bac liaisons dangereuses
Intriduction roman épistolaire qui permet de fare entendre chacune des voix des personnages : roman polyphonique MAIS celle du narrateur n’est pas entendue : objectif (au contraire de Princesse de Clèves) Pierre Choderlos de Laclos naît le 18 octobre 1741 à Amiens. Il entame très tôt une carrière militaire et mène une vie de garnison qui lui permet de commencer à écrire, notamment des poèmes, et deux contes libertins. En 1782 paraît son célèbrissime roman, Les Liaisons Dangereuses, dont le succès retentissant est en partie dû au scandale qu’il provoque. t c’est en défendant Tarente qu’il meurt le 05 septembre 1803. )_Le récit d’une édu 1 éducation av or 12 -Le champ lexical d marque de la 10 pers mes principes » (1. 4), s accompagné d’une de « me » (1. 3), « ‘apprit » (LI 7). Elle fonctionne en autonomie : la tois sujet et objet des verbes appartenant au champ lexical de la formation : « je me suis prescrites » (sujet et COI ; elle s’est fixée ses propres règles) (1. 3), « je suis man ouvrage » (sujet et attribut du sujet) (1. 9), « m’instruire », « m’apprit » (COD = objet de l’éducation) – « me causer des douleurs volontaires » (1. 5-26), « je me suis travaillée » (127) moralement ou physiquement. ormation (en général travail fer… ) elle se prend el du bois, du elle-même pour matériau elle se forme, au sens premier du terme. 2)_Les étapes de cette éducation. • Tout d’abord il faut « observer et réfléchir » (l. 12), « curiosité » (l. 16) (elle est passive) • C’est-à-dire une observation intelligente puisque sait faire la différence entre ce qui est bon à prendre .. et à laisser. De plus ces deux qualités lui permettent de découvrir ce qu’on veut lui cacher (1. 15 : elle .. sait qu’on lui cache des choses). ?? Cest donc une éducation qui cherche à aller au-delà des .. cache derrière les pparences (z elle veut deviner ce qui se apparences). • Double utilité de cette observation : – apprendre des connaissances (« instruire ») pratiquer par imitation : « m’apprit à dissimuler » (1. 17) ; en observant les autres lui dissimuler des choses, cela lui apprend elle-même à dissimuler à son tour (elle s’entraine) 10 étape observation, 20 étape dissimulation par le regard / imitation • Puis temps de l’entrainement : savoir dissimuler grâce aux expressions de tout son visage : « régler de . ême les divers mouvements de ma figure » (1. 22-23) — d’abord par le regard puis maintenant le ?? Puis mise en pratique en situation : « j’en essayai l’usage » (l. 35-36) • Puis dissimulation à travers le discours : « j’obsewais mes discours ; je réglais les uns et les autres (1. 38-39) • La connaissance acquise sur elle-même, ses réactions, lui a permis d’acquérir la connaissance des .. autres et à interpréter leurs réactions aussi (144 à 48 : elle a apprit comment fonctionne les autres, le 12 interpréter leurs réactions aussi (1. 4 à 48 : elle a apprit comment fonctionne les autres, les a .. imité donc est désormais capable de connaître ce qu’ils cachent par transcription) ?? Avant dernière étape, s’instruire sur ce qu’est l’amour, la passion, le désir, mais d’abord d’un point de .. vue théorique : « je ne désirais pas de jouir, je voulais savoir » (1. 61-62), « ma tête seule fermentait (l. 60-61). • Dernière étape : découverte pratique du plaisir : « succéda celui de le goûter » (1,75-76). ?? Une éducation très exigeante • « avec soin » (1. 27-28) montre son assiduité, le sérieux et la rigueur du travail qu’elle s’est assignée • avec gradation : « j’ai porté le zèle jusqu’à » (1,25), « avec le même soin et plus de peine » (1. 27-28) )_Le rejet d’une éducation traditionnelle = critique de l’éducation des femmes de l’époque. Aucune règle ne régit l’éducation des femmes : les principes d’éducation sont « donnes au hasard » c’est « au pif », « au petit bonheur la chance ». .. e n’est pas réglé, Les femmes ne sont pas perçues comme des êtres pensants, on ne fait jamais appel à leur .. intelligence, leur réflexion – Ces mêmes principe sont « reçus sans examen » puis « suivis par habitude » (1. 6-7) sans réfléchir .. aucun esprit critique montre aussi la totale soumission des femmes qui prennent à la lettre ce qu’on leur donne sans remettre en uestion quoi que ce soit 19 qui prennent à la lettre ce qu’on leur donne sans en question quoi que ce soit remettre – « les discours qu’on s’empressait à me tenir » (l. 4) : le manque de discernement est marqué par le choix du verbe (il faut faire vite, sans réfléchir) + « discours » insiste sur l’aspect dogmatique de cette éducation (de « dogme » = suivre des règles à la lettre, qu’on affirme être bonnes). Elles sont même ramenées au simple statut d’objet (ou de plante verte – ) : « vouée par état au silence .. et à l’inaction » (l. 11) : le terme « vouée » insiste sur l’idée de destin, et leur estin c’est de ne pas parler .. (« silence »), de ne pas bouger inaction de n’être rien, un simple objet inanimé.
Il) _ Un autoportrait. hypertrophie du « moi ». • Omniprésence de la | personne dans le texte + « moi », mise en exergue, = 20 mot du texte Sa supériorité par rapport aux autres : • Cf. ci-dessus : elle a la prétention de s’être donné sa propre éducation = elle se suffit à elle-même + .. modèle unique puisqu’elle n’a pas connu le même « moule » que les autres. • Comparaison avec les autres pour montrer sa différence et sa supériorité : – Sa différence avec les autres femmes : ?? 10 mot = « mais » = terme d’opposition . lle construit son portrait en opposition aux autres • « qu’ai-je de commun » : renie tout sentiment d’appartenance, d’identification (question rhétorique) • « ces femmes » (1. 1) = valeur dépréciative / péjorative du démonstratif, mise à distance des • Ses principes « ne sont pas comme 2 autres • Ses principes « ne sont pas comme ceux des autres femmes » (1. 5) : ses valeurs, les fondements de sa personne sont différents (donc elle est différente). – Ceci parce qu’elle n’a pas le même vécu que les autres femmes : • N’a « jamais été au couvent » (1. ) : n’aura pas reçu la même formation • « n’a pas de bonne amie » (1,55-56) : elle est livrée à elle- même, elle ne peut compter que sur elle-même, n’a pas côtoyé d’autres femmes (explique aussi l’autonomie cf. ci- dessous) • « une mère vigilante » (1,56) : éducation stricte + aura dû faire preuve d’encore plus d’adresse que déjouer l’autorité maternelle (les obstacles) les autres pour cela lui permet aussi de construire son èthos : elle n’a jamais eu aucun adjuvant (z aide), la vie n’a pas été facile pour elle, et pourtant elle s’en est brillamment sortie.
Comparaison même avec les hommes et pas n’importe esquels, les hommes politiques – les plus haut placés parmi les hommes : « je possédais déjà les talents auxquels la plus grande partie réputation » (1. 49 à 51) de nos polltiques doivent leur • D’autant plus remarquable qu’il y a une mise en évidence de sa précocité : je n’avais pas quinze .. ans, je possédais déjà » (1,49), « et je ne me trouvais encore qu’aux premiers éléments » (1,51-52) – .. ce n’est qu’un début, une ébauche de ce qu’elle est capable de faire Une réussite hors du commun • Champ lexical du succès : « j’obtins » (1. 0), « premiers succès » (1. 21- PAGF s 9 hors du commun uccès » (1. 21-22), ‘j’y gagnai » (1. 46) – « j’ai su prendre, sur ma physionomie, cette puissance » (1. 29-30) : on voit sa volonté de toute-_puissance, mais même exercée contre elle-même. • Confiance en soi : « sûre de mes gestes » (1. 38), « m’a rarement trompée » (1. 48) • Références à la nature – « la nature même, dont assurément je n’ai eu qu’? me louer depuis » (1. 57-58) : elle se présente comme quelqu’un de favorisé par la nature, une sorte d’élue, un perso. e distinguant des autres. – « on eût dit qu’elle travaillait en silence à perfectionner son ouvrage » (1,59-60) • ?? La nature prend soin d’elle, confirme l’impression qu’elle est un être à part, favorisé par la nature • Utilise le même terme « son ouvrage » à mettre en parallèle avec « mon ouvrage » (1. 9) ln’ya que deux choses / personnes qui l’ont fait devenir ce qu’elle est, qui l’ont formée : elle et la nature (la nature arrivant en 2′ elle se met sur le même pied d’égalité que la nature. position) personnage hypocrite. ?? Présence du champ lexical de la dissimulation : « cacher » (l. 15-17), « dissimuler » (l. 17), « avoir l’air (1,24) jeu constant sur des constructions antithétiques ?? La duplicité du personnage est déjà mise en évidence même avant l’éducation qu’elle se donne : on .. la croit « étourdie et distraite », mais elle recueille « avec soin », ce qui montre son attention. • Se poursuit pendant son éducation : « chagrin / « sérénité PAGF 19 • Se poursuit pendant son éducation : « chagrin » / « sérénité » + joie » (1. 23 à 25) ; « douleur » / « » (1. 5 à 27) .. plaisir elle montre le contraire de ce qu’elle ressent • Abondance du champ lexical du regard = tout n’est qu’apparence : « yeux » (1. 18), « regard » (120), « voir 43), « coup d’œil » (1. 6), ou plus généralement de l’apparence : « air » (1. 24), « figure » (1. 23), « . -montrer » (1. 42), « formes » (l. 37), « physionomie » (1. 30) — insistance sur le fait de paraitre ; .. apparences différentes de la réalité L’art de la manipulation = image d’une rouée • Avec le confesseur elle va affirmer le faux pour parvenir au vrai : goût pour la manipulation, le .. tratagème (elle dit qu’elle l’a fait (c’est FAUX) pour savoir ce que c’est (le VRAI) (sous- entendu : avoir avant le mariage)) .. des relations sexuelles avec un homme • Avec l’idée constante de présep. ‘er toujours sa réputation, on image, sauver les apparences : Toute son éducation va dans ce sens l? – Avec le confesseur, elle affirme bien qu’elle agit de telle sorte à ne pas se « compromettre » (1. 65), « me trahir » (1,72) la crainte de • Notamment elle sait manipuler le langage cf. ormulation suffisamment vague adressée au .. confesseur pour qu’il comprenne alors qu’elle-même ne sait pas du tout de quoi elle parle : elle sait .. faire complètement illusion : « avoir fait tout ce que font les femmes » (1. 68-69). ici l’hypocrisie prend tout son sens, il s’agit bien de jouer un rôle en société, tel un acteur • Elle va même 2 prend tout son sens, il s’agit bien de jouer un rôle en société, tel un acteur • Elle va même plus loin : elle se présente comme un être polymorphe capable de se « montrer sous .. es formes différentes » (1. 37-38) = elle change d’apparence à volonté. personnage libertin. 1 )_Autonomie, indépendance et maîtrise de soi. – Là aussi on peut faire référence à l’éducation personnelle qu’elle s’est donnée : elle est maître de sa vie, elle ne doit ce qu’elle est devenue qu’à elle-même – D’autant plus que cette éducation vise à cacher ce qu’elle ; elle cherche par exemple à réprimer ontenir) « une joie inattendue » (1. 9) : elle ne veut se laisser surprendre par rien, situation maître d’elle-même rester en toute « mais je n’avais à moi que ma pensée, et je m’indignais qu’on pût me la ravir ou me la surprendre contre ma volonté » (I. 33 à 35) il y a énormément de marque de la 10 personne : elle ne veut pas qu’on salisse son éducation _- « ma façon de penser fut pour moi seule » (1,41) – Elle est mue (de mouvoir, *dirigée) par sa propre volonté, reste maîtresse d’elle-même : « à mon gré » (l. 19), « à volonté » (1. 0), contre ma volonté « (1. 34-35) « je les ai créés » (1. 8-9), « je suis mon ouvrage » (IS) : elle se présente comme une créatrice, de « principes » mais aussi d’êtres humains, tel un véritable démiurge d’un certain côté elle est son propre Dieu. 2)_L’esprit scientifique et rationnel. – On retrouve le champ lexical de la pensée : « profonde réflexion » (1,7), « réfléchir » (1. 12), « ma pensée » (133), « penser » (141), « science » ( 9 réflexion » (1. 7), « réfléchir (l. 12), « ma pensée » (1. 3), « penser » (141), « science » (1. 52) – Rien n’est « donné au hasard » chez elle : elle suit des « rlncipes » = des règles de fonctlonnement, et elle s’y tient : « m’avez-vous vue m’écarter des règles » (1. 2-3) – Elle parle en connaissance de cause, chaque mot est pesé « je dis mes principes, et je le dis ? dessein » (1. 6) (à dessein – exprès, avec intention, en connaissance de cause) – Elle se présente avant tout comme une intellectuelle : cf. réflexions » l. tout le champ lexical du savoir qu’elle utilise 7, « réfléchir » 1. 2, « instruire » 1. 16, « m’a appris » 1. 47, « savoir » 1. 62-70) + « ma tête seule _ fermentait » (60-61), « le désir de Instruire » (1,62) : elle est d’abord esprlt avant d’être corps. – Les étapes qu’elle suit correspondent aux étapes de la réflexion scientifique • ‘observation active : « écoutant peu je recueillais avec soin » (l. 13 à 15) : balancement qui montre qu’elle sait faire le tri de l’information (comme dans toute expérimentation scientifique) • Puis application dans un deuxième temps (cf. mitation) • Et enfin élargissement du champ de connaissance, vers les autres, vers d’autres domaines, notamment le domaine amoureux _• De même pour le désir, ce n’est qu’après avoir fait le tour héorique de la question qu’elle prendra le parti de chercher à expérimenter, de passer à la pratique ( — elle suit une démarche recherche d’une autonomie, d’une liberté personnelle tant dans la pensée que dans les actes + adoption d’une démarch autonomie, d’une liberté personnelle tant dans la pensée que dans les actes + adoption d’une démarche rationnelle et rigoureuse correspond à la démarche de la philosophie des Lumières (Au XVIIIO siècle, les Lumières prônent que chaque individu est libre de penser ce qu’il veut. Ils combattent l’irrationnel, l’arbitraire et la superstition des siècles passés, rocèdent au renouvellement du savoir, de l’éthique et de l’esthétique de leur temps. ) 3)_Un penchant pour le plaisir. Tout est calculé en fonction de son profit : « utile » (1,16), « servant » (1. 16) – Retire du plaisir des résultats de son éducation : « je m’amusais » (1. 37), « mes fantaisies » (1. 40) – N’avoue qu’un point commun avec les femmes : « deviner l’amour et ses plaisirs » (1. 54), c’est dire si le _plaisir est quelque chose de prédominant, d’important chez elle. À la fin elle avoue vouloir « goûter » aux plaisirs de l’amour – Sorte de logique perverse à vouloir braver les interdits et rendre le contre-pied de ce qu’on lui affirme : « me fit le mal si grand, que j’en conclus que le plaisir devait être extrême » (l. 73-74) cf. recours ? l’antithèse. 4)_Le côté sacrilège du personnage – Va se servir d’un prêtre, le confesseur, pour arriver à ses fins, et va chercher à le manipuler – D’autant plus gênant que c’est lui qu’elle choisit pour lui enseigner ce qui a trait au désir, alors même qu’il devrait l’en préserver le plus possible • Cf. insistance « je sentis que le seul homme avec qui je pouvais parler sur cet objet » (1,64-65) • Certain mépris dans l’expression « le bon père