranché la tête de Lally, qui décapite La Barre. Absorbé par la défense de la cause de Pierre-PauI Sirven, Voltaire s’implique avec retard dans la défense de La Barre.
Le 23 juin 1766, il écrit à Damilaville, homme de lettres français et mi de Voltaire pour dénoncer l’injustice de l’affaire, et le 7 juillet, il apprend, l’exécution du chevalier. Le fait que l’on alt brûlé le Dictionnaire philosophique en même temps que le malheureux, lui fait craindre l’arrestation. Il part donc en Suisse et c’est de l? qu’il va mener la contre-offensive. En quinze jours, il établit les motivations réelles des juges d’Abbeville, démasque Dumaisniel de Belleval et ses faux témoins.
Il rédige un premier récit de l’affaire, d’une vingtaine de pages la Relation de la mort du chevalier de La Barre à Monsieur le arquis de Beccaria sous le pseudonyme de M. Cassen. Dans ce texte, Voltaire montre la disproportlon qu’il y avait entre la nature du délit et les conditions horribles de l’exécution. La protestation de Voltaire suffit pour que le tribunal d’Abbeville mette fin aux poursuites contre les autres prév 3 Voltaire suffit pour que le tribunal d’Abbeville mette fin aux poursuites contre les autres prévenus ; Moisnel est libéré.
Duval de Soicourt est démis de ses fonctions. Il conteste que le chevalier ait été responsable de la dégradation d’un crucifix, La Barre aurait été dans sa chambre, seul, la nuit de a dégradation. Aussi dans l’édition de 1769 du Dictionnaire philosophique, Voltaire va revenir sur l’affaire, il fait le récit du martyre du chevalier de La Barre dans son article « Torture Enfin, Voltaire utilise ses relations pour tenter d’innocenter Gaillard d’Etallonde, qui s’était enfui en Hollande, et le protéger en le faisant engager dans l’armée prussienne.
En juin 1775, parait Le Cri du sang Innocent ouvrage signé par Gaillard d’Etallonde réfugié à Ferney mais vraisemblablement rédigé par Voltaire qui espérait ainsi la clémence du nouveau roi, Louis XVI, en vain. Le chevalier de La Barre est réhabilité par la Convention Ie15 novembre 1793. Qu’est-ce que le Dictionnaire philosophique? Citez et commentez un article. Le Dictionnaire Philosophique ou la Raison par alphabet est un essai de Voltaire. Il est publié en 1764, puis réédité en 1769 sans nom d’ auteur, et traite de sujets très divers, permet de diffuser des idées et cherche à éviter la censure.
Dans ce petit Dictionnaire portatif, contenant 118 articles, comme l’appelait l’auteur, se trouvent regroupés par ordre alphabétique les grands sujets de réflexion de la pensée des Lumières. Voltaire donne ? ses « définitions » un tour brillant et souvent ironique pou PAGF s 3 Lumières. Voltaire donne à ses « définitions » un tour brillant et souvent ironique pour défendre les valeurs de progrès et de tolérance et fait avancer les conquêtes de la raison.
Il forme une arme privilégiée du combat philosophique, il dénonce surtout l’absurdité des religions, les abus politiques et sociaux, les erreurs judiciaires… Les philosophes des Lumières ont en effet mené leur combat contre tout ce qui peut s’opposer au progrès et au bonheur des hommes en portant atteinte à leur liberté hysique, intellectuelle , ou morale. En 1764, Voltaire préfère aux lourds volumes de l’Encyclopédie le format du Dictionnaire philosophique portatif, une arme plus adaptée aux besoins du lecteur et qui peut favoriser donc la diffusion de ces idées.
L’ oeuvre sera condamnée en 1675 par le parlement et par la Cour de Rome. Voltaire, « Guerre Dictionnaire philosophique, 1764. Un généalogiste prouve à un prince qu’il descend en droite ligne d’un comte dont les parents avaient fait un pacte de famille, il y a trois ou quatre cents ans avec une maison dont la mémoire même ne subsiste plus. Cette maison avait des prétentions éloignées sur une province dont le dernier possesseur est mort d’apoplexie : le prince et son conseil concluent sans difficulté que cette province lui appartient de droit divin.
Cette province, qui est à quelques centaines de lieues de lui, a beau protester qu’elle ne le connaît pas, qu’elle n’a nulle envie d’être gouvernée par lui ; que, pour donner des lois aux gens, il faut au moins avoir leur consentement : ces 6 3 gouvernée par lui ; que, pour donner des lois aux gens, il faut au moins avoir leur consentement : ces discours ne parviennent pas eulement aux oreilles du prince, dont le droit est incontestable.
Il trouve incontinent un grand nombre d’hommes qui n’ont rien à perdre ; il les habille d’un gros drap bleu à cent dix sous l’aune, borde leurs chapeaux avec du gros fil blanc, les fait tourner ? droite et à gauche et marche à la gloire. ûl_es autres princes qui entendent parler de cette équipée y prennent part, chacun selon son pouvoir, et couvrent une petite étendue de pays de plus de meurtriers mercenaires que Gengis Khan, Tamerlan, Bajazet n’en trainèrent à leur suite. ? Des peuples assez éloignés ntendent dire qu’on va se battre, et qu’il y a cinq à six sous par jour à gagner pour eux s’ils veulent être de la partie : ils se divisent aussitôt en deux bandes comme des moissonneurs, et vont vendre leurs services à quiconque veut les employer. n Ces multitudes s’acharnent les unes contre les autres, non seulement sans avoir aucun intérêt au procès, mais sans savoir même de quoi il s’agit. ? II se trouve à la fois cinq ou six puissances belligérantes, tantôt trois contre trois, tantôt deux contre quatre, tantôt une contre cinq, se détestant toutes également es unes les autres, s’unissant et s’attaquant tour à tour ; toutes d’accord en seul point, celul de faire tout le mal possible. C Le merveilleux de cette entreprise infernale, c’est que chaque chef des meurtriers fait bénir ses drapeaux et invoque Dieu solennellement avant d’alle 7 3 solennellement avant d’aller exterminer son prochain.
L’artlcle » Guerre » du Dictionnaire philosophique de Voltaire, publié en 1764, aborde un thème repris de nombreuses fois dans des textes polémiques de l’époque des Lumières. L’insistance des philosophes sur ce thème témoigne leur l’intérêt our un problème qui n’a rien de nouveau en lui-même mais qui trouve de nombreux échos dans leurs préoccupations à la fois humanistes et humanitaires qui caractérisent la pensée de l’époque.
Dénoncer la guerre, c’est aussi souligner l’absurdité d’un état de vlolence et de destruction qui saccage des vies humaines depuis toute l’existence des hommes. C’est aussi mettre l’accent sur la responsabilité des princes qui usent le pouvoirs arbitraires pour envoyer au massacre, par caprice ou par ambition personnelle, des armées entières dont le recrutement lui-même est contestable. II y a ici une critique du pouvoir absolu, qui permet de faire au gouverneur tout ce qu’il veut même sans une raison valable.
C’est enfin dénoncer, comme le fait Voltaire dans cet article, l’absurdité des causes, l’incohérence de ce qu généralement détermine les conflits. Cette article est un apolgue, il présente un mélange entre un récit, sous lequel se cache une analogie avec les réalités d’une époque, et une leçon morale. Cet article est construit sur le modèle d’un conte, traitant le sujet grave de « la guerre » sous la forme d’une anecdote. On trouve, en effet, l’imprécision propre à ce genre littéraire 3