corpus rencontre amoureuses
Ce corpus nous présente trois scènes de rencontre amoureuse qui s’inscrivent dans l’objet d’étude «Le roman et ses personnages, vision de l’homme et du monde». Le premier texte est un extrait du roman La Princesse de Clèves écrit par Madame de La Fayette en 1678, le second est tiré du très célèbre roman Le Rouge et le Noir de Stendhal paru en 1830, et enfin, le dernier texte, écrit par Gustave Flaubert en 1869, est un extrait de L’Education sentimentale. Pour traduire les sentiments des personnages et mettre en avant la naissance de la passion dans ces scènes de rencontre amoureuse, les narrateurs utilisent plusieurs techniques.
Ainsi, nous pouvons nous demander quels sont les moyens employés par le narr les impressions Intéri Dans un premier tem des textes puis nous les différents champ rencontre amoureuse. t OF4 e les sentiments et rons à la focalisation ces trois scènes de Nous pouvons d’abord établir que les trois récits sont à la troisième personne du singulier, donc ils ont un narrateur externe. Cependant, la focalisation adoptée par le narrateur n’est pas la même dans les trois textes. En effet, dans l’extrait de La Princesse de Clèves, le point de vue prédominant est le point de vue omniscient puisque le «narrateur sait Sv. ipe to tout». Nous avons ainsi une vision totale de la scène et également connaissance des sentiments, des impressions et des pensées des personnages notamment de Mme de Clèves comme nous pouvons le voir au début du récit 1. 1 à 5 « Elle avait ouï et même de l’impatience de le voir » ; pu•s de M. Nemours lorsqu’il rencontre Mme de Clèves : l. 16-17 «M. de Nemours fut tellement surpris des marques de son admiration. » ainsi que des autres invités du bal : 1. 6 «l’on admira sa beauté»; I. 18 il s’éleva dans la salle un murmure de louanges».
De même dans le texte de Stendhal, nous retrouvons les marques de la focalisation zero omme nous pouvons le voir au début du récit : l. 1-2 «Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles des hommes » mais également celles de la focalisation interne. En effet, c’est une focalisation interne «alternée» entre Mme de Rénal et Julien qui va succéder la focalisation zéro adoptée au début du récit. De ce fait, Julien va être perçu à travers le regard de Mme de Rênal au début puis à la fin du texte : 1. «elle aperçut la figure d’un jeune paysan presque encore enfant… » et 1. 17 les grosses larmes qui s’étaient arrêtées sur les joues si pâles(… ) » , puis Mme e Rênal va à son tour’être perçue à travers le regard de Julien au milieu du récit : 1. 10 «Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout… ». Enfin, le texte de Flaubert adopte tout comme celui de Stendhal, un point de vue int 2 oublia tout… ». Enfin, le texte de Flaubert adopte tout comme celui de Stendhal, un point de vue interne organisé cependant autour du regard d’un seul personnage, Frédéric.
Ainsi, Flaubert privilégie la focalisation interne, en nous présentant Mme Arnoux uniquement comme la voit Frédéric : 1. 5 « il la regarda » 1. 19 «Jamais il n’avait vu cette splendeur de sa peau brune . 30 «II la supposait d’origine andalouse » ; ce qui contraste au texte de Stendhal qui nous donne lui, le point de vue des deux personnages simultanément. En outre, nous pouvons constater la présence dans les trois textes de plusieurs champs lexicaux nous permettant de déceler les sentiments et les impressions des personnages lors de leur rencontre.
Tout d’abord, le champ lexical de la beauté que nous pouvons relever d’une part dans le texte de Madame de La Fayette : 1. 2 «agréable», 1. 6 «beauté», 1. 7 «parure», 1. 14 «l’air brillant » ; puis dans le texte de Stendhal : l. 1 «grâce», 1. 10 « beauté », . 15 « teint si éblouissant » ; et enfin dans le texte de Flaubert : 1. 15 «splendeur » «séduction » 1. 16 «finesse». Nous pouvons également relever le champ lexical des sentiments dans les trois textes, comme dans La Princesse de Clèves : 1. 3 «curiosité » 1. « impatience » 1. 15 «étonnement l. 17 «admiration puis dans Le Rouge et le Noir : 1. 9 «frappé l. IO « étonné » ; l. 14 «interdite » I. 19 « bonheur et enfin dans L’Education Sentimentale l. 15 3 « étonné » ; l. 14 «interdlte » l. 19 « bonheur », et enfin dans L’Education Sentimentale 1. 15 «séduction », 1. 17 «ébahissement . 20 «envie», «curiosité », l. 25 «découverte». On remarque ainsi que tous les personnages éprouvent les mêmes sentiments de surprise et d’admiration à la vue de l’être aimé.
De plus, la présence de verbes de perceptions dans les trois textes permet au narrateur d’exprimer les «sensations» des personnages, c’est-à-dire les impressions qu’ils ressentent par l’intermédiaire des cinq sens. En effet nous pouvons relever dans le texte de Flaubert les verbes de perceptions suivant: 1. 2 «distingua », 1. 5 «regarda 1. 15 wu 1. 24 «entendre » ; puis dans le texte de Stendhal : 1. 6 «voyait », 1. «frappé du regard », l. 14 use regarder 1. 15 « vu » ; et enfin dans le texte de Madame de La Fay ette : l. «avait oui » , 1. 4 woir 1. 6 «admira 1. 9 «chercher des yeux « vit » 1. 10. On constate que le vocabulaire suivant appartient majoritairement au champ lexical de la vue, on peut donc dire que ces rencontres ont mené à un coup de foudre wisuel» et instantané. En définitive, afin de faire connaitre les sentiments et les impressions intérieures des personnages dans ces scènes de rencontre amoureuse, le narrateur a joué sur les focalisations ainsi que sur une description riche en champs lexicaux. 4