Baccalauréat

essay A+

Notion Série Académie Auteur Texte « On assiste aujourd’hui en plusieurs endroits à l’apparition de la culture d’une socié autant que la rivalité guerre, la victoire et un commerce s’ente precisément, à taxer or 779 S »ige to onstitue l’âme tout iens Grecs et que la . Celui qui pratique briquer et, très onsommateur », non d’après ses propres besoins les plus personnels : « Quels gens et combien de gens consomment cela ? ?, voilà pour lui la question des questions. Ce type d’estimations, il l’applique dès lors instinctivement et constamment : à tout, et donc aussi aux roductions des arts et des sciences, des penseurs, savants, artistes et hommes d’État, des peuples et des partis, des époques tout entières : à propos de tout ce qui se crée, il s’informe de l’offre et de la demande, « afin de fixer pour lui-même la valeur d’une chose ».

Cette attitude érigée en caractère déterminant de toute une culture, élaborée jusqu’à l’illimité comme jusqu’au plus subtil, imposant sa forme à tout vouloir et à tout pouvoir : voilà ce dont vous serez fiers, hommes du siècle à venir: si les prophètes de la classe commerçante ont raison de vous en promettre la possession ! Mais j’ai peu de foi en ces prophètes. ? ANTHROPOLOGIE les habitants de l’Europe inondent les autres parties du monde et publient sans cesse de nouveaux recueils de voyages et de relations, je suis persuadé que nous ne connaissons d’hommes que les seuls Européens ; encore parait-il aux préjugés ridicules qui ne sont pas éteints, même parmi les gens de lettres, que chacun ne fait guère sous le nom pompeux d’étude de l’homme, que celle des hommes de son pays. Les particuliers ont beau aller et venir, il semble que la philosophie ne voyage point, aussi celle de chaque peuple est-elle peu propre pour un autre.

La cause de ceci est manifeste, au moins pour les contrées éloignées. Il ny a guère que quatre sortes dhommes qui fassent des voyages de long cours : les marins, les marchands, les soldats, et les missionnaires. Or on ne doit guere s’attendre que les trois premières classes fournissent de bons observateurs, et quant à ceux de la quatrième, occupés de la vocation sublime qui les appelle, quand ils ne seraient pas sujets à des préjugés d’état comme tous les autres, on doit croire qu’ils ne se livreraient pas volontiers à des recherches qui paraissent de pure curiosité…

On n’ouvre pas un livre de voyage où l’on ne trouve des descriptions de caractères et de mœurs ; mais on est tout étonné d’y voir que ces gens qui ont décrit tant de choses, n’ont dit que ce que chacun savait déjà, n’ont su apercevoir à l’autre bout du monde que ce qu’il n’eût tenu qu’à eux de remarquer sans sortir de leur rue, et que ces traits vrais qui distinguent les nations, et 77q eux de remarquer sans sortir de leur rue, et que ces traits vrais qui distinguent les nations, et qui frappent les yeux faits pour voir, ont presque toujours échappé aux leurs.

De là est venu ce bel adage de morale, si rebattu par la tourbe philosophesque, que les hommes sont partout les mêmes, qu’ayant partout les mêmes passions et les mêmes vices, il est assez inutile de chercher ? caractériser les différents peuples ; ce qui est à peu près aussi bien raisonner que si l’on disait qu’on ne saurait distinguer Pierre d’avec Jacques, parce qu’ils ont tous deux un nez, une bouche et des yeux. CD MONTPELLIER 1986 NIETZSCHE « Nous ne dérivons plus Ihomme de « l’esprit », de la  » divinité’ , nous l’avons replacé dans le monde animal. Nous le tenons pour ‘animal le plus fort parce qu’il est le plus rusé : de là résulte entre autres qu’il est spirituel. Nous repoussons d’autre part une fatuité qui aimerait bien là aussi se refaire entendre : comme si l’homme avait été le grand arrière-dessein de l’évolution animale.

Il n’a vrament rien d’un couronnement de la création : tout être, à ses côtés, se trouve à un égal degré de perfection… Et le prétendre est encore une prétention : pris relativement, l’homme est l’animal le plus malvenu, le plus morbide, le plus dangereusement dévoyé de ses instincts – bien entendu, avec tout ça, aussi le plus intéressant » ! » 1978 ROUSSEAU « Quand on dit que l’homme est faible, que veut-on dire ? Ce mot de faiblesse 3 77q de fablesse indique un rapport, un rapport de l’être auquel on l’applique.

Celui dont la force passe les besoins, fût-il un insecte, un ver, est un être fort; celui dont les besoins passent la force, fût-il un éléphant, un lion ; fût-il un conquérant, un héros ; fût- il un dieu; c’est un être faible. L’ange rebelle qui méconnut sa nature (1) était plus faible que Vheureux mortel qui vit en paix selon la sienne. L’homme est très fort quand il se contente d’être e qu’il est ; il est très faible quand il veut s’élever au-dessus de l’humanité.

N’allez donc pas vous figurer qu’en étendant vos facultés vous etendez vos forces ; vous les diminuez, au contraire, si votre orgueil s’étend plus qu’elles. Mesurons le rayon de notre sphère, et restons au centre comme l’insecte au milieu de sa toile ; nous nous suffirons toujours à nous-mêmes, et nous n’aurons point à nous plaindre de notre faiblesse, car nous ne la sentirons jamais. » (1) Allusion à Lucifer, le premier des anges, qui refusa Dieu selon les Ecritures BESANCON 1984 COMTE ?Vous devez définir d’abord IHumanité comme l’ensemble des êtres humains passés, futurs et présents.

Ce mot ensemble vous indique assez qu’il n’y faut pas comprendre tous les hommes, mais ceux-là seulement qui sont réellement assimilables, d’après une vraie coopéra tous les hommes, mais ceux-là seulement qui sont réellement assimilables, d’après une vraie coopération à l’existence commune. Quoique tous naissent nécessairement enfants de l’Humanité, tous ne deviennent pas ses serviteurs, et beaucoup restent à l’état parasite qui ne fut excusable que pendant leur éducation. On n’hésite point alors à regarder tels chevaux, chiens, bœufs, etc. comme plus estimables que certains hommes…

Dans cette première conception du concours humain, l’attention concerne naturellement la solidarité, de préférence à la continuité. Mais, quoique celle-ci soit d’abord moins sentie parce qu’elle exige un examen plus profond, sa notion doit finalement prévaloir. Car l’essor social ne tarde guère à dépendre davantage du temps que de l’espace. Ce n’est pas seulement aujourd’hu que chaque homme, en s’efforçant d’apprécier ce qu’il doit aux autres reconnaît une participation beaucoup plus grande hez l’ensemble de ses prédécesseurs que chez celui de ses contemporains..

Ainsi la vraie sociabilité consiste davantage dans la continuité successive que dans la solidarité actuelle. » (Session de septembre) AIX-MARSEILLE 1992 ALAIN La nécessité biologique nous ramène toujours à elle, surtout dès que nous essayons de la braver ; c’est ainsi qu’en chacun de nous l’intelligence et même les sentiments dépendent d’abord de la santé ; et l’humble condition du sommeil et de la nourriture est imposée au plus grand génie, qui se trouve en péril dès qu’il tente de l’ou ourriture est imposée au plus grand génie, qui se trouve en péril dès qu’il tente de l’oublier.

Cette vue sur l’animale condition de Ihomme ne doit point conduire à de vaines déclamations. Au contraire, il est bon de remarquer que, par cette pression continue, se trouve limitée la fantaisie des actions, et surtout celle des pensées, toujours stériles et même nuisibles dès qu’elles sentent moins la contrainte des nécessités inférieures. Car, de toute façon, nous devons construire sur ce qui résiste, comme font les maçons.

Et l’histoire des utopies fait voir que le progrès st souvent ralenti et même directement contrarié par l’illusion que l’on peut toujours changer ce qui déplait. CLERMONT-FERRAND « Pour y parvenir (1), vous devez… définir d’abord l’Humanité comme l’ensemble des êtres humains, passés, futurs et présents… continulté. Mals, quoique celle-ci soit d’abord mons sentie, parce prévaloir. Car, l’essor social ne tarde guère à dépendre davantage du temps que de l’espace.

Ce n’est pas seulement aujourd’hui aux autres, reconnaît une participation beaucoup plus grande contemporains. une telle supériorité se manifeste, à de moindres egrés, aux époques les p celui de ses contemporains. une telle supériorité se manifeste, à de moindres degrés, aux époques les plus lointaines; comme l’indique le culte touchant qu’on y rendit toujours aux morts, suivant la belle remarque de Vico (2). Ainsi, la vraie sociabilité consiste davantage dans la continuité successive que dans la solidarité actuelle.

Les vivants sont toujours, et de plus en plus, gouvernés nécessairement par les morts : telle est la loi fondamentale de l’ordre humain. » AUGUSTE COMTE (1) A mieux concevoir le principe du positivisme. (2) Historien et philosophe italien, B POLYNESIE 1987 « L’activité du génie ne paraît vraiment pas quelque chose de foncièrement différent de l’activité de l’inventeur mécanicien, du savant astronome ou historien, du maître en tactique.

Toutes ces activités s’expliquent si l’on se représente des hommes dont la pensée s’exerce dans une seule direction, à qui toutes choses servent de matière, qui observent toujours avec la même diligence leur vie intérieure et celle des autres, qui voient partout des modèles, des incitations, qui ne se lassent pas de combiner leurs moyens Toute activité de l’homme est une merveille e complication, pas seulement celle du génie : mais aucune n’est un « miracle ».

D’où vient alors cette croyance qu’il n’y a de génie que chez l’artiste, l’orateur et le philosophe ? Qu’eux seuls ont de 1 ‘«intuition» ? (ce qui revient à leur attribuer une sorte de lorgnette merveilleuse qui leur permet de vo (ce qui revient à leur attribuer une sorte de lorgnette merveilleuse qui leur permet de voir directement dans 1 ‘«être» l). Manifestement, les hommes ne parlent de génie que là où ils trouvent le plus de plaisir aux effets d’une grande intelligence et où, d’autre part, ils ne veulent pas éprouver d’envie. ?? (Session de BORDEAUX SARTRE « Sil est impossible de trouver en chaque homme une essence universelle qui serait la nature humaine, il existe pourtant une universalité humaine de condition. Ce n’est pas par hasard que les penseurs diaujourd’hui parlent plus volontiers de la condition de Ihomme que de sa nature. Par condition ils entendent avec plus ou moins de clarté l’ensemble des limites a priori qui esquissent sa situation fondamentale dans l’univers. Les situations historiques varient : l’homme peut naître esclave dans une société paiënne ou seigneur féodal ou prolétaire.

Ce qui ne arie pas, c’est la nécessité pour lui d’être dans le monde, d’y être au travall, dy être au milieu d’autres et d’y être mortel. Les limites ne sont ni subjectives ni objectives ou plutôt elles ont une face objective et une face subjective. Objectives parce qu’elles se rencontrent partout et sont partout reconnaissables, elles sont subjectives parce qu’elles sont vécues et ne sont rien si l’homme ne les vit, c’est-à-dire ne se détermine librement dans son existence par rapport à elles.

Et bien que les projets puissent être divers, au moins aucun ne me reste-t-il tout à fait ét elles. Et bien que les projets puissent être divers, au moins aucun ne me reste-t-il tout à fait étranger parce qu’ils se présentent tous comme un essai pour franchir ces limites ou pour les reculer ou pour les nier ou pour s’en accommoder. En consequence, tout projet, quelqu’individuel qu’il soit, a une valeur universelle. . En ce sens nous pouvons dire qu’il y a une universalité de l’homme; mais elle n’est pas donnée, elle est perpétuellement construite. ? (Session de septembre) AMIENS 1980 BERGSON L’homme est le seul animal dont l’action soit mal assurée, qui hésite et tâtonne, qui forme des projets avec l’espoir de réussir et a crainte d’échouer. C’est le seul qui se sente sujet à la maladie, et le seul aussi qui sache qu’il doit mourir. Le reste de la nature s’épanouit dans une tranquillité parfaite. Plantes et animaux ont beau être livrés à tous les hasards, ils ne s’en reposent pas moins sur Finstant qui passe comme ils le feraient sur l’éternité.

De cette inaltérable confiance nous aspirons à nous quelque chose dans une promenade à la campagne, d’où nous revenons apaisés. Mais ce n’est pas assez dire. De tous les êtres vivant en société, l’homme est le seul qui puisse dévier de la ligne sociale, en cédant ? des préoccupations égoïstes quand le bien commun est en cause ; partout ailleurs, l’intérêt individuel est inévitablement coordonné ou subordonné à l’intérêt général. Cette double imperfection est la rançon de l’intelligence.

L’homme ne peut pas exercer sa g 77q général. Cette double imperfection est la rançon de l’intelligence. L’homme ne peut pas exercer sa faculté de penser sans se représenter un avenir incertain, qui éveille sa crainte et son espérance. Il ne peut pas réfléchir à ce que la nature lui demande, en tant qu’elle a fait de lui un être sociable, sans se dire qu’il rouverait souvent son avantage à négliger les autres, à ne se soucier que de lui-même.

NICE-AJACCIO 1983 HUME « L’homme est un être raisonnable ; et, comme tel, il reçoit de la science sa nourriture propre et son aliment, mais les frontières de l’entendement humain sont si resserrées qu’on ne peut espérer sur ce point que peu de satisfaction pour Vétendue et pour la sécurité de ses acquisitions, L’homme est un être sociable non moins que raisonnable ; mais il ne peut pas toujours jouir d’une compagnie agréable et divertissante, ni conserver le goût voulu pour une telle compagnie, L’homme est aussi un être ctif, et cette disposition, aussi bien que les diverses nécessités de la vie humaine, le soumet nécessairement aux affaires et aux occupations ; mais l’esprit réclame quelque détente, et il ne peut pas toujours soutenir sa tendance à se préoccuper et ? agir. Il semble donc que la nature a désigné un genre mixte de vie comme le plus convenable pour la race humaine, et qu’elle a secrètement averti les hommes de ne permettre à aucune de leurs tendances de les trop entraîner de manière à les rendre incapables de toute autre occupation et de tout autre PAGF OF