anthologie poétique

essay B

ANTHOLOGIE POETIQUE THEME: L’AMOUR Swip page TICHIT Florent 1ère S. 2 INTRODUTION: J’ai choisi le thème des poèmes sur l’amour car l’amour est utilisé Aimons encore ! Quand l’amour s’en va, l’espoir fuit. L’amour, c’est le cri de l’aurore, L’amour c’est l’hymne de la nuit. Ce que le flot dit aux rivages, Ce que le vent dit aux vieux monts, Ce que l’astre dit aux nuages, Cest le mot ineffable : Aimons ! L’amour fait songer, vivre et croire. I a pour réchauffer le coeur, Un rayon de plus que la gloire, Et ce rayon c’est le bonheur ! Aime ! qu’on les loue ou les blâme, Toujours les grand coeurs aimeront

Joins cette jeunesse de l’âme A la jeunesse de ton front ! Aime, afin de charmer tes heures ! Afin qu’on voie en tes beaux yeux Des voluptés intérieures Le sourire mystérieux ! Aimons-nous toujours davantage ! Unissons-nous mieux chaque jour. Les arbres croissent en feuillage ; Que notre âme croisse en amour ! Soyons le miroir et l’image . Soyons la fleur et le parfum ! Les amants, qui, seuls sous l’ombrage, Se sentent deux et ne sont qu’un ! es poètes cherchent les b 2 fuir comme l’onde Tout ce qui n’est que vanité, Je préfère aux biens dont s’enivre L’orgueil du soldat ou du roi,

L’ombre que tu fais sur mon livre Quand ton front se penche sur moi. Toute ambition allumée Dans notre esprit, brasier subtil, Tombe en cendre ou vole en fumée, Et on se dit :  » Qu’en reste-t-il ?  » Tout plaisir, fleur à peine éclose Dans notre avril sombre et terni, Seffeuille et meurt, lis, myrte ou rose, Et l’on se dit :  » C’est donc fini !  » L’amour seul reste. Ô noble femme Si tu veux dans ce vil séjour, Garder ta foi, garder ton âme, Garder ton Dieu, garde l’amour ! Conserve en ton coeur, sans rien craindre, Dusses-tu pleurer et souffrir, La flamme qui ne peut s’éteindre

Et la fleur qui ne peut mourir ! Victor Hugo. 3 d’eux ? L’un à l’autre ils se font leur temps, leur ciel, leur monde , L’heure qui fuit revient plus pleine et plus féconde, Leur cœUr intarissable, et l’un à l’autre ouvert, Leur est un firmament qui n’est jamais couvert. Ils y plongent sans ombre, ils y lisent sans voile. Un horizon nouveau sans cesse s’y dévoile ; Du mot de chaque ami le retentissement Éveille au sein de l’autre un même sentiment ; La parole dont l’un révèle sa pensée Sur les lèvres de l’autre est déjà commencée ; e geste aide le mot, l’œil explique le cœUr,

L’âme coule toujours et n’a plus de langueur ; D’un univers nouveau l’impression commune Vibre à la fois, s’y fond, et ne fait bientôt qu’une ; Dans cet autre soi-même, où tout va retentir, On se regarde vivre, on s’écoute sentir ; En laissant échapper sa pensée ingénue, On s’explique, on se crée une langue inconnue ; En entendant le mot que l’on cherchait en soi, On se comprend soi-même, on rêve, on dit : c’est moi Dans sa vivante image on trouve son emblème, On admire le monde à travers ce qu’on aime ; Et la vie appuyée, appuyant tour à tour, Est un fardeau sacré qu’on porte avec amour !

De la Grotte, 20 septembre 1793. Alphonse de Lamartine 4 Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil. Las ! voyez comme en peu d’espace, Mignonne, elle a dessus la place Las ! las ses beautez laissé cheoir ! O vrayment marastre Nature, Puis qu’une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que vostre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez vostre jeunesse Comme à ceste fleur la vieillesse Fera ternir vostre beauté. Pierre de Ronsard. Recueil : Les amours de Psyché et de Cupidon (1669). Éloge de l’amour.

Tout l’Univers obéit à l’Amour ; Belle Psyché, soumettez-lui votre âme. Les autres dieux à ce dieu font la cour, Et leur pouvoir est moins doux ue sa flamme. Des ieunes coeurs c’est le S Ce qui vous rend adorable N’est propre qu’à m’alarmer, Je vous trouve trop aimable Et crains de vous trop aimer : Mon cœur à prendre est facile, Mes vœux sont des plus constants ; Mais c’est un meuble inutile Qu’un galant de cinquante ans. Si l’armure n’est complète, Si tout ne va comme il faut, Il vaut mieux faire retraite Que d’entreprendre un assaut L’amour ne rend point la place À de mauvais combattants,

Et rit de la vaine audace Des galants de cinquante ans. Pierre Corneille. Recueil : La Diane Française. Il n’y a pas d’amour heureux. Rien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce I n’y a pas d’amour heure la nuit nos coeurs à l’unisson Ce qu’il faut de malheur pour la moindre chanson Ce qu’il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu’il faut de sanglots pour un air de guitare I n’y a pas d’amour heureux.

Louis Aragon. Recueil : poésies (1870-1871). Sensation. Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j’en sentirai la fraicheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l’amour infini me montera dans l’âme, Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la Nature, – heureux comme avec une femme. Arthur Rimbaud. reflète, Votre prunelle, où brille une humide paillette, Au coin de vos doux yeux roule languissamment ; Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ;

Ils sont de plus belle eau qu’une perle parfaite, Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète, Ne voilent qu’à demi leur vif rayonnement. Mille petits amours, à leur miroir de flamme, Se viennent regarder et s’y trouvent plus beaux, Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux. Ils sont si transparents, qu’ils laissent voir votre âme, Comme une fleur céleste au calice idéal Que l’on apercevrait à travers un cristal. Théophile Gautier. Recueil : Poésies nouvelles (1850). Se voir le plus possible. Se voir le plus possible et s’aimer seulement, Sans ruse et sans détours, mensonge, 8