l’engagement littéraire

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NOM et PRENOM: WANDJI Hervé : MATRICULE . NIVEAU: 09108520 I. JE: CRITIQUE LITTERAIRE ET CHAMPS THEORIQUES ENSEIGNANT : Pr BIYON L’engagement littéraire apparait sous la plume de Jean Paul Sartre dans Qu’est-ce que la littérature ? en 1948. Cette notion nait dans le contexte de guerre et de résistance en France. La littérature engagée se pose donc comme une littérature militante, littérature de combat.

Il est question que l’écrivain, « compagnon de route», prenne position, choi littéraire, politique, or 7 du choix effectué. Au Sni* to View un artiste, de ne pas pour seul but la beau ns les débats le ou les risques pour un ecrivain ou n jeu gratuit, ayant en de servir un idéal humain. Comment le concept de l’ « engagement » a évolué en littérature ? Quels sont ses aspects ? Quelles peuvent être ses limites ?

La réponse à ces questions constituera l’ossature de notre exposé et nous déroulerons d’abord l’évolution du concept, ensuite ses aspects non sans oublier ses limites. déjà par leurs écrits de leurs convictions religieuses (Agrippa d’Aubigné) ou bien engagent, par l’activité de raison, la recherche de la vérité, un combat contre l’intolérance (Montaigne), ‘immobilisme intellectuel (Rabelais, DIJ Bellay), la torture pour ne citer que ceci.

On voit au XVIIe Siècle l’ « honnête » homme qui occupe civilement sa place sans toutefois prendre position sur les problèmes politiques ou sociaux. Mais c’est au XVIIIe siècle que nait une forme d’écrivain dénommé « philosophe » (Montesquieu ; Voltaire) qui se fait le devoir de servir et d’améliorer la vie sociale et politique tout en s’impliquant directement.

Ce sera la même conception qui prédominera chez les auteurs du XIXe Siècle en particulier chez Lamartine (« [la poésie] sera philosophique, religieuse, politique, sociale… lle va se faire peuple mais encore plus particulièrement chez Vigny, hanté par cette question de l’utilité politique de l’écrivain je voulais qu’on dit : c’est vrai et non c’est beau » à propos de Chatterton) et chez Hugo, qui oriente toute sa vie en fonction de ses convictions (Les Misérables, Les châtiments).

C’est aussi la vocation de Michelet (Le Peuple). Quant à Zola, même si la doctrine naturaliste ne l’engage pas à prendre position dans ses romans, (« c’est une étude de l’homme placé dans un milieu social sans sermon ») ; un désir de corriger la société apparait ependant à travers l’évocation des conditions de vie miséreuse. Au XXe Siècle, l’engagement devient un devoir au nom de la liberté et de la solidarité. CAMUS sti PAG » rif 7 liberté et de la solidarité.

CAMUS stipule à juste titre : « tout artiste aujourd’hui est embarqué dans la galère de son temps… nous sommes en pleine mer. L’artiste, comme les autres, doit ramer à son tour, sans mourir s’il le peut, c’est-à-dire en continuant de vivre et de créer C’est aussi le cas de R. Martin du Gard à travers le personnage de Jacques dans Les Thibault. C’est également le cas avec Malraux dans Le Temps du mépris t CEspoir. Ces derniers se rangent aux côtés des existentialistes et des poètes de la résistance, mais aussi des écrivains des minorités.

L’engagement ainsi se forme et se fonde pour devenir un concept réel en littérature, une finalité littéraire et se détermine par ses aspects. Pour ce qui est des aspects de l’engagement littéraire, ils se caractérisent par sa nécessité, ses thèmes mobilisateurs et ses formes. S’agissant de la nécessité, en général, tout homme est responsable de ce qui se passe en son temps, à plus forte raison l’écrivain. D’ailleurs, se désinteresser de son temps, c’est une açon de s’engager ; même l’art pour l’art engage l’écrivain.

Jean Paul SARTRE (Qu’est-ce que la littérature ? Il ; 1948) affirme pour étayer « la littérature vous jette dans la bataille ; écrire, c’est une certaine façon de vouloir la liberté, si vous avez commencé, de gré ou de force vous êtes engagé pour lui, lorsqu’un écrivain décide d’utiliser sa plume, il s’engage. L’engagement est donc omniscient et omnipotent car qu’on réagisse face aux prob PAGF3C,F7 plume, il s’engage. L’engagement est donc omniscient et omnipotent car qu’on réagisse face aux problèmes sociaux ou on ; qu’on soit présent ou absent, on s’engage.

Notons que plus particulièrement au XXe S. les facteurs d’engagement se multiplient car la vie collective exerce une emprise plus forte sur la vie individuelle et accroit ainsi la liberté de fhomme notamment sur le plan culturel avec le développement des médias et l’information accrue. Aussi ne peut on plus se constituer un art de vivre personnel, considérer l’art comme un divertissement, une étude désintéressée de l’homme. Les écrivains contemporains héritent de cette idée du XIXe S. ue récrivain a une mission privilégiée, et, plus porté vers la hilosophie en raison de leur culture et de leur époque : ils favorisent la réflexion politique où se fonde même ses thèmes mobilisateurs. L’engagement littéraire est illuminé et attisé par plusieurs thèmes, par plusieurs secteurs de préoccupations sociales. Nous avons entre autre la religion que ce soit pour la défendre (Pascal, Les Provinciales) ou pour l’attaquer (Voltaire).

Ensuite les questions sociales : le colonialisme (Diderot, Césaire, Roumain, Glissant et bien d’autres) ; l’esclavage (Montesquieu, Condorcet, Voltaire) ; la dénonciation des injustices (les philosophes des lumières). En utre la critique de la guerre ou la défense de la paix (Barbusse, Giraudoux, Vian). En plus les valeurs humaines : la liberté, la lutte contre le racisme, la défense de la négritude (Césaire, Senghor, Glissant) ; des émigrés contre le racisme, la défense de la négritude (Césaire, Senghor, Glissant) ; des émigrés (Tahar BEN JELLOUN) ; contre l’antisémitisme (Zola, J’accuse), pour l’humanité (CAMUS).

Egalement le féminisme (George Sand, F. Tristan, L. Mlchel et l’écriture féminine des années 1970) et les problèmes politiques et économiques tels que le libéralisme ou le socialisme, marxisme, communisme (SARTRE, Aragon). Ces thèmes en quelque sorte conditionnent les formes de lutte de l’engagement littéraire. Comme homme, l’artiste peut assumer les responsabilités de son temps (adhésion à des partis, action dans les résistances, la révolution, signature des manifestes, participation à des congrès et bien d’autre (Sartre, Camus, Malraux.

Gide, Barrès, et, avant eux, Hugo, Lamartine). Comme écrivain, il éclaire et dirige d’abord l’opinion à travers les journaux, les revues, les conférences, les pamphlets et les manifestes. Ensuite, il s’unit à d’autres écrivains pour agir sur les pouvoirs politiques et publics avec out le prestige de l’artiste. Enfin il traite des problèmes actuels, en prenant position à leur égard, en proposant les solutions et en instruisant le public (André BRINK, Hugo).

Les fins purement esthétiques, l’art ne viennent que « par-dessus le marché » pense Sartre. Il est vrai que le simp e fait que l’auteur fasse partie d’une société l’oblige à s’intéresser à la politique, à la religion et à la société et ? prendre position. Mais il sait qu’en tant qu’artiste, il doit produire des chefs d’œuvres d’une beauté incomparable, d’une certaine tant qu’artiste, il doit produire des chefs d’œuvres d’une beauté ncomparable, d’une certaine particularité qui a d’autres finalités.

Ecrire est un métier qui ne donne pas forcément des compétences spéciales dans d’autres domaines (la médiocrlté politique de Victor Hugo, de Balzac, de Stendhal ; la nullité de Musset). Ainsi, l’engagement personnel de l’écrivain ne vaut pas plus que celui de n’importe qui, d’abord. Aussi, il lui fait perdre, dans une activité où il peut être médiocre, un temps qui lui serait précieux pour son art : pour un artiste, le travail artistique n’est pas « par-dessus le marché mais l’essentiel, comme l’affirment

Flaubert, Gide, Valery. Il faut noter que plusieurs partisans de l’engagement ont abandonné assez vite les genres artistiques pour le journalisme, l’essai, la thèse ; ils étaient plus penseurs qu’artistes (la stérilité créatrice des années politiques de Victor Hugo). Les limites de l’ « art utile de l’art engagé se pose en ce que si l’écrivain répond que, quelles que soient ses idées, il a le droit de défendre par sa plume, par son arme, c’est-à-dire son talent artistique, an peut objecter.

D’abord la conception des partisans de l’art pour l’art et les faiblesses de certaines formes d’art utile. Même s’il faille admettre que l’art doit absolument être utile, on peut concevoir cette utilité autrement que par l’engagement. L’engagement est orienté vers les problèmes qui se posent ? l’individu, ses rapports avec la société. Or, l’art apprend surtout ? l’individu à se connaître, à pratiquer un a rapports avec la société.

Or, l’art apprend surtout à l’individu à se connaitre, à pratiquer un art de vivre personnel (confer ce que nous apprend Proust qui, sans être un écrivain engagé, décrivit l’Affaire Dreyfus et dénonça le nationalisme pendant la guerre de 4-18). Aussi, l’engagement est dans l’immédiat : d’où le risque pour l’écrivain de se perdre dans l’éphémère, dans l’accidentel. Un certain recul n’est- il pas nécessaire pour méditer, dégager l’essentiel (voir Vigny « la maison du berger »), et le chef d’œuvre ne doit-il pas dépasser son temps ?

Comparer aux Châtiments (engagement total), les Misérables ou La Légende des siecles, est une méditation sur toute une époque et adressées à l’avenir. Somme toute, de nos investigations basées sur l’engagement littéraire, nous pouvons dire qu’il existe sans doute de très randes œuvres engagées • La Divine Comédie ; Les Provinciales ; Tartuffe ; les œuvres philosophiques du XVIIIe siècle, une partie de l’œuvre de Hugo, Lamartine, Zola, Camus, Malraux, Sartre, Aragon et bien d’autres.

Mais elles nous intéressent beaucoup moins par leur efficacité en leur temps que par leur valeur encore actuelle des problèmes humains qu’elles posent. Cette valeur ne se maintient que par un style alors que d’autres œuvres, aussi engagées, ont disparu dans l’oubli. Bref, une œuvre ne peut être uniquement engagée ; on lui demande d’autres qualités, d’autres orientations, d’autres finalités.