Commentaire de texte Andromaque

essay A+

Jacob Kristell — 21403501 Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 du Français Langues Etrangères Master 1 Didactique 1) Module 2 – Littérature, Violence et Socialité 2) 3) Exposé – commentaire de texte 4) Andromaque de Racine _ Acte l, Scène 2 (la tirade de Pyrrhus) Introduction Andromaque est un vue : il s’agit d’un suj or 10 composition des troi nie.. 2 Sni* to iew propose des personn croisés de l’amour et usieurs points de les règles de on). La pièce en scène les thèmes ion prend place dans la ville d’Épire un an apr s la guerre de Troie, il y est question ‘amour contrarié et d’apaisement après une longue guerre.

C’est une tragédie en cinq actes où l’on voit Oreste aimer Hermione, alors qu’elle aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui, elle, aime encore le souvenir de son mari, Hector, tué pendant la guerre de Troie. Notre extrait se trouve au début de l’œuvre, nous ne connalssons pas encore tous les personnages. Oreste, ambassadeur des grecs, parvenu en Épire, a retrouvé son fidèle ami, Pylade. Oreste vient au nom de la Grèce exiger de Pyrrhus qu’il lui livre Astyanax, le fils d’Hector et d’Andromaque.

Ce fils oit mourir car les grecs redoutent qu’il ne veuille un jour venger la défaite de Troie et la mort de son père. Oreste confie toutefois a son ami ami, qu’il n’a accepté de venir que pour une seule raison : revoir Hermione. Il n’a jamais pu cesser de l’aimer, malgré ses constants refus. Oreste, la sachant négligée par Pyrrhus (auquel elle est promise), espère la convaincre de revenir avec lui en Grèce. Lors de la scène 2, Oreste voit Pyrrhus et, au nom de la Grèce, exige que lui soit livré Astyanax.

Pyrrhus refuse fermement de céder aux exigences des grecs, quitte à ce que son refus mène à la uerre. Commentaire Des personnages influencés par le passé Tout d’abord au niveau généalogique : Oreste appartient à la famille maudite des Atrides car il est le fils d’Agamemnon. Pyrrhus est le fils du héros épique de l’Illade, Achille. Enfin, Hector était le fils de Priam, roi des troyens. Tous ces personnages sont donc des héritiers, des « fils de et inscrivent l’enjeu dramatique dans un rapport à la mémoire historique et collective.

Le passé, ici, est une des formes du destin puisqu’il conditionne les personnages ‘ ils ne sont pas complètement libres. Puis au niveau historique : la guerre de Troie, rapportée par Oreste pour flatter 3•rrhus, ainsi que pour en montrer les conséquences : « nos peuples affaiblis s’en souviennent encore » Un regard formel sur la scène : Cette scène cruciale est bâtie selon une structure miroir : ? chaque tirade d’Oreste répond une tirade de Pyrrhus de longueur similaire.

La première réponse de Pyrrhus est un peu plus longue, mais il faut se souvenir que c’est la première réplique 10 réponse de Pyrrhus est un peu plus longue, mais il faut se souvenir que c’est la première réplique du personnage tandis u’Oreste a déjà eu une scène entière : nous le connaissons donc mieux. Oreste 1 : 30 vers _ Pyrrhus 1 : 48 vers Oreste 2 . 8 vers h pyr hus 2 : 7 vers h _ Oreste 3: 1 vers _ Pyrrhus 3: 1 vers _ Oreste 4: 2 vers _ Pyrrhus 4 : 8 vers. On remarque une structure argumentative très claire A.

La demande d’Oreste et le refus raisonné de Pyrrhus : 1. Éloges d’Oreste (vers 143-150) 2. Reproches, rappel des dangers encourus et des dangers possibles (vers 150-172) 3. Ironie de Pyrrhus (vers 172-180) 4. Rappel de ses droits (vers 180-192) 5. Inanité des craintes de la Grèce (vers 192-204) . Impossibilité de commettre ce qui maintenant ne serait plus qu’un crime (vers 204-220). B. Leur entêtement, symptôme de leur passion : 1 . Acharnement d’Oreste à poursuivre Hector (vers 221-228) 2.

Refus délibéré de Pyrrhus de céder (vers 228-238) 3. Evocation d’Hermione (vers 238-247). Les deux premières répliques, les plus longues, ont posé les arguments de chacun, on entame ensuite la discussion. La seconde tirade d’Oreste n’est qu’un résumé de la première, une simple insistance, mais qui s’achève par une menace voilée jusque dans l’Épire il peut les attirer »). Pyrrhus rebondit sur ce nouvel élément : le ton monte. Il s’agit d’une éventuelle guerre.

Le vers isolé d’Oreste (vers 237) contient toute l’argumentation grecque : Pyrrhus est à la fois un « d’Oreste (vers 237) contient toute l’argumentation grecque : Pyrrhus est à la fois un « enfant » et un « rebelle Les deux termes accolés contiennent les deux issues possibles : guerre ou accord. La réponse de Pyrrhus, qui est elle aussi une questlon, est une fin de non-recevoir, aggravée par sa brièveté. Après cette apogée dramatique, Oreste lance le nom d’Hermione, symbole u lien familial qui unit (ou devrait unir) les protagonistes.

Cette référence à une personne hors scène permet à Pyrrhus de clore la scène sans prendre encore de décision. Réponse de Pyrrhus : une tirade argumentative : Comme nous l’avons dit plus avant, la scène est constituée de deux tirades, où chacun des personnages expose ses arguments : Oreste sa requête au nom des grecs, et Pyrrhus son système de défense. Oreste fait preuve d’un grand art de la diplomatie dans sa requête. Il commence par dispenser à Pyrrhus des éloges flatteurs, afin de s’accorder ses faveurs.

On note la relation hiérarchique entre les deux personnages soulignée par Oreste dès le deuxième vers de la scène : « Souffrez que j’ose ici me flatter de leur choix, / Et qu’à vos yeux, Seigneur, je montre quelque joie il emploi la dénomnation « Seigneur puis rappelle le glorieux passé de Pyrrhus pour le flatter : « nous admirons vos coups par la suite, en tant que député de la Grèce entière, Oreste développe de sévères reproches, rappelle par de saisissantes images les dangers qu’Hector fit courir aux grecs, les 0 sévères reproches, rappelle par de saisissantes images les angers qu’Hector fit courir aux grecs, les malheurs qu’il leur a infligés, et les risques qu’il peut y avoir à laisser vivre son successeur, car, de même que Pyrrhus conserve toute la gloire et toute l’ardeur qu’avait Achille, il est probable qu’Astyanax retrouve l’ardeur de son père et veuille en reconquérir toute la gloire. D’autre part, Oreste cherche à montrer le danger que Pyrrhus coure directement, et la façon dont, en assumant sa propre sécurité, il assurera aussi celle de toute la Grèce. Ily a là, offerte à Pyrrhus, la perspective d’un grand rôle à jouer. L’allusion uoreste fait, plus tard, à Hermione est intéressante car, si elle est une menace, elle est aussi un piège destiné à sonder les intentions de Pyrrhus, en même temps qu’elle révèle l’obsession de l’ambassadeur. On remarque à la réponse de Pyrrhus que celui-ci maîtrise l’art oratoire.

Il fait preuve d’un esprit raisonnable et d’une noblesse de caractère. Il emploie tout d’abord l’ironie à l’égard des craintes de la Grèce, et de la démarche doreste, laissant percer qu’il en devine le motif exact : « La Grèce en ma faveur est trop inquiétée. / De soins plus importants je l’ai crue agitée. ? Puis, il met en place une argumentation en trois temps. Tout d’abord en rappelant ses droits de conquérant sur les captifs que le sort lui a désignés: « Et seul de tous les grecs ne m’est-il pas permis / dordonner d’un captif que le sort m’a s PAGF s 0 seul de tous les grecs ne m’est-il pas permis / d’ordonner d’un captif que le sort m’a soumis ? ? Après avoir reformulé les arguments d’Oreste en faveur de l’élimination d’Astyanax, Pyrrhus emploie, le langage de la franchise et avoue en toute simplicité qu’il n’est sûr de rien : « Je ne sais point prévoir les malheurs de i loin Ce vers est simple et juste et cette élégante humilité nous rend sympathique la figure du roi d’Épire. Et s’il ne sait pas prévoir les malheurs que pourrait déclencher un Astyanax adulte, il se souvient par contre de ce que fut le malheur de ses anciens ennemis, à travers un tableau de la ruine de Troie et du sort de ses survivants. Il insiste sur le caractère inutile des craintes de la Grèce, en faisant référence à leur déchéance (des vers 197 ? 204).

Cette évocation est Introduite par le verbe « songer de sorte qu’il dépeint une rêverie macabre qui oppose le passé et e présent : « Quel fut le sort de Troie, et quel est son Destin. » On peut, ici, repérer le rythme binaire de l’alexandrin coupé ? l’hémistiche, qui permet une opposition des temps verbaux ainsi que le passage du sort au Destin. La description des ruines est particulièrement expressive : « un fleuve teint de sang, des campagnes désertes La violence de cette description ne peut amener qu’une conclusion logique : « je ne puis songer / Que Troie en cet état aspire à se venger Pyrrhus inscrit, par ce biais, son argumentation dans une logique temporelle : Troie a 6 0