commentaire du » Mondain » de Voltaire
Voltaire parle d’état « d’ignorance » (v. 31) mais il l’associe à une sorte de puérilité car l’expression « nos bons aïeux » (v. 31) connote un ton protecteur et peut-être de l’ironie. Il renvoie aussi à un état d’austérité et de dénuement mais Voltaire montre qu’il ne s’agissait aucunement d’austérité ou de sacrifices voulus. On remarque le jeu de questions réponses au vers 33. L’insistance sur les négations souligne des manques naturels qui ne donne donc aucun mérite à l’abstinence. Ex : absence de vin, de me commentaire du » Mondain » de Voltaire
Premium By nicobor2 RHRapR 31, 2015 | 4 pages PARTIE 1 : L’APOLOGIE DE L’AGE DE FER • A) La critique de l’âge d’or Voltaire commence par une évocation apparemment élogieuse de l’âge d’or. Des vers 1 à 4 il emploi des expressions positives sur cet âge, une anaphore de « et » et un effet de polysyndète (lorsqu’on a une multiplication des liens de coordination) ce qui crée un rythme vif, alerte, dynamique qui énumère les symboles de l’âge d’or. C’est une atmosphère euphorique. Cependant, dès le 5ème vers, il accorde nettement sa préférence à « cet âge ».
Cette préférence est mise en relief par Sui # to page l’opposition entre « q figure d’insistance su de ce vers ce qui la Les caractéristique (v. 30 à 43) et sur un t OF4 S. v. p View next page (v. 5) qui est une ar elle est en début nnées que plus loin erie, de persiflage. mets fins, de métaux précieux, d’étoffes. Voltaire se moque de la pseudo-vertu de ceux qui étaient vertueux sans pouvoir faire autrement. Cette vertu (frugalité et austérité) est pour lui sans mérite puisque inévitable, aussi l’admiration de cet âge dor est pour lui déplacée (v. ). Voltaire démythifie l’âge d’or avec ironie et dérision, il détruit l’image idyllique ce ces ancêtres « vertueux ». De plus, à cela s’ajoute une célébration païenne de la nature et du bonheur terrestre. B) L’éloge de l’âge de fer. On l’observe à travers l’exclamation du vers 21. Ce vers par son lyrisme admiratif annonce une ère de confort, de plaisir et de luxe. ‘évolution de l’énonciation : l’engagement de Voltaire se traduit par l’emploi de nombreux adjectifs et pronoms de la 1 ère personne (v. 5 à 13). Le « Moi » est mis en relief ce qui montre que
Voltaire parle pour lui. De plus sa volonté de persuasion est telle que la 1ère personne est vite relayée par le « nous » (v. 16) qui généralise et Inclut les destinataires. Ensuite les caractères de cette époque donnent lieu à plusieurs énumérations qui créent un effet d’abondance et de diversité C’est une époque de luxe : le mot apparait 2 fois aux vers 9 et 20 et surtout il est renforcé par un champ lexical de l’abondance et de la richesse et par l’emploi des termes au pluriel. Cest aussi une époque de plaisirs : le mot est employé 3 fois aux vers 10, 17 et 27.
Il est renforcé par un lexique qui m 2 plaisirs : le mot est employé 3 fois aux vers 10, 17 et 27. Il est renforcé par un lexique qui mêle les plaisirs des sens et les plaisirs esthétiques. Voltaire fait des allusions aux arts et aux travaux. Cest une époque de progrès d’échanges et de nouveautés : le 3ème trait de cette époque est son modernisme (répétition de l’adjectif « nouveaux » 2 fois aux vers 17 et 27). Les évocations de pays lointains, la référence aux navires ainsi que l’énumération des ports suggèrent une ouverture du monde au commerce, une ntensification des échanges. our lui la diversité est toujours un facteur positif. PARTIE 2 : UNE NOUVELLE CONCEPTION DU BONHEUR : Ici Voltaire écrit un hymne aux plaisirs du monde terrestre, ce qui à l’époque était un discours subversif (renverse le système de valeur de l’époque). Dans ce texte, on voit donc apparaitre une nouvelle Idée du bonheur. Le bonheur est tout d’abord exprimé par l’expression lyrique du poème. La tonalité générale est celle de l’enthousiasme qui se traduit par un rythme vif, dynamique : Tout d’abord les décasyllabes forment une succession de ropositions brèves.
De plus, ce rythme est très varié à l’intérieur des vers : V. 1 0 binaire, v. 11 ternaire, V. 1 2 plus neutre. Les coupes sont très variées (ex : V. 5 1/9, v. i 1 4/2/4). Ensuite, on a des énumérations aux vers 10, 11, 17, 18 et 25 qui créent un phénomène d’accumulation. Enfin, les exclamations des vers 21 et 36 semblent être un 3 un phénomène d’accumulation. véritable cri de ravissement et de satisfaction. La modalité interrogative (v. 29, 33, 41 et 43) participe aussi à la vivacité du texte. Le poète semble parler avec naturel.
La conception de ce bonheur : Le bonheur insiste sur l’aspect matériel des plaisirs. Cest un libertinage modéré, vertueux. Voltaire parle dhonnêteté (au 18ème : perfection). Voltaire associe en effet le goût du luxe des plaisirs et une notion morale (honnêteté). Cet aspect est mis en relief au vers 12 (« tout honnête »). Il généralise cette idée avec l’emploi de l’adjectif indéfini « tout » et présente ainsi une humanité exemplaire, idéale. I ne prône pas la débauche, ni le relâchement des mœurs.
Il propose un équilibre entres les plaisirs et la vertu, son modèle erait un épicurisme modéré. BILAN • Voltaire situe l’homme dans la perspective de son épanouissement ici-bas. Pour lui, ce qui est choquant à l’époque, la recherche du bonheur terrestre l’emporte sur l’attente du Salut Eternel. Ce texte est provocateur, insolent, libertin car il contredit la conception du bonheur propre à la religion. Il se moque des dévots et de tous les nostalgiques d’un bonheur ancestral. Il invite à un libertinage qui ne perd pas de vue la morale (à la différence de ce que propose Sade et Laclos). 4