Anthologie poétique
Anthologie de poèmes romantiques et postromantiques XIXème FRANÇAIS – Anthologie de poèmes Composer une anthologie de poèmes du XIXème siècle, rassembler 6 poèmes (4 poèmes romantiques et 2 poèmes postromantiques). Introduire chacun des poèmes choisis (poète, mouvement, recueil, poème ? ) rquoi ai-je choisi ce p g « Le Lac », Méditations poétiques, 1820, Alphonse de Lamartine (page 3) Jean-Baptiste Camille Corot, Paysage près de Riva sur le lac de Garde, (1835) « Parfois, lorsque tout dort. ?, Novembre 1829, Les Feuilles d’automne, Victor Hugo (page 7) Thomas Cole, Le voyage de la vie : Jeunesse, 1842 ? Une allée du Luxembourg », Odelettes, 1832, Gérard de Nerval (page 9) Vincent Van Gogh, Une allée du jardin du Luxembourg 1886 « Tristesse 1840, Poésies Nouvelles, Alfred de Musset (page 1 1) politique français. II est l’une des plus grandes figures du romantisme en France. Il publia en 1820 un recueil de 42 poèmes intitulés Méditations poétiques. Ce recueil contient des poèmes composés entre 1815 et 1820.
L’un des plus connus est « Le Lac ». Dans ce poèmes, le poète se trouve dans un lieu qui lui est cher, près d’un lac, qui a été le témoin de ses amours, et orsqu’il y revient sans la femme aimée, il se rend compte que seule la nature peut consewer la trace des amours vécues. Nous pourrons étudier dans un premier temps le rapport du poète à la nature puis sa douleur face à la fuite du temps. J’ai choisit ce poème car il exprime le regret omniprésent des héros romantiques.
Le Lac Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,Û Dans la nuit éternelle emportés sans retour,0 Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âgesn Jeter l’ancre un seul jour Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,û Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,n Regarde ! e viens seul m’asseoir sur cette pierreD Où tu la vis s’asseoir Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés , Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondesû Sur ses pieds adorés. Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,0 Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence0 Tes flots harmonieux. n n Tout à coup des accents in 2 harmonieux. o LI Tout à coup des accents inconnus à la terren Du rivage charmé frappèrent les échos,0 Le flot fut attentif, et la VOIX qui m’est chère0 Laissa tomber ces mots n ? ô temps, suspends ton vol ! t vous, heures propices,o Suspendez votre cours Laissez-nous savourer les rapides délicesD Des plus beaux de nos jours « Assez de malheureux ici-bas vous implorent Coulez, coulez pour eux Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent Oubliez les heureux. Ü « Mais je demande en vain quelques moments encore,0 Le temps m’échappe et fuit ;DJe dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l’aurore0 Va dissiper la nuit. 0û « Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,n Hâtons-nous, jouissons L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive Il coule, et nous passons ! ??D Cl Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,û Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,0 Senvolent loin de nous de la même vitesse[] Que les jours de malheur Hé quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ? ITI Ce temps qui les donna, ce tem s ui les effacen Ne nous les rendra plus grottes ! forêt obscure Vous que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,n Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,n Au moins le souvenir CL Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,D Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,D
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvagesû Qui pendent sur tes eaux 0 Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,Û Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,0 Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface0 De ses molles clartés ID D Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,û Que les parfums légers de ton air embaumé,0 Que tout ce qu’on entend, l’on voit et l’on respire,n Tout dise : « Ils ont aimé ! ? n D Méditations poétiques, Lamartine, 1820 parfois, lorsque tout do 4 re 1829, Les Feuilles dans un premier temps étudier sa description du coucher e soleil puis le sentiment de solitude du poète. J’ai choisit ce poème car il montre le sentiment de solitude des héros Parfois, lorsque tout dort. Parfois, lorsque tout dort, je m’assieds plein de joie Sous le dôme étoilé qui sur nos fronts flamboie ; J’écoute si d’en haut il tombe quelque bruit ; Et l’heure vainement me frappe de son aile Quand je contemple, ému, cette fête éternelle Que le ciel rayonnant donne au monde la nuit.
Souvent alors j’ai cru que ces soleils de flamme Dans ce monde endormi n’échauffaient que mon âme ; Qu’à les comprendre seul J’étais prédestiné ; Que j’étais, moi, vaine ombre obscure et taciturne, Le roi mystérieux de la pompe nocturne ; Que le ciel pour moi seul s’était illuminé ! Les feuilles d’automne, Hugo, 1831 S premier temps nous étudierons le thèmes lyrique de ce poème puis Pexpression du regret. J’ai choisit ce poème Gérard de Nerval y décrit la fuite du temps.
Une allée du Luxembourg Elle a passé, la jeune fille0 Vive et preste comme un oiseau0 À la main une fleur qui brille,n À la bouche un refrain nouveau. Û Cest peut-être la seule au monde0 Dont le coeur au mien répondrait,D Qui venant dans ma nuit profonden D’un seul regard l’éclaircirait Mais non, – ma jeunesse est finie Adieu, doux rayon qui m’as lui, -D Parfum, jeune fille, harmonie… û Le bonheur passait, – il a fui !
Odelettes, 1853, Nerval Tristesse J’ai perdu ma force et ma vie, ÛEt mes amis, et ma gaieté J’ai perdu jusqu’à la fiertéa Qui faisait croire à mon génienn Quand j’ai connu la Vérité,û J’ai cru que c’était une amie Quand je l’ai comprise et sentie,D J’en étais déjà dégoûté. DCl Et pourtant elle est éternelle. o Et ceux qui se sont passés d’elle Dlci-bas ont tout ignoré. DD Dieu parle, il faut qu’on lui réponde. 0 Le seul bien qui me reste au monden Est d’avoir quelquefois pleuré. Poésies Nouvelles, 1840, Musset cet état de Spleen puis son issue fatale.
J’ai choisit ce poème car il décrit une très forte émotion d’angoisse. Spleen LXXVIII Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercleû Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis,a Et que de rhorizon embrassant tout le cerclen Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ; Quand la terre est changée en un cachot humide,0 Où l’Espérance, comme une S’en va battant les murs de son aile timiden Et se cognant la tête à des plafonds pourris ; Quand la pluie étalant ses immenses traînées[] D’une vaste prison imite les barreaux,D
Et qu’un peuple muet d’infâmes araignéeso Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux, Des cloches tout à coup sautent avec furien Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,o Ainsi que des esprits errants et sans patrie0 Qui se mettent à geindre opiniâtrement. – Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,û Défilent lentement dans mon âme ; PEspoir,0 Vaincu, pleure, et [‘Angoisse atroce, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. s Fleurs du Mal, Baudelaire, 1857 8 9 septembre 1 898, est un poète français appartenant à fidéalisme (courant littéraire rejetant toutes les formes d’idéalisation de a société, il cherche à exprimer le plus fidèlement possible la réalité). Il publia en 1899 un recueil de poésies intitulé Poésies, on y trouve notamment le poème « Brise Marine » écrit en 1865. Dans ce poème Mallarmé évoque son « Ennui » face au monde qui l’entoure et dévoile son désire de voyage, de changer de condition.
J’ai choisit ce poème car l’auteur y exprime explicitement son désir de fuite. Brise Marine La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. n Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivresD D’être parmi l’écume inconnue et les cieux Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux0 Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempen O nuits ! ni la clarté déserte de ma lampen Sur le vide papier que la blancheur défendo Et ni la Jeune femme allaitant son enfant.
L1 Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,n Lève l’ancre pour une exotique nature Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,û Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs Et, peut-être, les mâts, invitant les orages, Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufragesD Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles ilots … 0 Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots ! 9