Economie De Marche Et Intervention De L Etat

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Module 1 : Analyser la coordination des décisions économiques par l’échange 1. 3 : Appréhender le rôle de l’Etat et la notion d’externalité Cerner les éléments du débat sur le rôle de l’Etat providence Le système économique d’un pays est défini par le degré d’intervention de l’Etat dans ce domaine. Ainsi, une question récurrente englobe les hypothèses de réformes proposées : faut-il plus ou moins d’Etat ? Une telle interrogation, plus complexe qu’elle n’y paraît, renvoie à un autre serpent de mer de la réflexion politique or 12 l’économie d’un pays Sni* to View

Pour répondre à ces raisonnement en de première partie, nou trouve tout régime démocratique (l). l’Etat dans velopperons un devant laquelle se Dans une seconde partie, nous tenterons de discerner les limites de l’opposition « plus d’Etat » / « moins d’Etat » (Il). I – une alternative héritée du passé de la France Sans être un pays bipartisan, la France a toujours hébergé en son sein deux camps politiques distincts, la gauche et la droite, souvent divisés en plusieurs partis chacun.

Evidemment en désaccord sur le rôle de l’Etat, ces deux courants de pensées, hérltés des nnées post-révolutionnaires, ne sauraient se résumer à « plus d’Etat » d’un côté et « moins d’Etat » de l’autre. Dès lors, il convient tout de considérer que la demande effective détermine le niveau de production donc le niveau de l’emploi. Les stratégies politiques de relance keynésienne se fondent également sur l’importance du rôle de l’état dans l’économie.

Keynes ne croit pas à l’autorégulation de l’économie par les mécanismes naturels des lois du marché. ‘état doit donc intervenir en tant qu’agent régulateur car le cap•talisme livré à lui- ême ne peut que conduire à des crises chroniques. C’est à l’Etat d’intervenir pour relancer la demande de biens de consommation et de biens d’investissement. Selon le principe de l’accélérateur d’investissements, à partir du moment où la consommation augmente sous l’effet d’une relance, la production doit nécessairement s’adapter.

Le mécanisme de l’accélérateur implique qu’une variation de la demande de biens de consommation entraîne une variation beaucoup plus importante de la demande de biens d’investissements. Le terme Welfare State est apparu dans les années 40. C’est en effet à cette époque, après la 2nde guerre mondiale, que les pays occidentaux ont mis en place un système de solidarité qui n’a cessé de se développer depuis, appliquant les politiques keynésiennes. L’économie n’était pas aussi mondialisée qu’aujourd’hui et les politiques de relance étaient souvent très efficaces pour relever le niveau de demande.

Ex : Aux problèmes des pays en développement, les économistes d’inspiration marxiste préconisent le modèle de développement autocentré qui implique une forte intervention étatique dans l’économie. En fait, l’État doit favoriser des politiques de grands travaux et participer à la création 12 participer à la création d’industries pour créer des effets d’entraînement sur l’ensemble de l’économie. De plus, FÉtat doit procéder à la fermeture des frontières du pays pour éviter l’exploitation de la part des pays riches.

En conséquence est né un nouveau courant de pensée économique : le tiers-mondisme qui octroya au rôle de l’Etat une place primordiale pour favoriser le développement. De nombreux économistes tiers-mondistes avaient des inspirations du courant marxiste. En effet, l’économiste arabe Amin s’est intéressé aux différences de rémunération du facteur travail entre les pays du Nord et les pays du Sud. A quantité de travail égale, les travailleurs des pays développés sont mieux payés que ceux des pays en développement. Ainsi, l’Etat doit favoriser la création de nouveaux secteurs industriels.

L’industrialisation en vol d’oies sauvages de la Corée du Sud est un exemple du rôle de l’Etat dans un processus de remontée de filières grâce à l’imltation des produits venant des pays industrialisés. L’Etat doit aussi favoriser la aissance du tissu industriel national en appliquant des forts tarifs douaniers aux produits industriels étrangers. Ainsi, le grésil adopte de très forts tarifs douaniers pendant les années 50. Les échecs du modèle keynésien ont commencé à partir des années 70. Tout d’abord la théorie keynésienne raisonne en économie fermée. ? l’heure actuelle, l’internationalisation croissante des économies constitue une sérieuse limite aux relances. Ensuite, il n’est pas aisé d’agir sur le niveau de consommation globale car celle-ci dépend de facteurs économiques et psychosociolo i ues eu dentifiables ou maîtrisabl keynésien ne raisonne 19 psychosociologiques peu identifiables ou maitrisables. Le modèle keynésien ne raisonne donc qu’à court terme. Or, depuis le premier choc pétrolier de 1973, les relances de type keynésiennes aggravent même la crise en augmentant les déficits.

Aujourd’hui, l’Etat providence est en crise — celle ci résulte de l’accroissement des prélèvements obligatoires par rapport aux richesses nationales produites. En effet, la croissance des dépenses publiques liées aux politiques sociales et de redistribution, est rincipalement depuis 1974 supérieure à la crolssance économique. En effet, il y a eu au cours des 40 dernières années trop d’attitudes de demande de prise en charge par l’état : il est légitime de s’interroger sur le bien fondé de beaucoup de transferts de responsabilité.

B- Moins d’Etat : l’optique libérale A partir des années 80, les politiques économiques mises en place sont des politiques de rigueur, qui préconisent la maîtrise des déficits publics en freinant la création monétaire, en limitant les possibilités de recours un crédit et en freinant la ausse des salaires pour éviter une inflation par la demande. Les politiques de désengagement de l’Etat se traduisent par une déréglementation dont l’objectif de redonner une certaine liberté aux entreprises mais aussi de stimuler l’activité économique par la concurrence.

Du « plus d’Etat » des années soixante-dix au « mieux d’Etat » des années quatre-vingt, on est passé au « moins d’Etat » des années quatre-vingt-dix. La courbe de Laffer, du nom de l’économiste américain Arthur Laffer, vise à expliquer les relations entre le taux de l’im ôt et le montant des recettes iscales. Lorsque le taux d PAGF 19 montant des recettes fiscales. Lorsque le taux de l’impôt est nul, son rendement est évidemment nul ; mais lorsque le taux de l’impôt atteint 100 %, son rendement est également nul, plus personne n’ayant intérêt ? produire.

La question est de savoir ce qui se passe entre les deux : la thèse de Laffer est la suivante. Dans un premier temps, lorsque le taux de l’impôt augmente, les recettes fiscales augmentent également. Mais au delà d’un certain seuil d’imposition, la hausse de la pression fiscale fait que la matière mposable « se dérobe » : autrement dit, le poids de l’impôt décourage reffort productif, ce qui réduit la masse du revenu imposable ; les recettes fiscales elles-mêmes diminuent.

Courbe de Laffer En abscisse, le taux d’imposition t, en ordonnée les recettes fiscales T. Lorsque t -t* , alors T -T max. Lorsque t > t* , le taux d’imposition est dissuasif et les recettes totales de l’État sont inférieures à T max. Cette analyse a eu un Impact considérable aux Etats-Unis, où elle a accompagné les mouvements dits de révolte des contribuables. Ces mouvements e baisse de l’impôt – qui s’inscrivent dans la philosophie générale de l’économie de Hoffre – se sont ensuite étendus à tous les Etats-Unis.

En effet, la pression fiscale, aux Etats-Unis et encore plus en Europe, a atteint un tel niveau qu’elle condamne tout effort productif supplémentaire, décourageant la production, les revenus, l’épargne, l’activité en général. La baisse de la pression fiscale devrait libérer les forces productives, et provoquer une progression de la production: par là même, la matière imposable augmentera, et le rendem aussi, tout en étant plus PAGF s 9 augmentera, et le rendement de l’impôt aussi, tout en étant plus léger en pourcentage des revenus.

Cette analyse rejoint le courant de l’économie de roffre, parce qu’elle vlse à agr sur l’activité du côté de la production au lieu de manipuler la demande comme le proposent toutes les politiques d’inspiration keynésienne. Les économistes libéraux ont une conception particulière du développement. Il faut laisser faire les lois du marché – Tous les pays doivent suivre un schéma linéaire afin d’atteindre l’ère de la consommation de masse. L’Etat ne joue donc qu’un rôle secondaire — volre nocif – dans le processus de développement.

D’après les fondateurs de l’Ecole classique, Smith et Ricardo, le commerce international est un jeu à somme positive, tous les participants y gagnent. Les pays en voie de développement doivent donc chercher leur avantage absolu ou comparatif et procéder à l’ouverture de leurs économies au marché mondial. L’Etat ne doit donc pas intervenir en imposant des barrières protectionnistes, il doit laisser le processus de développement dans les mains de la main invisible du marché.

Toutefois, les organisations internationales ont été très présentes dans le mouvement d’insertion des pays en développement dans le commerce international. Sous la volonté du « Trade but not aid » fut créée la première CNUCED en 1964, qui imposa de nouvelles règles favorisant les pays en voie de développement au sein du GATT. Connu, depu•s le début des années 1990, sous le nom de Consensus de Washington, cet ensemble de règles économiques imposées aux pays en développement est un véritable laido er des idées libérales. Ainsi, les deux institutions PAGF 60F 19