Une mine d’or se cache dans nos égouts
Vous avez tiré la chasse ; votre lave-linge a fini de tourner ; vous avez fait la vaisselle ; vous avez lavé votre voiture ; etc. Toute ces eaux usées se sont évacuées. Elles sont ensuite traitées dans une station d’épuration avant d’être relâchées dans l’environnement où elles reprendront leur place dans le cycle de l’eau. Fin de l’histoire ? Pas vraiment, car si l’eau est partie, la crasse demeure sous la forme de boues d’épuration.
Celles-ci peuvent être enfouies, incinérées, compostées ou épandues comme engrais sur les terres agricoles. Cette dernière solution ne va pas ans problèmes parce qu’en plus de l’azote et du phosphore qui peuvent effectivement bénéficier aux cultures, les boues d’épuration contiennent un certain nombre de métaux toxiques pour les écosystème présence de métaux Cest la question que de l’université de l’Ari p g problème, cette quipe américaine bliée le 12 janvier par la revue Environmental Science & Technology.
Spécialistes de chimie, de biochimie et des questions d’environnement, ces chercheurs se sont demandé si, au lieu de prend Suipe to View next page prendre les boues d’épuration pour des déchets ultimes uasiment inutilisables, on ne pouvait pas, au contraire, les considérer comme un minerai à exploiter. Encore faut-il s’assurer que le jeu en vaut la chandelle, savoir quels métaux sont présents dans ces résidus et en quelle quantité.
Pour le déterminer, les auteurs de l’étude ont, en quelque sorte, mis les mains dans le cambouis en effectuant la plus grande analyse jamais entreprise de la composition métallique des boues dépuration. Ils ont ainsi récupéré des boues collectées en 2001 par l’Agence américaine de protection de l’environnement EPA) dans 94 stations d’épuration réparties sur 32 Etats et à Washington D. C. , un ensemble censé être représentatif de toutes les pollutions possibles aux Etats-Unis.
En plus de cela, les chercheurs sont allés faire des prélèvements dans deux stations d’épuration de l’Arizona. Une fois dotés de leurs boues, ils les ont soumises à un traitement de choc (acide nitrique, eau oxygénée, chauffage) pour « digérer’ le superflu et ne garder que l’essentiel. Pour doser chaque métal présent, les échantillons ont ensuite été analysés par spectroscopie par torche à plasma.