Dissertation: Une réflexion fondée sur l’expérience personnelle de l’auteur vous semble-t-elle efficace pour traiter des grandes questions humaines ?

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Dissertation: une réflexion fondée sur l’expérience personnelle de l’auteur vous semble-t•elle efficace pour traiter des grandes questions humaines ? ‘expérience de chacun est le trésor de taus. Introduction: « L », Gérard de Nerval. Cette citation nous amène à considérer l’importance de l’expérience d’un homme et Pinfluence qu’elle peut avoir sur son entoura e.

Mais une réflexion fondée sur l’expérience personn traiter des grandes q stio Sni* to personnelle de l’aute se la suite que celle ci a fficace pour es l’expenence s on constatera par l- Certes, la réflexion personnelle semble efficace pour traiter des randes questions humaines A-LJn témoignage En premier temps, l’expression «une réflexion fondée sur l’expérience personnelle de l’auteur» nous renvoie à un récit emprunt de la vie de l’auteur; ce récit peut etre sous forme autobiographique ( comme Histoire de ma vie, un recueil épistolaire de Georges Sand ), un essai, un traité ou un apologue.

L’auteur peut également incarner ses Idées dans des personnages fictifs qui illustreront son expérience, Il peut donc s’agir de « l’expérience vécue » par [‘auteur, par des l’expérience vécue d’un auteur suscite la variation de genres et e mouvements littéraires; le naturalisme est un mouvement qui s’attache a dépeindre la réalité grâce a un travail précis de documentation.

Emile Zola, considéré comme le chef de file du naturalisme : son travaille d’auteur consiste en une observation et une recherche minutieuse des milieux sociaux qu’il étudie afin de rendre sur le papier la réalité de son expérience. Les naturalistes se définissent comme des expérimentateurs, en effet dans son roman Germinal, Zola cherche à rendre compte de la misère d’un peuple exploité et de la révolte sociale qui se trame. B-Une argumentation efficace

De par le récit d’une expérience personnelle, l’auteur peut d’avantage convaincre et persuader le lecteur de son point de vue, il s’agit donc d’un procédé favorable à la persuasion. Montaigne modifie ses écrits toute sa vie en fonction de ses expériences personnelles et de la variation de sa pensée, de ses humeurs et de ses engagements, il généralise ses propres expériences L’expérimentation a un rô e primordial dans la formation de notre pensée et suggère que le récit d’expériences — réelles ou fictives — est un moyen efficace pour pousser l’autre à adhérer à son point de vue.

Une argumentation est d’autant plus forte dans son expression, d’autant plus persuasive, d’autant plus vivante qu’elle se nourrit de l’expérience vécue par celui qui la conçoit et la compose, mais aussi vécue par d’autres auxquels il peut faire référence. qui la conçoit et la compose, mais aussi vécue par d’autres auxquels il peut faire référence. C-L’lmpact sur le lecteur (identification+réflexion) Candide L’expérience vécue peut en outre inspirer des idées plus larges, voire universelles.

Ainsi, parler de soi, c’est aussi parler de l’ensemble des hommes dès lors qu’il est question de la condition umaine, de ses joies, de ses peines. L’auteur donne à son cas particulier une portée universelle. De même, l’expérience personnelle de Primo Levi dans les camps de concentration racontée dans Si c’est un homme (1947) renvoie l’image de tous les déportés et prend une portée morale en présentant aux hommes l’image de leur propre cruauté.

L’efficacité d’une référence à l’expérience vécue repose aussi sur l’authenticité et la véracité de l’opinion proposée; le lecteur se sent donc en confiance et adhère mieux à la pensée de l’auteur car il ressent sa VIe a travers ses dires. Ainsi, dans les Mémoires de guerre, les idées politiques de De Gaulle s’enrichissent dun vécu profondément enraciné dans la réalité : il parle en connaissance de cause de la ibération, des forces antagonistes, pour en avoir été non seulement un témoin, mais aussi un acteur de premier plan.

Qui peut mieux connaître les rouages de la politique de ces annees mouvementées ? De là vient aussi l’efficacité des romans d’apprentissage, tels que Le Rouge et le Noir de Stendhal. L’exemple peut aussi susciter la sympathie ou l’identification avec le locuteur ou ave de Stendhal. L’exemple peut aussi susciter la sympathie ou l’identification avec le locuteur ou avec le(s) personnage(s) dont l’expérience est rapportée : le lecteur vibre avec émotion au gré de ce qui arrive aux êtres dont il suit l’itinéraire et auxquels il s’attache.

Ainsi, le lecteur qui s’identifie à un personnage adhère à sa conception du monde ou au contraire la rejette ; il en subit inconsciemment l’influence. Enfin, le récit de rexpérience vécue amène le lecteur – qui doit tirer ses propres conclusions de l’exemple proposé – à une démarche Inductive. Le cheminement de la réflexion va de ‘exemple à la généralisation, du concret à l’abstrait. L’auteur joue ainsi de la force et de la vertu de l’exemple. Une telle démarche requiert un lecteur actif qui doit réfléchir pour tirer de l’expérience vécue des conclusions et en trouver les implications dans son propre monde.

Ainsi, Montaigne, dans ses Essais, fait le récit de sa rencontre avec des « sauvages » venus ? Rouen : le lecteur doit y discerner la critique sociale et politique implicite des sociétés dltes civilisées et l’image du roi idéal selon l’auteur. ll- Toutefois, le recours à l’expérience du lecteur pour traiter des randes questions humaines a des limites. A-Un lecteur influencé (pathos) Parce que Pexpérience vécue s’adresse davantage à l’affect qu’à la raison, elle peut aussi bien persuader que convalncre et de ce fait présente des dangers.

Ainsi, la sympathie (au sens étymologique du terme) du lecteur, son PAGF fait présente des dangers. Ainsi, la sympathie (au sens étymologique du terme) du lecteur, son identification avec le personnage dont est rapportée l’expérience peut être si forte qu’elle l’investit complètement. Le lecteur qui s’identifierai trop ainsi à un personnage et adhèrerai à sa conception du monde ; ubirait inconsciemment l’influence de ce modèle, qui peut, par un raisonnement spécieux, présenter comme une vérité générale sa propre expenence.

Il faut savoir lutter contre les séductions du récit, lequel peut prendre des voies détournées pour abuser et influencer : combien de lecteurs se sont laissé séduire par Mein Kampf et ses raisonnements spécieux ? (Le Capital Marx) B- Le nécessité d’une prise de recul Or la pensée ne doit pas se limiter à exploiter une seule expérience dont les idées ne seraient pas suffisamment générales et doit s’ouvrir à d’autres points de vues.

Ainsi, il faut savoir prendre le recul nécessaire et gommer toute subjectivité excessive (volontairement ou involontairement déformante). C’est en prenant en compte non pas une seule expérience mais une pluralité d’expériences (parfois divergentes ou opposées), en les multipliant et en les confrontant, en les faisant dialoguer que l’on entre dans une dialectique féconde. Une telle démarche enrichit la réflexlon. C- Ne peut aboutir a une vérité générale Toutefois, la subjectivité d’un avis eut fausser la réflexion sur une question existentielle lieion ou la politique