Commentaire Pauca Meae – Victor Hugo
SUPPORT : Victor Hugo, Les Contemplations, 1847, « Pauca Victor Hugo est entre autres un écrivain, romancier et poète français du XIXe siècle. Ses nombreux travaux ne nous permettent pas de le limiter à l’appartenance à un seul courant littéraire, cependant on peut le considérer comme un des piliers de l’écriture romantique de son siècle, avec des œuvres comme la pièce de théâtre Ruy Blas, qu’il écrivit en 1838, ou son roman L’Homme qui rit, qu’il composa en 1869. La vie de Victor Hugo n’est pas toujours facile, surtout de son point de vue paternel.
En 1923, l’auteur voit na rois mois plus tard. nalssance à une fille, qui périra noyée lors Dans son recueil Les Sni* to Old, qui mourra dèle donne ur est très proche, un hommage à cette fille noyée, Victor Hugo r alise une veritable autobiographie versifiée dans laquelle il racontera ses souvenirs, joies et tristesses, amours et morts. Le livre étudié, « Pauca Meae est le livre du deuil de ce recueil dans lequel le poète tente d’établir une forme de communication avec sa fille décédée.
En effet, plutôt que d’enterrer littéralement sa fille, Hugo décide de continuer ? lul écrire, comme page l avait l’habitude de le faire dans son vivant, avec des lettres comme A Léopoldine. Dans l’extrait étudié, Victor Hugo conte le voyage qu’il effectuera le lendemain pour rejoindre la tombe de sa fille. Nous verrons dans un premier temps comment Hugo fait de ce message un poème élégiaque. Dans un second temps, nous expliquerons pourquoi, au dessus d’une simple balade à la tombe de sa fille, on peut parler d’un véritable pèlerinage marqué par le temps.
Dans cette première partie, nous allons étudier le caractère mélancolique que donne Hugo au travers de ces quelques vers qu’il dédie à sa fille. Il s’agit dans un premier temps d’étudier la situation d’énonciation, et dans un second temps l’expression de la tristesse dont fauteur use. Ce poème est un message de Victor Hugo, que celui-ci tente de communiquer à sa fille. Pour ce faire, il s’adresse directement ? elle, d’où le recours à des pronoms personnels et à des adjectifs possessifs tels que « tu « ta : vers 2 : « Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. ? vers 4 : « Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. » ou encore vers 11 : « Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Victor Hugo est déterminé à faire passer on message, et semble persuadé que sa fille peut le capter de l? où elle est. On peut aussi penser qu’il a reçu » un message de sa fille : vers 2 : « Vois-tu, je sais que tu m’attends. PAG » OF d aussi penser qu’il a « reçu » un message de sa fille : vers 2 « VOIS-tu, je sals que tu m’attends. Ceci nous fait penser aux apparitions de spectres, et communications spirituelles qu’entretiennent souvent les écrivalns romantiques.
On constate d’un autre côté le nombre important de recours ? la première personne dont use le poète, ce qui permet à celui-ci d’exprimer sa souffrance et sa douleur, ar exemple aux vers 2 : « Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. vers 4 « Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. » ou bien vers 11 « Et, quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Par l’utilisation de la première personne, l’auteur montre sa détermination à accomplir le pèlerinage, qu’il pourrait prendre comme un devoir. Il s’implique dans ce qu’il dlt, et rappelle que c’est sa tache, et pas celle d’un autre.
Ceci donne au récit une coloration autobiographique, qui est souhaitée ; Victor Hugo nous dit la vérité. Observons maintenant comment l’auteur exprime sa tristesse u travers de ce poème élégiaque. Dans un premier temps, on peut observer que le poète, souffrant, exprime sa douleur en expliquant à son lecteur combien sa fille lui manque, et combien il se sent seul, voire abandonné sans elle. Au vers 7 : « Seul, inconnu et le dos courbé, les mains croisées le poète exprime trois idées. Tout d’abord, il dit être seul. Il exprime un manque pour sa fille qui le désoriente et lui fait perdre tout repère dit être seul.
Il exprime un manque pour sa fille qui le désoriente et lui fait perdre tout repère « inconnu » ; il ne se reconnait plus. Et sa position « le dos courbé, les mains croisées » est une posture physique qui exprime cet abattement, il est affalé, il n’a plus rien sur quoi s’appuyer. On retrouve cette idée de perte de repères vers 8 : « Triste, le jour pour moi sera comme la nuit » Il exprime sa souffrance également dans les vers 4 « Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps » et 8 : « Triste, le jour pour moi sera comme la nuit. ? Dans un second temps, le poète semble être perdu, par exemple vers 5 et 6 : « Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit enfermé dans sa douleur, vers 9 et 10 ? Je ne regarderai ni l’or du solr qui tombe, Ni les voles au loin descendant vers Harfleur » et il produit des gestes mécaniques qui démontrent qu’il n’est plus dans un état normal ; vers 3 « J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. ?, vers 5 « Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées » et vers 11 «Et, quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Chaque action est anticipée et l’auteur ne peut plus rien improviser par lui-même. L’étude de la nature élégiaque de ce poème nous ouvre une voie vers l’analyse du pèlerlnage marqué par le temps qu’effectue le poète.