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Texte 2 Andromaque, Jean Racine (1667) Jean Racine est né en 1 639 et mort en 1699. C’était un dramaturge du 17e siècle, époque du classicisme. Entre 1 667 et 1677, il écrivit une comédie Les plaideurs (1668) et sept tragédies dont Andromaque (1667), Bérénice (1670), Phèdre (1677). puis Jean Racine renonce brutalement au théâtre, devient historiographe du roi et épouse une jeune fille. Après ça, il écrit deux tragédies d’inspiration biblique, une en 1689 Esther et l’autre en 1691 Athalie. L’extrait étudié reprend le mythe d’Andromaque, la princesse de Troie, veuve du guerrier Hector et mère d’Astyanax.

C’est l’act Lecture du texte La problématique est • fait-il évoluer le pers je vais donc étudier d Le dilemme tragique Le poids du passé l. Le dilemme tragique to nextÇEge urquoi Jean Racine 1. Il s’agit d’une délibération. « Dois-je » (vers 1 et 2) ouvre le questlonnement . le personnage se pose autant de questions à elle-même qu’à sa confidente « songe, songe, Céphise raisonnement est scindé en deux : la remarque de Céphise obligeant à un Swipe to vlew next page une volte-face d’Andromaque. 2. « eh bien » est introduit comme la conséquence directe de la première réplique.

La première réplique expose les raisons pours esquelles Andromaque est naturellement portée à adresser un refus à Pyrrhus « Enfin voilà l’époux que tu me veux donner Les raisons sont d’ordre moral : le devoir à fépoux « oublier Hector celui au roi « oublier son père », et à la patrie « tout un peuple b, « tous mes frères c’est donc pour elle un acte de résistance et de guerre que de refuser à son ennemi : « je ne serai point complice de ses crimes » ; Mais il apparaît également une raison plus personnelle : l’aversion d’Andromaque pour Pyrrhus, « peins toi dans ces horreurs Andromaque éperdue h, « voilà par quels explo•ts il sut se couronner 3.

L’intervention de la confidente est brève mais efficace. L’injonction est violente « allons donc voir expirer votre fils : on n’attend plus que vous » implique directement Andromaque dans la mort prochaine de son fils. Enfin, l’interrogative « vous frémissez, Madame ? » souligne la contradiction entre les dires affichés et les sentiments réels de sa maîtresse. Il y a une confrontation entre les deux personnages : Céphise est prise à parti par Andromaque. On note la répétition de « songe et l’accusation au vers 17 « voilà l’époux que tu me veux donner 4. Les interrogations ouvrent le second volet de la délibération : l s’agit maintenant d’exposer les raisons du cœur.

On relève un champ lexical du sentiment : « mon âme « ma seule joie « sa flamme « ses bras « PAG » OF d un champ lexical du sentiment : « mon âme D, seule joie « sa flamme « ses bras « ce fils « son fils » ; mais il apparaît également les sentiments à l’égard d’Hector : « l’image d’Hector « pour gage Ily a donc un dilemme tragique pour Andromaque, forcée de choisir entre la raison, le devoir et le cœur ainsi que l’amour maternel. Il. Le poids du passé . ls’agit de la réécriture d’un passage de l’histoire grecque dont on trouve le récit dans L’Iliade d’Homère. Ici, Jean Racine se place après la mort d’Hector, et Andromaque convoque ses souvenirs : les verbes « dois-je oublier « songe » « figure-toi « peins-toi » et « je m’en souviens » permettent de convoquer ce passé.

Il s’agit du siège de Troie et de la victoire des grecs « aux cris des vainqueurs » sur les troyens «aux cris des mourants de l’affrontement entre Hector, le héros troyen vaincu et Pyrrhus le vainqueur, le héros grec qui est présenté de manière repoussante : « les yeux étincelants champ lexical de la défaite se mêle à celui de la brûlure, de manière à évoquer la violence du combat : « tous mes frères orts », « renversé « ensanglantant « de sang tout couverts « sous le fer expirant « horreur » associé à « à la lueur de nos palais brûlants», « échauffant le carnage « dans les flammes étouffées « les yeux étincelants 2. Andromaque évoque la chute du père d’Hector de manière visuelle « ensanglantant l’autel » et pathétique « à mes pieds renver chute du père d’Hector de manière visuelle « ensanglantant l’autel » et pathétique « à mes pieds renversés, qu’il tenait embrassé ». Le pathétique est également évident dans les paroles rapportées directement : Hector envisage sa propre ort, « Chère épouse, dit-il en essuyant ses larmes, j’ignore quel succès le sort garde à mes armes, je te laisse mon fils pour gage de ma foi, s’il me perd je prétends qu’il me retrouve en toi.

Si d’un heureux hymen la mémoire t’est chère, montre au fils à quel point tu chérissais le père L’imparfait renforce le pathétique, c’est l’image du bonheur perdu : « heureux hymen « chère épouse », « gage de ma foi « chérissais Jean Racine fait le choix de la prolepse : le souvenir de cette scène attache Andromaque et renforce le dilemme dans lequel elle se trouve et lui intime alors un devoir de mémoire. Conclusion : Si Jean Racine reprend les éléments racontés par Homère, on sent alors la volonté de souligner le pathétique et l’honneur, de manière à montrer combien Andromaque est au cœur du dilemme qui fait toute la tragédie classique. Cest un dilemme entre la raison, le devoir, le cœur et l’amour maternel, dilemme où l’ont mené Pyrrhus mais aussl Hector. En ouverture je proposerais la réécriture D’Antigone par Jean Anouilh qui nous présente également un personnage féminin fort et qui va préférer sacrifier son amour et sa vie plutôt que vivre une vie en conformité avec des lois qu’elle refuse.