Commentaire la jeune veuve

essay B

Vous vous arrêterez aussi à des vers, particulièrement concis et qui sont une merveille de poésie : « Le deuil enfin sert de parure » ou au raccourci (dans le temps) Entre la veuve d’une année / Et la veuve d’une journée / La différence est grande ; on ne croirait jamais / Que ce fût la même ‘Vipe next page Sui # to page personne ». Admirez progression dans l’ at la conclusion avec cel CXCV) : « Un jeune h un père à sa fille, au aine nous propose la e. Comparez aussi nsserade (fable ‘est préparé, / Dit Pleurant son époux mort.

Quand elle eut bien pleuré, / A la fin elle dit : Mon père, et le jeune homme ? » (cité dans « La Fontaine – Ouvres complètes, tome ; Fables, contes et nouvelles » édition établie, présentée et nnotée par Jean-Pierre Collinet ; NRF Gallimard ; Bibliothèque de ca Pléiade ; 1991, p. 1161). La perte d’un époux ne va point sans soupirs ; On fait beaucoup de bruit ; et puis on se console : Sur les ailes du Temps la tristesse s’envole, Le Temps ramène les plaisirs.

Entre la veuve d’une année Et la veuve d’une journée La différence est grande ; on ne croirait jamais Que ce fût la même personne : L’une fait fuir les gens, et l’autre a mille attraits. Aux soupirs vrais ou faux celle-là s’abandonne C’est toujours même note et pareil entretien On dit qu’on est inconsolable ; On le dit, mais il n’en est rien, Comme on verra par cette fable, Ou plutôt par la vérité. L’époux d’une jeune beauté Partait pour l’autre monde. A ses côtés, sa femme Lui criait : « Attends-moi, je te suis; et mon âme, Aussi bien que la tienne, est prête à s’envoler. Le mari fait seul le voyage. La belle avait un père, homme prudent et sage ; Il laissa le torrent couler. A la fin, pour la consoler : «Ma fille, lui dit-il, c’est trop verser de larmes : Qu’a besoin le défunt que vous noyiez vos charmes ? Puisqu’il est des vivants, ne songez plus aux morts. Je ne dis pas que tout à l’heure une condition meilleure Change en des noces ces transports ; Mais, après certain temps, souffrez qu’on vous propose Un époux beau, bien fait, jeune, et tout autre chose Que le défunt. Ahl dit-elle aussitôt, Un cloître est l’époux qu’il me faut. » e père lui laissa digérer sa disgrâce. Un mois de la sorte se passe ; L’autre mois, on l’emploie à changer tous les jours Quelque chose à l’habit, au lin e à la coiffure : Le deui 2 les jours Quelque chose à l’habit, au linge, à la coiffure Le deuil enfin sert de parure, En attendant d’autres atours , Toute la bande des Amours Revient au colombier ; les jeux. les ris , la danse, Ont aussi leur tour à la fin : On se plonge soir et matin Dans la fontaine de Jouvence.

Le père ne craint plus ce défunt tant chéri ; Mais comme il ne parlait de rien à notre belle . «Où donc est le jeune mari Que vous m’avez proms? » dit-elle. Aux soupirs vrais ou faux: Voir le conte de La Fontaine « La Matrone d’Ephèse » : « La douleur est toujours moins forte que la plainte : / Toujours un peu de faste entre parmi les pleurs ». Transports : manifestations de douleur, particulièrement bruyantes. Le deuil: La coutume consistant à marquer le décès d’un être proche par le port de vêtements sombres – porter le deuil – était rès vivante à l’époque de La Fontaine.

Elle subsiste encore, à des degrés divers, dans bien des régions. Le colombier: « Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre – Certaines éditions écrivent « coulombier Ris : rires. L’expression sera reprise par La Fontaine dans la fille (Livre VII, 5) . « Le chagrin vient ensuite : elle sent chaque jour / Déloger quelques ris, quelques jeux, puis l’amour. » La fontaine de Jouvence avait la propriété de rajeunir ceux qui s’y baignaient. Rappelez4’ous l’é isode qui voit.