Commentaire Machiavel Le Prince

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MACHIAVEL, Le Prince Texte 2: La crainte du Prince Dans nos sociétés démocratiques, le respect des gouvernants repose sur leur légitimité qui émane elle-même de l’élection. Il serait aujourd’hui impensable de craindre, au sens de Machiavel, les dirigeants politiques, mais la question est toujours d’actualité, notamment avec ce que Max Weber a appelé la « violence physique légitime » dans son ouvrage Economie et Sni* to View Société.

L’ouvrage Le Prince p Laurent de Médicis, f org dirigeant de la Répub ue _ montre une vision ré politique et développ our devenir un bon Prince mais surtout rester au pouvoir. ment destiné ? celul ci, l’auteur attributs nécessaires Dans le chapitre XVII intitulé « De la cruauté et pitié: et s’il vaut mieux être aimé qui craint, ou l’inverse », Machiavel se demande s’il est préférable pour le dirigeant, d’être aimé ou craint par le peuple et les conséquences que cela peut avoir sur la stabilité et la conservation du pouvoir.

Machiavel préférera dans un premier temps la crainte à l’amour du peuple, qui selon lui, favorise la stabilité et la continuité du pouvoir, puis il mettra en ?vidence le risque que peut engendrer l’apparition du sentiment de haine chez les citoyens, bien que ce dernier puisse être actions légitimes. La supériorité de la crainte sur l’amour (l. 1 à 22) A. Les risques d’être un Prince trop aimé (l. 1 à 12) Machiavel n’étant pas un utopiste, il défend l’idée que la cruauté est loin d’être le pire des défauts pour un dirigeant.

En effet, un excès de gentillesse envers le peuple favorise les risques de révoltes et de divisions car le Prince n’est pas apte ? s’imposer pour rétablir l’ordre et « tenir ses sujets unis et fidèles » (1. ). Il ne représente pas pour le peuple une personnalité assez importante, forte pour mettre fin aux conflits qui divisent la société et sont source de violence (l. 3-4). Ce manque de crainte réduit l’impact des décisions, des politiques du Prince et rend le maintient de la cohésion sociale d’autant plus difficile ; celle-ci est pourtant essentielle à la communauté et à la stabilité du pouvoir.

Bien qu’il doive faire preuve de fermeté, Machiavel précise que le Prince est néanmoins un homme sage et humaniste (1. 6). Ces qualités sont ssentielles pour évaluer les actions qui doivent être mises en place. Le Prince doit trouver un certain juste milieu, il ne doit être, ni trop favorable, ni à aller à l’encontre des intérêts du peuple car dans les deux cas, les répercusslons sur la stabilité du pouvoir peuvent être considérables.

La difficulté de l’exercice du pouvoir est donc trouver un équilibre entre le danger d’être trop apprécié par le peu le et le risque d’abuser de la *AGF 9 rif q trouver un équilibre entre le danger d’être trop apprécié par le peuple et le risque d’abuser de la rainte (l. 7-8). Machiavel qu souhalte avant tout que le prlnce conserve le pouvoir prend partie pour la crainte : « il est beaucoup plus sur d’être craint qu’aimé » (l. 11).

Etre à la fois craint et aimé étant particulièrement difficile à obtenir Machiavel préfère la sécurité et donc la crainte mais précise quand même que si le dirigeant peut obtenir les deux, cela jouera en sa faveur. B. La supériorité de la crainte se justifie par la nature des hommes (l. 12 à 22) Comme beaucoup d’autres auteurs, Machiavel considère la nature humaine comme rofondément mauvaise, avare, avide de pouvoir et de domination (l. 12-13).

La nature opportuniste des hommes est ici considérée comme particulierement dangereuse pour la stabilité du pouvoir. Les individus étant prêts à tout, même ? sacrifier leurs propres familles « ils Coffrent leur vie, leurs enfants » (l. 14). Dans certains cas, plus rien n’a de véritable valeur ce qui illustre la fragilité et la volatilité de la relation fondée uniquement sur l’amour. La supériorité de la crainte face à l’amour est alors justifiée par la le manque de confiance ?tabllt dans les relations sociales.

La faiblesse de ces relations est également dénoncée par Machiavel : « tant que tu leur fais du bien, ils sont tout à toi » (l. 14). En effet, la nature des hommes rend le Prince trop vuln *AGF 3 rif q ils sont tout à toi » (l. 14). En effet, la nature des hommes rend le Prince trop vulnérable lorsque son pouvoir est fondé sur l’amour de ses sujets. Ce type de relation ne permet aucune garantie, puisque : « on ne les possède pas » (l. 18) et repose uniquement sur la confiance, or au regard de la nature belliqueuse et dominatrice es hommes, ce contrat n’est pas envisageable.

Machiavel montre Vimportance de la « fortune » c’est à dire le hasard, la providence, le contexte qui joue un rôle important puisque cela influe sur le comportement et les stratégies des hommes : « quand les temps sont venus » (l. 18-19). Donc pour Machiavel, il est dans l’intérêt du Prince de se faire craindre car « les hommes hésitent moins à nuire à un qui se fait aimer qu’à un qui se fait craindre » (l. 19-20), la peur étant bien supérieure à l’amour , lui qui repose sur des liens trop ragiles et temporaires (du fait de la nature dit « méchante » des hommes (1. 1)) pour garantir la stabilité du pouvoir. Machiavel démontre ainsi que la crainte est plus apte que l’amour à garantir la stabilité du pouvoir au regard du nature dominatrice des hommes. Le dirigeant ne peut avoir une confiance aveugle en ses citoyens. Néanmoins, le dirigeant craint prend le risque d’être haï et doit donc légitimer ses décisions. Une légitimité nécessaire pour contrer la haine (l. 22-46) A. La crainte ne doit entrainer la haine (l. 22 à 32)